L3 Hunt3r : Devoir Premier [Tr0n]

Nombre de messages : 284 Age : 32 Date d'inscription : 08/04/2008

Citation :: Devoir numéro 1 : " Nuit noire, noire nuit, sombre est son nocturne réveil. Il hante les rues de notre sommeil. Qui suis je ? "

Après tous mes essais, c'est finalement le premier qui colle un peu près au sujet.
Ce foutu "notre" m'empêche de mettre en place les autres idées pour quelles collent.

Bref : V1.2 postée, à vous les studios

La nuit approche.
Le jour décline, au loin.
Du haut de son rocher, il regarde au loin l'horizon infini qu'il aurait tant voulu traverser un jour, visitant chacun de ses recoins. L'odeur du sel marin chatouille ses sens : il les hume avec nostalgie et tristesse.
Le soleil réchauffe sa peau blanchie. Il apprécie ce moment délicat.
Pourra-t-il revenir demain, profiter encore une fois ?

Elle l'appelle.
Il s'exécute, avançant dans la rue sombre, le soleil se couchant au loin.

Elle est là. Il est toujours là. Chaque fois qu'il vient, il tombe sur elle.
Et chaque fois, il ne peut que la regarder. Ses courbes. Ses airs innocents. Ses traits nets, subtiles et vaporeux. Ses contours opaques, flous et presque transparents.

Puis il les voit.
Il sent. Ne sent rien. Sent trop de chose.
Rose ? Violette ? Jonquille ? Crabe ? Mer ? Sang ? Mollusque ? Forêt ? - Trop - Vanille ? Cannelle ? - Putride - Herbe ? Papier ? Décomposition ? Chien ? - Impossible - Chat ? Mort ? Rat ? Camomille ? Vierge... Cierge ? Cire ? - Trop -
Il se perd. Ils se perdent. Ils le perdent. Elle le perd.

Pourquoi ?!

C'est l'Heure !

Il avance dans les rues obscures de son pas lourd et bruyant. Les sons raisonne sur les bâtisses inanimées, mortes, sombres.
La Rue pue. Elle pue toujours, de ce mélange dégueulasse de fleur. Des roses, sans doute majoritaire : elle aime tellement ça. Cette. Ce.
Ausoird'hui, il sent des violettes, accompagné d'une fine couche de noix de muscade, et d'une goutte de vanille. Répugnant.
Ça empeste.
Il la déteste.

Lentement, il se lève. Elle a passé une bonne journée. Il en passe toujours. Ce n'est pas lui qui va l'en empêcher après tout... Lui et ses conneries de songes inopportun et grotesque.

Il fait sombre. 'fait toujours sombre dans son putain de patelin : patelin de merde oui !
Il a du mal à distinguer les murs des maisons, même si la rue ne fait pas plus de trois mètres de large. Il enlève son T-shirt. Chaud ?
La brume se lève.
Il cligne des yeux.

Elle se regarde dans le miroir. Il est beau ausoird'hui. Changeante. "Sublime !" Elle ne pourrait dire mieux. Vénus-même pallierait devant lui.M’enfin, ne font-elles pas qu’un ?
Elle s'approche de son chaudron bouillonnant. Du sang...

Un doigt. Il marche dessus : il ne l'avait pas vu. Le doigt reste accroché. Il frotte sa botte sur le sol pour qu'il quitte les rainures dans lesquels il s’est coincé.
La Brume ? Nada. Le temps d'un clignement d'oeil puis... Rien.
Pas encore l'heure de traverser le Voile...

Pas encore. Voile. Heure. encore. Traverser. temps...
temps ?

La Rue disparaît. Disparaît ? Il regarde autour de lui : elle n'est plus là. Elle est loin derrière... très loin derrière.
Mais lui est devant. Dans le manoir, au bout de la plaine. Ce manoir. Son manoir !

Il s'est rapproché ? Non. Il n'avance pas : il était déjà là hier. Il est lent... Il faut qu'il progresse plus vite !
Mais il compte bien en être plus proche....

Proche. Elle éloigne le chaudron bouillant et brûlant du feu, et sent l'odeur, la délicate odeur, qui s'en dégage.
Ça a son odeur.
Enfin ? Djané... Qui sait... ?

Bip… ! Bip… ! Bip… !

Ce bruit ! Encore ce bruit ! Toujours ce maudit qui...

Le Manoir s'éloigne. Il traverse rapidement les rues, en sens inverse, survolant les pavés qu'il avait prit tant de temps à fouler.

Il immerge... et tape sur son réveil, rageur.
La fenêtre ouverte laisse passer une douce brise à l'odeur marine qui caresse son visage avec tendresse.
Qu'importe ? Il récupèrera son Manoir. Il approche. Chaque jour, il est un peu plus proche d'elle.
Il n'a pas sa place dans son manoir, enfermé là à double tour de l'intérieur !

Sa place est dans les Rues. Libre. Il doit la rechercher. Elle doit le trouver.
Les rues doivent-être vivantes, et non mortes telles qu'elles le sont actuellement !

L'Amour n'a pas le droit de se terrer ainsi au fond de lui, loin de tout et de tous.
Elle se doit de sortir. Il se doit de courir…

Niark Niark Niark.

Citation :

Pourquoi "au loin" ?

Citation :: Du haut de son rocher, il regarde au loin

Voilà pourquoi je pose la question sur la phrase précédente. Répétition facilement évitable.

Citation :: Du haut de son rocher, il regarde au loin l'horizon infini qu'il aurait tant voulu traverser un jour, visitant chacun de ses recoins.

Alors on va jouer un peu avec cette phrase. Trois compléments sur une structure très simple : "il regarde au loin l'horizon", c'est pesant. Quelqu'un qui regarde l'horizon le fait avec douceur et sérénité, voir nostalgie. Décompose ta phrase en une structure technique plus douce, conformément à la langueur que peut ressentir ton "il" face à l'immensité et sa volonté nostalgique. Greffer trop de choses va à l'encontre de la délicatesse d'un "il" qui scrute (et non regarde au loin) l'horizon. Rajouter le mot "infini" est très poussif. Adouci donc cette phrase pour l'incorporer dans une sensation plus velouté.

Citation :: L'odeur du sel marin chatouille ses sens : il les hume avec nostalgie et tristesse.

Soit plus précis dans le descriptif. L'odeur chatouille ses sens. Lesquels ? Quel est l'effet sur son être ? Rentre un peu plus dans le détail. Le verbe chatouiller ne va pas non plus très bien avec la nostalgie et la tristesse non ? La technique des deux points est aussi maladroite : attention ton "les" se rapporte à quoi ? Tu ne humes pas les sens j'espère non ? C'est un non-sens descriptif. Normalement c'est l'odeur qu'il hume. D'où la maladresse de l'utilisation des deux points qui écrase le détail au travers d'une expression toute faite. Jette comme la peste ce genre de facilités.

Citation :: Le soleil réchauffe sa peau blanchie. Il apprécie ce moment délicat.

On passe du coq à l'âne, d'un moment descriptif du lieu, à un moment descriptif du sentiment. Ca donne alors une sensation de non lien entre tes deux phrases. Etudie la possibilité de mettre des transitions.

En réalité ça fait remonter un autre problème. Tu ne décris pas suffisamment chacun des "sens" que tu mets en valeur, une phrase à chaque fois et tu enchaînes trop rapidement tes phrases sans penser à l'atmosphère réelle que tu veux mettre en place. Tu as choisi la nostalgie, donc un rythme langoureux et long. Tu te dois donc de travailler les transitions entre chacune de tes phrases : adverbe notamment à mettre en place.

Citation :: Il s'exécute, avançant dans la rue sombre, le soleil se couchant au loin.

Tiens encore le mot "loin", tu l'aimes bien celui là hein. Double utilisation adverbiale rude à l'oreille. Encore une nouvelle fois, deux compléments. Casse cette structure lourde et maladroite d'apposition. C'est stylistiquement l'écriture d'un "scientifique logique" et pas dans la mouvance mélodique littéraire. Tu peux même inverser les compléments de manière à trouver le meilleur agencement possible. Regarde bien ta première phrase "elle l'appelle" est courte, et tu enchaînes avec un truc très long ça donne un aspect saccadé à la description, rude, rappeux même. Décompose et détaille, la rue, le soleil et termine par : "il s'exécute alors". La percussion à la fin, pas forcément au début, tu gagnes en consistance dans ce cas précis.

Citation :: il ne peut que la regarder

Encore le mot "regarder". Tu l'aimes bien aussi celui là. Vocabulaire à rechercher un peu plus pour éviter ces banalités. Met l'accent sur ce "chaque fois" et le "regard". Tu dois pouvoir trouver une expression qui soit plus dans la justesse. Il peut dévisager ce "elle" par exemple, ce qui te permettrait bien enchaîner avec ces histoires de courbes, d'air.

Citation :: Ses airs innocents. Ses traits nets, subtiles et vaporeux. Ses contours opaques, flous et presque transparents.

L'air : l'allure, l'aspect, l'attitude. Poc Poc Poc.

Attention opaque est l'inverse de transparent et de vaporeux quand même hein. Problème de sens là non ? Si tu veux marquer le flou par l'opposition, fais le de manière plus douce, l'oxymore potentiel est très dur là, maladroitement amené si tel est le cas. J'aurais plutôt aimé un "ses opaques contours transparents". La position des mots reste importante. Tu aurais pu aussi faire trois ou quatre lignes descriptives supplémentaires sur la brume, la légerté et le vague sinon c'est très "surfacique" tu introduis mais tu ne rentres pas dans le détail.

Citation :: Il sent. Ne sent rien. Sent trop de chose.

Ok pour l'opposition.

Il sent. Tout, rien, trop.

Plus efficace ou non comme structure ?

Citation :: Rose ? Violette ? Jonquille ? Crabe ? Mer ? Sang ? Mollusque ? Forêt ? - Trop - Vanille ? Cannelle ? - Putride - Herbe ? Papier ? Décomposition ? Chien ? - Impossible - Chat ? Mort ? Rat ? Camomille ? Vierge... Cierge ? Cire ? - Trop -

Quel est l'effet recherché ? La technicité doit être au service de l'expression. Tu es dans la brume et soudain paf tu réveilles tout sans avoir progressivement amené cette volonté de changement. Pour quelle raison casses-tu le rythme ? Je ne vois pas trop. Elle est un peu trop longue pour marquer le flou en plus. Donc oui pourquoi pas, mais il faut que ça serve une idée directrice quand même. La rapidité doit s'opposer pour un effet particulier. L'effet là, ne nous donne pas grand chose.

Citation :: Il se perd. Ils se perdent. Ils le perdent. Elle le perd.

Le ton retombe. C'est plutôt bien pour stopper l'essoufflement précédent. Une sorte de miroir à la phrase introductive. De la technique encore une fois mais on n'arrive pas à voir à quoi elle sert réellement et rationnellement. A toi de ponctuer de sens, de détails pour amener le lecteur à être véritablement saisi par l'effet - grâce à la profondeur et le relief que tu vas mettres sur le flou.

Pour vraiment marquer le flou tu aurais du décomposer cette énumération rapide en deux énumérations de manière à calquer une structure presque métrique par deux fois et embrouiller vraiment. A la manière du rythme suivant : A B B B B B A + C D D D D D C sans aller plus loin. La technique aurait été dans ce cas plus marquante, plus utile (avec bien entendu A opposé à C et B opposé à D). Tu gardes ainsi l'opposition de l'oxymore que j'ai cité ci-dessus et tu défonces le lecteur qui se paume - effet garanti. Tu peux bien entendu trouver d'autres structures mais là, la tienne est trop légère.

Citation :: Il avance dans les rues obscures de son pas lourd et bruyant. Les sons raisonne sur les bâtisses inanimées, mortes, sombres.

=> Il avance d'un pas lourd et bruyant. Il avance dans ces rues obscures. Il avance... Les sons raisonnent entre les mornes bâtisses inanimées, sombres. Il avance. Et oui quitte à avoir une structure redondante, sers t'en ! Par contre évite "trop" d'adjectifs, trouve une façon de les agencer plus douces toujours à cause de la nostalgie. Ne perds pas le fil conducteur du départ.

Citation :: La Rue pue. Elle pue toujours, de ce mélange dégueulasse de fleur

Dégueulasse est trop fort, la fleur peut être plutôt nauséabonde. Il faut quand même faire attention à l'opposition. La surenchère n'est pas forcément la bonne option. Tu veux employer le mot fleur, et le marier à la puanteur. Quel mot peut convenir le mieux ? C'est la question qu'il faut se poser au delà de la volonté qu'on a de mettre certains mots parfois pour marquer. On obtient l'effet inverse là par exemple.

Citation :

majoritaire => maladroit.
Cette/Ce => on aimerait une suite - un détail - un petit quelque chose à se mettre sous la dent, du sens surtout.
Ausoird'hui => pourquoi pas.
sent => mot trop simple, il pourrait renifler ou flairer voir mieux encore peut être.
une fine "couche" => une odeur et une couche pas terrible. Un soupçon peut être ?
une goutte => un brin non ? Comme ça on resterait dans le domaine des fleurs. Oui oui, le choix des mots est important, tu présentes des fleurs, utilisent toutes les possibilités de rapport entre tes premiers mots (ceux qui te viennent à l'esprit) et ceux qui s'intègreraient mieux dans le discours.
répugnant => et bien il faudrait des mots comme écoeurant

Citation :: songes inopportun

Si tant est qu'un rêve soit maîtrisable. Si tu souhaites parler de ses "idées" et de ses "utopies", le mot inopportun est maladroit.

Citation :: l frotte sa botte sur le sol pour qu'il quitte les rainures dans lesquels il s’est coincé

C'est lourd ! "pour qu'il" "dans lesquels", un verbe intransitif, pronomial. Grumpf. Tiens y a une sonorité intéressante à travailler sinon "frotte" / "botte" puis "quitte" / ??? vas y trouve un mot qui va avec et la phrase s'adoucira d'elle même.

Je m'arrête là pour la syntaxe, pour le moment.

A propos du sujet, tu n'es pas très loin de ce que j'attendais. Notamment que tu dis "Ce manoir. Son manoir !". Cette opposition est l'intérêt réelle du sujet. Le il/elle est trop banal et trop marqué le "ce/son" est beaucoup plus lisse, et m'attire un peu plus. Ce sujet est bien plus compliqué qu'il n'y paraît en réalité.

Tu as abordé presque au premier degré la structure de la phrase que je te donne : nuit, oppposition notre/il/je/tu et l'éternelle question qui suis-je. Mais regarde bien autre chose dans le sujet, "Nuit noire, noire nuit, sombre est son nocturne réveil". J'attendais que tu joues de l'inversion d'une manière plus marqué dans ton texte.

Nous en reparlerons de toutes façons en privé.

Nombre de messages : 284 Age : 32 Date d'inscription : 08/04/2008

Tr0n a écrit:: Nous en reparlerons de toutes façons en privé.

Que dois-je faire, si je suis dans l'incapacité de te trouver pour te parler : en privé ?!

Tu n'arrives pas à me trouver ? Pourtant moi je te vois.

:face:

Nombre de messages : 284 Age : 32 Date d'inscription : 08/04/2008

Moi aussi je te voyais...

Jusqu'à ce que :
"auto-message : Sport jusqu'à 22 h 30 en moyenne"

Donc ce ne sera pas pour ce soir c'est ça ??

Orandum est, ut sit mens sana in sano corpore.

A comprendre de manière suivante : L'Homme s'il est vraiment sage ne doit demander que la santé de l'âme et celle du corps et non pas la vulgaris un esprit sain dans un corps sain, trop creux et loin des pensées du poète moraliste, Juvenal.

Je te donne le programme classique de mes soirées :

- 17 h 00 à 18 h 30 : sortie du boulot (j'arrive donc aléatoirement dans ces eaux là).
- 18 h 30 à 20 h : pause canapé, sieste d'un bon quart d'heures.
- 20 h à 22 h environ : sport
- 22 h à 23 h : bouffe, glande
- 23 h à 1 h : dispo
- 1 h à 2 h : lecture

A toi de voir le créneau qui te va le plus.

D'ailleurs en punition pour ton outrecuidance je veux que tu me cherches un maximum de références à Juvénal dans l'oeuvre de Kant et ce pour mercredi. Ca t'apprendra petit avorton !

Nombre de messages : 284 Age : 32 Date d'inscription : 08/04/2008

Quoi ?!

C'est qui ce truc ?
C'est quoi ce bidule ?

Rholala !
Et mon bac dans tout ça ?

:tongue: :tongue: :tongue: :tongue: :tongue: :tongue:

de 21h à 23h, je suis à la TV.
Et après, je retourne plus sur le PC.

Donc se sera avant ^^
Et je me co sur MSN... Aléatoirement

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