J'aurai pour ma part d'autres remarques à faire.
Je suis intriguée par l'alternance entre la normalité et ce monde sans humanité. Je m'explique. Au début, tu nous parles de son nom, "moineau", ce qui nous place d'emblée dans un monde où les noms ont disparu, au moins pour une catégorie de la population. Il y a donc une certaine déshumanisation, enfin c'est mon ressenti. Ce qui est accentué par l'appellation l'Institut, même si tu nous précises qu'il doit bien avoir un nom.
Ensuite, instant de normalité. Le protagoniste a été enlevé de son école. Une école, c'est normal, quand bien même je ne sais pas comment était cette école. Mais il a été amené ici, où tout rappelle les camps de concentration, des lieux particulièrement déshumanisés encore. Dans cet univers lugubre et oppressant, où les gens semblent être de la "viande", quelle que soit l'utilité que l'on en fasse, tu nous mets encore un rayon d'humanité avec ce maton qui, bien que faisant son travail, met en garde le garçon contre un passage à l'infirmerie.
Je ne sais si cette alternance est voulue. Toutefois, elle me rend curieuse d'en savoir plus. Quel est ce monde qui semble pouvoir accueillir cet univers à la fois glauque et normal?