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 Le Fils Du Lion

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The Fantasier

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MessageSujet: Le Fils Du Lion   Le Fils Du Lion Icon_minitimeJeu 4 Mar - 15:20

Spoiler:

Chapitre 1 : Tenrir


« Allez Fins, bouge toi un peu ! En garde ! »

Ces deux heures d’entraînement avaient épuisé le jeune homme et le brûlant soleil d’août s’écrasait lourdement sur ses épaules. La lame de bois commençait à peser dans sa main, mais il la redressa pour ne pas décevoir son père. Il se concentra pour que la sienne n’échappe pas à sa vue. Il y eut quelques échanges, quelques chocs sur les fils des deux lames, quand soudain un coup puissant vint frapper les épaules du garçon déjà rougies par le soleil.

- Mais redresse-toi idiot! Tu comptes gagner la joute de demain en exposant ton dos à tes adversaires ? Débarrasse-toi de cette manie ou Enor se fera une joie de te balafrer le dos !

Fins avais envie de hurler que ce n’était pas de sa faute, que c’était un réflexe - stupide, certes - mais un réflexe tout de même. Seulement crier sur son père était aussi inutile que désagréable. Il tira encore une fois sur son dos brûlé et retint un cri. Continuer ainsi longtemps s’avérait impossible, il fallait en finir.
Il se remit en garde et, avant de laisser à son père le temps de penser, il feinta sur la droite. Par réflexe, son père voulut parer l’attaque mais la lame de Fins vint lui frapper les doigts. L’épée de bois tomba dans la poussière. Le père s’agenouilla et posa la main au sol, avouant ainsi sa défaite selon les règles.
Fins lâcha sa lame et se laissa choir sur le sol. Il remarqua que son père gardait les yeux fixés sur le sol et respirait bruyamment. Il était au moins aussi fatigué que lui. C’était normal, même si Fins était sur qu’il l’aurait voulu, son père n’était pas taillé pour être bretteur, mais bel et bien pour être aubergiste : Il était de taille moyenne, tout comme lui, et s’il avait dû être musclé dans sa jeunesse, c’était avant d’avoir pris dix ou vingt kilos de ventre. Il n’en était pas moins fort et vif, même s’il se fatiguait de plus en plus vite.

Le jeune homme s’allongea sur le dos et ferma les yeux à demi, s’émerveillant des scintillements du soleil dans les gouttes de sueur qui s’accrochaient à ses cils. Son père lui avait raconté qu’il avait lui-même appris l’escrime avec son père, un commerçant qui avait besoin de lames pour protéger ses convois des bandits de grand chemin. Sa rencontre avec la mère de Fins l’avait cependant poussé vers une autre voie que celle de l’épée, mais Fins se doutait qu’il voulait faire de lui le guerrier qu’il n’avait pu être.
Cependant, même si il n’avait pas cœur à lui dire, Fins n’aimait pas l’escrime. Même s’il en avait la force il ne se sentait pas fait pour ça. Seulement, tous les hommes de Tenrir pratiquaient traditionnellement l’escrime. De quoi aurait-il l’air s’il ne savait pas manier une lame ? Sa chevelure le distinguait déjà bien assez des autres jeunes gens du village…
Il sentit un faible coup de pied sur son flanc et ouvrit les yeux sur la main de son père, tendue vers lui.

- Relève-toi jeune paresseux ! J’aurais fait ce que j’ai pu pour que tu gagnes demain. Je pense sérieusement que si tu parviens enfin à te tenir droit, tu auras de quoi faire mordre la poussière à ce petit prétentieux d’Enor.

Ignorant l’aide qui lui était proposée, Fins se releva seul et lui sourit. C’était sa première participation à la joute annuelle de Tenrir. Tous les participants, de quatorze à trente ans, y jouaient leur honneur et leur virilité, et par conséquent leur image vis-à-vis des jeunes filles du village (et de leurs pères). Fins se fichait de tout cela. Il n’éprouvait nullement le besoin de prouver sa force et trouvait toutes les filles du village stupides. Il combattait pour l’honneur de son père.
Ce dernier commençait à répéter pour la énième fois la liste des techniques de désarmement qu’il avait tenté de lui enseigner quand la cloche de la forteresse sonna quatre heures. Il regarda vers l’origine des tintements, comme pour confirmer ce qu’il avait entendu, puis se précipita vers la porte arrière de l’auberge en entraînant son fils.

- Va donc te laver enfiler un tenue correcte, il faut que tu achètes de quoi boire à tous les saoulards amoureux de sang et de combats qui vont venir ce soir ! En plus, ce vieux Gorgin a eu la bonne idée de venir prendre les paris à l’auberge ce soir.
- Gorgin ? Répéta Fins en s’imaginant le commerçant obèse assis devant un registre au milieu de l’auberge, il est toujours aussi joueur avec l‘argent ?
- Plus que jamais ! Mais cette fois-ci il a décidé de jouer avec celui des autres… ce qui en soi est un progrès pour lui… J’imagine qu’on pourrait acheter tout le village avec ce qu’il a perdu au cours de son existence.


Ils franchirent la porte et l’aubergiste tira son fils jusqu’au bout d’un couloir où il le lâcha pour prendre la porte de gauche, vers la salle principale de l’auberge qu’il allait préparer à l’ouverture. Fins l’entendit crier quelques ordres à Benid, un jeune homme venu de l’est qu’ils employaient en échange du gîte et du couvert.
Fins, quant à lui, grimpa quatre à quatre l’escalier qui montait vers les chambres, à droite au bout du couloir. Les chambres étaient réparties sur tout l’étage au-dessus de la salle principale. La plupart étaient vides ces temps-cis, à part un voyageur sombre et solitaire et quelques allumés suffisamment passionnés de combats à l’épée pour venir assister à une joute dans un petit village isolé.
En effet, Tenrir se trouvait au beau milieu de la forêt de Ten, qui longeait la frontière avec les Terres du Nord. Habituellement, le village constituait une étape cruciale pour se rendre dans les montagnes, mais les relations actuelles avec l’empire des Actalus étaient plutôt tendues et les voyageurs s’y rendaient peu. Qui plus est, les attaques régulières des convois traversant la forêt n’incitaient pas au voyage, si bien que seuls quelques aventuriers téméraires ou caravanes bien gardées parvenaient à traverser Ten. Le village n’était pas particulièrement riche, mais chacun donnait du sien pour que la joute ait lieu selon la tradition.

La chambre de Fins se trouvait au bout du couloir. Pour qu’il ne vienne pas à l’idée des clients d’y entrer, la porte était recouverte d’une tenture rouge sombre, signifiant que l’accès à l’endroit était privé. Fins écarta la tenture, tourna la poignée et poussa le battant. La chambre était minuscule, mais très claire. Trois fenêtres perçaient les murs: l’une donnait sur la cour, la deuxième sur un passage étroit entre l’auberge et la maison voisine et la troisième donnait sur la rue.
On pouvait y apercevoir le moulin dont les pales tournaient paisiblement, actionnées par une faible brise d’été. Il était très haut et placé au centre du village. Il n’t avait pas de relief à Tenrir et, s’il avait été situé en périphérie, les haut arbres auraient empêché le vent de l’atteindre.
La forêt était omniprésente. A la fois belle par sa vierge verdure et effrayante par les ténèbres qui régnaient sous ses cimes, elle recouvrait l’horizon du village de tous côtés, le forçant à vivre au gré de sa clémence.
Le mobilier de la chambre était simple : un lit recouvert d’un drap rouge, une vasque d’eau, une baignoire, un tabouret ou étaient posés ses vêtements et un miroir reflétant l’image d’un jeune homme de taille moyenne, large d’épaules et qui surtout arborait une impressionnante crinière de cheveux roux et hirsutes. Fins aimait ses cheveux. Ils lui valaient des moqueries de tous les autres jeunes du village (et surtout d’Enor), mais comme son père lui-le disait souvent : « Garde précieusement ce qui te vaut les moqueries d’autrui, car c’est ce qui te différenciera de ceux qui n’ont que le fiel pour se protéger ». Son père avait toujours raison.
Fins retira son pantalon de toile et sa ceinture pour se plonger dans la baignoire d’eau fraiche. Ce contact réveilla la douleur de son dos brûlé. Il remercia intérieurement Benid d’avoir rempli la baignoire à sa place. Il ne pouvait même pas s’imaginer aller et revenir du puits dans cet état… Au loin, on pouvait apercevoir la forteresse ou habitait le seigneur Sargas et sa famille, vestige d’une des guerres immémorables à l’origine du Pentile.
Le jeune bretteur se lava tout en pensant à Enor, qu’il espérait combattre le lendemain. Il était le fils de Sargas, le seigneur de Tenrir. C’était un grand jeune homme de vingt années aux cheveux blonds et courts constamment suivi par un banc de filles qui gloussaient plus fort que des dindes à chacune de ses railleries les plus stupides. Lui-même souriait béatement dès qu’il pouvait s’enorgueillir de quoi que ce soit… Fins détestait ce sourire étincelant de dents blanches et plein de l’hypocrisie dont ses yeux froids se départissent en bloc.
Ils avaient décidé de se haïr depuis sa plus tendre enfance. Le jeune noble adorait l’humilier pour s’attirer les regards… Il avait sa liste d’insultes favorites toutes plus efficaces les unes que les autres pour piquer au vif le jeune homme. Fins aurait adoré étriper Enor dans l’arène, le lendemain, mais la joute de Tenrir avait des règles…Particulières.

Dès qu’il jugea dégager une odeur convenable, Fins sortit de son bain, revêtit un autre pantalon de toile, sa tunique marron puis sa ceinture. Le jeune home tenait beaucoup à cette large ceinture, fabriquée intégralement à partir du cuir épais d’un animal que Fins ne connaissait pas. D’après son père, elle avait auparavant appartenu à sa mère qui la lui avait léguée à sa mort. C’était la seule chose qu’il possédait d’elle.
En sortant de sa chambre, Fins aperçut brièvement un pan de la cape noire du voyageur solitaire se glisser dans sa chambre. S’il entendait qu’on puisse porter un tel accoutrement pour se déplacer seul en foret – plus on y est discret, mieux c’est – Fins ne comprenait pas pourquoi le voyageur portait cette cape en pleine rue, et par une chaleur si étouffante, d’autant qu’elle le couvrait de la tête aux pieds.
Se sentant beaucoup plus frais qu’en montant, le jeune homme dévala les marche, ouvrit la porte de la salle principale et se trouva nez à nez avec un énorme moustachu tout de vert vêtu.

- Salut Fins ! Lança le marchand, tout sourire. Il lui serra brièvement la main et continua en retournant à ses affaires :
- J’allai justement voir si tu étais prêt à aller chercher le fût de bière ! L’auberge va bientôt ouvrir et figure-toi que les clients parient généralement plus d’argent après quelques chopes, et ton père va vite tomber à court ! C’est fou ce que tu as grandi… C’était quand la dernière fois ? Ah oui !...

La suite fut inaudible. Gorgin n’avait fait aucune pause dans son discours et avait eu le temps de déplier la table qu’il avait sous le bras, d’y poser son registre et de s’asseoir devant. Légèrement abasourdi, le jeune homme l’observa écrire et compter tout en continuant de parler dans sa barbe de choses apparemment très intéressantes, mais que plus personne ne pouvait désormais saisir.
Derrière le comptoir, vêtu de son habituel tablier taché, Tristan, le père de Fins, avait l’air tout aussi incrédule. Il se ressaisit cependant plus vite que son fils, vint lui frapper l’épaule et lui désigna la porte en souriant. Fins détacha ses yeux du gros marchand vert, hocha la tête avec un regard absent et sortit sans même avoir adressé un mot au vieil ami de son père.
Sitôt sorti, il entendit des rires hauts perchés sur sa droite. Se doutant de l’identité des arrivants, Fins se cacha aussi vite qu’il le put dans la ruelle à sa gauche, entre l’auberge et la maison voisine. Elle était sombre et sentait le vomi, mais Fins préférait largement ce climat à la présence d’Enor. En regardant discrètement derrière le coin de l’auberge, il vit effectivement le groupe de jeunes filles piaillantes surmonté d’une tête blonde entrer dans l’auberge.
Fins espéra qu’il serait parti à son retour, mais il y avait peu de chances… S’il était venu en avance sur l’heure de débauche des villageois, c’était certainement pour être sur que personne ne manquerait le privilège d’entendre pour la énième fois le récit des six joutes qu’il avait déjà remportées…

Fins sortit de sa cachette et se dirigea à travers les rue des Tenrir vers l’échoppe de Tania, sous un soleil toujours aussi chaud et lumineux. Fins passa devant la forge et la boulangerie, toutes deux fermées. Tout le monde s’arrêtait plus tôt à la veille de la joute, histoire d’aller prendre un verre ou parier mais aussi, pour les bretteurs en âge de participer, se reposer ou s’entrainer une dernière fois. Tania était toujours la dernière à partir, elle s’assurait toujours que tout le monde avait ce qu’il lui fallait avant de fermer boutique et, ce soir particulièrement, Fins était certain qu’elle se souvenait que son père avait commandé un fût supplémentaire.
Et en effet, lorsque le jeune homme arriva à l’échoppe, l’imposante marchande blonde aux larges épaules l’attendait, avec le fut, devant la façade de la boutique fermée. Elle le salua en souriant et lui demanda de l’aider à monter le fût dans un chariot pour l’emmener à l’auberge. Très jeune, Fins avait appris auprès de la marchande, à renfort de quelques gifles, qu’il ne fallait sous aucun prétexte faire rouler un fût de bière pour le déplacer…
Tania habitait déjà au village lorsque Fins, encore nourrisson à l’époque, et son père étaient arrivés après la mort de sa mère. Fins l’appréciait beaucoup, pour raison simple : c’était elle qui s’occupait de lui quand il était jeune et que son père était absent pour affaire. La marchande aimait les enfants, mais elle n’avait malheureusement pas eu la chance d’en avoir, ni de mari d’ailleurs. Fins se doutait que la plupart des hommes hésitaient à prendre pour épouse une femme avec un tour de biceps aussi impressionnant.
Sur le chemin, tout en tirant le chariot, ils parlèrent de la joute du lendemain avec enjouement. La marchande, qui avait assisté à quelques entrainements de Fins à l’escrime, lui assura qu’avec un peu de chance, et que s’il ne perdait pas ses moyens face à Enor, il pourrait certainement le vaincre. Si cette affirmation fit plaisir au jeune bretteur, celui-ci ce doutait qu’elle venait aussi du fait que le père d’Enor imposait force de taxes à la marchande et, même si elle était sincère, le problème était justement de ne pas perdre ses moyens ! Le jeune noble avait un don pour énerver Fins et le pousser à la faute…
A peine étaient ils entrés dans la rue de l’auberge que leurs oreilles furent assaillies par les rires et les cris de joie des villageois abreuvés de bière, de récits et de paris. Fins et Tania passèrent le fut par la ruelle sombre et le déposèrent dans l’arrière-boutique de l’auberge.
Oubliant qui s’y trouvait, le jeune homme suivit Tania dans la salle principale pour saluer son père avant d’aller se reposer. La marchande rejoignit un groupe de commerçants discutant avec animation autour d’une table près de l’entrée. Une longue file de badauds au regard brillant d’espoirs épiques patientaient pour aller dépenser leur paie devant un Gorgin ravi. Plus la bière coulait, plus les paris étaient élevés et les seuls visages malheureux de la salle étaient ceux des maris que leur femme empêchait de dépenser le moindre sou. Dans le coin le plus bruyant de la salle, entouré de spectateurs attentifs – plus ou moins éméchés – et de jeunes filles au regard plus vide que celui d’une sardine se trouvait…

- Tiens ! voilà enfin mon nouvel adversaire répugnant pour la joute ! Alors, comment espères-tu gagner demain ? Tu vas faire fuir les concurrents en levant les bras ?

L’insulte d’Enor fut accompagnée d’un concert de gloussements et toute l’assistance tourna les yeux vers Fins qui tentait tant bien que mal de garder son calme tout en cherchant une réponse cinglante à rétorquer au jeune noble. Mais celui-ci, tout sourire devant sa rage, ne lui laissa pas le loisir de répondre :

- Alors, tu as perdu ta langue ? Je comprends pourquoi tu vis seul avec ton père, ta mère a dû t’abandonner en croyant avoir donné naissance à un chien…
La réplique cingla l'esprit du jeune homme comme un coup de fouet.
- Espèce de petit…
- Finlas !


Son père n’utilisait son nom complet que pour le réprimander. Sans vraiment s’ne rendre compte, Fins avait serré le poing et fait un pas vers le jeune noble orgueilleux. Il se serait certainement jeté sur lui sur son père ne l’avait pas retenu et forcé à le regarder dans les yeux. Le jeune comprit par son regard que c’était loin d’être une bonne idée de frapper son adversaire la veille d’une joute, surtout si celui-ci est le fils du seigneur local…
Sous le regard déçu des spectateurs espérant une petite bagarre en avant première, Fins sortit de la salle d’un pas rageur et déchargea toute sa colère en claquant la porte qui trembla sur ses gonds. Derrière, les rires et les conversations reprirent de plus belle et Enor criait à qui voulait l’entendre qu’il n’aurait aucun mal à vaincre Fins rien qu’en lui déclamant une phrase intelligente.
Le jeune bretteur s’en voulait plus à lui-même qu’à Enor. Après tout, ce prétentieux aurait eu tout ce qu’il voulait si Fins l’avait attaqué au risque d’être disqualifié ! Il aurait été ô combien plus sage de l’ignorer et de sortir directement de la salle, ou encore de ne pas y entrer du tout… Comme lui disait souvent son père : « Le sauvage se laisse aller à la rage parce qu’il est bien plus difficile de s’en protéger ». Son père avait toujours raison.
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