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 [WIP] Sans nom

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Haalysse
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MessageSujet: [WIP] Sans nom   [WIP] Sans nom Icon_minitimeLun 15 Déc - 18:48

Salut à tou.te.s Succès total

Alors, voici une nouvelle que j'ai écrite le week-end dernier en me réveillant, et pour la première fois, elle a une fin ! Je suis très fière de moi rien que pour ça Complice

Sinon, plus sérieusement, je ne sais pas trop d'où m'est venu l'inspiration, ni de ce que je veux transmettre. Peut-être simplement l'état d'esprit que j'imagine inhérent à un personnage comme celui que je fais évoluer ?

Ci-après, vous trouverez le texte, caché par les bornes [spoiler] car il parle de folie et de paranoïa, qu'il y a des faits qui sont durs, mais je ne veux pas vous en dire plus. Je pense que le jugement de la dureté de ce texte dépend sûrement de votre sensibilité ou de votre expérience personnelle, mais mieux vaut prévenir que guérir ! Succès total

AH et je n'ai pas mis d'alinéa car je trouve en réalité que ca ne rend pas si bien sur le site. Mais si vous préférez, je peux modifier cela Satisfait

Spoiler:


Et voici les questions que je vous pose suite à cette lecture  :

- Tout d'abord, les fOtes, bien sûr. Je me suis relue avec attention - du moins j'en ai eu la volonté et je l'ai faite relire à un ami - mais il en reste sûrement Gêné
- Ensuite, avez-vous eu l'impression de comprendre Claire, d'évoluer en même temps qu'elle ? Sentez-vous sa folie, ou point du tout ?
- Trouvez-vous ce personnage vide ? Et Sarah ? J'ai voulu qu'elle n'apparaisse que comme "objet" de l'amour de sa mère, donc il ne fallait pas qu'elle est trop de consistance.
- Trouvez-vous le sujet trop "facile" et mon traitement classique ?
- Le style des phrases faisait-il bien journal intime ? J'en ai jamais écris donc c'est dur d'en inventer un ^^ Et du coup, je rebondis aussi là-dessus : est-ce que ça fait plausible ?
- Qu'avez-vous pensé de la fin ? Est-ce trop évident ?
- Et avez-vous d'autres remarques pour l'améliorer ? Content

Personnellement, je suis surtout satisfaite d'avoir fini un texte Dansant mais je n'ai pas réussi à transmettre le sentiment que j'avais quand je me suis réveillée. Je trouve aussi mes phrases et le vocabulaire que j'utilise bien trop basique. J'ai l'impression de me faire avoir par les préjugés que j'ai sur la folie que je dépeins et que cela en devient vite fastidieux à lire. Je ne suis pas spécialiste du domaine donc, forcément, c'est biaisé dès le départ. J'ai également voulu que le doute sur sa folie demeure le plus longtemps possible, ce qui est assez difficile vu mon niveau ^^

Je me suis aussi demandée si je pouvais encore plus jouer sur la couleur de la cape du chaperon rouge pour dépeindre la folie de la mère ? Mais ça sera sûrement lourd, et celles et ceux qui ne connaissent pas la symbolique des couleurs ne comprendront certainement pas où je vais ^^

Enfin bref, merci d'avance Coeur

Haalysse Salut

EDIT : j'ai pris en compte les corrections de Mike


Dernière édition par Haalysse le Mar 6 Jan - 16:39, édité 2 fois
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Lepzulnag

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MessageSujet: Re: [WIP] Sans nom   [WIP] Sans nom Icon_minitimeMar 16 Déc - 20:39

Bonjour Haalysse Content

Tout d'abord, sache que j'ai beaucoup apprécié ton texte. Mais il y a malgré tout des choses à revoir, et des questions à se poser. Au vu de la façon dont tu parles de ton propre texte, tu sembles t'être bien rendue compte combien la critique est plus facile que la création ! Tu as fait le plus dur ; à moi maintenant de te dire ce que j'en pense Complice

En vérité ton texte est bien trop long pour que je le décortique en détail. Je vais simplement parler de ce qui me semble important. Pour les fautes d'orthographe, j'en ai relevées quelques-unes, mais elles étaient si peu nombreuses qu'à moins que cela te soit vraiment important, je vais les laisser là où elles sont Satisfait
Bon. On va essayer d'évoluer chronologiquement, commençons donc par le commencement :


Le Journal Intime

Première chose : je suppose qu'il existe des maniaques du journal intime, mais habituellement, on n'écrit pas dedans tous les jours ; ce que fait ta Claire. Cela a deux défauts :
- Premièrement, ce n'est pas très réaliste.
- Deuxièmement, l'écriture perd de son rythme. La date devient inutile, le lecteur n'y prête plus la moindre importance ; alors que c'est une partie très importante dans un journal intime, ou de façon équivalente, dans des relations épistolaires. L'intervalle de temps entre deux lettres/écrits donne, en soi, un indice, sur la façon dont évolue la psychologie du personnage.

Je ne sais pas ce que tu en penses, mais voilà ce que moi, j'aurais fait : au début de l'histoire (donc après la mort de son mari, si j'ai bien compris), j'aurais espacé les dates, puis au fur et à mesure que le récit avance et que la folie prend de l'ampleur, les écrits sur le journal intime se multiplient, jusqu'à même ce qu'elle saisisse son carnet plusieurs fois par jour, et écrive compulsivement dedans.

Ce qui m'amène à la plus terrible difficulté du journal intime : il est dur d'y raconter de l'action, à moins que ce soit de l'action qu'y se soit déjà passée, et que l'auteur est, sur le moment présent, dans un endroit tranquille où écrire, généralement seul.
Je conviens que cela est très dur... À chaque fois que l'on écrit un nouveau paragraphe, il faut se demander où l'auteur se trouve à ce moment, et pourquoi il a besoin de s'épancher sur son journal : c'est forcément parce que quelque chose d'important lui est arrivé.
Tiens, par exemple, dans le dernier jour du JI, une petite incohérence qui passe inaperçue :

Haalysse a écrit:
Il est déjà le soir. Nous n’avons rien mangé. Je vais nous préparer un milk shake banane. Ça nourrit bien. Ce n’est pas long, et Sarah aime bien. Après l’avoir laissé reposer dans le frigo quelques instants, je suis montée lui apporter.

Quand Claire commence à écrire son paragraphe, il est déjà le soir, elles n'ont pas mangé, et elle se prépare à aller faire un milkshake. La phrase suivante, le milkshake a été préparé, il a eu le temps de refroidir, et la mère l'a apporté à sa fille Sans voix Il s'est donc passé plus d'une demi-heure entre les deux phrases !

Il faut donc réfléchir à :
- quand Claire écrit sur son journal  ---->  dans sa chambre, après avoir couché Claire
- pourquoi écrit-elle  ----->  (parce qu'elle vient de l'empoisonner ? Diable)  parce qu'elle a été émue par le regard "éperdu d'espoir" de sa fille Angélique  (éperdu est bien le bon mot, héhé  Complice )
- (optionnel) que va-t-elle faire ensuite?  -----> elle va se coucher, parce qu'elle (attend la mort) est fatiguée.

Ainsi, j'aurais séparé le tout dernier jour du JI en deux parties, la première où elle raconte combien sa fille l'a émue alors qu'elle l'envoyait se coucher ; et la deuxième où elle se réveille en sursaut, des crampes à l'estomac, et terrifiée, elle se rue sur son JI pour s'épancher et mettre tout sur le dos de son mari (exceptionnellement, elle peut alors s'exprimer au présent, comme tu l'as fait).

Pour faciliter peut-être le fait que Claire utilise ainsi un journal pour s'exprimer au lecteur, on peut utiliser le fait que son journal fait partie intégrante de sa folie. Exemple : quand la paranoïa frappe (ou quand la terrible lucidité revient ?) Claire fait tout pour écrire sur son journal, et continuer à vivre dans ses mensonges. On peut par exemple imaginer qu'en plein milieu de journée, elle ait enfermée sa fille (dans sa chambre ou un placard) afin de se retrouver seule et de pouvoir compulsivement écrire sur son journal. On pourra rajouter, le soir, un autre paragraphe où, plus lucide, elle raconte qu'elle s'en veut d'avoir maltraité ainsi son adorable enfant.


L'Hôpital

Je vais essayer de faire plus court pour cette partie-là. Dans l'ensemble je la trouve très bien écrite, très dynamique.

Une petite remarque sur cette réplique tout d'abord :
Citation :
- Bon, c’est bon, on ne va pas non plus la faire manger à la petite cuillère ! C’est soit une meurtrière soit une témoin clef ! Il faut qu’elle parle. Une enfant est morte.
À mon goût, il faudrait expliciter que ce n'est pas l'inspecteur qui parle. Par exemple, rajouter devant :
Citation :
Une voix sauvage et rauque s'écria alors :
Puisque Claire semble avoir des difficultés, voir des réticences, à voir clair (c'est un comble !), un travail sur les voix des différentes personnes (celle de l'inspecteur surtout) pourrait être intéressant.

Quand à la toute fin, j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois avant de bien comprendre. L'étrange façon dont c'est écrit ne rend pas le tout très explicite. Notamment cette partie-là :
Citation :
Je me souviens de cette scène très nettement. Mais je ne veux pas. Je la revois pourtant en boucle.  Je m’en rappelle. Elle s’en rappelle ? Lui, sur le lit, elle, sur lui. Dans sa chambre de princesse qu’il avait peinte pour elle.

Et elle a vu rouge. Elle s’est souvenue. De tout. De son père. De ce qu’il lui avait fait. Elle ne pouvait pas hurler. Paul, qui connaissait son histoire, s’est rapidement rhabillé avant de sortir en déblatérant des propos qu’elle n’entendait pas. Elle s’est ensuite approchée de sa petite chérie. Elle pleurait en se rapprochant du lit. Elle ne pensait plus clairement. Elle [...]

Après avoir beaucoup réfléchi, je me suis finalement rendu compte que la narratrice (donc le 'je'), quand elle disait  'elle', ne parlait pas de sa fille, mais d'elle-même. C'étaient les abus de son propre père, et non ceux de Paul sur Sarah (qui n'ont jamais existé), qui lui revenaient en mémoire.

Dans le fond, ce passage est très très bien  Heureux
Mais dans la forme, c'est perturbant et dur à comprendre... Désolé


Et... voilà, c'est tout ce que j'avais à dire je crois  Content


En conclusion...

C'est un très bon texte Haalysse, félicitations !  Satisfait
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Haalysse
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MessageSujet: Re: [WIP] Sans nom   [WIP] Sans nom Icon_minitimeMer 17 Déc - 16:53

Lepzulnag Salut

Malgré la joie que j'ai eu en lisant ton commentaire hier, je n'ai pas pu te répondre tout de suite, tu m'en vois navrée Complice


Lepzulnag a écrit:
Tout d'abord, sache que j'ai beaucoup apprécié ton texte.


Gêné merci


Lepzulnag a écrit:
Mais il y a malgré tout des choses à revoir, et des questions à se poser.


Vouiii, d'où mon post Complice


Lepzulnag a écrit:
Pour les fautes d'orthographe, j'en ai relevées quelques-unes, mais elles étaient si peu nombreuses


Je vais remercier chaleureusement le pote qui m'a relu alors, c'est extraordinaire que mon texte ne soit pas chargé de nombreuses fOtes. Je me laisse si souvent avoir par le fond que j'en oublie très régulièrement la forme, ce qui dessert le fond : c'est le serpent qui se mord la queue ! Mais cette fois-ci, il semblerait que j'ai vaincu Python, mouhahahaha... Bon j'arrête là et je redeviens sérieuse !

Je trouve tes remarques sur le journal intime très pertinentes, surtout celle qui concerne la cohérence entre l'action racontée et le moment où la personne écrit. Je n'avais pas du tout remarqué cela :s merci ! Heureux

Je vais re-réflexionner à tout cela, même si je pense que ce sera l'année prochaine du coup Complice


Lepzulnag a écrit:
un travail sur les voix des différentes personnes (celle de l'inspecteur surtout) pourrait être intéressant


Super idée ! Heureux


Lepzulnag a écrit:
Après avoir beaucoup réfléchi, je me suis finalement rendu compte que la narratrice (donc le 'je'), quand elle disait  'elle', ne parlait pas de sa fille, mais d'elle-même. C'étaient les abus de son propre père, et non ceux de Paul sur Sarah (qui n'ont jamais existé), qui lui revenaient en mémoire.


Mon objectif dans ce passage-là était que le lecteur ne sache plus lui non plus où il en était. Qu'il soit aussi confus que Claire. Je voulais qu'il confonde Sarah et Claire, le passé, le présent, tout en sachant qu'en réalité Sarah n'a pas été violée. Mais cette information, je voulais que le lecteur ne la comprenne qu'au tout dernier moment. Ce qui est dur à écrire ! ^^

Quand Claire rentre du travail et voit sa fille et son mari jouer sur le lit de Sarah (
), elle se rappelle de son passé. Des abus de son père. Et ça la rend folle. Son mari, qui connait son histoire, tente de la calmer avant de sortir. Puis Claire le fout dehors puisqu'elle croit qu'il a violé sa fille et le supprime de sa mémoire. C'est donc lui l'intrus, qui attend dans le jardin qu'elle se calme. Mais, du coup, je ne comprend pas quand tu aurais compris que son mari est mort :

Lepzulnag a écrit:
donc après la mort de son mari, si j'ai bien compris


ça m'inquiète que tu aies compris ça, il faut que je m'y attèle à nouveau et très sérieusement alors ! Heureux

Pour conclure, je te remercie de ton commentaire très utile Coeur ça me motive pour modifier et tenter d'améliorer ma nouvelle... Succès total

Haalysse Salut


Dernière édition par Haalysse le Jeu 18 Déc - 10:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [WIP] Sans nom   [WIP] Sans nom Icon_minitimeMer 17 Déc - 19:18

Haalysse a écrit:
Lepzulnag a écrit:
a écrit:
   donc après la mort de son mari, si j'ai bien compris

ça m'inquiète que tu aies compris ça, il faut que je m'y attèle à nouveau et très sérieusement alors ! Heureux

Mmmh, oui, en effet, si le mari n'est pas mort, j'ai mal compris dès le départ une grande partie de la folie de Claire Gêné

Voici comment j'avais vu la chose, au premier abord : Paul n'existait pas vraiment, c'était un fantôme imaginé par Claire et qui la traumatisait. Elle avait donc des visions d'un homme assez flou, ténébreux, qui traîne toujours dans le coin et rentre même parfois chez elle. Je me suis dit : paranoïa.

De façon assez amusante, ce passage m'avait conforté dans ma théorie :
Haalysse a écrit:
J’ai donc utilisé mon énergie positive pour me motiver à faire le ménage
[...]
La vaisselle a été faite [...] Serait-ce lui ?

Du coup, je me suis dit que ce n'était autre qu'elle-même qui avait fait la vaisselle, mais qu'elle avait oublié de l'avoir faite, et ce afin de pouvoir accuser cet homme imaginaire qui la troublait tant, et ainsi nourrir sa folie.

Puis est venu le moment où la mère décrit le "viol" de sa fille (qui ne sont, du coup, que d'innocentes chatouilles), et j'ai lu :
Haalysse a écrit:
Peut-être que si elle avait suffisamment aimé son père, il ne serait pas devenu fou et on ne l’aurait pas enfermé ?

Comme à ce moment le lecteur (donc moi pour le coup Blagueur ) est un peu perdu, je me suis dit que Paul était devenu fou, pour une raison ou une autre, et avait été enfermé (bien qu'en réfléchissant un peu on comprend que ce n'est pas possible que ce soit de sa fille que Claire parle). Or s'il était enfermé Claire ne pouvait pas le voir pour le vrai ; c'était donc son fantôme qu'elle apercevait.


Et enfin, la révélation finale arrive : Paul n'a jamais fait d'attouchements à sa fille. Or on ne le voit pas du roman (puisque c'était un juste un fantôme) ; je me suis donc persuadé que Claire l'avait tué, comme elle allait se tuer elle-même et sa fille -- premièrement à cause de ce que son propre père lui avait fait, mais peut-être aussi du remord d'avoir tué son mari, qu'au fond d'elle elle savait innocent.


Voilà Heureux C'est amusant de voir qu'avec des textes d'un style un peu flou comme ça, différentes interprétations sont possibles. Peut-être faudrait-il donner plus de "tangibilité" à Paul... Au début, Claire pourrait le voir parler/rigoler avec sa fille par exemple. Elle lui crierait alors dessus, lui ordonnerait de partir, ne l'écouterait pas, et le frapperait avec de violents coups de poêle jusqu'à ce qu'il s'en aille (là, la tangibilité est assurée... on ne frappe pas un fantôme avec une poêle Blagueur ) ; puis elle interdirait à sa fille de s'adresser de nouveau à ce dangereux inconnu.
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Haalysse
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MessageSujet: Re: [WIP] Sans nom   [WIP] Sans nom Icon_minitimeMer 17 Déc - 19:31

Lepzulnag a écrit:
le frapperait avec de violents coups de poêle jusqu'à ce qu'il s'en aille


Succès total hahaha j'imagine bien la scène ^^

Plus sérieusement, il y a des choses que tu as bien interprété, et d'autres non. Il sera en effet  bon que je revois tout ça...

Paul n'a pas fait la vaisselle, c'est bien elle. Dans ma vision des choses - qui n'est pas claire visiblement ^^ - il vit simplement dans le jardin en attendant qu'elle se calme, puis s'inquiète et tente de la raisonner - et se ramasse un coup de balais, le pauvre !  Complice


Lepzulnag a écrit:
Peut-être faudrait-il donner plus de "tangibilité" à Paul


J'aimerais qu'il reste vaporeux. Je vais voir comment améliorer ça Heureux

Merci pour tes deux commentaires  Succès total

Haalysse  Salut


Dernière édition par Haalysse le Jeu 18 Déc - 10:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [WIP] Sans nom   [WIP] Sans nom Icon_minitimeMer 17 Déc - 20:35

Haalysse a écrit:

Jeudi 04.

Aujourd’hui encore, il est là. Dehors, dans le jardin, juste à côté de l’arbre que j’ai planté à la naissance de mon bébé adoré, un
Sephora japonica pendula si je me souviens bien. Je ne vois pas cet homme, mais je sais, je sens au plus profond de mon être qu’il est là, et qu’il attend. Ce qu’il attend, je ne le sais pas, mais il le fait. Et je n’aime pas ça.

Je ne veux pas effrayer ma petite puce, elle ne se doute de rien. Je l’ai mise au lit un peu plus tôt, et j’ai réussi à lui lire une histoire pour l’aider à s’endormir. Le petit chaperon rouge. C’est son conte préféré. Il faut juste changer la couleur de sa cape, et le samedi soir, c’est le soir de la cape grise.

Grise comme la silhouette que j'ai entre-aperçue (entr'aperçue ou entraperçue) pour la première fois il y a quelques jours. Je n’ai pas tout de suite compris que c’était un intrus. J’ai naturellement supposé que c’était le voisin qui se baladait dans sa propre résidence et qu’un effet d’optique quelconque m’avait fait croire qu'il se tenait sur ma propriété. Mais, le lendemain, je me suis souvenue que les voisins n’étaient pas là cette semaine : ils sont en vacances, les chanceux.

Alors je me suis dit que c’était la personne qu’ils payaient pour nourrir leur chat, cet horrible matou qui persiste à venir faire ses besoins dans mes plantations. Mais là encore ça ne tient pas : il s’agit d’une toute jeune fille de 15 (quinze) ans et haute comme trois pommes, non pas d’une asperge effrayante d’1m80 (un mètre quatre-vingt).

Je me suis logiquement inquiétée, mais je n’ose pas aller dans mon jardin pour le mettre dehors de moi-même : et s’il m’agressait ? Je ne suis pas très grande, ni forte (pas d'espace) … J’ai  voulu aller au commissariat, comme il n’est pas très loin de chez moi. Mais, sans preuves (preuve), quel crédit auraient-ils accordés (accordé) à ma plainte ? Certes, j’aurais pu leur parler des aliments qui ont disparu de mon frigo, des fruits et légumes qui se volatilisent, c’est du vol, non ? Hélas, je doute qu’ils me prennent au sérieux (pas d'espace) ...

J’attends donc de voir ce qu’il se passe. J’ai tout de même appelé une entreprise pour venir changer les verrous. Ils arrivent demain. A (À) défaut de le virer de ma propriété, ça me calmera. En effet, la nuit dernière, je n’ai pas pu dormir. Je suis restée allongée au milieu de mon lit deux places (utilité de cette précision ?) sans bouger, les yeux dans le vide. Heureusement, la veilleuse de la petite éclairait suffisamment le couloir pour m’apporter à moi aussi du réconfort. J’espère que cette nuit, le sommeil sera au rendez-vous. J’ai bien vérifié que toutes les portes et fenêtres étaient fermées. Ça devrait le faire...

Vendredi 05.

J’ai réussi à dormir cette nuit. Forte de ce premier succès, je me suis faite (fait ; « faire » suivi d'un infinitif est invariable) porter malade au travail. Comme cela, je pourrais (pourrai) accueillir l’entreprise chargée de changer mes serrures, mais aussi de surveiller la maison. Je ne sais pas si c’est de la paranoïa, mais il vaut mieux être prudente, non ?

J’ai en outre demandé à Tatiana, celle qui habite au bout de la rue, si elle ou sa petite amie ne pouvait pas emmener ma petite chérie à l’école. Je n’ai pas de voiture, et cela me dépanne grandement. La belle enfant a été ravie de ce changement de dernière minute : elle éprouve une admiration totale pour Tatiana. C’est vrai que cette femme est gracieuse et ravissante. Je comprends qu’une fille la veuille pour modèle.

Samedi 06.

Ahh, cette nuit, j’ai dormi comme un bébé ! J’ai vraiment bien fait de faire venir un serrurier.

J’ai donc utilisé mon énergie positive pour me motiver à faire le ménage. C’est ma douce poupée qui a râlé de se faire réveiller à 9h (neuf heures) du matin par le son de l’aspirateur. En même temps, cela lui a permis de se préparer vite et nous en avons profité pour aller chercher un cadeau pour une de ses amie, Marie. Elle fête son anniversaire le lendemain et je crois que l’amoureux de Sarah sera aussi de la partie. C’est mignon à cet âge-là.

Je reprends maintenant le fil de mon histoire, après s’être enfilées voracement des glaces, Sarah et moi sommes allées faire une sieste salvatrice. Et, pendant ce temps là, je ne comprends pas comment cela est possible, mais je suis sûre que quelqu’un est venu dans la cuisine ! La vaisselle a été faite et, surtout, les placards ont été rangés différemment : les mugs sont à la place des assiettes. Serait-ce lui ? Et pourquoi faire la vaisselle, c’est absurde ! A (À) moins qu’il veuille m’amadouer ? Je suis perdue...

Dimanche 07.

Par prudence, ce matin, j’ai fait le tour de tout l’appartement. Et je sens qu’il est à nouveau venu. Je ne sais pas exactement ce qu’il a déplacé, mais je le sais qu’il l’a fait. On ne note pas forcément l’emplacement exact de son buffet, mais on sait quand celui-ci n’est plus à sa place. Et les tableaux sont tous de travers : tous, sans exception, penchent vers la droite. Est-ce que cela a une signification ? Est-ce un message ?

Sarah a été très déçue que je ne puisse pas l’amener à l’anniversaire de Marie, mais cela me paraissait trop dangereux. Je ne voulais pas laisser notre logement sans surveillance et je pense qu’il ne faut pas qu’elle sorte inutilement. D'ailleurs, demain matin, je vais appeler l’école pour qu’elle n’y aille pas. C’est bientôt les vacances scolaires, beaucoup de parents font ça. Elle va être contente. J’espère...

Je suis à présent dans ma chambre., (point ou virgule, il faut choisir) j’attends de m’assoupir. Sarah est dans la sienne, endormie, elle. Je ne lui ai pas lu d’histoire : elle a boudé toute l’après-midi. J’aurais tout gâché avec l’homme de sa vie” (guillemets français) ! Elle s’en remettra, comme tout le monde (espace en trop) … Sa réaction m’a fait sourire, ce qui est appréciable en cette période trouble.

J’ai décidé d'appeler la police demain à la première heure : après ma dernière ronde, j’ai entendu gratter sur le palier. Comme s’il essayait d’entrer. Je n’ai pas osé aller voir. Je verrai demain ce que l’on me conseille.

Lundi 08.

Comme prévu, j’ai voulu appeler les forces de l’ordre ce matin. J’avais même des preuves à leur fournir grâce aux photos que j’ai faites hier : les natures mortes que j’aime tant étaient à nouveau décalées vers la droite... Il n’y a aucune tonalité, je crois bien qu’il a coupé les fils (espace en trop) . Je commence sérieusement à avoir peur… Comment fait-il pour entrer chez moi ? Que nous veut-il ? Je ne sais pas quoi faire.

Je tremble de frayeur. J’ai essayé de le cacher toute la journée à ma puce, mais je crois qu’elle sent que quelque chose ne va pas. Et puis, elle a dû trouver étrange que sa maman s’enferme toute seule dans chaque salle de vie pour y réfléchire (réfléchir) aux moyens qu’il aurait d’y entrer. Ce manège singulier m’a permis de condamner l’accès au garage, qui est vide de toute façon, mais aussi certaines pièces que nous n’utilisons pas. La maison est réellement grande, et cela me rassure de bloquer l’accès à certaines zones non utilisées. Selon la situation, j’ai déplacé des meubles devant les issues ou, ayant trouvé des planches, je les ai tant bien que mal clouées. J’ai vu ça dans les films, espérons que ça marche.

Pour rassurer Sarah, je lui aie dis (ai dit) que c’était un jeu, comme à la télé, et qu’ils voulaient voir combien de temps on tenait sans avoir la curiosité de sortir. Je lui ai dit que c’était pour cette raison que maman avait commandé autant de nourriture sur internet. Je lui ai dit qu’elle serait récompensée si elle était sage. Cela a semblé lui convenir, pour le moment.

Mardi 09.

Alors que la nuit tombait et que je croyais pouvoir me détendre, j’ai entendu des sons de raclage. Comme la dernière fois. Puis, il a sonné, frappé à la porte et crié quelque chose. Je n’ai pas voulu entendre, je me suis mise des boules Quies dans les oreilles et j’ai posé mes mains sur celles de ma chérie. Il ne faudrait pas qu’elle fasse des cauchemars. Ça l’a quand même inquiétée, elle ne comprenait pas pourquoi je ne le laissais pas entrer. Moi, j’étais terrorisée. Que nous voulait-il ? Qu’allait-il lui faire s’il arrivait encore à pénétrer chez nous ?

C’en était trop, je ne savais pas quoi faire. J’ai fermé la porte de Sarah en lui demandant de se boucher les oreilles, j’ai pris un balai et je suis allée voir à l’entrée. Le fou n’était plus là. Je me suis alors baissée et j’ai délicatement soulevé l’ouverture de la boîte aux lettres pour jeter un œil dehors, et tout à coup, un visage hideux est apparu. Il avait les cheveux courts, visiblement sales et non coiffés depuis des jours, les yeux verts et menaçants et, surtout, un sourire sardonique qui faisait froid dans le dos. Je n’arrive plus à m’enlever cette vision de la tête. Dans le même temps, cette face redoutable me dit quelque chose. L’aurais-je vu dans une alerte média ? C’est tout à fait possible. De peur, j’ai reculé et j’ai mis le manche du balai dans l’ouverture. Il avait dit mon nom. Comment le connaissait-il ? Était-il un de ces
stalkers (il manque un espace) qu’on voit à la télévision ? J’ai (espace en trop) alors violemment enfoncé mon arme improvisée (espace en trop) vers l’avant et il semblerait que j’ai réussi à lui faire mal, vu le son agonisant que j’ai entendu. Peut-être va-t-il enfin partir ? Et nous laisser tranquille ?

Hélas il n’est pas parti. Un peu après cet épisode, je l’ai entendu rôder dans le jardin. Il semblerait qu’il y ait dormi depuis le début. De ma chambre, je distingue à présent une tente Quechua de couleur identique à celle que j’avais fut (fût) un temps. Je ne me souviens pas m’en être séparée, mais elle n’est plus là.

Mercredi 10.

Ce matin, je suis très fatiguée et assez irritable. Je n’ai fait que somnoler. Je le revois constamment, en boucle, ses yeux olive fixés sur moi. Je voudrais le détruire, mais j’ai peur, pour elle, pour nous. Le balai est resté près de moi, dans le cas où (j'aurais plutôt mis : « au cas où »).

Ma petite chérie commence à s’inquiéter. Elle me tient des propos sans queue ni tête, je crains d’avoir été un peu dure avec elle. Je vais lui préparer des pancakes pour qu’elle se rassure. De plus, je vais lui laisser choisir librement le programme télévisuel de la journée. Nos activités tournent un peu en rond. Nous n’avons pas l’habitude d’être enfermées. J’espère que cette situation prendra fin bien assez tôt. Quelqu’un va finir par s’inquiéter de ne pas nous voir sortir...

Après une (espace en trop) journée plutôt calme, j’ai eu l’espoir de passer une soirée tranquille. Mais hélas, il sonne maintenant sans relâche et des propos tous plus trompeurs les uns que les autres. (point en trop) envahissent notre demeure (manque un point) Je me suis réfugiée dans la chambre de Sarah, je la tiens fermement dans mes bras tout en lui récitant une comptine. Il a réussi à l’effrayer, elle aussi. Elle pleure et je sens qu’elle tremble de terreur. Elle essaye de se dégager, mais je la tiens fermement, on est toujours plus protégé dans les bras de sa maman.

Je pense à la mienne. Elle me manque.

Jeudi 11.

Aujourd’hui a été encore plus dur qu’hier. Mon bébé n’en a fait qu’à sa tête et a tenté de s’enfuir. La pauvre folle ! Elle serait tombée en plein dans le piège de ce monstre. Il faut absolument que je la protège de lui, du monde extérieur. Je l’ai consignée à sa chambre, que j’ai fermée à clef pour plus de sécurité. Quand on est jeune comme elle, on se fait avoir par le premier embobineur venu. Son comportement me l’a prouvé. Et si c’était un pédophile ? Je frisonne (frissonne) rien qu’à l’imaginer. Des sensations insolites refont surface et me glacent le sang. Je vomis dans l’évier de la cuisine.

Vendredi 12.

Hier, Sarah n’avait pas compris mon geste, elle a pleuré toute la journée. Je l’ai entendue à travers la cloison. Alors je lui ai lu des histoires. Ça a eu l’air de la calmer. Aujourd’hui, elle me parait plus calme, mais je n’ose pas encore la laisser se balader librement. Elle semble tout de même avoir compris que je fais cela pour son bien.

Sarah semble juste avoir du mal à supporter la musique que je mets à fond depuis quelques jours pour ne plus l’entendre, lui. Et peut-être aussi pour me donner courage, en attendant que les secours arrivent ?

Hélas, il semble avoir trouvé un nouveau moyen de s'infiltrer dans notre logis : en faisant un tour, j’ai trouvé un portrait de lui sur le meuble de la salle à manger. (espace en trop) Je n’en reviens pas. Sa figure hideuse ne hante pas seulement mon imaginaire, mais il a en plus réussi à mettre des éléments de lui dans notre cocon familial à toutes les deux que j’ai tenté de sécuriser au maximum.

D’étonnement, je me suis évanouie. Je ne suis me suis pas faite (fait ; explication en cliquant) mal, mais je me demande comment il a fait. Et pourquoi ? Là encore je trouve son portrait, dans la cuisine cette fois-ci. Et ce montage photo, que fait-il dans ce cadre ? Ce n’est pas possible, je vais devenir folle. J’ai pourtant tout vérifié. J’ai changé les verrous. Que puis-je faire d’autre ? Et ce téléphone qui ne marche toujours pas ! Si Constance et Med’ étaient là, j’aurais pu leur demander de l’aide (espace en trop) ...

Il faut que je trouve une solution (manque une espace) ! Je fais maintenant des rondes fréquentes mais non régulières. Pour le surprendre, au cas où. J’ai également fait un feu dans la cuisine, avec tous ses portraits. L’odeur était insupportable. J’ai dû allumer la hotte, avant de la condamner : et s’il était entré par-là ? Je (espace en trop) me mets à imaginer des choses toutes plus surprenantes les unes que les autres. Je ne peux avoir confiance en aucune pièce de la maison (espace en trop)

Samedi 13.

Cela fait une semaine que nous ne sommes pas sorties, et j’ai l’impression que cela fait un mois. J’ai trouvé une arme de protection plus efficace que le balai. Un couteau de charcuterie. J’ai aussi rapproché mes rondes. Je ne fais des pauses que pour préparer le repas.

Mais je ne sais plus quoi faire. Je pleure toute la journée, je cherche une solution, des solutions, mais rien ne me vient. (espace en trop) J’ai encore trouvé des images de ce monstre. Nous sommes foutues… Je ne vois qu’une issue.

En attendant, je nous ai barricadées pour la nuit au premier étage. J’y ai transféré les réserves de nourritures que j’avais faites et qui s'amenuisent. Sarah n’ose plus parler. Elle est terrorisée, tout autant que moi.

Dimanche 14.

Aujourd’hui, je me suis posée dans la salle de bain et je me suis assise sur le carrelage froid. Je me sens au bout du rouleau. Je l’ai entendu toute la nuit. Je ne sais vraiment plus quoi faire pour nous protéger de lui. Sarah s’enferme de plus en plus sur elle-même, comment lui en vouloir ? Que faire ?

A (À) force de réfléchir et de fixer l’armoire à pharmacie, rien ne me vient, mais le temps passe. Il est déjà le soir. Nous n’avons rien mangé. Je vais nous préparer un milk shake banane. Ça nourrit bien. Ce n’est pas long, et Sarah aime bien. Après l’avoir laissé reposer dans le frigo quelques instants, je suis montée lui apporter. Elle avait une mine affreuse et terrorisée. Je lui ai demandé de s'asseoir et je lui ai coiffé les cheveux. Calmement. Affectueusement. Elle m’a demandé de son adorable regard quand ce serait finit (sera fini), quand nous allions reprendre une vie normale. Je lui ai dit que demain sera un autre jour. Elle a alors levé vers moi un regard éperdu d’espoir, et je n’ai pas pu m’empêcher de verser une larme. Je lui ai ensuite demandé de se mettre en pyjama et je lui ai donné sa boisson. Elle a fait une tête bizarre, mais elle l’a bue en entier. Je l’ai alors bordée, j’ai bu mon propre verre, en réprimant une grimace, le lait avait dû tourner dans le frigo. Je lui ai conté l’histoire du petit chaperon rouge. Il avait une cape verte ce soir.

Une fois endormie, je me suis posée à côté de son lit, j’ai pris mon journal et je lui passé une main dans ses cheveux longs et soyeux et je l’ai admirée. Qu’elle était belle, ma délicieuse Sarah (espace et point en trop) .... Si innocente, si fragile.

Alors que je commençais enfin à m’assoupir, une douleur acide à l’estomac m’a subitement réveillé. Je comprends de suite ce qu’il se passe. Il a gagné. J’ai tellement mal que je ne vois pas d’autre solution que d’écrire pour oublier la douleur. J’ai l’impression qu’un liquide chaud et corrosif se déverse dans tout mon corps et me dévore de l’intérieur. Les élancements sont terribles, épouvantables. Ils me terrassent. Ma petite puce se tord de douleur. Elle me regarde, déconcertée. Nous savons qu’il ne peut s’agir que de lui. Il nous a empoisonnées. Était-ce son but depuis le début ? Pourquoi avoir attendu tout ce temps ?

Respirer me fait mal, tenir mon stylo aussi. Mais je veux continuer à écrire. Jusqu’au bout.

Je tousse, je crache, ça m’arrache des râles de souffrance que je n’aurais pas crus pouvoir produire. (espace en trop) Elle aussi souffre. Je pense à l’étouffer pour arrêter sa douleur. Je n’y arrive pas. Je la prends dans mes bras, je la serre très fort. Elle pleure, elle hurle. Je veux retenir ma respiration. Pour mourir plus vite. Elle s’évanouit, la douleur étant trop forte. Mourir ? Que se passe-t-il ? Je pense à Paul, il faut qu’il vienne, qu’il arrange la situation. Elle ne bouge plus. Je me relis, qui est Paul, pourquoi ai-je pensé à lui ? Des pas, ils montent les escaliers. Serait-ce lui ? Serait-ce Paul ? La porte s’ouvre lentement, si lentement. De la lumière. Des bruits. Décidément, je ne tiens plus, je (espace en trop)




***



- Bonjour, madame Baptiste. Comment vous sentez-vous ?

J’ouvre avec difficulté mes yeux, la lumière est si éclatante.

- Que ?

J'éclaircis ma voix. Il semblerait que je ne l’ai pas utilisée depuis plusieurs jours. Autour de moi, tout est blanc. Tout me semble fade et lumineux.

- Que se passe-t-il ? Où suis-je ?
- Vous êtes à l’hôpital. Vous vous sentez comment ?
- Euh, bien. Je ne me souviens de rien. Pourquoi (espace en trop) ...

La voix féminine me coupe la parole et lorsque je croise le regard de la femme qui me parle, celui-ci me parait froid.

- Bien, un inspecteur veut vous parler.
- Un inspecteur, mais (espace en trop) ...

Elle s’est déjà éloignée de moi pour faire entrer un homme d’une cinquantaine d’année (années), l’air grognon qui s'avance alors vers une chaise, celle à droite de mon lit. Il prend son temps. Il sort un bloc-note de sa serviette et soupire.

- Bonjour, madame Baptiste. Excusez-moi de vous importuner si tôt après votre réveil, mais j’aurais quelques questions à vous poser, déclama-t-il d’un ton monocorde. Acceptez-vous que cet entretien soit enregistré ?

Il attend à peine que j'acquiesce pour continuer son monologue, après avoir enclenché son magnétophone.

- Bien. Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous, je vous demande donc de bien réfléchir avant de parler (manque une virgule et pourquoi il y a une majuscule soudainement à « madame » ?) Madame Baptiste. Je voudrais tout d’abord savoir si vous vous reconnaissez bien lorsque je vous appelle Claire Baptiste.
- Oui bien sûr, quelle drôle de (espace en trop)
- Date de naissance ?
- 16 mai 1978, mais (espace en trop) ...
- Groupe sanguin ?
- AB moins (espace en trop) … je crois.
- Nom du mari ?
- Pau (espace en trop) … Euh, je ne sais pas, je suis mariée ?
- Ce n’est pas à moi de vous le dire. Des enfants ?
- Je (espace en trop) … Je ne sais pas non plus.
- (manque une espace) Métier ?
- …
- Quand avez-vous vu votre mère pour la dernière fois ?
- Oh il n’y a pas longtemps, je (espace en trop) … ah non, elle est morte. Oui, c’est bien ça. Quand j’avais 15 (quinze) ans.
- Connaissez-vous Paul Baptiste ?
- …
- Quel jour sommes-nous ?
- Je ne sais pas. J’ai dormi combien de temps ?
- Quelle année ?
- 1992 ? Non, qu’est-ce que je raconte, on a fêté le nouveau millénaire avec (espace en trop)
- Avec ?
- Je ne sais plus. Je disais ?
- De quoi vous souvenez-vous ces derniers jours ?
- …
- Allons, il y a bien quelque chose qui doit vous revenir en mémoire. Réfléchissez bien. Ce n’est pas bien compliqué, madame Baptiste.
- …
- Allons, un petit effort, un tout petit ?
- Je ne sais pas.
- Vous ne vous souvenez de rien ? Vraiment ?

Il semble douter de moi.

- Oui. De rien. Je ne me souviens de rien. Pourquoi vous me posez toutes ces questions ? Laissez-moi tranquille. Je veux la voir. Où est-elle ?
- Qui voulez-vous voir ? Calmez-vous voyons.
- Ne me touchez pas ! Je suis parfaitement calme, mais vous me faites chier avec vos questions à la con ! Je sais qui je suis, putain !

Je ne me contrôle plus. Je ne sais pas ce qui m’arrive. Je ne reconnais pas mon vocabulaire, ce n’est plus moi. Je ne sais pas ce qu’il faut faire, je veux que ça s’arrête. Heureusement, des infirmières arrivent. Elles ont des seringues. Je n’aime pas ça, mais je sais que ça va me calmer. Je veux leur donner mon bras. Elles méprennent mon geste de bonne volonté pour une agression. Elles appellent à l’aide. Deux hommes costaux arrivent. Ils me tiennent. J’essaye de dire que je veux coopérer mais ce ne sont pas les mots auxquels je pense qui sortent de ma bouche. Je ne comprends plus rien. Aie (Aïe), ils viennent de me piquer. Ça y est, je pars.



***



Je reprends connaissance. Doucement. Des personnes parlent autour de moi. Que disent-elles ? Je n’arrive pas à saisir le sens de leurs mots. Tout me parait flou. J’ai vraiment du mal à me concentrer.

Finalement, je sens que j’arrive à avoir des pensées plus construites. J’ouvre prudemment les yeux. A (À) cet instant, les voix s’estompent. Une voix crie et appelle quelqu’un. Des pas arrivent précipitamment.

- Bonjour, madame Baptiste.

Encore ce nom. Hier, cela me semblait logique. Mais était-ce hier ?

- Je suis le docteur Elkaim, continua la voix. Je serai à vos côtés pendant votre interrogatoire avec l’inspecteur. Nous nous sommes vus hier. Êtes-vous prête ?
- Hier ?
- Oui, hier. Nous avons parlé de votre mère, de Sarah et de Paul.

Je ne reconnais pas ces prénoms. Qui sont-ils ? Mes voisins ? La conversation d’hier me revient légèrement en mémoire. Il est vrai que ce docteur était présent, enfin je crois. Cela me rassure tout de même.

- Vous vous souvenez d’eux ?
- Non. Oui. Peut-être.

Pourquoi me pose-t-elle cette question ? Je pense à mon enfant.

- Puis-je voir Sarah ? Elle doit vouloir son histoire. Quel jour sommes-nous ? Il ne faut pas que je me trompe de couleur.
- Nous sommes mardi. Quelle histoire voulez-vous lui raconter ?
- Bon, c’est bon, on ne va pas non plus la faire manger à la petite cuillère ! C’est soit une meurtrière soit une témoin clef ! Il faut qu’elle parle. Une enfant est morte.

Morte ? De quoi parlent-ils ?

Ils continuent à hurler, mais je ne comprends plus ce qu’ils disent. Mon cerveau s’est coupé du monde extérieur. Je ne veux pas les entendre. On aurait dit l’un de ces feuilletons télévisés que je regardais en cachette de maman. Je ne comprenais jamais rien, et c’était très violent.

La gentille médecin finit par convaincre l'homme bourru qui ne faisait que m'agresser de sortir. Enfin un peu de calme. J'en profite pour regarder autour de moi. Je remarque un carnet qui ressort timidement de la serviette du policier.

Intriguée,  je me lève péniblement et je m'approche de ce livre. Je le prends précieusement et je le caresse en le regardant sous toutes ses coutures.

Je l'ouvre. A la première page, une écriture :
Pour tes 14 (quatorze) ans ma chérie, pour que tu n'oublies pas de vivre ton enfance, même quand je ne serai plus à tes côtés. Ta maman qui t’aime.

Je pleure. C'est l'écriture de maman. Je la reconnais.

J'ouvre ce journal et je commence à le lire. J'ai le temps.

Plus j'avance dans ces pages obscures, plus je me sens mal. Plus mon esprit semble vouloir s’évader, au loin, je ne sais pas trop dans quelle direction, ni dans quel monde. Je n’ai plus aucune notion du temps qui passe. J’ai l’impression de vivre ce qu’il se passe dans ce journal.

Tiens ? Une pause de 11 (onze) ans ? Elle reprend son récit. À la naissance de sa fille. Sa douce petite puce.

Quelqu'un entre. Je cache mon trésor et je fais semblant de contempler mon drap. Le tissage du coton est vraiment grossier et il n’est pas compliqué de se perdre dans ses trames envoûtantes. J'aurais très bien pu hurler. Le jeune homme qui vient d'entrer n'ose pas me regarder dans les yeux et fait ce qu’il a à faire très vite. Je reprends ma lecture quand il sort.

Et je lis. Avidement.

Je tourne et tourne les pages. Je me souviens. Je pleure. Je ne sais pas pourquoi. J’ai oublié. Je veux oublier ? Les pages tourbillonnent. Des gouttes tombent sur cette écriture fine que je déchiffre si facilement. L’encre se mélange à l’eau salée. C’est beau. Pleut-il ?



***



Je finis pas m’endormir sur ma lecture. Enfin, je le suppose, je viens d’ouvrir les yeux, le livre encore ouvert à côté de moi. Je veux reprendre là où je m’étais arrêtée, mais soudain, dans un moment de sagacité éphémère et intempestive, tout me revient :

Je rentrais plus tôt du travail. Mon patron était de bonne humeur ce jour-là et il nous a proposé de finir en avance. J’étais contente. J’avais acheté des gâteaux à la crème à la boulangerie au pied des bureaux, puis j’avais pris les transports en commun. C’est Paul qui avait la voiture. Il faisait chaud.

Quand je suis arrivée à la maison, ils n’étaient pas dans l’herbe folle, qui me défiait souvent en cette période, en train de jouer comme je l’aurais cru. Il n’étaient pas non plus sur le canapé devant je ne sais quel dessin animé que Paul aime bien montrer à notre fille. Non, ils étaient dans la chambre de la petite. J’entendais à travers la cloison la voix chuchotée de Paul et celle aiguë de Sarah. J’ai monté les escaliers sur la pointe des pieds pour les surprendre. Puis, j’ai entrebâillé la porte et j’ai passé ma tête.

Ils étaient là. J’aurais préféré qu’ils n’y soient pas.

Je me souviens de cette scène très nettement. Mais je ne veux pas. Je la revois pourtant en boucle.  Je m’en rappelle. Elle s’en rappelle ? Lui, sur le lit, elle, sur lui. Dans sa chambre de princesse qu’il avait peinte pour elle.

Et elle a vu rouge. Elle s’est souvenue. De tout. De son père. De ce qu’il lui avait fait. Elle ne pouvait pas hurler. Paul, qui connaissait son histoire, s’est rapidement rhabillé avant de sortir en déblatérant des propos qu’elle n’entendait pas. Elle s’est ensuite approchée de sa petite chérie. Elle pleurait en se rapprochant du lit. Elle ne pensait plus clairement. Elle ne savait pas ce qui était du passé, ce qui était du présent. Sa mère avait alors pris son enfant dans ses bras et elles avaient pleuré en silence toutes les deux. Sans parler. Jusqu’au lendemain. Son mutisme de jeunesse était revenu. De même que les souvenirs de son père. De ses mains calleuses sur son corps. De son amour pour lui qui l'empêchait de réagir. Elle ne comprenait pas. Sa maman n’était plus là. Elle ne savait pas quoi faire. Était-ce normal ? Son père lui répétait constamment qu’ils n’étaient plus que tous les deux maintenant. Qu’il était normal qu’ils se rapprochent. Qu’elle ressemblait tellement à sa maman. Mais, elle n’aimait pas ça. Cela la faisait vomir. Vomir jusqu’à perdre connaissance et se retrouver dans un centre hospitalier pour jeunes anorexiques. Et quand elle en était sortie, son père n’était plus là. Il avait été enfermé.

Elle s’était retrouvée toute seule. Abandonnée.

Elle n’était jamais allée le voir. Elle voulait oublier. Elle avait honte. De ce qu’il avait fait. De ce qu’elle avait fait. De ce qu’elle n’avait pas accepté de faire. De ne pas aller le voir. De toutes ces choses à la fois. Peut-être que si elle avait suffisamment aimé son père, il ne serait pas devenu fou et on ne l’aurait pas enfermé ? Était-il vraiment fou ? Elle était perdue et elle avait choisi d’oublier, de ne pas y penser. Mais hélas, tout lui revenait en mémoire. Toutes ces sensations désagréables. Ambiguës. Atroces.

Dans ma chambre aseptisée, je ne sais pas quoi penser. Je ne veux pas de ces souvenirs. De ces sensations de mal-être. De cette intrusion dans mon moi intérieur.

Je ne sais pas quoi faire. Je suis à nouveau seule.

Je respire fort. Très fort. Le livre me brûle. Je le balance à l’autre bout de la pièce. Quelqu’un entre. Je m’entends hurler. Je dis que je ne suis pas madame Baptiste, simplement Claire. Je demande maman. Je demande mon enfant. On me tient fermement. Je hurle. Ça recommence, je vais être enfermée. Je mords. Je me débats. Je sens que je donne des coups. Peut-être est-ce pour le mieux ? Puis je sens une piqûre. Une dernière ? Une première ? Plus rien, je sens que je pars. Je veux oublier.



***



Je me réveille. Que s’est-il passé ? Je suis toujours dans la même pièce. Elle semble immuable. L’inspecteur est là. Et moi, je suis plus lucide que jamais. Ce qui me torture. J’ai effroyablement mal. Je voudrais avoir le courage d’en finir une bonne fois pour toute. Je bouge bruyamment pour le réveiller.

- Ah, madame Baptiste. Je suis content de voir que vous êtes réveillée. Madame Elkaim n’est pas là aujourd’hui et je pensais donc accélérer les choses. Pour mieux comprendre. Cela vous va ?
- Hum ?
- Oui. Vous avez lu votre journal intime. Vous ne pouvez donc pas me faire croire que vous ne vous souvenez pas. Que s’est-il passé le 14 au soir ?

- …

Je me reprends.

- Vous l’avez lu, non ? Et bien, tout est dedans...

Je lui ai répondu de manière très froide. Et il me regarde. Il attend quelque chose. Je ne sais pas quoi. J’ai l’impression qu’il voit à travers moi. Qu’il sait tout. Qu’il sait ce que j’ai fait. Ce que Paul a fait. Ce que mon père a fait.

Je ne dis rien, je ferme les yeux, je m’endors. Les médicaments dont l’on me gave depuis plusieurs jours sont d’une efficacité redoutable.



***



Je me réveille. Combien de temps ai-je dormi ? Je ne le sais pas. L’inspecteur est toujours là. Il me regarde. Je n’arrive pas à soutenir son regard. Je dois tout lui dire, tant que c’est là, dans ma tête. Tant que je suis moi, je le dois.

Pour Sarah. Pour Sarah ?

Je me sens obligée de lui dire que c’est moi. C’est moi qui ai tué mon enfant, qui ai empoisonné la chair de ma chair, celle qui compte, qui comptait et comptera le plus pour moi. Celle que j’aime le plus au monde. Je n’arrive même plus à pleurer. Je lui raconte tout. La mort de ma mère, les abus de mon père, mes tâtonnements, la difficulté de vivre avec un passé refoulé. Je sens que je revis ces moments à mesure que je les raconte. Je ne suis pas sûre d’en parler dans l’ordre chronologique, mais tous semble là, dans mon esprit. Puis, je lui raconte Paul, notre rencontre, nos débuts, le bien qu’il m’a fait, comment il m’a aidé à me reconstruire (espace en trop) ... avant de commettre l'irréparable. Pour la suite, je n’arrive pas à être très précise. Tout est flou. Je sens que je commence à partir à nouveau. Mais je me souviens de la décision que j’ai due prendre. Pour qu’elle, elle ne subisse plus son père, ou même son ombre. Pour s’affranchir totalement de son influence néfaste et nauséabonde.



***



Est-ce que je regrette ? Quelle question étrange.

Peut-on regretter l’acte le plus important de sa vie ? Celui qui y a mis fin ? Peut-on regretter un acte d’amour absolu, l’acte qui nous définit, celui qui nous donne un sens ? Peut-on s’en vouloir une fois que le monde s’est écroulé autour de nous ? Maintenant qu’il n’y a plus aucun espoir, plus de but, plus de vie qui vaille la peine d’être vécue ?



***



L’inspecteur m'apprend ensuite que le téléphone n’a jamais été coupé de l’extérieur, mais simplement débranché. Il me dit aussi qu'aucune trace d'abus sexuel n'a été retrouvée sur le corps de Sarah lors de l'autopsie. Et alors je sais. Je sais que cette révélation marque la fin. La fin de Claire Baptiste. Je ne peux pas me souvenir. C’est trop dur. Je suis simplement Claire.



Je pense effectivement que tu devrais étoffer ton vocabulaire. Je t'invite également à faire un ctrl + f pour chercher le nombre d'occurrences du verbe faire, ce sera plutôt affolant.


Dernière édition par Mike001 le Mer 17 Déc - 21:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [WIP] Sans nom   [WIP] Sans nom Icon_minitimeMer 17 Déc - 21:12

Merci pour ta relecture Mike Coeur


Mike001 a écrit:
Je suis restée allongée au milieu de mon lit deux places (utilité de cette précision ?)


Euh. c'était dans l'idée d'instiller des indices au fils du texte pour que le lecteur comprenne que Claire ne vit normalement pas seule (les autres indices étant le garage vide, les pièces inutilisées, les portraits...)


Mike001 a écrit:
(manque une virgule et pourquoi il y a une majuscule soudainement à « madame » ?) Madame Baptiste.


Euh parce que ? Je ne sais pas, elle voulait être là sûrement la majuscule et généreuse comme je suis... Complice

Et je suis désolée d'être constante dans mes fautes (espaces en trop, À) ça te fait beaucoup de boulot ! Gêné

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MessageSujet: Re: [WIP] Sans nom   [WIP] Sans nom Icon_minitimeMar 6 Jan - 16:43

Hey Salut

J’ai trouvé le temps et le courage de me remettre un peu au travail sur ce WIP.

Déjà, j’ai pris en compte les corrections mises en avant par Mike en éditant directement mon premier post. (sauf les répétitions, ça viendra plus tard ^^)

Ensuite, j’ai tout repris à zéro. Je n’arrive pas à modifier de manière suffisamment importante un texte une fois qu’il est rédigé. Pour le moment, 4-5 pages words sont re-rédigées et une fois que ce sera un peu plus avancé, je publierais ici la suite. Et vous le dire me met la pression pour le faire, c'est cool ^^

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MessageSujet: Re: [WIP] Sans nom   [WIP] Sans nom Icon_minitimeMar 20 Jan - 23:14

Voici le début re-rédigé. Je n'ai pas fini, mais si je ne poste pas, je ne le ferais jamais. J'ai l'impression que plus ça va, moins j'ai de temps ^^

Citation :
Jeudi 04, 20h35.

Cela fait plusieurs mois que je n’ai pas ouvert ce journal, mais j’en ressens dorénavant le besoin, l’envie d’écrire ce qu’il m’arrive et, surtout, de clarifier mes impressions. Je sais que j’ai toujours éprouvé des difficultés à séparer la fiction de la réalité, et il m’a souvent été conseillé de coucher mes pensées sur papier afin de palier cette confusion naturelle.

Mon problème actuel est la présence de cet être indésirable près de chez moi.

Je sais que beaucoup ne me croiront pas, mais aujourd’hui encore, il est là, dehors, dans mon jardin. Juste à côté de l’arbre que j’ai planté quelques temps avant la naissance de mon enfant adoré. Un
Sephora japonica pendula si je me souviens bien. Ce majestueux végétal, que j’ai affectueusement regardé grandir, doit bien avoir sept ou huit ans de plus maintenant. J’aimerais pouvoir m’y adosser pour écrire ces quelques lignes, mais hélas l’ombre malfaisante de cet homme me fige et me retient. Je sens au plus profond de mon être qu’il est là et qu’il attend. Ce qu’il attend, je ne le sais pas, mais il le fait. Et je n’aime pas ça.

Je voudrais être plus forte que ma peur et réussir à la vaincre. Je voudrais sortir, aller à la rencontre de l’entité malfaisante, la regarder droit dans les yeux et la virer purement et simplement de ma propriété.

Mais je ne le fais pas.

L’autorité n’a jamais été mon fort, et affronter quelqu’un en face à face encore moins. Je préfère que les conflits se résolvent d’eux même, au grand damne de mon patron qui me l’a régulièrement et imperceptiblement reproché. Je suis parfaitement consciente de ce travers. Toutefois, mon angoisse face aux altercations et oppositions directes domine totalement ma frayeur actuelle et je cède à ma lâcheté… Et s’il m’agressait physiquement ? Et pire, s’il lisait en moi ? Que deviendrais-je alors ?

En attendant que cette histoire se décante d’elle-même - je l’espère ! - je tente d’agir le plus normalement possible afin de ne pas effrayer ma petite puce : Sarah ne se doute de rien. Je l’ai mise au lit un peu plus tôt et j’ai accepté, après une requête intelligemment construite sur une base de bisous et d'arguments farfelus et irrésistibles, de lui lire à nouveau le petit chaperon rouge. C’est son conte préféré. Afin de nuancer subtilement les propos de l’oeuvre tant réclamée, elle a concédé une, et une seule, variation : j’ai à présent la puérile autorisation de changer la couleur du manteau de cette très fameuse protagoniste et, le samedi soir, c’est le soir de la cape grise.

Grise comme la silhouette que j'ai entr'aperçue pour la première fois il y a quelques jours alors que j’ouvrais mes volets et que je laissais la lumière rassurante du soleil réchauffer et assainir la grande chambre parentale que j’occupe au premier étage. Je me souviens du bien être que j’avais ressentis alors que ces rayons chauds et matinaux exploraient la surface de mes joues à présent creusées et abîmées par le temps et sur lesquelles on pouvait deviner un léger hale rose sous tendant mon teint finement terreux. Cette sérénité me rappelait celle que l’on éprouve lorsque l’on se pose sur un transat, un verre de jus frais à la main, après plusieurs heures de sport ou après une semaine particulièrement éprouvante. Mais soudain, la vision éphémère et funeste de cette forme masculine avait brisé cette béatitude si précieuse et avait laissé place à une anxiété avide et incontrôlable ! Et je connais bien ce sentiment anxiogène, il m’accompagne et me dévore à petit feu depuis mon adolescence...

Ne voulant point écouter mon instinct fort poltron, je n’avais pas tout de suite compris que c’était un intrus. J’avais naïvement supposé que c’était le voisin qui se baladait dans sa propre résidence et qu’un effet d’optique quelconque m’avait fait croire un instant qu'il se tenait sur ma propriété. Cependant, je m’étais ensuite souvenue que ceux-ci ne sont pas chez eux, ils sont en vacances, comme les trois quart des gens à cette période. Je m’étais alors dit qu’il s’agissait de la personne que ce couple paye pour nourrir leur chat, cet horrible matou qui persiste à venir faire ses besoins dans mes plantations. Mais là encore ça ne tient pas : il s’agit d’une toute jeune fille de quinze ans et haute comme trois pommes, non pas d’une asperge effrayante d’un mètre quatre-vingt.

C’est donc tout logiquement que je m’inquiète. Qui est-il ? Que nous veut-il ? Pourquoi sa présence me glace-t-elle le sang à ce point ?

Ayant médité cela toute la semaine, je m’étais enfin résolue à prendre mon courage à deux mains et à aller au commissariat en revenant du travail. Mais, sans preuve, quel crédit auraient-ils accordé à ma plainte ? Certes, j’aurais pu leur parler des aliments qui ont disparu de mon frigo, des fruits et légumes qui se volatilisent, c’est du vol, non ? Vu les réactions que j’ai observé lorsque j’ai tenté d’aborder cette question auprès de quelques-uns de mes collègues à la pause café du matin, je doute sincèrement que les forces de l’ordre me prennent au sérieux.

J’ai donc changé d’avis et je suis rentrée, la queue entre les jambes. J’attends à présent de voir ce qu’il se passe.

Dimanche 07, 22h50.


Je viens de relire ce que j’ai écrit jeudi dernier, et je crains que la situation ne se soit pas améliorée, bien au contraire.

Et pourtant, le vendredi a été plutôt calme. Samedi matin, la journée semblait également bien commencer. J’avais réussi à dormir plus de quatre heures de suite et, forte de ce premier succès, je m’étais fait porter malade au travail - une demie journée de repos, ce n’est pas trop demander je pense.

J’avais en outre demandé à Tatiana si elle ou sa petite amie ne pouvait pas emmener Sarah à l’école et la reprendre à midi. Je n’ai pas de voiture, et ma voisine m’a grandement dépanné en acceptant de me rendre ce service. La belle enfant a, semble-t-il, été ravie de ce changement de dernière minute : elle éprouve une admiration totale pour la gracieuse et ravissante jeune femme qu’est Tatiana. Je comprends pleinement qu’une petite fille la veuille pour modèle.

Ainsi libérée d’obligations diverses et variées, cette matinée m’a permis d’utiliser mon énergie positive pour me motiver à faire le ménage, mais aussi pour accueillir une entreprise chargée de changer toutes les serrures de cette immense demeure. Depuis l’arrivée de cet intrus, elle me paraissait de plus en plus oppressante et ses nombreuses pièces vides et non utilisées résonnaient en moi comme autant de gouffres pernicieux dans lesquels se perdre. Mon imagination débordante ne pouvait s'empêcher de combler ces néants redoutables à l’aide de scenarii d’intrusions tous plus insolites et improbables les uns que les autres.

L’après-midi, après avoir précautionneusement jugé de la sûreté du chemin permettant de sortir de notre terrain fleurissant malgré l’absence d’entretien, Sarah et moi sommes allées chercher un cadeau pour Marie. Cette jeune amie fêtera son anniversaire dans quelques heures. Puis, une fois n’est pas coutume, nous avons voracement dégusté des glaces et nous sommes allées faire une sieste salvatrice.

Et jusque là, tout allait bien. Le nœud que j’avais à l’estomac depuis l’apparition de cette menace dans ma vie commençait à s’estomper et je pensais que, ne pouvant plus sustenter à ses besoins primaires au sein de notre maisonnée, le problème s’en irait de lui même.

C’est à ce moment de faiblesse extrême qu’il a décidé de se manifester à nouveau. Je l’ai remarqué dès mon réveil.

Je ne comprends pas comment cela est possible, techniquement, mais je suis sûre que quelqu’un est venu dans la cuisine pendant que nous dormions, bien entourées dans les bras de Morphée. Et je suis intimement persuadée qu’il s’agit de Lui, de notre intrus.

Des aliments ont disparus, soit, mais surtout, il s’est amusé à ranger les placards. Et à faire la vaisselle. C’est absurde ! À moins qu’il veuille m’amadouer ? Je suis totalement perdue face à ce comportement des plus inhabituel. Par prudence, j’ai vidé entièrement les meubles de la cuisine, je les ai soigneusement désinfecté et j’ai lavé un à un tous les plats, couverts, etc. qu’il aurait pu toucher lors de son invasion insolite et intempestive.

Je crains hélas que ma petite chérie ait été un temps soit peu effrayée par ce comportement improbable de ma part. Peut-être faudrait-il que je parle à Sarah plus au calme ? Maintenant que j’ai relaté ces évènements par écrit, je me sens apaisée et capable de lui exposer la situation de manière intelligible par une petite fille. D’autant qu’il faut que je lui dise que je doute que ce soit bien prudent qu’elle aille à l’anniversaire de son amie. Elle ne va pas apprécier ma décision : il était prévu que son amoureux du moment soit également de la partie… Elle s’en remettra, comme tout le monde.

Lundi 08, 9h15.

Ce matin, j’ai voulu contacter la police. J’avais même des preuves à leur fournir : hier, j’ai eu la présence d’esprit d’immortaliser l’ensemble de la maison et je peux désormais leur fournir des photographies de Son forfait. L’ensemble des tableaux de la demeure étaient sournoisement décalés vers la droite ! En voyant cela ce matin, j’ai vraiment eu peur...

D’autant que, lorsque j’ai tenté de joindre les forces de l’ordre, il n’y avait aucune tonalité. Je crois bien qu’il nous a, d’une manière ou d’une autre, isolées du monde extérieure. Plus personne ne peut nous venir en aide à présent.

Comment pénètre-t-il chez moi ? Que nous veut-il ? Je ne sais pas quoi faire.

En écrivant ces mots, maladroitement assise dans mon salon, sur l’accoudoir du canapé, mon corps tremble et est parcouru de vagues de frayeur intenses et régulières. A chacune, je sens que je vais vaciller, m’effondrer.

J’ai essayé de le cacher toute la journée à ma puce, mais je crois qu’elle sent que quelque chose ne va pas. Et puis, hier soir, elle a dû trouver assez étrange que sa maman s’enferme toute seule dans chaque salle de vie pour y réfléchir aux moyens qu’Il aurait d’y entrer. Ce manège singulier m’a tout de même permis de condamner différents accès : le garage, qui est vide de toute façon, mais aussi certaines pièces que nous n’utilisons pas ou peu.

Pour rassurer Sarah, je lui ai dis que c’était un jeu, comme à la télévision, et qu’ils voulaient voir combien de temps on tenait sans avoir la curiosité de sortir. Je lui ai dit que c’était pour cette raison que maman avait commandé autant de nourriture sur internet. Je lui ai dit qu’elle serait récompensée si elle était sage. Cela a semblé lui convenir, pour le moment.

Il est 23h45 et je reprends à nouveau ce journal.

Alors que la nuit tombait et que je croyais pouvoir me détendre un petit peu, j’ai entendu des sons de raclage. Ce n’est pas la première fois que je les entendais, mais cette fois-ci, Il a sonné puis frappé à la porte et crié quelque chose.

Je ne voulais pas entendre ce que cet être détesté disait donc je m’étais mise des boules Quies dans mes oreilles et j’avais délicatement apposé mes mains sur celles de ma chérie. Il ne faudrait pas qu’elle fasse des cauchemars. Ça l’a quand même inquiétée, elle ne comprenait pas pourquoi je ne le laissais pas entrer. Moi, j’étais terrorisée. Je sens encore dans le bout de mes doigts froids la peur qui me tenaillait de l’intérieur et qui réussissait presque à me faire craquer, à me faire pleurer. Mais il ne fallait pas, au moins pour Sarah.

Que nous voulait-il ? Qu’allait-il lui faire s’Il arrivait encore à pénétrer chez nous ?

C’en était trop, je ne savais pas quoi faire. J’ai alors enfermé ma fille dans sa chambre d’enfant où nous nous tenions, j’ai pris un balai et je suis allée voir au rez-de-chaussée. Le fou n’était apparemment plus là. Je me suis alors lentement baissée et j’ai méticuleusement soulevé l’ouverture dorée de la boîte aux lettres dont la percée soulignait la fadeur de la porte d’entrée.

Au moment où j’ai jeté un  coup d’œil  timide à travers cette fine embrasure, un visage hideux est apparu dans mon champ de vision. Il avait les cheveux courts, visiblement sales et non coiffés depuis des jours, les yeux verts, sournois et troublants et, surtout, un sourire sardonique qui faisait froid dans le dos. De peur, j’ai reculé vivement, trébuché et je suis tombée sur le tapis rugueux de l’entrée.

Et maintenant je n’arrive plus à m’enlever cette vision horrifique de la tête. Dans le même temps, cette face redoutable me dit vraiment quelque chose. L’aurais-je vu dans quelque alerte média ?

Je me souviens avoir fermement attrapé le manche du balai et, sans idée préconçues, l’avoir ensuite mis dans l’axe de l’ouverture béante qui menait à présent droit aux enfers. Le démon dantesque m’attendait de l’autre côté, tout en scandant mon nom de sa voix suave et mielleuse.

Je me demande encore comment il le connaissait. Était-il un de ces
stalkers qu’on voit à la télévision ?

Les incantations de cet être maléfique me devenait insupportables. Sans crier gare, j’ai alors transféré tout mon poids sur mon arme improvisée et je me suis lancée à l’assaut de mes propres moulins. Et malgré le ridicule de cette attaque ménagère, il m’a semblé que celle-ci avait porté ses fruits : un son rauque et agonisant me l’avait clairement indiqué.

Et surtout, je sais maintenant qu’il n’est pas le fruit de mon imagination, ce qui n’est pas plus rassurant...

Je pensais sincèrement que cet épisode L’aurait fait fuir. Hélas je distingue désormais, à travers les voilages grisâtres de ma chambre, une tente de couleur identique à celle que j’avais fût un temps. Et il semblerait qu’Il y ait dormi depuis le début. N’y a-t-il rien que je puisse faire pour m’en débarrasser ? Vraiment rien ?

Mercredi 10, 11h20.

Ce matin, j’étais très fatiguée et assez irritable. Je n’ai fait que somnoler de toute la nuit. Je revoyais constamment sa face. Cette image cauchemardesque repassait en boucle devant mes yeux apeurés. Et les siens, de couleur verdâtre, restaient fixés sur moi, me dévisageaient et me malmenaient violemment. Un kaléidoscope sans fin semblait avoir pris possession de mon esprit et je me sentais glisser inéluctablement vers son centre ; les iris olive de ma Némésis riant allègrement de ma vulnérabilité.

Tentant de reprendre le contrôle, j’avisais alors une discrète faille et m’y engouffrait sans plus hésiter. Cette brèche, c’était ma colère, celle que je couve en moi depuis mes quinze ans et que depuis je tente de ne jamais plus réveiller. Mais à peine cette bête noire fut-elle évoquée par ma conscience, que ma chute paranoïaque pris fin pour laisser place à ma haine, une haine viscérale que je ne pouvais que laisser s’exprimer. Je souhaitais Le détruire, je rêvais de L’écraser de toutes mes forces entre mes mains incertaines, de Lui déchirer la peau, de Lui arracher le cœur, de Lui lacérer le corps de mes doigts vengeurs, jusqu’à ce qu’on ne puisse plus Le reconnaître. J’avais besoin d’hurler pour que tout ce que j’ai de sombre en moi s’en aille et Le démolisse totalement, pour qu’enfin cela cesse.

Mais je n’ai rien fait, comme d’habitude. Alors que ces mirages sanglants se bousculaient brutalement en moi, je suis restée stoïque, face à cette porte que je dévisageais sans  conviction ; c’est à cet instant précis que j’ai compris que j’avais vraiment peur. De moi, un peu, mais de Lui, surtout. Et pour elle, et pour nous… Ce n’est plus de la simple “paranoïa”.

Ma petite chérie commence elle aussi à s’inquiéter. Elle me tient des propos sans queue ni tête et je crains d’avoir été un peu dure avec elle. Nos activités tournent un peu en rond. Nous n’avons pas l’habitude d’être enfermées. J’espère que cette situation prendra fin bien assez tôt. Quelqu’un va finir par s’inquiéter de ne pas nous voir sortir...

à suivre ... Succès total
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MessageSujet: Re: [WIP] Sans nom   [WIP] Sans nom Icon_minitimeMer 21 Jan - 18:49

Bon du coup, je reviens planer un peu au-dessus de cette histoire...  Content

On sent que c'est beaucoup plus travaillé - notamment la la gestion temporelle des évènements, et la psychologie du personnage principal (elle regarde la télé de temps en temps, manque d'autorité, est parfois anxieuse, et semble marquée par ses quinze ans Complice).
Je crois que tu as suivi absolument tous les conseils qu'on avait pu te faire lors des commentaires précédents - mais au prix de longueurs supplémentaires Blagueur (sur le fond de l'histoire, c'est un des derniers aspects que l'on pourrait critiquer).

J'aime beaucoup le passage où elle empêche son mari d'entrer dans la maison ! Par contre, je ne connais pas l'expression que tu utilises à la fin de cette phrase :
Haalysse a écrit:
Sans crier gare, j’ai alors transféré tout mon poids sur mon arme improvisée et je me suis lancée à l’assaut de mes propres moulins
Du coup ça m'évoque une espèce de Don Quichotte moderne !


J'avais deux fautes importantes à te faire remarquer :
Haalysse a écrit:
[...] au grand damne dam de mon patron [...]
Haalysse a écrit:
Je crains hélas que ma petite chérie ait été un temps tant soit peu effrayée par ce comportement improbable de ma part.
(peut-être que celle-là était juste de l'inattention Content)


En tout cas la fin promet de l'action... tant mieux, parce que j'aime l'action ! (qu'elle soit physique ou psychologique)
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MessageSujet: Re: [WIP] Sans nom   [WIP] Sans nom Icon_minitimeJeu 22 Jan - 1:22

Merci Lepzulnag pour ta relecture attentive, vraiment  Coeur


Lepzulnag a écrit:
Bon du coup, je reviens planer un peu au-dessus de cette histoire...  Content



Hi, hi, hi, ça marche trop bien avec ton avatar Complice


Lepzulnag a écrit:
On sent que c'est beaucoup plus travaillé mais au prix de longueurs supplémentaires


Vi, vi, j'ai senti cela moi aussi. Je pensais rogner le tout une fois le texte remanié dans son ensemble.


Lepzulnag a écrit:
J'aime beaucoup le passage où elle empêche son mari d'entrer dans la maison !


Merci Satisfait


Lepzulnag a écrit:
Par contre, je ne connais pas l'expression que tu utilises à la fin de cette phrase :

Haalysse a écrit:
Sans crier gare, j’ai alors transféré tout mon poids sur mon arme improvisée et je me suis lancée à l’assaut de mes propres moulins

Du coup ça m'évoque une espèce de Don Quichotte moderne !


Euh, ba c'était ça l'idée. Je trouvais que la comparer à Don Quichotte lui donnait un air ridicule supplémentaire, tout en forçant notre compassion envers un être qui semble hors de son environnement.

Ensuite, je te remercie pour tes deux remarques Satisfait

Et je vais essayer d'être à la hauteur de ton attente pour la suite Blagueur

Lyss Salut
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MessageSujet: Re: [WIP] Sans nom   [WIP] Sans nom Icon_minitimeJeu 5 Fév - 1:33

Bon.

J'ai lu dans le désordre : j'ai commencé par la seconde mouture avant de lire la première version.

Déjà, je ne t'encouragerai pas à poursuivre cette seconde approche. En tout cas pas dans cette forme là. Tu as gagné en masse. Et c'est tout. Franchement, je trouve que cet effort permanent sur le vocabulaire et la syntaxe "travaillée" est très lourde (sans compter la concordance des temps... catastrophiques, si si). Du coup c'est pas du tout fluide, ça manque d'entrain et de spontanéité. C'est trop riche et trop artificiel. Et c'ets surtout très prévisible dès le tout début (oups !). Exactement à partir de là :

Citation :
aller à la rencontre de l’entité malfaisante
=> 4ème paragraphe / 12ème ligne

Avec une trop grande insistance sur le chaps lexical et les sous-entendus trop répétés sur un très court extrait, tu donnes déjà la clef : twist neurologique visible à 15 pages, la fille est traumatisée, elle s'est construite une fiction cathartique et sa paranoïa a fait le reste. Merci, Docteur. Patient suivant !

C'est ce que j'ai éprouvé en lisant cette seconde partie. Comme je voulais connaître la fin de l'histoire (ou plutôt comment tu abordais le twist en question), je me suis persuadé de lire le premier jet.

Et là, j'ai complètement redécouvert l'histoire avec une tension beaucoup plus présente. Je suis rentré plus facilement dans l'univers et je me suis pris avec plaisir à la lecture.

Bien sûr, c'est loin d'être parfait et il y a pas mal de bourdes sur la deuxième partie du récit, en tout cas pas mal de choix qui créent de l'incohérence et de la confusion (je vais y revenir).

N'empêche que : le journal tient la route. Même si je suis entièrement d'accord avec le collègue Cheval sur la construction épisodique de la forme du journal (espacer les entrées, moduler les rythmes et les contenus, tout ça tout ça), j'y ai trouvé beaucoup plus de spontanéité et d'authenticité. C'était cru, basique, plein de relief et surtout (SURTOUT) ça laisser planer le doute sur plein d'éléments.

Ce premier journal est très riche et papillonne d'informations en tout genre. Il déborde d'éléments qu'on passe au tamis pour essayer de trier les indices et de dénouer le fil.

Enfin, la folie y est permanente et discontinue, avec une très grande variété.

Attention ! Il y a pas mal d'éléments à reprendre sur la forme (notamment sur la chronologie), mais le fond y est bien.


En ce qui concerne la seconde partie (l'hôpital) :

Déjà, il n'y a pas de rupture immédiate du ton ni du style. La narration à la première personne commence immédiatement après le césure, mais elle se poursuit dans la même lignée que le journal. C'est très déroutant (et assez désagréable). C'est un effet vraiment pas orthodoxe et j'ai du mal à l'appréhender.

Après, un peu plus loin, il s'atténue au fur et à mesure des successions des réveils et des réminiscences. Du coup on finit par s'y faire... mais je reste convaincu que ça n'est pas la meilleure approche (dans ce cas quelle serait une meilleure approche ? moi je serai parti sur un autre type de rupture, mais j'ai pas envie de t'influencer sur ta recherche : c'est pas moi qui écrit ^^).

Je parlais plus haut d'incohérence et de confusion. Dans un de tes retours sur commentaire, tu indiquais toi-même que tu ne t'y connaissais pas en psychiatrie clinique (déjà ça se sent rien qu'à ton emploi du terme "folie" ><).

Alors, c'est un conseil qui vaut ce qu'il vaut, mais ça m'a déjà pas mal éviter de me mettre dans l'embarras : l'esquive !

Tu ne connais pas un sujet technique ? Tu ne l'abordes pas !

Dès lors que tu n'écris plus que pour toi, mais que tu rends ta production publique, tu prends aussi le risque de te retrouve face à un lecteur qui connaît la problématique sur le bout des doigts.

Ne pas s'y frotter, c'est éviter de passer pour un con !

Si tu veux tout de même t'y frotter avec un minimum de réalisme => Google et Wikipédia pendant trois ou quatre heures (pour te dire, sur deux de mes textes les plus récents j'ai du passer entre deux et quatre jours de recherches préparatoires pour chacun). Il y a aussi un fascicule très intéressant à destination des jeunes auteurs publiés gratuitement sur un des sites partenaires de Ter Aelis => je te laisse remonter le fil du Facebook et du blog, ils sont aussi là pour ça Heureux

Donc si tu esquives et que tu n'étudies pas le sujet, il te reste deux alternatives :
- soit poursuivre ta route et te focaliser sur tes personnages et ton univers
- soit compenser par un sujet que tu connais

Et ce qui marche pour la psychiatrie, marche bien sûr aussi pour la police et la procédure médico-légale (ah... moi je suis un lecteur qui a pratiqué un peu le domaine de l'expertise médico-légale à titre professionnel et je peux t'assurer qu'entre ton médecin et ton inspecteur dans l'hôpital tu vas passer pour une conne ! si si !).

Donc en gros, cette seconde partie est assez bancale... mais pourrait être assez bien rattrapée par sa force principale : ton héroïne est bien bien barrée et elle commence à rassembler elle-même les pièces. Le fat que tu tournes autour du pot pendant très longtemps sur cette seconde partie clinique, fait aussi pas mal perdre de rythme et rend la conclusion très évidente et très convenue (le dernier paragraphe tu n'aurais même pas besoin de l'écrire, ça fait un quart d'heure que le lecteur a déjà tout compris).

Par contre en enlevant les fioritures hésitantes et redondantes (ou en les réduisant à l'essentiel), tu gagnes en rapidité d'enchainement et la conclusion passera mieux...

... à ceci près que :

(moi j'appelle ça du vol et du plagiat. Je déteste les voleurs et les fils de pute !)


Et ouais ! Ton histoire elle date de 1960.

Alors non, on ne peut pas faire systématiquement de l'original à tous les coups. Par contre moduler un peu, apporter un petit quelque chose ou tenter de trouver le petit plus, ça peut suffire à être déterminant.

Mais quelque part, tu as choisi toi-même ton sujet tarte à la crème. C'est aussi à toi de savoir réinterpréter la recette Heureux



Une dernière chose (et là j'en reviens au tout début de ton projet) :
Citation :
y a des faits qui sont durs, mais je ne veux pas vous en dire plus. Je pense que le jugement de la dureté de ce texte dépend sûrement de votre sensibilité ou de votre expérience personnelle

=> les crimes pédophilies et les séquelles liées sont abordés depuis des années sur Ter Aelis à travers pas mal de textes (ce qui me semble une bonne chose... au vu des traitements qui y ont été apportés). Malheureusement je n'ai rien ressenti par rapport à cet aspect de ton texte. Peut-être parce qu'il n'est qu'un prétexte ou un simple "moyen" de faire reposer ton intrigue (et là je me garderai de tout jugement de valeur à ce propos).

Quoi qu'il en soit, je trouve que ce travail est déjà très intéressant en soi : parce que tu l'as mené jusqu'au bout, parce que tu as écouté les conseils et que tu les as appliqués, parce que tu as su te remettre en cause et chercher à le poursuivre et à l'améliorer.

Je te laisserai un dernier conseil : ne passe pas trop de temps sur ce projet. Tente plutôt d'en tirer des instructions positives et passe à un autre. Tu risques d'engager pas mal d'énergie sur un texte qui n'a pas forcément volonté à aboutir sur une nouvelle complète et satisfaisante.

Ca fait aussi parti du travail et de l'apprentissage : essayer, tester, construire, déconstruire, détruire puis recommencer. Encore. Encore. Et encore une ou deux fois Heureux
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MessageSujet: Re: [WIP] Sans nom   [WIP] Sans nom Icon_minitimeJeu 5 Fév - 14:12

Woa, dvb, quelle réponse, merci d'avoir pris le temps de me lire et de me dire ce que tu en pensais Coeur

Je comprends ce que tu exprimes pour ma seconde version. En effet, peut être que ce n'est pas une bonne idée de continuer dans cette voie. De toutes les façons, je ne suis plus trop motivée par cette nouvelle pour le moment, et je suis entrain de réfléchir à ce qui me plait dans l’écriture pour trouver l'inspiration de faire un truc avec un début, un milieu et une fin, un vrai challenge Succès total

Pour ce qui est du plagiat, je n'avais pas pensé à Psychose (étonnant d'ailleurs que je n'y ait pas pensé !!), mais j'ai nettement reconnu l'influence de La chevelure de Maupassant ... un de mes livres préférés, c'est fou nan ?! ^^ Je ne l'ai pas relu depuis des années, mais je vois clairement l'influence de ce livre dans ma première version.

Ensuite, oui je n'ai pas de connaissance en psychiatrie ou en enquête et oui je savais que c'était bancal, mais le problème est que dès que j'essaye de faire quelque chose de réfléchi, je perd beaucoup de temps, donc je me suis dit ; on s'en fou, on fait ça comme ça et puis voila. J'ai été flemmarde :p

Le problème aussi, c'est que dans mon rêve, c'est la tête de Paul qu'elle (que je ?) a vu en ouvrant les yeux à l’hôpital, et je n'ai pas réussi à amener une situation probable, même en faisant des approximations honteuses ^^, pour justifier sa venue dans sa chambre, ça ne me paraissait vraiment pas logique. Alors j'ai tourné un peu autour du pot dans l’hôpital avant de me dire tant pis et de lui faire se rendre compte de ce qu'elle avait fait toute seule. Je pense que ça se ressent dans mon écriture.

Pour le dernier paragraphe explicatif, je l'ai mis car une de mes amies qui m'a relu n'avait pas compris, il faut aussi s'adapter au lecteur Complice


dvb a écrit:
Quoi qu'il en soit, je trouve que ce travail est déjà très intéressant en soi : parce que tu l'as mené jusqu'au bout, parce que tu as écouté les conseils et que tu les as appliqués, parce que tu as su te remettre en cause et chercher à le poursuivre et à l'améliorer.


Je te remercie, je suis en effet très contente de l'avoir mené au bout. C'est extrêmement rare chez moi ^^ Je touche à tout mais je n'approfondit jamais rien. D'ailleurs, c'est applicable dans tous les aspects de ma vie : je papillonne à droite et à gauche et je suis en mouvement constant, je passe d'un projet à l'autre, mais je ne suis spécialiste de rien... Et il y a autant de positif que de négatif dans ce type caractère nomade Complice
Ensuite, pour la remise en cause et la prise en compte des conseils, merci, mais euh je pense que c'est logique, sinon qu'elle est l'utilité de publier ici ? Comme tu l'as dit dans un autre poste, TA est un lieu d'apprentissage, pas un lieu de glorification. Enfin, je pense.

Bref, je suis trop bavarde. Encore merci et comme tu dis : je vais essayer, essayer et essayer encore Complice

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MessageSujet: Re: [WIP] Sans nom   [WIP] Sans nom Icon_minitimeSam 7 Fév - 14:11

Citation :
Ensuite, pour la remise en cause et la prise en compte des conseils, merci, mais euh je pense que c'est logique, sinon qu'elle est l'utilité de publier ici ? Comme tu l'as dit dans un autre poste, TA est un lieu d'apprentissage, pas un lieu de glorification. Enfin, je pense.

Si tout le monde pouvait penser comme toi ^^

Si ça te semble normal, j'en suis très heureux. Mais ça ne fait jamais de mal de rappeler les évidences Heureux
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