Les Mémoires Partizanes : Récits et Anecdotes.

Prologue :

Voici des années que je sillone le cosmos. De l'acharnement, des guerres, des affrontements, des histoires d'amour, on croirait à un vrai roman de capes et d'épées. Et pourtant j'ai vécu tout cela.
Il est temps pour moi, Green Partizan, Agorien de naissance, astro-résident de fait, de rédiger mes mémoires.

J'accompagnerais au mieux mes mémoires, de cours, d'informations pratiques, d'anecdotes annexes, cela pour rendre la compréhension plus facile.

Mes souvenirs ne sont pas toujours clairs pour moi, et j'ai parfois du mal à me remémorer certains détails. Ainsi, ces mémoires ne seront pas forcément en ordre chronologique, ni toujours d'une grande précision. D'autant que l'homme que je fut à divers époques n'est plus réellement celui qui est assis à son bureau en train de rédiger ce prologue. Je fut tantôt jeune acteur de théâtre, fougueux et déterminé, tantôt brave spatio-raffineur, employé modèle, tantôt seigneur de la guerre, sans pitié.

Ces mémoires ont pour but de faire le point sur cette vie palpitante, et inquiétante à la fois, de considérer les bonnes passes, de laver les fautes et les echecs. Ai-je été un bon empereur, un bon ami, un bon conjoint ? Quels sont les évènements qui me firent prendre telle ou telle direction ? Suis-je ce que je voulais être finalement ? Toutes ces questions demeurent sans réponses pour le moment. J'espère en ces mémoires, y répondre pour moi-même...

Green.

Partie première, "Rêvons".

C'est ici que tout commence. Je ne crois pas qu'il me sois arrivé d'évènements marquants durant mon enfance, où du moins, je raconterais ces élèments secondaires à un autre moment. Voila pourquoi ces mémoires partent de ce moment-ci de ma jeunesse. Je ne suis pas sûr de rapporter fidèlement les évènements, car cette époque est déja bien lointaine, dans ma mémoire. En revanche, je suis presque certain de toutes les paroles qui ont été prononcées dans ce passage. Ainsi, les dialogues sont très proches, sinon identiques à la réalité. Je précise que j'aime bien aggrémenter chaque partie d'une citation au début, et à la fin. Petite fantaisie pour honorer leurs auteurs (antiques pour la plupart, puisque terriens) et enrichir cette chronique.

Cette première partie débute dans notre appartement d'Agora, après une longue et fatiguante journée à l'école de droit.
Bonne lecture.

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"Lorsqu'on rêve tout seul, ce n'est qu'un rêve alors que lorsqu'on rêve à plusieurs c'est déjà une réalité. L'utopie partagée, c'est le ressort de l'Histoire."
[Elder Camara]

"Quelle paix d'être enfin chez soi !"

Je me débarrassai de ma veste et de ma musette en les lançant tout deux sur un fauteuil. Ryo, plus modéré, prit la peine d'accrocher son manteau de cuir au crochet, tandis qu'il posait sa sacoche à proximité de la porte. Le soleil rougeoyant Agorien commençait à plonger derrière les immenses gratte-ciel de plusieurs kilomètres de haut. Cependant, il était encore assez haut pour éclairer le salon de notre appartement universitaire, à travers la baie vitrée.
Je me sentais sale et souillé...

- J'ai connu demeure plus agréable. Ici, malgré une impression de luxe, tout est moisi, dur, incofortable.
- J'avoue. Mais reconnais qu'il est bon d'avoir son chez soi. Ca faisait longtemps que je voulais m'échapper de la tutelle de mes parents.
- Tu n'y échappe pas complètement, puisque c'est eux qui te payent le loyer.
- Bien vu. C'est bien ce qui m'ennuie le plus d'ailleurs... Si on exclu aussi le fait que tu vis ici en "invité", sans qu'ils n'en sachent rien.
- Et que ta manière de me faire payer le loyer est de m'employer gratis comme chef-cuisto !
- Ca va, tu fait du bon boulot en général.

Nous riâmes de bon coeur. Je disposai un coussin sur l'accoudoir de l'antique sofa vert, dit le "grinceur", avant de m'y allonger. Je senti tous mes membres se déposer sur la banquette, comme des pierres qui tombent au fond de l'eau. Je reflechi un instant en me massant le front endolori par les migraines que pouvait occasionner un cours d'histoire à l'université, puis me redressai d'un coup, tandis que le divan emettait une étrange plainte. Ryo, occupé à contempler le tissu urbain d'Agora, fit volte-face.

"Quand même, on est obligés d'aller à l'université, c'est pas une sinécure !
- Si nous, enfin, si tu n'y allais pas, tes parents ne nous payeraient pas le loyer de l'appartement, et tout ce qui va avec...
- Au prix que ça leur coûte, ils auraient pu choisir quelque chose de plus joli... Je veux dire, même s'il est sympathique, je suis d'accord avec toi pour dire qu'il n'est pas vraiment "luxueux".
- Eh bien, qu'est-ce que tu voudrait y faire ?
- Moi je te dis, on devrait prendre en main notre vie. Si on travaillait tous les deux, on pourrait payer notre loyer, et vivre de nos propres ressources.
- Oui mais, qu'est-ce qu'on peut faire, on n'a aucun diplôme pour le moment...
- Toi, tu as ton permis de vol. Tu m'as toujours dit que tu adorais la conduite et que tu voulais faire chauffeur de taxi !
- Ca c'est un rêve de gosse, Green, ça fait des années que je t'ai dit ça. Taxi, c'est vrai que c'est facile, mais c'est pas très bien payé, et... Qu'est-ce que mes parents vont dire ?
- Oublies-les une seconde, tu veux.
- Et toi, tu pense que tu ferais quoi ?
- Synda m'a parlé de sa troupe de théâtre, et je crois que je vais me laisser tenter. Imagine, toi le taxi et moi l'acteur, on serai les rois d'Agora ! Puis avec ce qu'on économiserait, on pourrait partir habiter une autre planète."

Ryo accueillit ma proposition de manière habituelle, c'est à dire en grimaçant et en soupirant. Il se laissa tomber sur le fauteuil le plus proche, retira ses lunettes aux verres orangés et détourna la tête en se mordant la lèvre inferieure. Ca voulait dire qu'il reflechissait. Je m'étais souvent demandé s'il voyait les choses différement avec ses lunettes (qui n'avaient d'ailleurs aucun dessein optique), et qu'il lui fallait les enlever pour se mettre au niveau de reflexion du "bas-monde". Lassé, je retrouvai la surface moelleuse du sofa. Une fine odeur de poussière rappelait l'age qu'il pouvait avoir.

"Non mais ça ne tient pas debout ton idée ! On ne va pas passer notre vie comme ça, ça serai complètement ridicule, et surtout incensé...
- Tu préfère faire encore six ans à l'université -et vivre dans cet appartement miteux- pour devenir avocat et avoir une vie monotone sur Agora ? Rappelle moi un peu qui a voulu que tu vienne ici, toi, ou tes parents plutôt ?
- Arrète, tu me fous le cafard..."

Un silence gêné s'installa. Je regardai fixement mon ami, qui lui, restait la tête dans les mains, à penser intensément. Je savai qu'il était tiraillé entre la passion et la raison. Il n'était pas vraiment du genre aventureux, prèt à tenter n'importe quelle galère. Cette prudence l'avait d'ailleurs souvent sauvé de mes diverses folies qui avaient mal tourné. J'allai m'asseoir à ses cotés et lui donnai un coup de coude amical. Celui-ci tourna la tête vers moi.

"Ben alors, il faut que tu te secoues ! Tu veux visiter l'univers ? Alors il faut pas rester là à attendre, Agora est trop petite pour nous deux, pas vrai ?
- Oui... Oui, tu as raison. Hum... Qu'est-ce qu'on fait alors ? On appelle nos parents ?
- Tu plaisantes ? Je n'ai pas du tout envie d'affronter mon père comme ça, il serai capable de venir jusqu'ici pour me faire ses reproches ! Non, on va faire ça en douce, et on verras ce qu'il arrivera.
Ecoute, ce soir je vais voir mes cousins à la taverne O'Connor, avec Synda, tu veux venir ?
- Non merci, je serai de trop je pense.
- Tu ne sais pas ce que tu rate, ces gars là sont les meilleurs musiciens celtes de la région. Bref, demain, on mettra notre projet sur les rails. J'irais avec Synda pour voir si sa troupe de théâtre peut m'accepter, et ensuite je t'emmenerais voir mon oncle, il ne se sert plus de son SuperSpeeder, depuis qu'il a perdu l'usage de ses jambes dans une bagarre qui a mal tourné."

Je sentai l'appréhension dans le ton de mon compagnon. Il n'était pas vraiment rassuré par mon plan. Mais qu'importe, une fois encore, mon impulsivité prendrait le pas sur sa prudence. Car tel était l'éternel combat que nous nous livrions toujours, et notre seul sujet de discorde, l'opposition entre mon instinct, ma spontanéité, et son besoin d'avoir du recul et de reflechir posément. Ma façon d'agir était généralement bien plus payante que la sienne, mais elle pouvait également entraîner de belles catastrophes que lui évitait. Malgré tout, j'avais le sentiment que la vie ne devait pas être pris avec tant de pincettes, et que si jamais je devais me blesser un jour, ce qui ne manquerait pas d'échapper, cela m'enseignerai bien des choses essentielles, contrairement à lui.

Après avoir pris une bonne douche pour effacer toute la saleté et la sueur de la journée, je me préparai à quitter l'appartement pour rejoindre ma belle. Ryo était déja face aux plaques chauffantes, en train de se préparer un mysterieux plat dont seule l'odeur alléchante me parvenait. Malheur à moi qui n'aurait que les détestables pillules energisante des industriels.

"Hum... Ryo ? Qu'est-ce que tu nous fais là ?
- Que-ce que je me fais tu veux dire ! Toi tu vas à la taverne O'Connor, allez hop, fout-moi le camp !
- Passe une bonne soirée.
- Oui, toi aussi, profite bien."

J'eus un sourire complice pour mon ami qui me le rendit. Nous nous connaissions depuis longtemps déja. Ryo Kasato, un garçon pauvre, issue des quartiers nippons de la région, avec des parents incroyablement généreux, mais assez prudents et fermés malheureusement. Il mesurait un mètre quatre-vingt-dix, pratiquait un karaté de haut niveau (malgré qu'il n'avais jamais eut à se battre), et était très attaché à de vieilles valeurs nipponnes, pour la plupart oubliées sur Agora. Il était difficile de le connaître vraiment, tant il oscillais parfois entre un garçon extraverti, et un enfant timide. A son opposé, moi, né de parents aux ressources confortables -du moins assez confortable pour vivre convenablement-, avec lesquels j'entretenais de dures relations. Du coté maternelle, ma famille peu nombreuse appartenait majoritairement à la civilisation nippone, tandis que du coté paternel, l'important cousinage se scindait en deux branches principales, les sioux et les celtes. Cynique et dragueur, j'avais déja à l'époque, l'âme d'un grand chef, sans doute héritée de mon grand-père paternel, un charismatique leader sioux. Malgré tout, sous cette apparence de garçon désinvolte et enjoué, je cachais un coeur attentionné et tendre. J'étais jeune. Mais tout ça, je ne le laissais pas paraître, même si je me trahissais par ma manie de prendre toutes les filles dans mes bras, parfois sans les connaître. Ryo et moi formions un duo inséparable. Il arrivait même parfois que l'on confondît nos deux prénoms, malgré nos traits et nos origines relativement différents.
J'enfilai ma veste et traversai le salon, désormais baigné dans une douce pénombre. En passant la porte, je lançai un dernier clin d'oeil à mon compagnon, puis m'élançai dans la nuit Agorienne, tel un oiseau noctambule.

Agora était une petite planète du système néo-solaire. Sa surface était quasi-entièrement recouverte de batiments et de villes. C'était là le nouveau repaire des humains, même s'ils étaient désormais disséminés à travers tout l'univers. Egalement, on y trouvait le siège de la CCM, la Chambre des Cent Mondes. Une sorte d'assemblée réunissant toutes les planètes majoritairement peuplées par la race humaine. Vivre sur Agora était un véritable prestige pour un humain, même si en général, on ne choisissait pas d'y vivre, sauf sous couvert d'une belle fortune. Malgré cela, la planète avait énormément d'attrait du fait qu'elle abritait des centaines de communautés et de cultures humaines.
Mais pour l'heure, il n'y avait qu'une seule personne que je pouvait trouver attrayante...

"La nuit, toute chose prend sa forme et son vrai aspect. De même qu'on ne distingue que la nuit les étoiles du ciel, on aperçoit alors sur la terre bien des choses qu'on ne voit pas le jour."
[Selma Lagerlof]

Leçon première : Ethnologie de ma cité Agorienne.

Je ne connais pas le réel nom de ma métropole. Tout simplement car celles qui recouvrent Agora s'entre-coupent pour former une immense Megalopole. Ce que je désigne comme ma "cité" est un enchevetrement d'immenses buildings qui s'étant sur environ 100 km². Dans cette folie humaine se dessinent un certain nombre d'ethnies.

Tout d'abord, si l'on parle des réelles ethnies, commençons par les Asians, en majorité dans cette région. Les Asians, plus communément appelés les "Jaunes", sont de taille moyenne, les yeux bridés, et la peau assez pâle. Tandis qu'une moitié de gens se méfie d'eux, l'autre moitié les considère comme des moins que rien. Cependant, il y a quelque chose qu'on ne peut leur reprocher : leur assiduité au travail.

La seconde ethnie dominante est celle des Nippons. Voisins des Asians, les nippons, aux yeux bridés eux aussi, sont les hommes les plus respectables qui soient. Ils sont très attachés à la morale et à l'honneur, et si vous avez des ennuis avec eux, c'est que vous l'avez cherché. Une certaine noblesse dechue depuis longtemps est présente également. Il demeure une grande rivalité entre les Nippons et les Asians.

Les Celtes, eux, ont développé une autre valeur que celles des Nippons (qui sont plus basés sur le travail et la famille) : l'entraide. L'amitié est essentiel chez eux, et ainsi, les gens se connaissent bien entre eux malgré leur nombre important. L'esprit de la culture et du plaisir est très présent également. Le seul peril des Celtes est l'alcool, qui est la première cause de violence parmis eux, cependant, cela reste une belle ethnie très sociable.

Si l'on parle des Celtes, on ne peut eviter les Sioux. Les Sioux, qui se sont extraordinairement relevé du déclin qui les frappait il y a de cela des siècles, sont aujourd'hui une masse d'individus à ne pas négliger. De surcroit, ils sont très proches des Celtes, qui allient leur sens de la fête, au calme des "sages", en une parfaite symbiose. Les Sioux fonctionnent, tout comme les Celtes, en une sorte de communauté familiale, mais aussi en différentes tribus. Une des plus connues et respectés, celle des "Crazy Bears", fait figure de proue au peuple sioux.

Egalement en grand nombre, les Latinos, peuple à la peau brune, représente l'une des ethnies les plus pauvres de la population. Dockers, taxis, restaurateurs, mecaniciens, la majorité d'entre-eux vivent des "petits boulots" et du secteur informel. La drogue qu'ils vendent aux plus riches peuvent eventuellement leur apporter la fortune, mais les dealers courent d'importants risque en vendant leurs substances. Ce marché s'affaiblie d'ailleurs, car des drogues plus raffinéés sont importées d'autres planètes.

Moins importante en nombre, l'ethnie des Slaves, dit "Sovietiques" subsiste malgré tout. Peu présente dans cette région de la mégalopole, il en demeure tout de même quelques quartiers.

Deux grandes populations sont absentes de la région : Les Emiratistes, richissimes raffineurs de carburants, et les peuplades noires, tels les Yorubas, Zoulous ou autre Chambas, pour la plupart assez pauvres.

En tête de classement, deux ethnies riches se partagent un semblant de pouvoir.

Tout d'abord, les Européistes, une aristocratie très puissante, qui préfère vivre la plupart du temps confinée dans quelques secteurs, plutôt que de se mêler à la masse des autres peuplades. Ils sont d'ailleurs plutôt tournés vers l'espace que vers leur propre planète. Une milice européiste est en vigueur et les évènements nous ont montré qu'il ne fallait pas la prendre à la légère.

Totalement à l'opposé, l'on retrouve les Amerikas, ou autrement appelés les "MacDolas" (plus vulgairement, "Couch Potatoes"). Les Amerikas sont presque tous obèses, riches et opulents. Mais leur décadence les a mené dans une situation peu enviable car leur incapacité à se déplacer les handicape serieusement. Ainsi, ils emploient à des salaires faramineux, des gens du "bas peuple", pour effectuer toutes les tâches que ceux-ci sont incapables de faire. Malgré tout, leur immense richesse les contient en haut de l'echelle sociale, pour l'instant du moins.

Mais dans les faits, le pouvoir n'est pas vraiment entre les mains des Européistes et Amerikas. Diverses mafias sont aux commandes des quartiers de la mégapole.

Parmi les plus puissantes d'entres-elles : Les Triades asianes. Au nombre de 3, pour les plus importantes, elle dirigent tous les quartiers asians, et veille à l'ordre de celles-ci. L'une des seules mafia que la milice européiste n'a pas osé défier. Il existe diverses passerelles entre chaque triade, tout en gardant une certaine imperméabilité.

Premiers adversaires des Triades, les Yakuzas, bien moins criminels, ont pour devoir de défendre la population nipponne contre tout antagoniste. Cette organisation n'est au service de personne officiellement, et dirigée par un grand leader charismatique, un dénommé Kodama. Les Yakuzas sont issus du prolétariat nippon, recrutés et formés par divers personnages. Considérant leurs activités comme un métier, les Yakuzas font percevoir de manière totalement illégale, des impôts sur les commerçant, et surtout sur les grandes entreprises. A noter que cet impôt ne génère que peu de contestations, et ce n'est pas une affaire de disuasion.
On a vu de violents combats entre Yakuzas et miliciens se solder par une défaite surprenante des Européistes. En effet car l'effectif des Yakuzas est toujours très bien masqué et l'on est facilement pris au dépourvu. Depuis quelques temps, la guerre continuelle entre Triades et Yakuzas semblent s'être refroidie, bien que le conflit demeure.

La troisième et dernière grande organisation secrète, est la Légion de Mexitli. Formée d'une multitudes de gangs de "Chicanos", celle-ci est maîtresse des quartiers latinos, et contrôle le marché de la drogue. Elle est en constante opposition avec la milice européiste, qui tente de gêner au maximum le commerce de substances dites illicites. A l'inverse des Yakuza et Triades, les Chicanos sont très peu discrets et préconisent plutôt l'affrontement en pleine rue, avec des armes à cadence de tir rapides. Si on exclu quelques grands chef de cette pègre, la Legion de Mexitli est complètement désorganisée, et en constante rivalité. Bien que plus dangereux à priori, les Chicanos se méfient beaucoup des Yakuzas et Triades.

Sur les quelques quartiers slaves, l'on retrouve la mafia sovietique, dirigée par le tristement célèbre Vladislav Bronikov Kashenko, alias "le Boucher de Stoyaningrad". En général, cette police sait ne pas s'attirer d'ennuis avec les autres ethnies.

La population celtico-sioux quant à elle, gère ses quartiers par le biais d'un efficace réseau de renseignement et de surveillance. L'on n'a déploré jusqu'alors que très peu d'incidents.

Il est un comble de voir qu'Agora, maîtresse des Cent Mondes, a bien plus de mal à faire régner l'ordre sur sa planète, que chez sur ses systèmes vassaux. Mais dirigeant son empire depuis la capitale, l'aristocratie Agorienne est bien peu soucieuse des autres régions, laissant le plus souvent la population s'administrer seule, et "à sa manière", ce qui génère une certaine anarchie.

Quelques grands noms Agoriens :

- Kodama : Descendant d'un très célèbre parrain des Yakuzas, il réforma totalement leur système, et les unis pour une cause populaire, avant d'en devenir le leader. Avec le temps, il a acquis grace à son prestige, une richesse qu'il ne dépense pas inutilement, puisque demeurant très simple, ainsi qu'un pouvoir énorme, s'étendant au delà des frontières mêmes des Cent Mondes. C'est l'idôle de beaucoup de Nippons.

- Wu-Lee : Grand chef de la mafia asianne, il dominais autrefois une immense partie du territoire agorien. En exil depuis quelques années, suite à un coup de force nippon qui fut à l'origine du conflit entre les deux ethnies, son pouvoir s'est beaucoup affaiblie, ce qui entraîna la séparations des Triades.

- Regard Brumeux : Chef de la tribu des Crazy Bears, il est à la tête du peuple Sioux. Il préside le conseil des anciens, qui assure la sécurité, et la prospérité de la communauté.

- Angel Acaros : Patron de la drogue sur Agora, ce latino possède bien moins de pouvoir et de richesse qu'il ne le laisse entendre. Il est probable qu'il soit déchu un jour ou l'autre, tant ses forces, divisées, s'affaiblissent.