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 L'orphelinat

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Axel & Anders




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MessageSujet: L'orphelinat   L'orphelinat Icon_minitimeDim 3 Nov - 22:41

- Tu vas crever pour tout le mal que tu nous as fait !

L'arme pointée entre mes deux yeux, je savais que j'allais y rester. C'était une agréable sensation que de savoir ma fin arriver. Les yeux pleins de haines, le petit Antoine était comme fou, et je me délectais de sa rage. J'avais tellement envie de chanter à ce moment...

- Où t'es ? Papa où t'es ? Où t'es ? Papa où t'es ? Où...
- FERME TA GUEULE !

L'arme m'écrasait le crâne, et j'entendis le coup partir avant de rejoindre, avec joie, le néant.

Tout a commencé à mes 13 ans. J'étais un de ces gamins qui posait de gros problèmes à ses parents. Ma mère, cette salope infâme, qui croyait pouvoir m'élever en gentil garçon. Mon père, ce sodomite, qui croyait faire de moi un homme. Je n'avais qu'une envie : les faire souffrir, les séquestrer, les tuer ! Je n'ai jamais su contrôler mes pulsions, j'avais ce besoin de faire du mal, de voir les gens pleurer, saigner. Ah cette sensation ! Le bien que l'on ressent lorsque l'on éclate des dents, qu'on casse des nez, qu'on coupe des gorges. À la vue du sang, comme les requins, mes yeux devenaient fous. Il y a quelque mois, j'ai était renvoyé de mon école pour avoir mis un coup de tabouret dans les couilles du professeur, monsieur Belgrand. Il a dû subir quatre opérations et, à mon grand soulagement, celles-ci on étaient vaines et il ne lui reste plus qu'une seule couille.
Je passais souvent devant le collège, très tôt le matin. Je me postais sur le trottoir d'en face, et j'attendais l'arrivé de monsieur Belgrand. Il était grand, blond, toujours avec sa serviette avec ses putains de cours à l'intérieur. Sa coiffure avec la mèche sur le côté me donnait envie de gerber. Il passait et, sans oser me regarder ni même répondre, je chantais :

- Belgrand, le mono-couille, marche droit devant, ne perd pas l'autre en courant !

Et je chantais aussi vite et fort que je pouvais. Parfois, j'apercevais une larme couler le long de sa joue et je chantais encore plus fort en rigolant. Et puis, vint un moment où je venais tous les matins et tous les soirs, chantant à tue-tête ma composition, y ajoutant parfois des improvisations de génie. Monsieur Belgrand prenait toujours cette habitude de prendre le trottoir se trouvant devant le collège. Moi, je me posais sur le banc du trottoir de l'autre côté de la route, juste à côté du Carrefour City. Il y avait peu de circulations, mais assez pour prendre la peine d'avoir le réflexe de regarder à gauche, puis à droite. Mais un jour, ce grand con de Belgrand a, je ne sais pour quelle raison, pété un plomb. Pas un plomb du genre petite explosion ! Du genre Hiroshima plus Tchernobyl fois mille. Il hurla à la mort et commença à foncer sur moi.

- SALE FILS DE PUTE JE VAIS TE....

Presque arrivé de l'autre côté de la route, j'entendis des pneus hurler à la mort et un énorme bruit de verre brisé. Le gentil petit professeur venait de s'éclater le crâne, juste devant moi, sur le trottoir, percuté par une 206. Il me lança un regard qui pleurait la pitié et il s'effondra, en sang, les os brisés. L'homme dans la voiture était mon voisin, un grand noir chauve avec des lunettes. Il y avait du sang partout. Je me suis accroupi et, tout en chantant, je trempais mes mains dans le sang encore chaud.
- Merde ! Ne regarde pas ça petit...mon dieu je...petit ?
- Petit Belgrand, la face à terre, te voilà noyé dans ton sang, lalala...

Jusqu'à ma seizième année, les adultes n'avaient jamais pris mon cas au sérieux. Les autres années non plus d'ailleurs. Il arrivait toujours des choses sordides autour de moi, mais jamais on ne suspectait que cela pouvait être fait par un gamin. On a retrouvé les moutons du père Zimzag égorgés avec les dents. L'enquête a révélé que ceux-ci avaient étaient tués par une mâchoire humaine. C'était moi. Le gosse de huit ans brûlé au visage par un briquet et une bombe d'aérosol. C'était moi. Madame Bérangère qui avait retrouvé ses dix chats décapités et éventrés. C'était moi.
J'en ai fait des choses que les personnes dites normales qualifierais d'affreuses. Mais moi, j'y ai toujours pris un pied phénoménal, et j'en prendrais toujours autant ou que j'aille après ma mort.

Bien des années plus tard, peut avant ma mort, j'ai eu ce frisson en moi. Vous savez, ce battement de coeur qui vous donnent envie de faire du mal, de voir des gens hurler. Cette envie de serrer un cœur qui bat encore dans vos mains et de le sentir exploser, giclant son sang sur votre visage ! Cette envie d'arracher, une à une les dents, les dents d'un gosse qui ne peut se défendre, brûler un cerveau encore actif.
Je suis entré dans un orphelinat qui se trouvait à l'extérieur du village ou habitait mes parents. Le sang de ma mère et de mon père coulait encore partout sur mon corps nu. Je les avais pendus par les pieds avant des les tuer à coups de poing. Le bonheur de voir les yeux de mon enculé de père sortir de leurs orbites ! Il devait être à peu près vingt heures, les enfants venaient de finir de manger et regagnaient les chambres. J'ai trouvé le tableau très touchant. Entrant discrètement par la fenêtre d'une chambre, je suis tombé dans la chambre du petit Nicolas. Comment je le sais ? Peut-être parce que tous ses dessins sont signés Nicolas, cesse de m'interrompre tout le temps ! Je m'accroupis doucement à côté de lui et je lui chantais, doucement, tout en lui caressant les cheveux "Doux Nicolas me voilà venu pour toi, lève-toi et embrasse-moi." Il se réveilla doucement et, en me voyant recouvert de sang, il hurla si fort que j'ai bien cru y perdre mes tympans. J'ai pris mes jambes à mon cou et ais sauté par la fenêtre. Et je suis venu comme ça, chaque soir, pendant plus de dix ans. Le petit Nicolas et quelques-uns de ses collègues furent suivis psychologiquement et certains, à mon grand plaisir, ont mis fin à leurs jours. L'établissement fût surnommé "Orphelinat du Diable". J'étais le Diable. Leur Diable. Et lorsque les enfants m'entendaient chanter dans les couloirs, armé d'un couteau ou tout autres ustensiles, leur corps tremblait. Leur terreur était telle que je pouvais la sentir, et m'en délecter à en devenir soul.
Et puis un soir, après dix ans à venir voir le petit Nicolas, celui-ci réussit à me surprendre. Personne ne m'avait jamais surpris, voilà pourquoi je ne me suis pas défendu. Caché derrière, la porte, armé d'un pistolet, il me mit un coup derrière le crâne.

- Tu vas crever pour tout le mal que tu nous as fait !

L'arme pointée entre mes deux yeux, je savais que j'allais y rester. C'était une agréable sensation que de savoir ma fin arriver. Les yeux pleins de haines, le petit Antoine était comme fou, et je me délectais de sa rage. J'avais tellement envie de chanter à ce moment.

- Où t'es ? Papa où t'es ? Où t'es ? Papa où t'es ? Où...
- FERME TA GUEULE !

L'arme m'écrasait le crâne, et j'entendis le coup partir avant de rejoindre, avec joie, le néant. Qui étais-je ? Peut-être ton voisin ? Ou alors un ami d'enfance ? Peut-être ne suis-je que la folie qui somnole, pour l'instant, en toi.
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Lilith
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MessageSujet: Re: L'orphelinat   L'orphelinat Icon_minitimeLun 4 Nov - 14:35

LostInSpace a écrit:
- Tu vas crever pour tout le mal que tu nous as fait !

L'arme pointée entre mes deux yeux, je savais que j'allais y rester. C'était une agréable sensation que de savoir ma fin arriver. Les yeux pleins de haines, le petit Antoine était comme fou, et je me délectais de sa rage. J'avais tellement envie de chanter à ce moment...

- Où t'es ? Papa où t'es ? Où t'es ? Papa où t'es ? Où...
- FERME TA GUEULE !

L'arme m'écrasait le crâne, et j'entendis le coup partir avant de rejoindre, avec joie, le néant.

Tout a commencé à mes 13 ans. J'étais un de ces gamins qui posait de gros problèmes à ses parents. Ma mère, cette salope infâme, qui croyait pouvoir m'élever en gentil garçon. Mon père, ce sodomite, qui croyait faire de moi un homme (si tu mets des "qui" on s'attend à des propositions derrière, du coup tes phrases comme ça sont incomplètes et ça casse complétement la lecture parce qu'on a l'impression que tu vas dire quelque chose que finalement tu nous enlèves. Il y a un trou. Il faut soit rajouter une proposition, soit enlever les "qui"). Je n'avais qu'une envie : les faire souffrir, les séquestrer, les tuer ! Je n'ai jamais su contrôler mes pulsions, j'avais ce besoin de faire du mal, de voir les gens pleurer, saigner. Ah cette sensation ! Le bien que l'on ressent lorsque l'on éclate des dents, qu'on casse des nez, qu'on coupe des gorges. À la vue du sang, comme les requins, mes yeux devenaient fous. Il y a quelque mois, j'ai était renvoyé de mon école pour avoir mis un coup de tabouret dans les couilles du professeur, monsieur Belgrand. Il a dû subir quatre opérations et, à mon grand soulagement, celles-ci on étaient ont été vaines et il ne lui reste plus qu'une seule couille.
Je passais souvent devant le collège, très tôt le matin. Je me postais sur le trottoir d'en face, et j'attendais l'arrivée de monsieur Belgrand. Il était grand, blond, toujours avec sa serviette avec ses putains de cours à l'intérieur (répétition de avec). Sa coiffure avec la mèche sur le côté me donnait envie de gerber. Il passait et, sans oser me regarder ni même répondre, et je chantais :

- Belgrand, le mono-couille, marche droit devant, ne perd pas l'autre en courant !

Et je chantais aussi vite et fort que je pouvais. Parfois, j'apercevais une larme couler le long de sa joue et je chantais encore plus fort en rigolant. Et puis, vint un moment où je venais tous les matins et tous les soirs, chantant à tue-tête ma composition, y ajoutant parfois des improvisations de génie. Monsieur Belgrand prenait toujours cette habitude de prendre (prenait-prenant, répétition malheureuse)le trottoir se trouvant devant le collège. Moi, je me posais sur le banc du trottoir de l'autre côté de la route, juste à côté du Carrefour City. Il y avait peu de circulations, mais assez pour prendre la peine d'avoir le réflexe de regarder à gauche, puis à droite. Mais un jour, ce grand con de Belgrand a, je ne sais pour quelle raison, pété un plomb. Pas un plomb du genre petite explosion ! Du genre Hiroshima plus Tchernobyl fois mille. Il hurla à la mort et commença à foncer sur moi.

- SALE FILS DE PUTE JE VAIS TE....

Presque arrivé de l'autre côté de la route, j'entendis des pneus hurler à la mort et un énorme bruit de verre brisé. Le gentil petit professeur venait de s'éclater le crâne, juste devant moi, sur le trottoir, percuté par une 206. Il me lança un regard qui pleurait la pitié et il s'effondra, en sang, les os brisés. L'homme dans la voiture était mon voisin, un grand noir chauve avec des lunettes. Il y avait du sang partout. Je me suis accroupi et, tout en chantant, je trempais mes mains dans le sang encore chaud.
- Merde ! Ne regarde pas ça petit...mon dieu je...petit ?
- Petit Belgrand, la face à terre, te voilà noyé dans ton sang, lalala...

Jusqu'à ma seizième année, les adultes n'avaient jamais pris mon cas au sérieux. Les autres années non plus d'ailleurs. Il arrivait toujours des choses sordides autour de moi, mais jamais on ne suspectait que cela pouvait être fait par un gamin. On a retrouvé les moutons du père Zimzag égorgés avec les dents. L'enquête a révélé que ceux-ci avaient étaient tués par une mâchoire humaine. C'était moi. Le gosse de huit ans brûlé au visage par un briquet et une bombe d'aérosol. C'était moi. Madame Bérangère qui avait retrouvé ses dix chats décapités et éventrés. C'était moi.
J'en ai fait des choses que les personnes dites normales qualifieraient d'affreuses. Mais moi, j'y ai toujours pris un pied phénoménal, et j'en prendrais toujours autant ou que j'aille après ma mort.

Bien des années plus tard, peut avant ma mort, j'ai eu ce frisson en moi. Vous savez, ce battement de coeur qui vous donnent envie de faire du mal, de voir des gens hurler. Cette envie de serrer un cœur qui bat encore dans vos mains et de le sentir exploser, giclant son sang sur votre visage ! Cette envie d'arracher, une à une les dents, les dents d'un gosse qui ne peut se défendre, brûler un cerveau encore actif.
Je suis entré dans un orphelinat qui se trouvait à l'extérieur du village ou habitaient mes parents. Le sang de ma mère et de mon père coulait encore partout sur mon corps nu. Je les avais pendus par les pieds avant des les tuer à coups de poing. Le bonheur de voir les yeux de mon enculé de père sortir de leurs orbites ! Il devait être à peu près vingt heures, les enfants venaient de finir de manger et regagnaient les chambres. J'ai trouvé le tableau très touchant. Entrant discrètement par la fenêtre d'une chambre, je suis tombé dans la chambre du petit Nicolas. Comment je le sais ? Peut-être parce que tous ses dessins sont signés Nicolas, cesse de m'interrompre tout le temps ! Je m'accroupis doucement à côté de lui et je lui chantais, doucement, tout en lui caressant les cheveux "Doux Nicolas me voilà venu pour toi, lève-toi et embrasse-moi." Il se réveilla doucement et, en me voyant recouvert de sang, il hurla si fort que j'ai bien cru y perdre mes tympans. J'ai pris mes jambes à mon cou et ais sauté par la fenêtre. Et je suis venu comme ça, chaque soir, pendant plus de dix ans. Le petit Nicolas et quelques-uns de ses collègues furent suivis psychologiquement et certains, à mon grand plaisir, ont mis fin à leurs jours. L'établissement fût surnommé "Orphelinat du Diable". J'étais le Diable. Leur Diable. Et lorsque les enfants m'entendaient chanter dans les couloirs, armé d'un couteau ou tout autres ustensiles, leur corps tremblait. Leur terreur était telle que je pouvais la sentir, et m'en délecter à en devenir soul.
Et puis un soir, après dix ans à venir voir le petit Nicolas, celui-ci réussit à me surprendre. Personne ne m'avait jamais surpris, voilà pourquoi je ne me suis pas défendu. Caché derrière, la porte, armé d'un pistolet, il me mit un coup derrière le crâne.

- Tu vas crever pour tout le mal que tu nous as fait !

L'arme pointée entre mes deux yeux, je savais que j'allais y rester. C'était une agréable sensation que de savoir ma fin arriver. Les yeux pleins de haines, le petit Antoine était comme fou, et je me délectais de sa rage. J'avais tellement envie de chanter à ce moment.

- Où t'es ? Papa où t'es ? Où t'es ? Papa où t'es ? Où...
- FERME TA GUEULE !

L'arme m'écrasait le crâne, et j'entendis le coup partir avant de rejoindre, avec joie, le néant. Qui étais-je ? Peut-être ton voisin ? Ou alors un ami d'enfance ? Peut-être ne suis-je que la folie qui somnole, pour l'instant, en toi.
Il y a une idée je trouve mais tu l'abime avec une débauche de violence verbale hyper chargée.
Ca fait too much et ça gache l'histoire, il y a trop. C'est dommage ça gache l'histoire de fond.
Et la fin aussi est bizarre. Il aurait été sympa de finir exactement comme tu as commencé.
Citation :
- Où t'es ? Papa où t'es ? Où t'es ? Papa où t'es ? Où...
- FERME TA GUEULE !

L'arme m'écrasait le crâne, et j'entendis le coup partir avant de rejoindre, avec joie, le néant
.

je n'ai pas compris le sens ou la justification des derniere phrases dans le récit que tu nous a livré.
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Axel & Anders




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MessageSujet: Re: L'orphelinat   L'orphelinat Icon_minitimeMer 6 Nov - 16:34

Citation :
débauche de violence verbale hyper chargée.
Désolé, mais je vois pas de quoi tu parles pour le coup.

Merci pour la correction, je répondrais avec plus de détails plus tard.

Dvb, peux-tu déplacer ce sujet en Atelier, car telle était sa place. Merci

[Lilédit: j'ai déplacé dans les ateliers]
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Aligby
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MessageSujet: Re: L'orphelinat   L'orphelinat Icon_minitimeMer 6 Nov - 17:07

LostInSpace a écrit:
- Tu vas crever pour tout le mal que tu nous as fait !

L'arme pointée entre mes deux yeux, je savais que j'allais y rester. C'était une agréable sensation que de savoir ma fin arriver. Les yeux pleins de haines, le petit Antoine était comme fou, et je me délectais de sa rage. J'avais tellement envie de chanter à ce moment...

- Où t'es ? Papa où t'es ? Où t'es ? Papa où t'es ? Où...
- FERME TA GUEULE !

L'arme m'écrasait le crâne, et j'entendis le coup partir avant de rejoindre, avec joie, le néant.

Tout a commencé à mes treize ans. J'étais un de ces gamins qui posaient de gros problèmes à ses parents. Ma mère, cette salope infâme, qui croyait pouvoir m'élever en gentil garçon. Mon père, ce sodomite, qui croyait faire de moi un homme. Je n'avais qu'une envie : les faire souffrir, les séquestrer, les tuer ! Je n'ai jamais su contrôler mes pulsions, j'avais ce besoin de faire du mal, de voir les gens pleurer, saigner. Ah cette sensation ! Le bien que l'on ressent lorsque l'on éclate des dents, qu'on casse des nez, qu'on coupe des gorges. À la vue du sang, comme les requins, mes yeux devenaient fous. Il y a quelque mois, j'ai était renvoyé de mon école pour avoir mis un coup de tabouret dans les couilles du professeur, monsieur Belgrand. Il a dû subir quatre opérations et, à mon grand soulagement, celles-ci ont été vaines et il ne lui reste plus qu'une seule couille. [Ça mériterait peut être un peu plus de rythme au niveau de la ponctuation pour cette dernière phrase]
Je passais souvent devant le collège, très tôt le matin. Je me postais sur le trottoir d'en face, et j'attendais l'arrivée de monsieur Belgrand. Il était grand, blond, toujours avec sa serviette avec ses putains de cours à l'intérieur. Sa coiffure avec la mèche sur le côté me donnait envie de gerber. Il passait et, sans oser me regarder ni même répondre, je chantais :

- Belgrand, le mono-couille, marche droit devant, ne perds [La règle veut qu'à l'impératif, on conjugue le verbe à la deuxième personne du singulier lorsqu'il n'est pas du premier groupe] pas l'autre en courant !

Et je chantais aussi vite et fort que je pouvais. Parfois, j'apercevais une larme couler le long de sa joue et je chantais encore plus fort en rigolant. Et puis, vint un moment où je venais tous les matins et tous les soirs, chantant à tue-tête ma composition, y ajoutant parfois des improvisations de génie. Monsieur Belgrand prenait toujours cette habitude de prendre le trottoir se trouvant devant le collège. Moi, je me posais sur le banc du trottoir de l'autre côté de la route, juste à côté du Carrefour City. Il y avait peu de circulations, mais assez pour prendre la peine d'avoir le réflexe de regarder à gauche, puis à droite. Mais un jour, ce grand con de Belgrand a, je ne sais pour quelle raison, pété un plomb. Pas un plomb du genre petite explosion ! Du genre Hiroshima plus Tchernobyl fois mille. Il hurla à la mort et commença à foncer sur moi.

- SALE FILS DE PUTE JE VAIS TE....

Presque arrivé de l'autre côté de la route, j'entendis des pneus hurler à la mort et un énorme bruit de verre brisé. Le gentil petit professeur venait de s'éclater le crâne, juste devant moi, sur le trottoir, percuté par une 206. Il me lança un regard qui pleurait la pitié et il s'effondra, en sang, les os brisés. L'homme dans la voiture était mon voisin, un grand noir chauve avec des lunettes. Il y avait du sang partout. Je me suis accroupi et, tout en chantant, je trempais mes mains dans le sang encore chaud.
- Merde ! Ne regarde pas ça petit...mon dieu je...petit ?
- Petit Belgrand, la face à terre, te voilà noyé dans ton sang, lalala...

Jusqu'à ma seizième année, les adultes n'avaient jamais pris mon cas au sérieux. Les autres années non plus d'ailleurs. Il arrivait toujours des choses sordides autour de moi, mais jamais on ne suspectait que cela pouvait être fait par un gamin. On a retrouvé les moutons du père Zimzag égorgés avec les dents. L'enquête a révélé que ceux-ci avaient étaient tués par une mâchoire humaine. C'était moi. Le gosse de huit ans brûlé au visage par un briquet et une bombe d'aérosol. C'était moi. Madame Bérangère qui avait retrouvé ses dix chats décapités et éventrés. C'était moi.
J'en ai fait des choses que les personnes dites normales qualifieraient d'affreuses. Mais moi, j'y ai toujours pris un pied phénoménal, et j'en prendrais toujours autant ou que j'aille après ma mort.

Bien des années plus tard, peut avant ma mort, j'ai eu ce frisson en moi. Vous savez, ce battement de cœur qui vous donnent envie de faire du mal, de voir des gens hurler. Cette envie de serrer un cœur qui bat encore dans vos mains et de le sentir exploser, giclant son sang sur votre visage ! Cette envie d'arracher, une à une les dents, les dents d'un gosse qui ne peut se défendre, brûler un cerveau encore actif.
Je suis entré dans un orphelinat qui se trouvait à l'extérieur du village ou habitait mes parents. Le sang de ma mère et de mon père coulait encore partout sur mon corps nu. Je les avais pendus par les pieds avant des les tuer à coups de poing. Le bonheur de voir les yeux de mon enculé de père sortir de leurs orbites ! Il devait être à peu près vingt heures, les enfants venaient de finir de manger et regagnaient les chambres. J'ai trouvé le tableau très touchant. Entrant discrètement par la fenêtre d'une chambre, je suis tombé dans la chambre du petit Nicolas. Comment je le sais ? Peut-être parce que tous ses dessins sont signés Nicolas, cesse de m'interrompre tout le temps ! [??? je ne comprends pas] Je m'accroupis doucement à côté de lui et je lui chantais, doucement, tout en lui caressant les cheveux "Doux Nicolas me voilà venu pour toi, lève-toi et embrasse-moi." Il se réveilla doucement et, en me voyant recouvert de sang, il hurla si fort que j'ai bien cru y perdre mes tympans. J'ai pris mes jambes à mon cou et ais sauté par la fenêtre. Et je suis venu comme ça, chaque soir, pendant plus de dix ans. Le petit Nicolas et quelques-uns de ses collègues furent suivis psychologiquement et certains, à mon grand plaisir, ont mis fin à leurs jours. L'établissement fût surnommé "Orphelinat du Diable". J'étais le Diable. Leur Diable. Et lorsque les enfants m'entendaient chanter dans les couloirs, armé d'un couteau ou tout autres ustensiles, leur corps tremblait. Leur terreur était telle que je pouvais la sentir, et m'en délecter à en devenir saoul.
Et puis un soir, après dix ans à venir voir le petit Nicolas, celui-ci réussit à me surprendre. Personne ne m'avait jamais surpris, voilà pourquoi je ne me suis pas défendu. Caché derrière, la porte, armé d'un pistolet, il me mit un coup derrière le crâne.

- Tu vas crever pour tout le mal que tu nous as fait !

L'arme pointée entre mes deux yeux, je savais que j'allais y rester. C'était une agréable sensation que de savoir ma fin arriver. Les yeux pleins de haines, le petit Antoine était comme fou, et je me délectais de sa rage. J'avais tellement envie de chanter à ce moment.

- Où t'es ? Papa où t'es ? Où t'es ? Papa où t'es ? Où...
- FERME TA GUEULE !

L'arme m'écrasait le crâne, et j'entendis le coup partir avant de rejoindre, avec joie, le néant. Qui étais-je ? Peut-être ton voisin ? Ou alors un ami d'enfance ? Peut-être ne suis-je que la folie qui somnole, pour l'instant, en toi.
J'ai fait quelques corrections de plus. Je partage ce qu'a dit Lilith - dont je n'ai lu les commentaires qu'après t'avoir lu. Il y a trop de violence dans tes mots, et surtout, trop tôt et de manière trop uniforme. Il y a certes bien une tentative d'escalade, mais tu tapes trop tôt, trop fort. Je ne suis pas certain, par exemple, que le choix de la première personne soit la plus appropriée : il n'y a aucun décalage entre le ton du propos, et les dialogues. L'uniformité et la constance de la violence peuvent être un choix, mais dans ce cas, tu devrais compenser par une sorte d'esthétisation de cette violence, qui est ici absente.
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MessageSujet: Re: L'orphelinat   L'orphelinat Icon_minitimeSam 9 Nov - 12:01

Salut !

Déjà, merci d'avoir pris le temps de commenter et d'avoir relevé les fautes d'orthographes, répétitions,...Pour un petit point d'explication du but du texte, c'est assez simple : je suis resté plusieurs mois dans un orphelinat le temps de savoir qui aurait ma garde, j'avais 4 ans. Il m'est arrivé, dans ma grande chambre en mur blanc, de rêver qu'un homme monstrueux vienne me faire peur la nuit. Ce moment de ma vie m'a vraiment marqué, j'avais besoin de le retransmettre par écrit. La violence des mots est voulu, mais je ne trouve pas ça exagéré, bien au contraire. J'aurais d'ailleurs dû monter un cran encore au dessus dans la violence, pour être fidèle à ce que j'ai ressentis dans ce putain d'orphelinat. Je me suis imaginé être cette personne qui me terrorise, et qui me fait encore peur aujourd'hui.

Merci encore à vous deux d'avoir commenté.
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MessageSujet: Re: L'orphelinat   L'orphelinat Icon_minitimeSam 9 Nov - 13:00

Je pense que tu peux être ultra violent sans utiliser autant de mots verbalement violent. Et que du coup ça donnerait une portée encore plus forte à ton texte.
PQ j'écoute ton histoire et cette personne qui te faisait peur enfant, tu ne l'as jamais vu, ni entendue et pourtant elle t'a terrorisé. J'imagine que réussir à rendre autant de violence avec plus de subtilité rendrait ce texte vraiment puissant.
C'est un truc qui me vient la comme ça.
J'y reviendrais plus tard, là je dois filer Heureux
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MessageSujet: Re: L'orphelinat   L'orphelinat Icon_minitimeSam 9 Nov - 14:02

Je suis assez mitigé sur certains aspects.

La violence est crue, cruelle, presque gratuite, je trouve que ça colle assez bien au personnage. D'ailleurs le fait que cette violence implique des enfants (auteur et victimes) crée un malaise tout à fait dérangeant.

C'est plus le coté "vulgaire" de certaines tournures ou expressions qui me dérangent; elles ne sont pas forcément justifiées. L'acharnement verbal jure un peu avec la réflexion froide du personnage narrateur d'ailleurs.

Mais à vrai dire, ce qui m'a le plus déranger, ce sont les petits détails scénaristiques :

- je n'arrive pas à distinguer Nicolas d'Antoine : j'ai l'impression qu'il s'agit de la même personne dont tu aurais oublié le prénom en cours de rédaction.

- le Carrefour City : typiquement le genre de détails qui nuisent terriblement à la narration. D'une part parce que la précision de la franchise donne un repère temporel qui n'est pas en adéquation avec les autres repères (âges du narrateur, période de dix ans dans l'orphelinat, mention de "bien des années plus tard"). D'autre part parce que la référence est bien trop précise : c'est le seul élément de décors "concret" de tout le récit (avec la 206 -> même remarque) puisque tu ne désignes nommément que quelques personnages et aucun des lieux (LE collège, L'orphelinat, LE Banc, LA route...) du coup une telle précision fait tiquer et rompte la linéarité du récit.

- "Où t'es ? Papa où t'es ? Où t'es ? Papa où t'es ? Où..." si la référence a une signification particulière pour toi (en tant qu'auteur du texte), j'ai du mal à comprendre d'où peut venir l'envie de chanter au narrateur : il manque un élément de connaissance au lecteur, ça laisserait presque sous-entendre que le protagoniste connait la situation personnelle et psychologique de ses victimes.

- comment un flingue arrive-t-il dans les mains d'un gosse d'une quinzaine d'année (âge supposé) enfermé dans un orphelinat ?

- comment un type dérangé réussit-il à hanter pendant dix ans un établissement scolaire ?

- "Jusqu'à ma seizième année, les adultes n'avaient jamais pris mon cas au sérieux. Les autres années non plus d'ailleurs" -> euh... y'a pas comme un truc qui va pas ? J'ai un peu l'impression que les adultes ne se sont JAMAIS intéressé "sérieusement" à ce psychopathe fou furieux, qu'à aucun moment, un parent, un prof, un camarade de classe, un voisin, un passant, un pilote d'hélicoptère ou un chauffeur de bus ne s'est intéressé "sérieusement" aux faits divers sanglants, cruels, bizarres, malsains, dangereux qui s'enchaînent autour de ce garçon. Et ce malgré qu'il soit : "un de ces gamins qui posaient de gros problèmes à ses parents."




Quant à la toute fin, j'aime assez, malgré les quelques invraisemblances. Il aurait peut être fallu séparé les dernières lignes dans un paragraphe propre, pour bien démarquer la conclusion de la reprise :

"Qui étais-je ? Peut-être ton voisin ? Ou alors un ami d'enfance ? Peut-être ne suis-je que la folie qui somnole, pour l'instant, en toi."

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MessageSujet: Re: L'orphelinat   L'orphelinat Icon_minitimeSam 9 Nov - 14:19

Je vois que tout n'est pas clair, venant de moi je trouve que ça coule de source (logique). En faites, cette personne n'existe pas. Le personnage qui met sa main dans la mare de sang du prof' lorsqu'il meurt n'est pas réel. Lorsqu'il hante l'orphelinat, il n'est qu'une sorte de fantôme, personne ne ce préoccupe de lui. Mon personnage est l'incarnation de la folie, de la peur. L'homme de la 206 le vois car il ressent la peur Le petit Nicolas le vois car, après la perte de ses parents, il a connu la folie, la haine puis la tristesse. Et, mon personnage, ce délecte de cette folie qui est dominante chez le petit Nicolas.

Je vais proposer une autre forme du texte, plus travaillée. Merci de votre aide !
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MessageSujet: Re: L'orphelinat   L'orphelinat Icon_minitimeSam 9 Nov - 14:51

C'est un peu ce qui transparaît dans les dernières lignes justement : une sorte d'incarnation de la cruauté et de la folie.


Le point de vue du jeune gamin serait assez intéressante à vrai dire, vu que c'est lui qui est à l'origine de cette vision.
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MessageSujet: Re: L'orphelinat   L'orphelinat Icon_minitimeSam 9 Nov - 15:03

Je n'ai pas à rajouter beaucoup de commentaires sur tous ceux qui t'ont déjà été écrits.
J'ai juste envie de réagir à la forme du texte. La première et la dernière scènes sont semblables. Au milieu tout ce qui conduit à la fin.
C'est un choix que je ne renie pas.
Par contre, je trouve que le fond ne suit pas le même schéma.
Ton texte est violent du début à la fin. Trop de violences énumérées font que je regarde le texte d'un peu loin car j'ai pas trop envie de m'en approcher. Non pas parce qu'elle me fait peur, mais par son côté un peu écœurant. Trop de chocolat conduit à la crise de foie.
Je pense que ton texte aurait gagné en force si tu étais monté progressivement dans ce besoin de violence. Comment en arrives-tu là ?
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