Idrial { Devoir n°1 } [ Aillas ]

Sujet de devoir N°1, Classé Niveau 5 ==> Facile
Peu de restriction, un sujet large et un style au choix, taille minimale, une page de traitement de texte standard. Il est attendu une certaine inventivité. Sachant que le but du devoir reste la découverte des connaissance et des failles de l'étudiant.

Thème à développer: Monnaie.




Un courant d’air et me voilà dehors. Adieu la planche à billets, c’est là que ma vie commence…
Je vole quelques instants mais rapidement, j’échoue sur un bord de trottoir…Attendant que quelqu’un me ramasse. Des comme moi, il parait qu’il n’en existe plus beaucoup. Propre, nette, encore jamais froissé, un cinq et deux zéro imprimés sur chaque face…
Mon premier proprio ne se fait pas attendre, elle m’attrape à la hâte et continue son petit bout de chemin comme si de rien n’était. Ce sont les premières mains qui me touchent, elles sont douces et tremblent légèrement, fébriles à l’idée de me mettre sous le matelas en attendant les fêtes. Seulement, son mioche connaissait la planque…Il me prends et sort en criant :

« Merci…Euuuuh, bonne journée maman ! »

Et voilà que je me retrouve dans sa poche. Moi, papier de valeur entre un baladeur mp3 et un vieux trousseau de clés, j’entends :

« Allez p’tit merdeux, file-moi tout ton fric ! »

Je sens une grosse secousse et je change de main en laissant ce gamin au sol. L’agresseur me glisse, dans sa veste, au milieu de boules de shit et quelques feuilles OCB. Plus tard, celui-ci me joue au poker…Et me perds contre un brelan de dix. Je passe de main en main durant toute la soirée. Bref, j’ai pas mal tourné…J’ai perdu mes couleurs et j’ai les bords écornés…Tout ça jusqu’à ce que je tombe entre les mains d’un expert, ce faussaire qui a voulu me faire des faux frères…Sans savoir que les flics le surveillaient de très près. Cela faisait des mois que les flics étaient sur cette affaire et ils n’attendaient qu’une chose : le prendre la main dans le sac. Et c’est chose faite.
Enfin sauvé...? Sûrement pas…En pensant que j’étais un faux, un des flics m’embarque en secret. Un de plus, un de moins, aucune importance…Il choisit de me donner à celle qui lui donna son corps en échange. Argent sale ou pas, elle choisit de me confier à la banque. Là, j’ai passé la nuit seul à me demander qui était tous ces bouts de papier autour de moi. Si différent de ceux que j’avais rencontré jusque-là. Ce n’est que lorsqu’on me retira auprès du distributeur que j’ai compris que j’allais passer un sale quart d’heure. On m’éleva bien en vue des yeux de tous et doucement on approcha une flamme juste en dessous de moi…Je pris feux, les flammes me dévorèrent sans remords et lentement, péniblement, vieille feuille usée, salie, détruite…Ce qui reste de moi virevolte quelques instants puis meure en s’affaissant sur le sol.

Fini les francs, place à l’euro…




C'est court court court et j'en suis pas satisfaite mais pitié ne me fouettez pas maitre T_T

Citation :

Un courant d’air et me voilà dehors. Adieu la planche à billets, c’est là que ma vie commence…
Je vole quelques instants mais rapidement, j’échoue sur un bord de trottoir…Attendant que quelqu’un me ramasse. Des comme moi, il parait qu’il n’en existe plus beaucoup. Propre, nette, encore jamais froissé, un cinq et deux zéro imprimés sur chaque face…
Mon premier proprio ne se fait pas attendre, elle m’attrape à la hâte et continue son petit bout de chemin comme si de rien n’était. Ce sont les premières mains qui me touchent, elles sont douces et tremblent légèrement, fébriles à l’idée de me mettre sous le matelas en attendant les fêtes. Seulement, son mioche connaissait la planque…Il me prend et sort en criant :

« Merci…Euuuuh, bonne journée maman ! »

Et voilà que je me retrouve dans sa poche. Moi, papier de valeur entre un baladeur mp3 et un vieux trousseau de clés, j’entends :

« Allez p’tit merdeux, file-moi tout ton fric ! »

Je sens une grosse secousse et je change de main en laissant ce gamin au sol. L’agresseur me glisse, dans sa veste, au milieu de boules de shit et quelques feuilles OCB. Plus tard, celui-ci me joue au poker…Et me perds contre un brelan de dix. Je passe de main en main durant toute la soirée. Bref, j’ai pas mal tourné…J’ai perdu mes couleurs et j’ai les bords écornés…Tout ça jusqu’à ce que je tombe entre les mains d’un expert, ce faussaire qui a voulu me faire des faux frères…Sans savoir que les flics le surveillaient de très près. Cela faisait des mois que les flics étaient sur cette affaire et ils n’attendaient qu’une chose : le prendre la main dans le sac. Et c’est chose faite.
Enfin sauvé...? Sûrement pas…En pensant que j’étais un faux, un des flics m’embarque en secret. Un de plus, un de moins, aucune importance…Il choisit de me donner à celle qui lui donna son corps en échange. Argent sale ou pas, elle choisit de me confier à la banque. Là, j’ai passé la nuit seul à me demander qui était tous ces bouts de papier autour de moi. Si différent de ceux que j’avais rencontré jusque-là. Ce n’est que lorsqu’on me retira auprès du distributeur que j’ai compris que j’allais passer un sale quart d’heure. On m’éleva bien en vue des yeux de tous et doucement on approcha une flamme juste en dessous de moi…Je pris feux, les flammes me dévorèrent sans remords et lentement, péniblement, vieille feuille usée, salie, détruite…Ce qui reste de moi virevolte quelques instants puis meure en s’affaissant sur le sol.

Fini les francs, place à l’euro…

Yeah! De l'imagination tu en as, c'est génial. Tu aimes trouver un point de vue qui change un peu et tu l'exploite avec un humour léger, plein d'ironie et de simplicité, pas toujours au point mais ça viendra. En gros, je suis plutôt content de ta performance, tu as su te débrouiller et c'est bien. Yip yep yooo!

Bon, maintenant on passe aux critiques. D'abord et ce qui choque en tout premier lieu, c'est la rapidité et le peu de descriptions que tu donne à ton texte. Le premier paragraphe décrit déjà toute la base de ce qui va se passer ensuite et toi tu nous bâcle ça en quatre lignes. Précise, décris, explore ce que tu veux dire. Tu me donnes l'impression de ne faire que caresser l'étendue de ton récit.

Prend ton temps, tu ne dois pas te contraindre à arrêter une idée mais plutôt lui permettre de s'émanciper au mieux dans ton texte. je vais expliciter sur ton entrée en matière, à titre d'exemple.

Citation :

Un courant d’air et me voilà dehors. Adieu la planche à billets, c’est là que ma vie commence…
Je vole quelques instants mais rapidement, j’échoue sur un bord de trottoir…Attendant que quelqu’un me ramasse. Des comme moi, il parait qu’il n’en existe plus beaucoup. Propre, nette, encore jamais froissé, un cinq et deux zéro imprimés sur chaque face…

Quel dommage que tu ailles si vite. Surtout que cette vitesse est amplifiée par la construction de tes phrases, les souffles et les pauses sont placés à des endroits étranges, ce qui crée un rythme bizarre. Evite de trop casser la lecture, au final on perd plus que tu ne penses. Par exemple, les points de suspensions ne sont pas utiles dans cet endroit du texte. Les premiers laisseraient volontiers la place à un point, les seconds seraient aisément remplaçables par une virgule et les troisièmes étant totalement ineffectifs. En effet, la description que tu fais juste avant ne concorde pas avec ce suspens. Tu cadre tout par une suite d'adjectifs que je qualifierais de concis et tu finis par une suspension qui vient malheureusement.

Citation :

Un courant d’air et me voilà dehors. Adieu la planche à billets, c’est là que ma vie commence.
Je vole quelques instants mais rapidement, j’échoue sur un bord de trottoir, attendant que quelqu’un me ramasse. Des comme moi, il parait qu’il n’en existe plus beaucoup. Propre, nette, encore jamais froissé, un cinq et deux zéro imprimés sur chaque face.

Seconde remarque. Tes phrases ne s'emboitent pas bien les unes avec les autres. Imagine une grande construction de legos. D'accord, tu as des legos de formes différentes et de couleurs variées, mais il est important de les associer de manière à former un tout harmonieux. Tu essaies de construire un mur et là il y a plein de briques qui ressortent ou qui manquent.

Citation :

Un courant d’air et me voilà dehors (Entrée en matière quelque peu brutale, que l'on excusera pas trop, faute de descriptions suffisantes par la suite). Adieu la planche à billets, c’est là que ma vie commence. (Here! Acqui! Ici! C'est là que tu vas devoir expliciter un peu, quelques mots pourront peut-être suffire. Ceci dit, je reparlerais de ça plusssssss tard!)
Je vole quelques instants mais rapidement, j’échoue sur un bord de trottoir, attendant que quelqu’un me ramasse (A ce moment là de la lecture, c'est simple, je te hais, tu viens d'embrayer la vitesse lumière et je n'étais pas dans la navette à ce moment. Donc j'ai du louper quelque chose... -_-. Toujours est-il que la liaison avec l'autre phrase ne colle pas du tout, c'est dur, mais moi ça m'a arraché les deux yeux d'un coup! Avis aux amateurs, ils sont en vente sur Ebay.). Des comme moi, il parait qu’il n’en existe plus beaucoup. Propre, nette, encore jamais froissé, un cinq et deux zéro imprimés sur chaque face. (Je ressens ici un terrible manque, et sachant que je viens de prendre ma dose, ce ne peut être dû qu'à ton texte. En fait, tu vas encore trop vite, ralenti, prend le temps d'expliquer "QUI" est ton personnage, de nous donner quelques infos quoi!)

Alors, pour ce qui est de l'endroit où tu vas placer ta description, c'est relativement simple, a là fin d'une action. Donc après l'éjection du billet, après l'atterrissage, etc... Tous ces moments où la narration va donner de nouvelles indications sur ce qu'il va se passer. Considère ces endroits comme des bifurcations qui permettent plusieurs choix, les tiens pour le moment seront celui de la narration descriptive et la narration d'actions. Par réflexe et par envie de raconter, tu choisis la seconde. Ce choix est le bon à très court terme. En effet, tu vas faire avancer ton personnage et l'histoire va donc avancer de même. Cependant, plus tu vas avancer moins le lecteur aura de bases pour comprendre, au final il sera perdu et aura loupé la moitié de l'histoire et le classera en tant que texte banal, dommage. S’appesantir sur la description est donc nécessaire sinon obligatoire.

Citation :

Mon premier proprio ne se fait pas attendre, elle m’attrape à la hâte et continue son petit bout de chemin comme si de rien n’était (Bien qu'à l'écriture cette expression a put te plaire, je te conseille fortement de l'éviter car tu fais suivre "elle" à "Mon premier proprio", et cela déroute le lecteur car il passe d'Homme à Femme en quelques secondes. Essaie donc: "Ma première proprio" et si cela ne te plait pas, change d'introduction à la phrase.). Ce sont les premières mains qui me touchent, elles sont douces et tremblent légèrement, fébriles à l’idée de me mettre sous le matelas en attendant les fêtes. (Vitesse de la lumière bis. Le début de la phrase est bien, enfin un peu de description, mais la suite tue l'effet en allant trop loin dans l'avenir et en abordant de manière trop naïve l'utilisation dudit billet.) Seulement, son mioche connaissait la planque…Il me prend et sort en criant :

« Merci…Euuuuh, bonne journée maman ! » (Alors là... Je ne te hais plus, je souhaite ta mort en plusieurs exemplaires!! Tu passes de la rue au pas de la porte en passant par dessous le matelas en moins de deux lignes! C'est inadmissible! Le lecteur ne peut pas te suivre. Donc... DEVELOPPE! Explique, montre nous qui est le petit garçon, raconte nous comment était le matelas, dit nous combien de temps entre les deux épisodes.)

J'ajouterai à cela que ta première phrase est incompréhensible. Ta bonne femme est-elle une vulgaire passante qui vient de trouver un billet par terre, ou alors une dame retirant ses billets au guichet, car dans ce cas, pourquoi dis-tu qu'elle continues son chemin. Dans les deux cas, un billet ne vole pas en sortant d'un distributeur. Ou alors je vis pas dans le même pays que toi!!

Citation :

Et voilà que je me retrouve dans sa poche. Moi, papier de valeur entre un baladeur mp3 et un vieux trousseau de clés, j’entends :

« Allez p’tit merdeux, file-moi tout ton fric ! »

Ta célérité Ultime a encore frappée, on dirait que c'est Viral, parles-en à ton médecin! :pirat: . Sérieusement, ton "mioche" est encore sur le perron, il peut ne pas déjà se faire racketter!!! Il n'existe aucune marge temporelle dans ton écrit. Et c'est particulièrement perturbant. Des "quelques temps plus tard", "Bien des jours après", "le jour suivant" etc... Aideraient énormément à la lecture et à donner au texte une situation chronologique.

Citation :

Je sens une grosse secousse et je change de main en laissant ce gamin au sol. L’agresseur me glisse, dans sa veste, au milieu de boules de shit et quelques feuilles OCB (Bon, on l'aura compris tu aimes aller vite, cependant, ici c'est beaucoup moins gênant car tu donnes quelques indications sur ce qu'il se passe.). Plus tard, celui-ci me joue au poker…Et me perds contre un brelan de dix. Je passe de main en main durant toute la soirée. Bref, j’ai pas mal tourné…J’ai perdu mes couleurs et j’ai les bords écornés…Tout ça jusqu’à ce que je tombe entre les mains d’un expert, ce faussaire qui a voulu me faire des faux frères…Sans savoir que les flics le surveillaient de très près. Cela faisait des mois que les flics étaient sur cette affaire et ils n’attendaient qu’une chose : le prendre la main dans le sac. Et c’est chose faite.

Il y a un truc extrêmement troublant à ce niveau de la lecture, c'est ton aptitude phénoménale à jongler avec les temps, tu passes du présent au passé en passant par les temps composés avec une dextérité maladroite. Aussi, pour le moment, je te conseille de ne pas trop changer de temps au cours de l'écriture et de minimiser au maximum ces écarts.

Citation :

Enfin sauvé...? Sûrement pas…En pensant que j’étais un faux, un des flics m’embarque en secret. Un de plus, un de moins, aucune importance…Il choisit de me donner à celle qui lui donna son corps en échange. Argent sale ou pas, elle choisit de me confier à la banque. Là, j’ai passé la nuit seul à me demander qui était tous ces bouts de papier autour de moi. Si différent de ceux que j’avais rencontré jusque-là. Ce n’est que lorsqu’on m'a retiré auprès du distributeur que j’ai compris que j’allais passer un sale quart d’heure.

Pour ce morceau ci, je voudrais appuyer ton attention sur cette phrase :"Ce n’est que lorsqu’on m'a retiré auprès du distributeur que j’ai compris que j’allais passer un sale quart d’heure." Tu parles ici d'un fait passé et particulièrement antérieur, et je crois me rappeler que dans ce temps jadis ledit billet n'était pas si pessimiste que ça! Du coup... Incompréhension? Ajout de style en oubliant son sens? Gratiné de poireaux?

Citation :

On m’éleva bien en vue des yeux de tous et doucement on approcha une flamme juste en dessous de moi…Je pris feux, les flammes me dévorèrent sans remords et lentement, péniblement, vieille feuille usée, salie, détruite…Ce qui reste de moi virevolte quelques instants puis meure en s’affaissant sur le sol.

Je te renie :heart:

En fait, tu me ponds ici quelque chose de totalement atemporel, c'est incroyable. Tu manies le passé simple après avoir utilisé masse de présent et de passé composé, et tu retombe encore ensuite dans le présent. Trop c'est trop! Stop! Relis mon conseil du dessus. Il est très adapté à la situation.


Bon, conclusion de la fin finale ultime du levé de rideau, il va te falloir beaucoup de temps avant de maitriser avec perfection l'utilisation des divers temps, de la ponctuation, de la description et de l'analyse du texte. J'aurais une critique fondamentale sur ce devoir, cela sens le nom relu, ou du moins, le relu pour les fautes mais pas pour le sens. Et c'est dommage, beaucoup de choses peuvent être améliorées par la relecture. Au pire, fais-toi aider par un proche et demande lui son avis franc. Aussi, fais plus dans la longueur. Ici la taille comparée à tout ce que tu veux dire est infime, forcément qu'on abouti à quelque chose de médiocre!

Donc voilà. J'éspère ne pas t'avoir découragée. :heart: