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 [Votes] Trophée Poe : Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée

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Scarlet Hurricane
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Scarlet Hurricane
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MessageSujet: [Votes] Trophée Poe : Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée   [Votes] Trophée Poe :  Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée Icon_minitimeSam 22 Nov - 17:21

[Votes] Trophée Poe :  Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée Ban_po10

Pour égayer notre mois de novembre tout pourri le notre mois de décembre qui s'annonce encore pire, Nicolas a décidé de nous donner de la lecture en défiant Mike, l'actuel détenteur du trophée Poe. Et pour rajouter un peu de cannelle dans la marinade, Bouche Dorée a choisi de se joindre à eux.

Le thème : Jeu.
Les contraintes : Aucunes.
Fin des votes : Le 7 décembre à 23h59 (heure bretonne).


C'est l'heure du du-du-du-du-du ... DUEL.

Texte 1 :

Citation :
9 Octobre 1954. Paris

Le temps est devenu maussade. Depuis une quinzaine de jours la grisaille se rassemble au-dessus de Paris en une chape lourde et déprimante. Mes amis ont commencé de s’enfermer chez eux, sortant à peine. Pour les voir, je dois parcourir la ville d’un point cardinal à l’autre, en affrontant le vent et le tapis glissant des feuilles mortes.  Là, ivre d’alcool et terrassé par la perspective de geler sur les boulevards en attendant un taxi, ma carcasse s’éteint sur l’un ou l’autre canapé, roulée en boule jusqu’au matin.
Comme aujourd’hui. Réveillé par la bouilloire de Louis, j’ouvre péniblement les yeux pour le voir s’affairer au-dessus d’une théière. Il fait frais et au dehors les nuages s’amassent avec un air menaçant. ''Il y aura de l’orage’’ me dit Louis. Je marmonne une approbation teintée d’ennui. Tout cela est une raison de plus pour ne pas s’aventurer au dehors. Louis dépose devant moi une tasse de thé noir mélangée de lait et de sucre, parce qu’il me connait bien. Le visage défait et les cheveux emmêlés, je lui demande ''veux-tu venir à cette galerie que Jean ouvre dans le 13ème ?’’. Il prend une gorgée de son thé, réfléchit un instant, regarde sa montre et soupire ''Si le temps n’est pas mauvais, peut-être.’’ Je décide que cette réponse est un accord. ''Fantastique, on se retrouve là-bas.’’ Louis termine son thé, attrape son pardessus et son parapluie et me dit à plus tard. Laissé seul dans la maison, je me détends, et profite du piano de la maison avant de prendre une douche et de me préparer un petit déjeuner. En sortant, j’aperçois le concierge qui me regarde avec un air suspicieux.

Le soir venu. L’orage a éclaté un peu plus tôt. Les rues sont encore humides et la température a singulièrement fraîchie, mais reste agréable pour un mois de Novembre. L’air est lourd. Un vent léger secoue les branches des platanes et nous gratifie occasionnellement de quelques grosses gouttes lorsque nous passons sous eux. Nous nous engageons dans une ruelle. Nous conversons des gens que nous espérons voir et de ceux que nous verrons sans doute, les deux ensembles ne se recoupant que rarement.
Puis, je m’arrête. Nous passons devant un bel hôtel particulier. Il semble abandonné. Les fenêtres sont condamnées par des planches de bois, plusieurs tuiles manquent sur le toit. Il y a une belle cour devant l’hôtel mais qui n’est pas maintenue. Les arbustes cachent une bonne partie du rez-de-chaussée et l’herbe pousse comme bon lui semble. Pourtant cette bâtisse a quelque chose de majestueux. Au-dessus de la porte principale, un bas-relief sculpté représente deux masques. L’un souriant, l’autre pleurant. ''Une maison de gens de théâtre’’ me dit Louis, masquant mal un frisson. ''Partons, nous allons manquer le discours et ensuite le champagne.’’ ''Pars devant.’’ Lui dis-je. ''J’ai envie de voir ce qu’il y a à l’intérieur.’’ ''Que dit tu ? Cette maison est condamnée ! Comment vas-tu faire pour entrer ?’’. Je pointe du doigt l’une des fenêtres, au premier étage, dont le panneau de bois a été enfoncé. Je m’avance dans le jardin, en me demandant pourquoi cet hôtel m’attire tant. Quelque chose de fascinant y est enfermé, sans que je sache quoi ni comment j’en suis sûr.  
Derrière moi, Louis m’appelle et en voulant lui répondre, je trébuche contre un objet au sol. En tâtonnant je découvre une échelle de bois, que je ne voyais pas à cause des hautes herbes. ''Excellent, grâce à cela je n’aurais pas besoin de faire d’acrobaties !’’ Louis, un air ennuyé, me regarde relever l’échelle et la poser contre la façade. Je regarde aux alentours, un instant conscient de la possibilité de se faire arrêter, mais cette pensée s’efface rapidement pour laisser place à l’excitation de l’exploration. Louis, qui visiblement se moque de cette histoire et n’a aucune attirance pour cette échappée nocturne me dit partir pour le vernissage. ''Je te garderais une coupe de champagne, si je ne suis pas occupé à toutes les boire.’’ Je ris et lui dit promet de venir rapidement. Puis, pendant que Louis repart en grommelant à propos de chaussures mouillées, je grimpe et pénètre dans la maison.

La première pièce que je découvre est légèrement éclairée par l’ouverture que je viens d’emprunter. L’intérieur est poussiéreux. La tapisserie défraichie pend par endroit. Au centre, le parquet est noirci. Une légère odeur de fumée est présente. Intrigué, je me dirige vers la porte pour explorer plus avant. J’arrive dans un couloir, et l’obscurité se fait plus pesante. En tâtonnant mes poches, je réalise que j’ai emmené mon briquet et louant ma propre présence d’esprit, je l’allume. Les murs éclairés, je peux voir quelques tableaux accrochés aux murs, ainsi que les traces sur le mur de nombreux autres, maintenant absents. Ici la poussière est plus épaisse et mes pas laissent leurs empruntes dans la couche grise. Il me faut un certain temps avant de réaliser que d’autres traces me précèdent. Je les examine, mais suis incapable de déterminer quand elles ont été faites.  
Je m’immobilise, soudain conscient de chaque petit craquement et grincement que mon intrusion provoque. Un instant, l’idée de partir et de ne jamais revenir m’est agréable. Puis, une envie d’aller plus avant me submerge et je dois m’accroupir pour calmer les battements de mon cœur. A nouveau décidé, j’entre dans une autre pièce, pour découvrir une salle à manger. Là, une grande table trône au milieu d’une grande pièce. Je n’aperçois aucune chaise. Contre les murs, de grandes armoires et un buffet de taille conséquente encadrent la table. Je les ouvre pour voir qu’ils sont vides. Puis, en examinant la table, je découvre qu’elle est d’un style remarquablement proche de l’ensemble de chaises que j’ai acheté il y a quelques mois, chez cette antiquaire antipathique.

J’explore les autres pièces. Toutes, comme la salle à manger, semblent dans un relatif bon état, mais il semble que quelques personnes peu scrupuleuses soient venues plus tôt prendre ce qu’il était facile d’emporter.  Finalement, je trouve la porte qui mène à l’escalier principal. Il est majestueux, fait de bois sombre et de fer forgé. Je monte au deuxième étage, désireux de voir les chambres.
A cet étage je trouve trois chambres. Perdant vite mon intérêt pour ce qui parait être la chambre d’un enfant, j’entre dans la grande chambre. Ici aussi la poussière s’est accumulée et un nuage s’envole à chaque pas. Un grand lit affaissé occupe une bonne partie de la pièce. En face de ce lit, une bibliothèque bien remplie couvre tout un mur. Les pilleurs n’ont apparemment pas eu le courage de venir jusqu’ici. J’observe les livres et n’en reconnait aucun.
Je tente d’en prendre un pour le feuilleter mais l’ouvrage ne bouge pas. J’essaie avec quelques livres, sans qu’aucun ne puisse être délogé de son emplacement. Je réalise que tous les ouvrages sont des faux, avec des auteurs comme Lazlo Eime ou Tomas Prucrel, qui, j’en suis presque sûr, n’ont jamais existé. Cherchant des yeux un livre qui puisse me donner un indice quant à cette curieuse bibliothèque, je suis projeté contre les rayons et m’écrase lourdement contre eux. Alors, le mur pivote brutalement et, sans avoir vu mon agresseur, je me retrouve dans une autre pièce. Je tombe à genoux à cause du choc et cherche à tâtons mon briquet, qui m’a échappé des mains. L’idée me vient d’appeler à l’aide, mais je réalise que probablement personne ne m’entendrait.
Je fini par trouver mon briquet, qui semble avoir été endommagé car sa flamme n’éclaire plus aussi bien. Puis, je m’époussète et masse mon front qui vient d’engager l’intégrale de Max De Dralaunes. Je rallume mon briquet, pour découvrir une table sur laquelle un plateau d’échec et une bougie sont posés. Il y a également une chaise, sur laquelle se trouve une feuille. Avant de la lire, j’allume également la bougie, afin d’y voir plus clair.

« Cher visiteur.
Vous me voyez quelque peu fâché de vous voir fouiller ma demeure. Il se trouve que je n’aime pas les visiteurs, qui souvent repartent avec un souvenir. La bougie que vous trouverez sur la table dure environ une heure. Vous avez une heure pour résoudre ce jeu et vous échapper. Lorsque la bougie sera éteinte, ma patience le sera aussi. »

Peu amusé par la perspective d’être enfermé, je recherche le moyen de rouvrir le chemin qui mène à la chambre. Au bout de quelques minutes, un claquement sec se produit, et là ou se trouvait ma main une seconde auparavant se trouve un carreau d’arbalète, coincé entre deux pierres. Le cœur battant, les yeux écarquillés, je vois qu’un message est enroulé autour, disant « Jouez » avec un dessin de sablier. Une sensation glacée me parcoure l’échine, et je comprends l’enjeu. Au même moment, j’entends le sifflement du vent. Je pars m’asseoir sur la chaise, en regardant le plateau avec des yeux vides.
Je déteste les échecs.
Les pièces sont déjà en place, et le jeu semble être arrêté en milieu de partie. Les blancs dominent manifestement, et la chaise est placée de leur côté. J’observe le plateau et cherche quel coup pourrait me permettre de terminer la partie. Je réfléchis. Au bout de quelques minutes, un carreau transperce l’air et rebondit, de l’autre côté de la pièce. Je ne prends pas la peine de le lire, je n’ai pas besoin d’un décompte supplémentaire. La bougie brûle vite, trop vite il me semble. Ou bout d’un moment, je me lève, et fais quelques pas. J’ai toujours été atrocement mauvais aux échecs. Je me rassois ; le plateau n’a pas bougé et je sens la frustration me gagner. Je regarde la bougie, la moitié a déjà brûlé. Je me relève, brusquement, et jure toutes les insultes dont je suis capable, avant qu’un autre carreau ne siffle, coupant court à mon soliloque. Je regarde le plateau à nouveau et je comprends enfin. J’attrape la chaise, la pose du côté des noirs et avance la reine pour un échec et mat évident. Soulagé au-delà de toute expression, je peux voir et entendre le mur pivoter et me laisser apercevoir la chambre. Je tente d’attraper la bougie pour partir mais celle-ci refuse, clouée à la table. Je peux entendre le mur commencer de pivoter à nouveau, dans un bruit de pierre raclant contre la pierre et je cours pour me glisser dans l’ouverture se refermant. Dans la chambre, le cliquètement distinct d’un grand nombre de verrous se fait entendre. Je jure à nouveau, réalisant que j’ai oublié mon briquet de l’autre côté de la porte. Parfaitement aveugle,  je cours en butant contre absolument tout ce que qui se trouve sur mon chemin. Une fois dans le couloir, j’entends un hurlement strident derrière moi, et je pressens que mon hôte n’est pas satisfait de mon départ.
J’arrive dans la cour d’escalier la peur au ventre, des douleurs me transperçant les tibias et les rotules. Je manque la première marche et me rattrape à la rambarde, grince bruyamment et commence de se tordre vers le vide. Je repousse le fer, qui part s’écrouler en grand fracas plus bas et reprend ma course, plus lentement cette fois, dans l’escalier. La porte toujours ouverte qui mène à mon échappatoire se dessine dans l’obscurité. Au moment où j’entre dans le couloir, j’entends de lourds pas dans l’escalier et un nouveau cri, peut-être à cause de la rambarde, avant que le rythme des pas ne s’accélère. Je suis presque dans la première pièce, j’y suis enfin. Je regarde par la fenêtre, et voit que l’échelle n’est plus là. Derrière moi, les pas sont arrivés en bas de l’escalier et je peux discerner un grondement sourd et grave. Terrifié je saute dans le jardin.

''Que fais-tu, Edgar ?’’ Me demande Louis, l’étonnement discernable dans sa voix ?
''Comment cela ? N’as-tu rien entendu ?’’
''Entendu quoi ? Je t’ai vu entrer puis je te vois ressortir quelques secondes plus tard, poussiéreux, en sautant comme si le diable te pourchassait. Pourquoi es-tu essoufflé ?’’
''Je… ‘’ Je me retourne et vois que l’échelle est toujours appuyé contre le mur. Louis, occupé à brosser mon dos couvert de feuilles et d’humidité ne dit rien. Au deuxième étage, je crois voir une lueur au travers des planches de bois. Sans rien dire, je prends l’échelle, et la cache du mieux que je peux dans le jardin, loin des regards et des pieds aventureux. Je réalise que mon briquet porte mon nom gravé dessus, et je regarde la légère lueur en tâtant mes poches vides. Louis me regarde d’un air curieux, et aussi inquiet, prêt à dire quelque chose. Je l’interromps. ''Partons. J’ai besoin de champagne  et peut être de quelque chose de plus fort. ‘’
Et pendant que nous reprenons notre route, je ne peux m’empêcher de penser à mon ensemble de chaises si jolies, et aux différents moyens de m’en débarrasser le plus rapidement possible.



Texte 2 :

Citation :
Dans le folklore populaire de Basse-Normandie, celui qui jouit d'une chance hors-norme a conclu un marché involontaire avec le Diable. Sa chance est son malheur car c'est au prix du sang que l'on s'acquitte auprès du Malin. On lui tourne le dos pour éviter d'être entraîné dans sa descente aux enfers, et les plus fortunés deviennent les plus tristes. C'est ce qui explique la participation si limitée dans cette région aux loteries et la quasi-absence de casinos en dehors des stations balnéaires, qui sont presque uniquement fréquentés par les Britanniques et les touristes. C'est aussi pourquoi Jacques Hébert, dit Jacquot-Jacques, émet un soupir de soulagement quand il gratte un ticket perdant de Banco au Café du Vivier, après une série de trois gains minimes mardi, mercredi et jeudi.

Là où cela se complique, c'est que, d'une part, avant d'obtenir le résultat salvateur, Jacques a mentalement demandé à ce que le ticket soit perdant, sans préciser à qui s'adressait cette prière, et, d'autre part, il s'estime chanceux de ne plus gagner. Et le Diable, qui existe bel et bien, c'est triste pour notre gratteur, apprécie énormément ce genre de petites subtilités sémantiques. Alors le soir, quand dans la triste chambre d'un jeune veuf devenu moins jeune avec le temps nommé Jacques Hébert, les ampoules s'allument d'un rouge rubescent, ça n'est pas le fait d'un décorateur d'intérieur monte-en-l'air qui remplace les tubes en l'absence des locataires.

De siècles d'expérience, Méphistophélès a notamment appris qu'il est bien plus apprécié en tant que visiteur quand il emprunte la forme d'une célébrité locale, ou nationale, depuis que les nations existent. D'où la présence d'un Jean Dujardin rougeoyant entre le lit et l'évier. La précaution n'empêche pas Jacquot-Jacques de beugler comme un damné, car damné, il l'est. Une estocade sur le front le crucifie gentiment. « Arrête de crier. Tu m'as appelé, je suis venu. » Jean frétille de la moustache : « Allez, mon Jacquot. Je suis un petit peu rouillé et toi un petit peu mort-né. Je t'embarque en balade, ça va être amusant. »

Au volant de sa Clio, Jacques écoute les instructions de son hypnotisant passager, entre terreur et subjugation. « Alors alors, le jeu s'appelle : tout est possible. Tu veux faire quelque chose ? On le fait. Tout est possible ! Difficile de faire plus simple, pas vrai ? » Le conducteur hoche docilement la tête. « Bien, bien. Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? De l'argent, une Marie-Salope de vingt ans, une voiture de sport ? » Jacques sourit benoîtement, n'en revient pas de son extraordinaire rencontre. « Heu... les trois. »  Méphistophélès révèle ses dents blanches de carnassier souterrain : « Le gourmand Jacquot ! Allez démarre, mon fieffé porcelet ! Aujourd'hui, tu vas vivre pour de vrai. »

A.B.O. Amicale Bouliste d'Octeville. Une personne d'intelligence moyenne sentirait une odeur de rouerie, pas Jacques Hébert. « Vas-y. Moi, je reste dans la voiture. Je te dirai quoi faire. » Le portail puis la porte du local s'ouvrent sans résistance. Il avance dans le hall froid. Un grand type à casquette sursaute à sa vue. Il secoue ses épaules d'un air menaçant. « Il ne faut pas rester là, monsieur. » Jacques répète les mots qui lui sont soufflés à l'oreille par le Diable en personne : « Fred peut pas venir. Il est en... gardabe... davu ? Garde-à-vue ! » Le type grommelle un moyennement convaincant « Putain c'est chaud ! Ouais mais toi t'es qui ? » Jacques suit les ordres, ignore le sbire et ouvre grand les portes battantes de la salle où habituellement des octogénaires boivent du vin chaud en évoquant leurs amis disparus.

Deux barbus s'activent à inventorier deux valises remplies de billets. L'un d'eux porte rapidement la main à la poche intérieure de son blouson de cuir : « Bouge pas, connard ! T'es qui ? » C'est Jacques qui parle mais on ne lui souffle plus à l'oreille, l'air vient directement de ses poumons et sort en fracas. « Tu dois être William, vu comme ta barbe est dégueulasse. C'est bien mignon de se donner un air d'Hell's Angels mais sans couilles il te manque une sacrée partie de la panoplie. Du coup, le merdeux d'à côté, c'est logiquement Samir. Dans un autre espace-temps, les cons dans votre genre sont en croisade l'un contre l'autre. Heureusement, la valeur travail vous réunit, pas vrai ? Et vous êtes des laborieux, les gars ; ces valises sont bien garnies. Mais à vue d’œil, ça fait même pas un quart de ce que vous devez au Chinois. Vous l'avez pas oublié, non ? Enfin quoi, vous regardez pas les films ?! Ça finit bien, parfois, vos combines de dégénérés ? Putain... allez, je prends ça. A vue de nez, vous y gagnez deux semaines de mansuétude avant de finir en farce à nem. »

William a son arme collée au crâne de Jacques et, bien que transpercé de peur, sourit diaboliquement. « Samir, je te serais gré de buter ce con de barbu. Tu as déjà entendu parler des bébés secoués ? Je dis ça, comme ça, tu sais, mais comme ta sœur vient d'avoir des... » Il y a deux choses qu'on sous-estime : le vacarme d'une détonation et la quantité de sang qui peut sortir du trou d'une tempe. Aujourd'hui, c'est un cours accéléré pour Jacques, qui tend la main vers son sauveur. « Merci, Samir. Tu as fait le bon choix. Il faut se débarrasser du gun, maintenant. » Tremblotant, le voyou tend son arme. « Merci. » Les doigts se crispent sur la gachette et Samir s'effondre à son tour. Méphistophélès parle à travers les lèvres de Jacquot-Jacques. « Il était pas bien malin, lui. Bon, de l'argent t'en as, maintenant. Tant que tu y es, prends aussi une sacoche de boules de pétanque : j'ai une course à faire. » Dans le hall, le troisième larron a disparu.

L'étape suivante est Cherbourg. Jacques suit les consignes, dans un état de conscience altéré. Sur le chemin, le Jean Dujardin infernal lui intime de freiner à la vue d'une jeune fille aux cheveux verts le long de la départementale. La Clio s'arrête sur le bas-côté. Encore une fois, les mots lui sont dictés. « Tu as quel âge ? - 18 ans. - Et tu t'appelles comment ? - Sarah. - Tu voudrais que je t'encule à l'arrière de la voiture, Sarah ? » Elle hésite pendant quelques secondes. « Ouais, ok. - Allez, monte à l'arrière. » Le Diable explique assez librement à sa marionnette du jour que, de toute façon, elle est dans l'incapacité de le voir ou de l'entendre, alors il est inutile de se montrer prude en sa présence. « Mais d'abord, on va à Cherbourg, ok Sarah ? - D'accord. » Les choses sont plutôt simple, en compagnie du Malin.

Jacques, conscient et docile, se laisse encore une fois télécommander à travers les rues depuis la Clio, garée sur une place handicapée, en périphérie, car c'est plus marrant comme ça. « Bon, alors, Sarah, une boule pour toi et une boule pour moi. Le but du jeu, c'est de les envoyer par-dessus cet immeuble. » La jeune fille la plus corvéable du monde accepte de bonne grâce, sans même une question. « Je suis pas sûre d'y arriver. » Il prend son élan, balance son bras deux fois vers l'arrière puis catapulte la boule de pétanque brillante bien au-dessus des quatre étages du bâtiment. « Putain, bien joué ! s'écrit-elle, avec une admiration non feinte, allez, à moi. » Ses mouvements sont aussi gracieux que peu adaptés à l'épreuve et le projectile s'écrase mollement contre la pierre juste à côté d'une fenêtre du deuxième étage. « J'ai fait le meilleur score. Du coup, c'est moi qui lance la dernière. » Cette fois-ci, il sacrifie l'élan à l'inspiration et la boule décolle encore plus haut qu'au premier essai. Sarah mordille sa lèvre. « Cool cool. Bon, il fait froid. On retourne à la voiture ? »

« Tu t'es bien amusé, mon Jacquot ? J'espère que oui. Tu vas être soulagé : je n'aurai pas le temps d'assister à vos petites forniqueries. J'ai à faire, quoi. C'est une belle journée pour toi, non ? Tu as de l'argent à plus ne savoir qu'en foutre, une petite porcelette sous la main et tu as même tué un imbécile. Ça te fera une bonne expérience de vie. » C'est vrai qu'arrivé à la voiture, plus de trace du Jean Dujardin lumineux. D'ailleurs, Jacques est presque surpris de sa totale liberté de mouvement et de parole. La possession laisse toujours une sensation étrange d'engourdissement. C'est vrai que sa journée n'est pas finie, après tout. Il fait grimper la fille à l'arrière. « Tu veux qu'on le fasse ici ? » Il bredouille un oui, tente maladroitement de l'embrasser, de lui enlever sa doudoune. Elle se recule. Il sent que son charisme surnaturel s'est évaporé, qu'il est redevenu le pauvre type quelconque qui enfile pastis sur pastis à partir de dix-huit heures. « Je crois plus que j'ai envie. » Que faire ? Il ne va pas la retenir ou la brutaliser. « Bon, je te raccompagne. »

Jacquot-Jacques jette un coup d’œil inquiet aux valises en dessous de la boîte à gants. Certes, il lui reste ça, mais il se sent un peu floué. Il s'arrête, constate avec soulagement que les billets sont toujours là, et redémarre, étonnamment furieux. Il regarde dans le rétroviseur Sarah, qui évite délibérément son regard. Il grommelle, rumine. Finalement, il éructe : « et la voiture de sport que tu m'as promis, alors ?! » TRÈS JUSTE ! Au loin, on entend vrombir un moteur V12. Le bruit se rapproche à toute allure. Jacques reconnaît émerveillé les lignes douces d'une Lamborghini Murciélago rouge feu une seconde et demie avant que cette dernière ne vienne se pulvériser contre la Clio.

Au Café du Viver, l'unique téléviseur passe en boucle la nouvelle dramatique : le cardinal Angelo Sepe, archevêque de Naples, en visite en Normandie, et Monseigneur Durault, évêque de Cherboug, tués par deux boules de pétanque tombées du ciel, une heure avant leur conférence commune sur le thème se prémunir du démon. Un petit vieux ricane méchamment en grattant un Banco.



Texte 3 :

Citation :
Le jour où j'ai joué à une partie de carte


Le bar est sympa, quoique crasseux et mal aéré. Les verres puent, certes ; mais la compagnie est bonne. Je bois ma pinte tranquillement tout en jetant des regards appuyés à la jolie blonde attablée plus loin. Ses longs cheveux étincellent sous la lumière dégueulasse du bauge, ses lèvres vermillons tirent sur un fume-cigarette opéra ébène et ivoire, ses joues se creusent. Elle m'excite grave. En plus je suis plutôt attractif et bien sapé : mon costume trois pièces pourrait être celui d'un gangster. J'ai lu dans un magazine pour femmes, quand j'attendais que ce fût mon tour chez le médecin, qu'elles aiment les mauvais garçons, les bad boys. Je n'ai jamais vraiment accordé du crédit à cette théorie jusqu'à cet instant.

Elle me dévisage avec son tubas en bouche comme si j'allais être son prochain dîner ; un frisson me parcourt l'échine. Si j'avais moins bu, j'aurais été intimidé par la manière dont elle m'observe. Heureusement pour moi, je me suis enfilé trois autres chopes avant ça et la confiance règne. Je me gratte la barbe, rasée du matin, tout en essayant de faire mon brun ténébreux à la Paul Newman et me lève, décidé à approfondir notre relation. Le coup du « je te regarde pendant que tu mâchouilles ton bâton » ça va deux minutes. Mâchouille le mien plutôt.

Il faut lui reconnaître que ça lui apporte de la prestance. Une posture de fille éduquée qui sait ce qu'elle veut : moi. Je tâche surtout de m'en persuader, parce qu'à chaque pas que je fais en sa direction, mon assurance s'effrite. Si elle me recale, le barman va se foutre de ma tronche et je ne pourrai plus jamais revenir ici.

Avant que je ne l'atteigne, elle quitte sa chaise ; magnifique dans sa robe corail. Le tissu en polyester épouse ses courbes, il permet à la fois contemplation et imagination. Et Dieu que je déborde d'imagination ! Ses courbes avantageuses me font penser à un sablier et je suis en cela aidé par la ceinture noire qui lui enserre la taille. Dans la main gauche elle tient un petit sac de couleur rouge ; vrai cuir ou non, je n'en ai aucune idée. De toute façon je ne veux pas savoir. Depuis que j'ai appris que mon perfecto n'était pas en cuir de cheval – comme il aurait dû – mais de vachette, mon amour pour cette matière s'est évanoui. Et avec lui tout une collection d'objets que je regrette actuellement.

Je m’arrête net, surpris de la voir bouger soudainement alors que je fais un effort pour aller vers elle. Elle s'éloigne, sans un mot. À un moment elle me regarde par-dessus son épaule puis bat ses cils eyelinés en affichant un sourire en coin. Merde, ça veut dire quoi ça ? Qu'elle prend de l'avance sur le tenancier ou qu'elle me lance une invitation ? Le doute m'habite putain. Je la suis quand même, prenant garde d'avoir le bas de son sablier bien en vu. Nous arrivons devant un lourd rideau marron ; elle devant, moi dans son sillage à humer à travers la fumée de sa cigarette industrielle son parfum musqué enivrant. Elle dégage l'un des côtés de la tenture, passe et la garde soulevée afin que je la rejoigne. C'était donc une invitation, bingo. Nous passons devant les chiottes ; une couche d'eau couvre le carrelage. Au fond de moi je suis en colère, je trouve intolérable qu'une fille comme elle doive salir ses chaussures à talons en marchant dans une fuite de plomberie. Toutefois, elle n'y prête pas attention, indifférente à la moindre saleté qui l'entoure. Sa beauté semble la protéger de tout.

Une porte métallique bloque notre chemin, elle frappe à plusieurs reprises suivant un rythme précis. Le guichet s'ouvre, un œil injecté de sang apparaît, le guichet se ferme, la serrure cliquette et la porte glisse. Une marmule qui aurait pu être sumo et me manger pour sont petit-déj' se décale pour nous laisser entrer. Je lui donne du « merci, mon brave » au passage tout en lui refilant la pièce de cinquante centimes qui loge dans ma poche droite. Initialement je prévoyais de l'investir dans l'achat d'une boîte de cacahuètes, tant pis.

Ce lieu réservé à l'élite du bar – autant dire tous ceux qui ont un emploi – est en fait une salle de jeux illégale. Des dizaines de joueurs s'y détruisent la santé tout en miroitant l'espoir de repartir les poches pleines d'une deuxième jeunesse. Ils gémissent, soufflent, transpirent autour de tables de Texas hold'em, de roulettes et de blackjack. L'endroit est dédié aux crimes et à l'escroquerie. Je ne m'en formalise pas, je n'ai peut-être pas fait la guerre mais j'ai déjà visité des bordels où les maladies vénériennes rampaient littéralement au sol.

Elle m'entraîne vers une table de « 21 ». Je me sens comme une rémora qui a déniché son requin : nourrit par son corps. Elle me fait face, une main sur la hanche, forçant mon attention à passer de son décolleté à ses billes brunes envoûtantes. Une fascination docile naît, elle s'est emparée de mon esprit. Ma mâchoire engourdie ne parvient plus à prononcer de simples mots ; « baiser », « cuisine » et « singe » ont quitté ma langue. Lorsqu'elle touche mon épaule, son charme mue en rage, en désir. J'ai envie de plaquer mes lèvres contre les siennes, de prendre ses cuisses à pleines mains, de la soulever et de l'allonger sans plus de formalité au milieu des cartes et des mises. La posséder de la manière dont elle m'obsède. Son contact ardent s'estompe aussi subitement qu'il est apparu, remplacé par la morte dureté de la chaise. Je l'observe, hébété, tandis que mon cœur bat à la chamade. D'un geste gracile du poignet elle m'indique le croupier à la mine impassible. Il est élancé, malingre, tout en os dans son uniforme miteux rapiécé de toute part. Sa taille et ses bras anormalement longs me mettent mal à l'aise. Je déglutis. Les émotions chaudes que j'ai ressenties en compagnie de la sublime blonde sont happées par ce croupier décrépi. À croire qu'il aspire mon énergie vitale pour renforcer la sienne vacillante. Je me tourne vers la blonde en quête de réconfort ; elle me sourit doucement, presque tristement. Ma boule au ventre amplifie.

Le croupier produit un paquet de cartes qu'il mélange. Il en jette deux pour moi, deux pour lui et attend. Sauf que je ne veux pas jouer moi, je veux m'en aller ; que la jolie inconnue caresse mes cheveux pendant que je colle ma tête contre sa poitrine. Je me recule pour partir mais il me retient, pas violemment puisqu'il me serre à peine. Ce que j'éprouve alors n'est pas de la douleur mais une absence totale de volonté. Je me rassieds et il reprend sa position, patient. Je suis contraint de jouer. Devant moi il y a une pile que je n'avais pas remarquée d'une trentaine de jetons. Visiblement le croupier est aussi discret que persuasif. Ne les ayant pas payé de ma poche je rechigne moins à commencer la partie. Alors je mise quelques jetons puis retourne ces foutues carte en espérant qu'il me file la paix à l'avenir.

J'ai une bûche et un six – soit une valeur de seize –, lui un neuf. Je lui signale de m'en donner une autre. Un trois de cœur sort, je monte à dix-neuf. J'en reste là. Il rend visible sa deuxième carte, un six également, puis en tire une troisième. Il s'agit d'un roi, il vient de faire vingt-cinq. Il a crevé, c'est-à-dire qu'il a dépassé le vingt-et-un. Je soupire de soulagement, à mon côté, la blonde paraît un peu contente. Il pâlit davantage et j'ai l'impression que ses traits se sont creusés. Ce qui bien sûr est impossible. Quand il me file mes gains je reprends des couleurs et du poil de la bête.

Une nouvelle manche démarre. Chanceux, je refais dix-neuf avec un trois, un roi, un cinq et un un ; néanmoins cela ne suffira pas. Il gagne avec un vingt-et-un, deux six et un neuf. Il me toise de son haut. Pour la première fois je crois discerner en lui une lumière d'émotion. Je lis de l'avidité dans ses yeux auparavant impavides. La lueur effrayante devient une promesse de mort. Qu'est-ce que je fous là sérieusement ? Pourquoi ce croupier morbide convoite ma vie et pourquoi la fille m'a amené à lui ? Et pourquoi il est encore plus grand depuis que j'ai perdu des jetons ?

Il s'empare du pot pièce par pièce et dès qu'il pose ses doigts sur un des mes anciens jetons je gémis de souffrance. J'ai la sensation que des poignards glacés me transpercent et que mon âme est extirpée des blessures immatérielles. J'inspire un bon coup et je poursuis.

Nous enchaînons les parties ; parfois je gagne, souvent je perds. Toute la fougue qui m'accompagnait à l'origine est en train de s'envoler. Le croupier me suce la moelle et pas de la façon la plus agréable qui soit. Ni la plus courtoise. À chaque défaite il me soulage de mes jetons et de mes années. Je l'ai compris assez rapidement en définitive. Ce mec est un enfoiré de monstre qui me bute à petit feu au blackjack. La fille ? Je n'en ai plus rien à faire d'elle. Elle me dégoûte au même titre que le croupier. Elle a fait son allumeuse, m'a chauffé le cul, préparé le terrain pour que je me fasse enfiler bien profond. Ce casino clandestin est un lieu de malversations surnaturelles ; j'ai la gerbe qui monte.

Une voix dans ma tête me dit d'abandonner. J'éprouve de la difficulté pour respirer, mes articulations souffrent, mon corps me lance ; elle me conseille de lâcher prise car je n'ai pas les forces suffisantes. Le croupier et la chagasse peuvent me retourner le cerveau d'un simple toucher, contre ces gens-là je ne suis qu'un pauvre gars arrogant, sûr de lui et exécrable. Qu'une merde assassinée par un jeu aux règles inconnues, un tocard qui ne manquera à personne.

Une idée me vient, cependant. Du mouvement le plus vif qu'il m'est permis de faire, je pose ma paume sur la cuisse bronzée de la fille. Une vigueur nouvelle me pénètre, me permettant de récupérer mes esprits. La blonde et le croupier sont surpris ; la première se place hors de portée de mes mains baladeuses et le second a une mine incrédule. Je le fixe et je vais chercher jusqu'à la dernière miette de fierté en moi. Maintenant nous allons pouvoir régler ce duel, définitivement. Je vais le vider comme un poisson puis je l'empaillerai, ce sera mon trophée. Ensuite je m'occuperai de la fille.

Je récupère mes cartes et j'y retourne. Il est perturbé ; je le vois. Il prend beaucoup trop de risques, ce qui l'amène à crever de plus en plus. Ma quantité de jetons augmente, mon courage aussi. Son dos voûté et sa peau translucide témoignent de la branlée que je lui inflige ; il est à ma merci. Il est au bout du rouleau, appauvri.

Nous atteignons enfin le dénouement du combat ; j'ai du mal à y croire mais il est en ma faveur. Il tremble – de frayeur certainement – m'offrant l'ascendant psychologique. La détermination n'a pas l'air d'être son fort. Moi en ce moment j'en regorge. Mes dernières cartes, un as et un valet, l'envoient au tapis, littéralement. Le croupier s'étale de son long en gesticulant avant même d'avoir accompli son tour. Il tremble et s'agite dans tous les sens, comme s'il était possédé et que le démon en lui voulait s'extraire de l'intérieur. J'entends des os craquer ; il vient au moins de se briser les articulations des bras et quelques côtes. La violence de la situation me rend blême tandis que le vomi refait surface. La manche de ma veste sur la bouche je m'abandonne à l'effroi. L'effroi que j'aurais dû éprouver plus tôt si les monstres ne m'avaient pas troublé. Je repousse la chaise en me levant et balaye la salle du regard. Je peux entendre les ulcères faire leur boulot et les ventres gargouiller. Tous me fixent en retenant leur souffle, ils ignorent complètement le croupier à l'agonie ; il n'a déjà plus d'intérêt. Je me tourne vers la blonde, elle me dit :

— Bravo, tu as vaincu le croupier. Désormais, tu croupiras ici à sa place.

Je me souviendrai toujours du jour où j'ai joué à une partie de carte.

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gaba

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MessageSujet: Re: [Votes] Trophée Poe : Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée   [Votes] Trophée Poe :  Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée Icon_minitimeSam 22 Nov - 21:17

Les trois textes m'ont tenu en haleine, mais c'est le texte n°2 qui m'a le plus amusé.

Jacques se croit le joueur, mais n'est qu'un pièce du jeu, manipulé par un diable que j'imagine très bien en Jean Dujardin, avec un grand sourire et une grande assurance. Cet aspect est moins présent dans les deux autres textes.
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MessageSujet: Re: [Votes] Trophée Poe : Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée   [Votes] Trophée Poe :  Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée Icon_minitimeMar 25 Nov - 23:50

Trois textes intéressants, chacun dans son genre.

J'ai préféré le texte n°1, pour ses descriptions et l'effet plus subtil. Le texte n°2 est un peu trop gros pour moi. Le texte n°3 est pas mal non plus mais il soulève trop de questions pour se contenter d'être seul.

Bravo
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MessageSujet: Re: [Votes] Trophée Poe : Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée   [Votes] Trophée Poe :  Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée Icon_minitimeMer 26 Nov - 19:40

Hey ! :-)

J'ai vraiment bien aimé les trois textes, ce qui rend le vote difficile.

Je vote pour le texte n°1 car celui-ci m'a tenu en haleine. Il y a juste la fin du texte (vraiment la toute fin) qui me parait moins fluide. J'ai du relire une seconde fois le texte pour comprendre quel était l'intérêt de signifier au lecteur que le nom du personnage principal était gravé sur le briquet ! Mais cela m'apprendra à lire un texte sur mon téléphone en allant au boulot ...

Le texte n°2 m'a beaucoup plu, mais au contraire de Gaba, je n'ai pas réussi à m'imaginer Jean Dujardin dans ce rôle. Peut être n'ai-je pas assez vu de films le mettant en scène ^^

Le texte n°3 est également très bien, mais la dernière parole de l' "appat" même si elle fait sourire, ne correspond pas à l'image que l'on c'était fait d'elle. Je suis d'accord avec Grendelor comme quoi ce dernier texte soulève de nombreuses questions ;-)

Bravo à Nicolas, Mike et Bouche dorée !  Dansant  !

Haalysse  Salut
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MessageSujet: Re: [Votes] Trophée Poe : Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée   [Votes] Trophée Poe :  Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée Icon_minitimeVen 28 Nov - 20:45

3 votants ? C'est tout ?

Allez, il reste une semaine mes poussins, on s'y met !
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dale cooper

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MessageSujet: Re: [Votes] Trophée Poe : Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée   [Votes] Trophée Poe :  Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée Icon_minitimeDim 30 Nov - 15:18

Je vote pour le troisième texte.


Le premier m'a très vite ennuyé par ses descriptions à tel point que je n'ai pas pu réussir à me concentrer sur le fond.

Le second, malgré quelques effets de manche assez sympathiques, ne pousse pas assez loin sa logique et finit trop vite.

Le dernier par contre se démarque beaucoup plus. Il s'en dégage une saveur particulière.



Encore une fois, la qualité des duels est une belle surprise. Bravo aux concurrents.
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Hana Mugitsu

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MessageSujet: Re: [Votes] Trophée Poe : Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée   [Votes] Trophée Poe :  Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée Icon_minitimeDim 30 Nov - 20:12

Je vais au final accorder mon vote au texte 1.

Ça a pas été facile de choisir entre le 1 et le 3, le 2 j'ai moins accroché.

Au final j'ai donné mon vote au premier car du début jusqu'à la fin j'ai bien accroché et pour les descriptions que j'ai apprécié. Le troisième bien que j'aime beaucoup la fin du texte, j'ai eu du mal à rentrer dedans, et j'avoue être un peu déçue qu'il n'y ait pas une suite à ce texte.
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Green Partizan
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MessageSujet: Re: [Votes] Trophée Poe : Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée   [Votes] Trophée Poe :  Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée Icon_minitimeLun 1 Déc - 13:47

J'ai trouvé le texte 1 très bien écrit, même si, je trouve que ça manque parfois d'étoffement et j'aurais souhaité un peu plus de substance. Mais le cadre et le récit sont forts.

Je suis moins convaincu par le second, que je trouve garnis d'un certain nombre de clichés, et qui manque d'originalité. Il y a des bonnes idées, et le début du texte nous met sur une bonne voie mais ensuite ça dérive.

Le troisième texte part d'une bonne idée également mais le style m'a clairement lourdé, ce récit très imagé s'embourbe dans cette rencontre téléphonée. En revanche, j'ai trouvé ce texte le plus fort en termes de suspens et d'ambiance, bravo donc ! Dommage que la deuxième partie, bien menée, soit tirée vers le bas par la première.

Mon choix se porte sur le premier texte.
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Méli
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MessageSujet: Re: [Votes] Trophée Poe : Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée   [Votes] Trophée Poe :  Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée Icon_minitimeMar 2 Déc - 16:58

Je vote pour le texte 1. Le début était un peu long mais peut s'expliquer par la langueur du personnage au début du récit et s'équilibre avec la précipitation et l'énergie de la fin.

J'ai apprécié également le texte 2 bien que là encore le début m'ait un peu perdu. J'avoue avoir failli abandonner cette lecture. Pourtant j'ai bien aimé la suite.

Le troisième texte m'a quelque peu déplu par son vocabulaire un peu vulgaire. Je veux pas faire ma puritaine mais du coup j'ai simplement moins apprécié. L'histoire m'a moins accroché également.

Très belle prestation des trois auteurs.
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MessageSujet: Re: [Votes] Trophée Poe : Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée   [Votes] Trophée Poe :  Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée Icon_minitimeSam 6 Déc - 14:58

Pour ma part je vais voter pour le texte 2.

Le premier est pour moi beaucoup trop descriptif, ça m'a lassé à la lecture, d'autant que je n'ai pas saisi un réel fond à l'histoire, pas de message ou de piste de réflexion.
Le troisième rentre trop dans les détails du jeu, et comme c'est un monde qui m'est inconnu voir même hostile cela ne m'a pas du tout parlé.

Le second quant à lui a une petite dose d'humour noir que j'aime beaucoup où tout le surnaturel reste excusé par le postulat de départ de l'existence du diable, la chute est bien marrante bien que finalement assez prévisible dans ce genre d'écriture noire.
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MessageSujet: Re: [Votes] Trophée Poe : Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée   [Votes] Trophée Poe :  Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée Icon_minitimeDim 7 Déc - 3:21

Je vote pour le texte 2. J'ai beaucoup apprécié le style et le rythme fluide et enlevé.
Le texte 1 avait de jolies descriptions qui ont failli enlever le vote, mais le 2 et son histoire endiablée m'ont séduite pour le Poe.
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MessageSujet: Re: [Votes] Trophée Poe : Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée   [Votes] Trophée Poe :  Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée Icon_minitimeLun 8 Déc - 1:46

La faute à ma fatigue... le texte trois doit avoir un petit plus... qui a fait que j'ai réussi à le finir, même si le relire avec la fatigue en moins, ça serait pas un mal Très Heureux
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MessageSujet: Re: [Votes] Trophée Poe : Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée   [Votes] Trophée Poe :  Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée Icon_minitimeLun 8 Déc - 2:18

[Votes] Trophée Poe :  Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée Poe_t110

Mesdames, messieurs.

Après deux semaines et dix votes, nous avons notre vainqueur ! C'est donc le texte 1, rédigé par Bouche Dorée, qui remporte le duel et le Trophée Poe avec l'aval de cinq votants. Il est suivi par Nicolas (texte 2) avec trois voix et par Mike001, texte 3, qui a recueilli deux votes.

Félicitations aux trois participants et à bientôt pour de nouvelles aventures chocolatées !
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MessageSujet: Re: [Votes] Trophée Poe : Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée   [Votes] Trophée Poe :  Mike vs. Nicolas vs. Bouche Dorée Icon_minitime

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