Je n'aime pas les mômes. Qu'on se mette d'accord, je ne parle pas des marmots tels que va vous
la les décrire la jeune maman ou la grand mère gâteuse. Je n'ai rien contre les boucles prétendues blondes de ces trop chers bambins ou une aversion pour leur rire aussi singulier que douloureux pour les tympans.
(un peu trop complet comme phrase : j'aurais raccourci vers qqch du genre "Je n'ai rien contre leurs prétendues boucles blondes ou leurs rires aussi singuliers que douloureux pour les tympans). Non, c'est juste que je n'aime vraiment pas les mômes.
Il manque vraiment une transition ici : le constat acharné et détaillé demande une justification qu'on ne fait que deviner par la suite. C'est dommage parce que l'accroche (l'incipit) du texte est assez efficace. Le changement radical de ton et de point vue qui suit est très abrupt.Je me trouve installé dans mon bureau, les pieds négligemment posé
s sur le plan de travail
(j'ai remarqué beaucoup de fautes d'accords dans tes adjectifs dans le texte : tu oublies souvent de les décliner au pluriel ou au féminin) :
c'est un . Un local poussiéreux, comme tout ce qu'il y a ici. Enfin là au moins c'est une poussière saine, pas cette saloperie de silice rosé.
(là il faudrait en profiter pour détailler l'univers : pourquoi le silice est rosé ? où on se trouve ? quand ? le reste du texte ne donne pas assez d'éléments pour bien se situer, ces questions restent en suspens dans l'esprit du lecteur) Sans doute parce que c'est la mienne, celle qui s'est accumulé
e sur les piles trop nombreuses de dossiers, symboles fièrement étalés de mes échecs par forfait. Si ça ce trouve, entre deux moutons pourrait-on même retrouver mon diplôme d'inspecteur, servant de linge mortuaire à mon intégrité.
En fait, la psy du service a déjà essayé de me diagnostiquer.
(pourquoi en fait ? la transition n'est pas si évidente que ça entre l'échec professionnel et le besoin de recourir à une psy) Sans doute un vain effort pour justifier ses
litres (joli jeu de mot, mais à ce stade du récit et sans justification, il passe un peu à côté de son effet). Ou bien une tentative réelle et risible de nouer des liens, genre en m'exposant à la gueule mes travers, les p'tits trucs bizarre
s de ma personne, allez savoir. Selon elle, mon "
manque de tolérance envers l'enfance trouverait sa source dans un
manque d'affection parental
e". Classique. Sous prétexte que mes géniteurs n'auraient pas passé assez de temps à me câliner et trop à m'embrasser du plat de la main, je
"rejetterais dès lors
"toute image de la petite enfance". Mon cul
! J'étais déjà vachement content quand mon paternel me ramenait une timbale pleine, je lui demandais pas en prime une bise sur le front. Il puait trop la mine pour ça.
Et ouais, sinon, je suis inspecteur. Attention
: pas le mec qui dirige une équipe policière et en répond qu'à son commissaire et encore quand l'envie lui en prend
(trop d'éléments, essaie un truc comme ça : "pas du genre à diriger une équipe policière et ne répond qu'à son seul commissaire quand l'envie lui prend... sauf que "genre" ça ferait répétition avec la phrase suivante). Non, ce genre de mec, au cache-poussière trop grand et au sourire de vainqueur lorsqu'il vous met son flingue sous le nez, c'est pour ces messieurs de la
maréchaussée. Les forces de l'ordre, les vrai
es
(il faut un espace avant et/ou après certaines ponctuations comme : ? ; ")! Pour un peu en en parlant comme ça j'y croirais presque que c'est leur boulot. Mais voilà, moi je suis Inspecteur des Eaux. Simeon Fargot
~ Agua Custode
(le ~ n'est à mon avis pas très judicieux : il n'est pas un signe de ponctuation de la langue française. Un - tout simple sera tout aussi efficace. Mets des guillemets autour de son titre officiel "Simeon Fargot - Agua Custode"), qu'elle dit ma plaque. Plombier
(j'aurais mis ici aussi des guillemets pour appuyer le parallèle), que les mecs ils disent dans mon dos, quand ils sont assez polis pour attendre que je me retourne. Et au passage
: si y'avait
("s'il y avait" => ton langage parlé est assez correct pour se mettre dans l'ambiance, mais l'équilibre entre les expressions écrites et les règles strictes de grammaire et de syntaxe est une chose difficile à doser; là comme il s'agit d'un monologue intérieur... je sais pas trop quel degré de permissivité t'accorder ^^) un truc pour lequel je devrais en vouloir à mes parents, ce serait certainement Simeon.
(j'aurai appuyé par "ce prénom stupide" en plus ça évite la répétition)Je veux vraiment tirer cette chose au clair: j'ai rien contre le fait que l'humain - et plus généralement tout ce qui est assez intelligent pour savoir se servir de ses organes
(ce qui sous-entend quoi ? qu'il existe d'autres races intelligentes dans ton univers ? si ce n'est pas le cas, la remarque est peut-être inutile vu la longueur qu'elle prend dans la phrase)- ne se reproduise en mettant au monde une version miniature et un peu chié
e de lui-même.
(attention à cette expression dans ce contexte : au mieux ça porte à confusion, au pire ça rappelle les heures les plus sombres de l'hiver 2014 !) La preuve
: j'en ai été un moi-même. Et puis je vois mal un adulte en sortir d'un autre comme ça. Ou alors on parle plus des même
s choses, encore que ça touche à la même zone...
(tu te perds en confusion là : point trop n'en faut)Non
, le vrai problème c'est que les gosses sont des monstres. Pas de ceux qui attendent gentiment sous le lit. Plutôt
(de ceux) qui vous enjôle
nt avant de vous pousser dans le four en rigolant comme après une bonne blague. Les mômes sont des petits salauds odieux, prêts à faire souffrir leur prochain à la moindre occasion pour peu que ça leur excite
nt les zygomatiques. Ils ne connaissent pas la pitié, ils forment des meutes s'en prenant au plus faible, le pourchassant jusqu'à ce qu'il craque, et alors c'est la curée pour toute la bande. Et le pire dans tout ça c'est que un petit sourire et hop
_! c'est pardonné.
(cette phrase est carrément lourde !) Sales petits manipulateurs.
Pourquoi est-ce que je pense à tout ça maintenant
_? Je sais pas, peut-être une envie de remuer ma hargne, histoire d'éviter qu'elle finisse par coller et pourrir au fond de mon crâne. Ou bien c'est la faute à ce chiard qui est entré comme une tempête dans mon local en passant par les conduits d'aération, m'ayant fait frôler la crise cardiaque du siècle et surtout renverser sur le plan de travail une demi-timbale d'eau recyclée.
Petit con. (ah ben enfin une transition et une explication : le dernier laïus à propos des enfants était un peu tout much : tu en as déjà pas mal dit dans l'intro, puis tu es parti sur autre chose et tu reviens ensuite encore sur la haine des enfants : ça fait rengaine et surtout ça donne l'impression de manquer de cohérence ou de construction dans la narration) Il est devant moi, assis sur le fauteuil "invité"
(là il faudrait précisé que le fauteuil porte cette mention... et d'ailleurs pourquoi elle porterait une telle mention ? après tout il n'est que "agua custode miteux) en bois qui fait face au bureau, le modèle inconfortable par excellence, bourré de petites
échardes et grinçant à souhait. Idéal quand les collègues veulent me prendre la tête : aucun n'a jamais réussi à tenir plus de dix minutes sur cet engin
s de torture. Lui, il s'en fout: il tourne. Il s'amuse à passer de droite à gauche, puis de gauche à droite, encore et encore, achevant les pièces usées de ce brave camarade qui m'a tant servi
s. Bon sang, j’entends d'ici les cris d'agonie du système de roulement de ce pauvre ustensile.
(c'ets un peu trop développé le passage de la personnification du fauteuil, pas la peine d'en faire des caisses : ça n'apporte pas grand chose d'insister autant) Et lui rigole par dessus, tournant toujours de plus en plus vite, jusqu'à vomir s'il le fallait.
(je suis pas convaincu par ce subjonctif "jusqu'à en vomir ou presque" ça sonne mieux je trouve)J'essai
se de me redonner un minimum de contenance, puis essuie l'eau qui recouvre mon bureau avec un torchon avant de soigneusement l'essorer au dessus de ma timbale. Pas question d'en perdre d'avantage, pas au prix auquel je suis payé.
- Si-Si-Sime
~ooon, il a plein de ques
~tioooons!
(premier dialogue : un guillemet pour l'ouvrir puis pour le refermer comme il ne continue pas tout de suite après)Ça y'est, il commence à
chantonner. Là, c'est le point de non-retour. Je me lève, passe le bureau et agrippe un accoudoir au retour d'un virage, non sans me piquer une
écharde dans le doigt au passage.
(se piquer une écharde... pas convaincu + répétition)(rebelote : guillemets et pas de tiret) - Ça suffit, Verdo, qu'est-ce que tu as pour moi qui vaille le coup de t'introduire dans mon bureau par la petite porte, hein
_? Tu veux que j'appelle la
maréchaussée (le terme est à mon avis trop "francophone" et trop daté pour bien coller à ton univers) et finir comme ton copain Rusé
_? Non, alors crache le morceau, et pas de
chansons_!
(guillemets de fin vu que tu change de paragraphe. remarque : dans l'absolu il ne faudrait pas faire de retour à la ligne... mais là on va pas s'encombrer avec des règles strictes de mise en page qui n'ont pas lieu d'être pour le format forum )L'évocation du destin peu enviable de son
ancien camarade suffit
au moins à faire disparaître son sourire
moqueur (ancien : on ne sait pas encore la situation de Rusé / au moins : inutile / moqueur : le type de "sourire" n'était pas précisé, mais son attitude parle d'elle-même = trois qualificatifs en moins donc plus de légèreté; les fioritures c'est bien pour faire joli, ici l'ambiance n'en a pas besoin). L'idée de finir comme poupée pour taulard, ça vous donne à réfléchir sur votre comportement.
Peut-être trop, vu que maintenant ce putain
de mioche reste silencieux et s’obstine à me lancer un regard de défi
t au à travers
de ses mèches de cheveux noirs.
Je m’assoie
(je trouve que "m'assieds" sonne vraiment mieux) sur le plan du bureau et croise les bras en le
fixant d’un regard que j’espère plus
menaçant que fatigué.
(un participe présent et un adjectif en "ant" d'affilée ! OMG !!!!!!!!!!!!!! )-" Ecoute gamin, j’ai eu une grosse journée. Alors soit tu causes, soit tu te casse
s par où est t’es arrivé.
- J’veux ma timbale d’abord, ose-t-il alors me dire
en croisant les bras dans une imitation peu flatteuse.
(ici pas la peine de fermer les guillemets : ton paragraphe suivant est court et constitue une incise. Normalement, elle tiendrait directement après le dernier dialogue sans retour à la ligne)Et pourquoi une baignoire avec le putain de valet qui va avec tant qu’on y est ?
Petit con.
- Aucune info que tu pourras me donner ne vaudra jamais une timbale, lui dis-je
en secouant la tête, même vide. J’te laisserais peut
-être téter le torchon
qu’a essuyé (mouais... bof la tournure "qui a servi à essuyer ? au pire "qui a essuyé" ) le bureau mais t’as intérêt à avoir un bon tuyau dans ce cas-là.
C’est plus que ce qu’il espérait : son débit ressemble maintenant à celui d’une mitraillette.
(FAUX !) - C’est Brumaire qui m’a dit d’venir te voir rapport aux consos noires d’la mine trois qu’il a dit qu’ça devrait –
- Stop ! Attends deux minutes.
(j'avais dit : faux ! si tu veux insister sur le débit de mitraillette il va falloir le faire réellement débiter un monceau de conneries tous les sens pendant plus d'une ligne)Je me lève rapidement pour aller fermer les stores des fenêtres
donnant sur le couloir. Celles
donnant (CINQ COMBO HIT !! on a un record de participe présent : Mike te dira que je suis un taré psychorigide, mais je détiens la seule vérité : le participe présent c'est une putain de facilité aberrante (ça c'est un adjectif) de la langue français ! le participe présent CAY LE MAL incarné) sur l’extérieur sont déjà fermées depuis mon arrivée
(ah bon ? comment pourquoi ce détail essentiel nous aurait-il échappé ? soit c'est un rattrapage rétroactif moyen, soit c'ets un détail qui a son importance mais qui est mal tourné) et laissent à peine filtrer quelques rayons orangés. Si le môme doit s’éterniser, je n’ai pas vraiment envie qu’on le voit traîner dans mon bureau et encore moins qu’on vienne coller l’oreille à la porte.
Tout le monde utilise des coureurs comme Verdo en tant qu’indic’. En revanche, ceux qui tiennent assez longtemps pour lancer leur propre business de recycleurs, à l’exemple de Brumaire, ceux-là
ont les chasses ("on les chasse") comme la peste, pour la simple et bonne raison qu’ils connaissent trop bien nos méthodes pour qu’on les laisse monter leurs affaires tranquillement. Là où ça coince c’est que Brumaire a été mon indic’ perso pendant dix ans, avant de se tailler crever à l’autre bout de ce caillou
(mais quel caillou bon sang ?! >< tu te rends compte que le lecteur ne sait toujours pas si il se trouve sur Mars, sur un astéroide habité au fond de la galaxie ou bien dans un bidonville guatémaltèque ! lol !), pour ce que les collègues en savent.
Si jamais ils venaient à découvrir que je lui avais laissé champ
s libre dans la ville en échange d’infos toujours plus fraîches sur ses concurrents, je me retrouverais avec un gros problème sur le dos.