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| [Aëringor]Sur les bords du lac, mon amour... | |
| | Auteur | Message |
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Narmacil
Nombre de messages : 32 Age : 34 Localisation : Sous le chêne qui a connu tous mes doutes, mes joies et mes souffrances... Date d'inscription : 11/02/2008
| Sujet: [Aëringor]Sur les bords du lac, mon amour... Jeu 21 Fév - 21:20 | |
| [HRP]A la demande de beaucoup, voici l'un de mes anciens textes, venant d'Aëringor. Bonne lecture...[/HRP]
Le temps se faisait doux… Le lac venait de dégeler… Les bois aux alentours restaient malgré tout un peu sombres par ce début de printemps.
Je marchais le long du rivage. Tu étais avec moi. Nos mains étaient entrelacées…
Tu frissonnais un peu… L’Hiver se faisait encore sentir…
Nous nous regardions et discutions de notre avenir ensemble…
Tout à coup, tu regardas vers la forêt derrière moi…
Maintenant je peux mieux le voir. Ton visage a reflété la curiosité, puis l’incompréhension avant de passer à l’effroi.
Maintenant j’ai compris pourquoi tu m’as dit de regarder.
Maintenant je sais ce que j’aurais dû voir.
Maintenant…
Mais je suis à terre, désormais. Et tu hurles de terreur. Du sang coule sur mon front, mais je n’ai d’yeux que pour toi. Alors je vois que mes agresseurs commencent à arracher tes vêtements.
Je les supplie de te laisser tranquille.
L’un sort son couteau… Et il me dit :
« Je vois que tu es encore vivant… C’est gênant… Si tu n’avais rien dit, elle aurait vécu. »
Et il planta son couteau dans ce cou que j’ai si souvent embrassé…
Je ne sais ce qu’il est advenu de moi après. Mis à part que je vis, je n’en sais rien. Je vis parce que mon corps vit. Mais mon âme t’a suivie.
Et mon corps dépérit en cet instant même. Je le sais aussi. Mon corps n’a pu supporter longtemps de ne plus sentir le tien à ses côtés…
Si l’autre meurtrier m’a tué juste après toi, je l’en remercie.
Mais si mon corps a été emmené et soigné, je maudis celui ou celle qui m’a éloigné de toi et m’a forcé à vivre sans toi.
Mais peu importe. Je me souviens que, dit-on, notre vie défile devant nos yeux quelques secondes avant la mort.
Mais peu importe. Je te rejoins. Que cela soit cinquante ans après ou seulement une seconde.
Peu importe. Rien ne vaut la peine d’être vécu sans toi.
La mort est-elle douce, mon amour ?
Peu importe… | |
| | | Le Vagabond
Nombre de messages : 192 Age : 33 Localisation : Au pays où les fleurs sont piétinées, où les lapins sont écrasés, où les Alices sont égorgées... Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: [Aëringor]Sur les bords du lac, mon amour... Dim 24 Fév - 4:54 | |
| Bien le bonsoir Namarcil !
Après une lecture des dix premières phrases, on se confronte déjà à un petit souci. Au bout de dix phrases, on a trois points, pour sept points de suspension... Ca pose un souci assez gênant concernant la structure : ça fait beaucoup de sous-entendu, ou beaucoup de phrases pouvant être complétées, ou que sais-je encore. Il est bien plus simple, plus correct aussi, de remplacer certains de ces points de suspension par des points tout court (les deux premières phrases à titre d'exemple), ou même des virgules carrément. Il peut être tentant de glisser abusivement ces ptites bêtes là (attention, l'abus de points de suspension est dangereux pour la construction, à distribuer avec modération), car c'est assez passe-partout, mais tout de même . Outre ce détail, toujours pour en revenir au tout début (les 10 premières lignes), je trouve le cadre "géographique" un peu trop évasif si je puis dire (oui j'aime la précision en général) : on est quelque part dans un Univers, près d'un lac dégelé et d'une forêt (... pas de quoi s'enflammer ^^'). Il aurait pu être intéressant de focaliser l'attention du personnage (et donc du lecteur) sur une odeur, une impression, un détail en particulier, qui ferait qu'on plonge vraiment dans le texte. Là, c'est bien trop neutre, trop plat, si on tente de plonger dans ce genre de piscine vide, c'est juste bon à se manger le carrelage dans les dents (j'en frétille xD). Petite note : le "regardas" à la dixième phrase est très très laid, surtout qu'il y a déjà un "regardions" juste au dessus. Mais enchaînons, ne nous arrêtons pas en si bon chemin...
Cinq phrases, et plouf, là on nage dans l'inconnue totale xD. La phrase qui aurait méritée un meilleur sort, c'est incontestablement celle avec la gradation ascendante (pléonasme volontaire, bien entendu *sors*) sur l'état du visage de la fille. Il manque le truc pour que cette phrase accroche bien, impeccablement bien... Et comme je viens de le dire, ce truc n'y est pas, donc la phrase, elle atterrit un peu comme le lecteur dans la piscine asséchée tout à l'heure (et paf ! encore le dentiste qui va être content ...). La suite n'est qu'un flou assez ardu à comprendre, du moins au départ, puisque la suite nous éclaircie un peu la situation dans laquelle nous nous trouvons. Là d'un coup, on se retrouve à terre (Pourquoi ? Comment ? Depuis quand ? mystère mon ptit gars ... *remet sa pipe en bouche*), comme ça. Un peu brutal comme changement, du moins, brutal sans vraiment l'être : brutal dans la cassure du rythme, mais on ne ressent pas pour autant de véritable agression (dommage). Dans la foulée, des hurlements ! Thriller !!! (avec les mort-vivants et tout et tout, ouais et mister Jackson ! bon ok *dehors*). Plus sérieusement, c'est presque ce que je me suis dit en lisant... Pourquoi ? bah encore une fois, c'est plat, ça tombe comme un cheveux dans la soupe, et la soupe, elle aussi vient juste de dégeler. S'en suit la scène de "déshabillage" (ne sachant guère trop comment l'évoquer), pis la réplique, que je jugerai presque de culte... Bien entendu, l'ironie dans ma parole est perceptible. Là on replonge dans les basfonds des répliques qui tuent un peu style film des années 50 (attention, je critique pas du tout, ya certains chef d'oeuvre). Nan mais voilà quoi, une telle parole, c'est pas faisable xD. Si on tente de se représenter la scène : on a deux types qui sont en train de violer la copine, pendant que tu es au sol et que tu supplies de la laisser en paix. Et là paf, pas de bol, il a parler, il fallait pas, donc couic, elle va mourir et lui aussi (comme s'ils allaient laisser les amoureux en vie après même sans les supplications). Je trouve ça un poil louche, ou à défaut, dérangeant au point de vue de la vraisemblance. A la rigueur un "Pas mort toi ? On va arranger ça ..." > et encore, c'est assez bof bof... Le type passe pour un monstre psychopathe à tendance sadique, bref un Hannibal Lecter bis. Je m'arrête là concernant l'un des points les plus ... perturbants à la lecture.
On repart sur une action techniquement assez violente (tranchage de gorge), et qui, là encore, vient s'écraser dans une piscine asséchée (je te dis pas le dentiste comment il ramasse des soussous dans la popoche ... (Inconnus les pour incultes)). On sent pas du tout la violence du truc, c'est comme si je disais, là tout de suite : " il fait nuit" . On se dit "oui, et ?" . Et pis c'est tout (encore ce cher entraîneur de natation). Encore bien dommage... Il aurait fallu développer un poil, pour nous dégoûter, pour nous faire réagir. Il faut pas avoir peur de choquer, une scène de viol est déjà assez choquante en soit, surtout pour un spectateur impuissant (Seph', voyons, t'abuses xD... Tu me diras, ça m'étonnes pas de toi que tu aies noté particulièrement cette phrase ^^). Nan là fallait un peu de "rentre dedans", qui n'est pas là. Bon passons à la suite... Je note une incohérence : tu dis que le narrateur ne sais pas ce qu'il advient de lui, puis plus loin, que son corps dépérit. Bah si le corps dépérit, et que c'est bien le narrateur qui le dit, ptèt que finalement, il sait grossomodo ce qu'il advient de lui, non ? Enfin je dis ça comme ça... Tu en reviens jusqu'à même, par la suite, remercier celui qui t'achève... Là c'est pousser le sadisme à son paroxisme. On comprend là où tu veux en venir, mais à la limite, tu pourrais évoquer ta volonté de ne plus lutter pour survivre, mais bien de mourir pour la retrouver là-haut. Mais de là à remercier ton bourreau et celui de la fille, mouarf, c'est pour le moins un peu étrange, et pour la peine, dérangeant. Et par la suite, assez logiquement (pour poursuivre ton raisonnement) tu en viens à maudire ton éventuel soigneur. Promis, si je te vois en train d'agoniser dans une piscine asséchée sans tes dents, j'irai pas t'aider, mais ptèt bien t'achever (mouhahahaha ... non rien). Là dans ma lecture, j'en suis à "Mais peu importe". Je me gratte alors la tête, et je recompte un ptit truc ... 1... 2... 3, oui bien 3ème "Mais" d'affilé en début de phrase. L'effet de redondance peut s'avérer intéressant dans une construction complexe, longue et élaborée, mais vue la disposition du texte, ça fait essentiellement répétition ^^'
On termine enfin par une déchéance inéluctable : une phrase bateau ("rien ne vaut ..."). Implacable, toujours là où on s'attend à l'avoir, et jamais absente pour nous surprendre. Bref, ça n'apporte rien ,et ça tombe directement dans notre super piscine ramasseuse de fric pour les dentistes... Allala la malédiction des clichés... Et là, une autre phrase qui tue : " la mort est-elle douce mon amour ? ". Non tu vois pas ? Bon ok je me lance : la mort a-t-elle été, selon-toi, douce ? Vue les circonstances, je n'en suis pas tout à fait convaincu (mais cela ne nous, regarde pas ! (cf : Inconnus)). Ya des façons plus douces de mourir je suppose, enfin, faut tester après (et pis le truc, c'est qu'on a pas 50 essais...). Bon, je comprends ce que tu as voulu dire par là, tu te demandes si l'après-vie est douce, mais de la façon dont c'est tourné, ça porte très très fortement à confusion :/
Au final, que retenir ? Une forme assez problématique, un texte assez plat. On aurait dû être choqué, horrifié, au lieu de ça, on a mangé le fond d'une piscine sans eau et on est passé chez le dentiste... Il faut plus de descriptions, il faut s'arrêter à des détails, il faut qu'on puisse mettre de l'eau dans cette piscine ! Evites aussi de tomber dans le cliché, dans les expressions faciles, mais aussi dans les répliques "qui flinguent" un texte à elles seules... C'est dommage, car le fond, loin d'être mauvais, donnait matière à pas mal de bonnes choses. Il manque maintenant le truc pour que la mayonnaise prenne, et pour que ça aie très bon goût. Ton style est encore bien trop aseptisé, il est sans saveur, encore trop balbutiant. Une recette miracle ? Le travail sans aucun doute... Courage, c'est en travaillant que l'on s'améliore, alors persévère, tente, tente, et retente, et ça finira par arriver | |
| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: [Aëringor]Sur les bords du lac, mon amour... Dim 24 Fév - 12:12 | |
| Très beau commentaire, drôle et pertinent à la fois, rien à ajouter. Quoique: "gradation ascendante" c'est un vilain pléonasme. | |
| | | Ambre Melifol
Nombre de messages : 401 Age : 34 Localisation : Dans ton coeur Date d'inscription : 10/02/2008
| Sujet: Re: [Aëringor]Sur les bords du lac, mon amour... Dim 24 Fév - 14:02 | |
| Mon cher Vagabond, je n'aurai qu'un mot, bravo ! Pour un texte long, tu as parfaitement résumé la situation J'attends avec impatience de te flanquer dans la piscine :face: Ceci étant dit, Narmacil, ne t'inquiète pas, ton texte montre que tu peux progresser, tu as une marge de manoeuvre certes mais justement, nous n'en admirerons que plus le niveau exceptionnel que tu atteindras certainement dans quelques temps... (mais qui je suis pour dire ça ? Oo Ah, oui, la Pythie :geek: ) | |
| | | Hugo Zeppeline Rôliste
Nombre de messages : 5062 Age : 34 Localisation : Liège, Belgique Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Sephiroth Pseudo : Hugo Zeppeline Pseudo : Aenaril
| Sujet: Re: [Aëringor]Sur les bords du lac, mon amour... Dim 24 Fév - 14:53 | |
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| | | Narmacil
Nombre de messages : 32 Age : 34 Localisation : Sous le chêne qui a connu tous mes doutes, mes joies et mes souffrances... Date d'inscription : 11/02/2008
| Sujet: Re: [Aëringor]Sur les bords du lac, mon amour... Dim 24 Fév - 16:57 | |
| Merci pour vos commentaires mais...
Ce texte, je l'ai travaillé, re-travaillé et cela pendant des heures et des heures... J'ai mit une partie de mon coeur dedans...
Mais c'est vrai que peut être mon coeur est trop aride...
Etat à suivre donc ? | |
| | | Ambre Melifol
Nombre de messages : 401 Age : 34 Localisation : Dans ton coeur Date d'inscription : 10/02/2008
| Sujet: Re: [Aëringor]Sur les bords du lac, mon amour... Dim 24 Fév - 18:40 | |
| - Narmacil a écrit:
- Mais c'est vrai que peut être mon coeur est trop aride...
Nous n'avons pas dit que nous ne comprenions pas les sentiments qu'il y a derrière ce texte, Narmacil, simplement, c'est dans la forme que tu n'arrives pas à les communiquer. Pour cela, mieux vaudrait pour toi écrire d'autres textes que retravailler encore celui-là (à un moment, il faut savoir s'arrêter). C'est un problème de formulation je pense... Commence par essayer de développer tes idées, de mettre des connecteurs logiques, comme si ton récit dans son intégralité était un seul et même mouvement. Je suis sûre que tu serais capable de faire trois pages d'une seule avec ce que tu as écrit ici... A suivre donc, j'attends de voir tes prochains textes pour suivre ta progression... Frérot, I'm coming | |
| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: [Aëringor]Sur les bords du lac, mon amour... Dim 24 Fév - 19:05 | |
| - Narmacil a écrit:
- Mais c'est vrai que peut être mon coeur est trop aride...
Le problème ne vient pas du coeur mais de la façon dont tu exprimes tes émotions: à défaut d'être aride, la plume est exsangue. A défaut d'inspiration, c'est un patchwork dans lequel viennent se fondre et se confondre, pêle-mêle, toute une pléiade d'idées préconçues et de phrases toutes faites. Quant au mot de la fin, il est pour Gide: Les bons sentiments ne font pas la bonne littérature. | |
| | | Hugo Zeppeline Rôliste
Nombre de messages : 5062 Age : 34 Localisation : Liège, Belgique Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Sephiroth Pseudo : Hugo Zeppeline Pseudo : Aenaril
| Sujet: Re: [Aëringor]Sur les bords du lac, mon amour... Dim 24 Fév - 19:57 | |
| Si je peux tenter, je crois que je peux peut-être t'aiguilloner sur la méthode à suivre.
En fait, ton principal probleme est que tu ressens, puis que tu écris. Essaie de faire ça en trois temps, plutôt. 1. Tu ressens la chose, et tu prends bien le temps de la ressentir, de la revivre si elle date, pour bien t'en imprégner. (Qui a dit que pour écrire, il fallait pas être un peu maso ?) 2. C'est l'étape que tu as l'air de sauter, tente de mettre des mots sur tes sentiments, les plus justes possibles pour définir ce que tu ressens. 3. Tu rédiges ton texte. Si tu brûles la deuxième étape, je pense que tu en viens à rédiger et à prendre les premières banalités qui vont te venir à l'esprit pour exprimer ce que tu ressens...C'est un peu comme des "moyens de secours" pour parer à l'absence de mots à mettre sur le sujet traité. Je ne sais si je m'exprime bien, ni si tu me comprends ^^' Si ça t'intéresse, et qu'il faut en reparler, envoie moi un MP.
Je pense que si tu suis cette "méthode", qui au final ne prend pas vraiment beaucoup de temps, une fois qu'elle devient machinale, tu éviteras le ton plat que peut prendre des textes comme celui-ci.
Vala ^^' | |
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