[TEC] Babiole

Je suis d'un genre incurvé, si parfumeré plutot
les couloirs sans dents (puisqu'il n'y en a pas).


C'est un petit poème intéressant qui joue sur les sonorités. Il y a des expressions vraiment intrigantes comme "les frères circonflexes" et "les couloirs sans dent". Par contre je saisis mal la perforation du déterminant, j'avoue.

Sinon, on niveau de la forme. Tu éparpilles au milieu de ton poème plusieurs suite de mots qui riment en -é puis en -ane.
Sauf que les mots en -é: "névrosé. Époustouflé. Enflammé. Décalé. Boursouflée. Dégradé." sur deux lignes, sont trop nombreux par rapport à la ligne en -ane et du coup l'équilibre choit si je puis dire. Ca fait un peu trop de mots à la suite, un peu lourd à ce moment et j'ai vraiment bloqué sur cette ligne.

Si je remplace

Citation :

Enflammé. Décalé. Boursouflée. Dégradé.

Par

Citation :

Enflammé. Un poil décalé. Dégradé.

?

Du coup, je ne suis pas certain qu'il y a douze pieds : "poil" vaut-il un ou deux pieds ? (poil, douze pieds, pourquoi ça me fait sourire ?)

L.I.S a écrit:

Babiole [Rêve]

Poliphile chiffonné, qui d'un regard part,
Et l'éternel au bosquet, tire des remparts.
Altération formée du quadruple rosier
Et ce robinet névrosé. Époustouflé.
Enflammé. Décalé. Boursouflée. Dégradé.
Mettez la bûche dans l'âtre avec l'âne,
Me débarrasser des frères circonflexes.
Gitane. Banane. Cabane. Savane.
Fondement d'un astérisque. Idée fixe.
Toujours au présent, des couloirs sans dents,
Perforant le déterminant assidûment.

Je suis d'un genre incurvé, si parfumer.

En orange, les vers avec erreur de césure. C'est à dire que la césure à 6 se trouve en plein milieu d'un vers, ou après un "e".
En rouge les erreurs de décompte de syllabes qui ne donnent donc pas d'alexandrin comme recherché. (pour le premier ca vient de al/té/ra/ti/on, tous les mots en "tion" se disent "ti/on")


Poil se dit /Poil/ et pas Pou/al. Sinon cette deuxième version est bien meilleure.

Le problème étant qu'il y en a aussi sur le vers précédent. Ce qui fait beaucoup. Car le son é rend les choses assez plates. C'est un non-son à mon sens. C'est un son neutre, qui ne transmet rien, ni rythme ni sens. Alors je suis perplexe sur une utilisation si massive.

Citation :

Babiole [Rêve]

Poliphile d'un chiffon, qui d'un noir regard part,
L'éternel au bosquet, qui tire des remparts.
Altération formée du simple rosier
Robinet névrosé. Époustouflé. Aimé
Mettez la bûche dans l'âtre avec l'âne

Merci Chik, je comptais beaucoup sur toi pour m'aider sachant que tu es un grand amateur de poésie. J'ai déjà retouché la partie ci-dessus, mais je ne suis pas certains du nombres de syllabes du vers en rouge : bû/che ou une simple syllabe ? Si c'est bien deux syllabes, ce qui me semble logique, j'ai choisis de tourner le vers de cette manière :

Insérez la bûche dans l'âtre, ainsi que l'âne

J'ai décidé de supprimer totalement cette partie: "Enflammé. Décalé. Boursouflée. Dégradé", il est vrai que le son é donne un ton assez neutre au poème.

Citation :

Me débarrasser des frères circonflexes.
Frères circonflexes, sortis à coup de pieds
Gitane. Banane. Cabane. Savane.
Belle Gitane. Laide banane. Cabane. Savane.
Fondement d'un astérisque. Idée fixe.
Chemin d'astérisque. Suivi d'une Idée fixe.
Toujours au présent, des couloirs sans dents,
Toujours au présent est, de ces couloirs sans dents
Perforant le déterminant assidûment.
Glorieux déterminant percé assidûment.

Je suis d'un genre incurvé, si parfumer.
Mais incurvé je suis, parfumé d'un été.

En rouge les anciens vers
En blanc les nouveaux vers.

Merci pour votre aide encore une fois.

édit ==> je m'étais auto-persuadé que la césure ne ce faisait qu'avec des poèmes en décasyllabes

édit number tou :

Citation :

Poliphile d'un chiffon, qui d'un noir regard part,
L'éternel au bosquet, qui tire des remparts.
Altération formée du simple rosier,
Robinet névrosé. Époustouflé. Aimé.
Insérez la bûche dans l'âtre, ainsi que l'âne,
Frères circonflexes, sortis à coup de pieds.
Belle Gitane. Laide banane. Cabane. Savane.
Chemin d'astérisque. Suivi d'une Idée fixe.
Toujours au présent est, de ces couloirs sans dents,
Glorieux déterminant percé assidûment.

Mais incurvé je suis, parfumé d'un été.

la césure se fait avec tous les vers fixes (longs). Pour 6 elle sera à 3/3, ou à 2/4, mais généralement assez inexistante. 8 à 4/4, mais pas forcément existante non plus. 10 c'est 6/4 ou 4/6, plus rarement 5/5 car c'est plat et en francais on fait soit des phrases descendantes soit ascendantes. 12 c'est 6/6 et c'est à peu près tout, c'est une forme assez codifiée.



Insérez la bûche dans l'âtre, ainsi que l'âne.

C'est bon question longueur, mais la césure se fait à buche/dans, autrement dit après un e prononcé et au milieu d'une proposition.


Frères circonflexes, sortis à coup de pieds césure

Belle Gitane. Laide banane. Cabane. Savane. 15 syllabes (si on retire savane, ou cabane, on tombe sur 12, par exemple)

Chemin d'astérisque. Suivi d'une Idée fixe. césure

Toujours au présent est, de ces couloirs sans dents => Je te propose de remplacer "est" par Soi avant toujours. Soi toujours au présent. Mais à mon avis encore mieux, plus dans le jeu de mot encore, avec un petit néologisme : Soi toujours présent-é (mis en évidence ou non, je ne sais).

Glorieux déterminant percé assidûment.

Mais incurvé je suis, parfumé d'un été. => pourquoi l'inversion du participe/sujet ? Mais je suis incurvé, parfumé d'un été, passerait très bien, non ? Il faut éviter un maximum, sauf si c'est pour un effet particulier, de faire trop d'inversion de ce genre. C'est assez peu naturel. Un peu comme le "toujours au présent est".

Il y a des choses que j'aime mieux et d'autres moins dans tes corrections ^^
Pourrais tu mettre à la suite les deux versions (ancienne et nouvelle) pq ainsi que tu l'as fait, j'ai du mal à voir l'ensemble   

2 fois que la page plante sans que j'ai le temps de sauvegarder mes réflexions (bien sur), je vais devenir fou...Bref !

Lilith a écrit:

Il y a des choses que j'aime mieux et d'autres moins dans tes corrections ^^
Pourrais tu mettre à la suite les deux versions (ancienne et nouvelle) pq ainsi que tu l'as fait, j'ai du mal à voir l'ensemble  

Version 1 a écrit:

Babiole [Rêve]

Poliphile chiffonné, qui d'un regard part,
Et l'éternel au bosquet, tire des remparts.
Altération formée du quadruple rosier
Et ce robinet névrosé. Époustouflé.
Enflammé. Décalé. Boursouflée. Dégradé.
Mettez la bûche dans l'âtre avec l'âne,
Me débarrasser des frères circonflexes.
Gitane. Banane. Cabane. Savane.
Fondement d'un astérisque. Idée fixe.
Toujours au présent, des couloirs sans dents,
Perforant le déterminant assidûment.

Je suis d'un genre incurvé, si parfumer.

version 2 a écrit:

Babiole [Rêve]

Poliphile d'un chiffon, qui d'un noir regard part,
L'éternel au bosquet, qui tire des remparts.
Altération formée du simple rosier
Robinet névrosé. Époustouflé. Aimé.
Mettez la bûche dans l'âtre avec l'âne,
Frères circonflexes, sortis à coup de pieds,
Belle Gitane. Laide banane. Cabane. Savane.
Chemin d'astérisque. Suivi d'une Idée fixe.
Toujours au présent est, de ces couloirs sans dents,
Glorieux déterminant percé assidûment.

Mais incurvé je suis, parfumé d'un été

Voilà

Chickougougna a écrit:

la césure se fait avec tous les vers fixes (longs). Pour 6 elle sera à 3/3, ou à 2/4, mais généralement assez inexistante. 8 à 4/4, mais pas forcément existante non plus. 10 c'est 6/4 ou 4/6, plus rarement 5/5 car c'est plat et en francais on fait soit des phrases descendantes soit ascendantes. 12 c'est 6/6 et c'est à peu près tout, c'est une forme assez codifiée.

Merci pour le rappel

KounChiTa a écrit:

Insérez la bûche dans l'âtre, ainsi que l'âne.

C'est bon question longueur, mais la césure se fait à buche/dans, autrement dit après un e prononcé et au milieu d'une proposition.

1/ Dans l'âtre ils sont placés, cette bûche et cet âne.
2/ Bûche et âne y sont, cet âtre leur cabane.
3/ Logés dans l'âtre flambant, la bûche ce rit de l'âne.

J'ai fais le tri entre plusieurs vers, et je n'arrive pas à me décider lequel choisir parmi ces trois là. Même si j'aime beaucoup la troisième proposition, j'attends votre avis mes loulous. Petite question d'ordre technico-poétique-syllabique-étoutcequevouvoulezquifinitparique : "cet" vaut bien 1 syllabe et "cette" 2 ? Question un peu conne mais je sème le doute dans mon esprit --"

Chikouragnagna a écrit:

Belle Gitane. Laide banane. Cabane. Savane. 15 syllabes (si on retire savane, ou cabane, on tombe sur 12, par exemple)

Faute d'inattention, je voulais retirer le mot Cabane, mais il reste la césure. J'y reviendrais !

Chemin d'astérisque. Suivi d'une Idée fixe. (ancienne version)
Astérisque dansant. Suivi d'une Idée fixe. (new)

Chikounouné a écrit:

Toujours au présent est, de ces couloirs sans dents => Je te propose de remplacer "est" par Soi avant toujours. Soi toujours au présent. Mais à mon avis encore mieux, plus dans le jeu de mot encore, avec un petit néologisme : Soi toujours présent-é (mis en évidence ou non, je ne sais).

Soi toujours présenté, de ces couloirs sans dents

Pas mal, je ne vois pas trop ce que je pourrais mettre d'autres pour remplacer. A voir.

Chikoun a écrit:

Mais incurvé je suis, parfumé d'un été. => pourquoi l'inversion du participe/sujet ? Mais je suis incurvé, parfumé d'un été, passerait très bien, non ? Il faut éviter un maximum, sauf si c'est pour un effet particulier, de faire trop d'inversion de ce genre. C'est assez peu naturel. Un peu comme le "toujours au présent est".

Je voulais essayer de...de faire je ne sais quoi, une fois de plus tu as raison (t chiant ^^')

Pour faire un résumé (pour Lilith psk je suis un amour   ) :

Version 3 a écrit:

Babiole [rêve]

Poliphile d'un chiffon, qui d'un noir regard part,
L'éternel au bosquet, qui tire des remparts.
Altération formée du simple rosier
Robinet névrosé. Époustouflé. Aimé.
Logés dans l'âtre flambant, la bûche ce rit de l'âne.
Me débarrasser des frères circonflexes.
Belle Gitane.Laide banane.Savane.
Astérisque dansant. Suivi d'une Idée fixe.
Soi toujours présenté, de ces couloirs sans dents,
Glorieux déterminant percé assidûment.

Mais je suis incurvé, parfumé d'un été.

Version 3 a écrit:

Babiole [rêve]

Poliphile d'un chiffon, qui d'un noir regard part,
L'éternel au bosquet, qui tire des remparts.
Altération formée du simple rosier
Robinet névrosé. Époustouflé. Aimé.
Logés dans l'âtre flambant, la bûche ce rit de l'âne.
Me débarrasser des frères circonflexes.
Belle Gitane.Laide banane.Savane.
Astérisque dansant. Suivi d'une Idée fixe.
Soi toujours présenté, de ces couloirs sans dents,

Mais je suis incurvé, parfumé d'un été.

[/quote]


J'aime bien mieux ta version 3 que la 2!
Beaucoup plus fluide, sans aucun doute.

Par contre j'aimais bien la première version "Je suis d'un genre incurvé, si parfumé". Totalement subjectif j'en conviens, la nouvelle version ne me choque pas cependant.