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 Juliette, Devoir #1 [ kensei ]

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Scarlet Hurricane
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Scarlet Hurricane


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Juliette, Devoir #1 [ kensei ] Empty
MessageSujet: Juliette, Devoir #1 [ kensei ]   Juliette, Devoir #1 [ kensei ] Icon_minitimeDim 20 Jan - 15:45

Ecrire un texte, peu importe la longueur, sur le thème "les 7 péchés capitaux". Celui-ci devra être original et devra comporter de la narration et au moins un dialogue.



Nous sommes la résurrection du mal. Nous sommes la résurrection du mal parce qu'à nous seuls nous représentons six des sept péchés capitaux. Nous sommes beaux, riches et conscients de notre supériorité. Nous sommes orgueilleux, dépravés, envieux, gourmands, coléreux et paresseux. Nous sommes la résurrection du mal, et nous le savons. Nous jouissons chaque seconde de vous voir baver devant nos BMW, nos lunettes Chanel et nos iPhone. Nous en avons fait une histoire, un must, un art de vivre.

Nous savons que tous les matins, vous nous maudissez au réveil. Nous savons que vous préféreriez nous savoir morts. Nous savons aussi que toute votre misérable petite vie, vous essaierez de devenir ce que nous sommes à savoir des beaufs, des garces, bourrés de fric et sans complexes. Car comment être complexés quand on peut se payer chirurgie, coiffeur, esthéticienne et tous les magasins de luxe de Paris? Notre nom est gravé dans l'antichambre de Cartier, nous utilisons notre Master Card Gold comme vous les semelles de vos mocassins, soit tout le temps. Nous sommes vous, mais en mieux : jeunes, beaux, cons, markétisés et endoctrinés à penser dépense, dépense, dépense, quand au fond de vous-même vous n'avez qu'un seul but : gagner, gagner, gagner. La vie type d'un d'entre nous? OK, je vous explique. Mais promettez-moi de ne pas baver sur mes escarpins Dior à 780€. Une broutille, mais je les aime bien.

J'ai 19 ans, je m'appelle Cerise. Le matin, je me lève à onze heures tapantes, j'ai décidé de prendre des bonnes résolutions en cette année 2008. N'ayant pas à aller en cours car je n'envisage pas de travailler mais bien de me faire entretenir par mon futur riche mari, je me prépare à aller déjeuner avec Marc, mon petit ami du moment. Il me faut pour cela deux heures trente précises de préparation : une heure de douche et maquillage, une heure d'essayage de vêtements et une demi-heure pour me coiffer. Je prends alors un taxi de chez moi pour me rendre à la Défense. S'ensuivent les dialogues chiants qui ont coutume de décorer nos rencontres :

- Salut, ça va?
- Chérie! Oui ça va, et toi?
- J't'ai déjà dit de pas m'appeler chérie. C'que t'es fade mon cœur… Bon, t'as faim?
- etc…

Ce qu'on pourrait qualifier comme étant une version édulcorée de "Quand Barbie rencontre Action Man" : Ils sont beaux, mais n'ont aucune cervelle. Personnellement, ce n'est pas mon cas. Mais les hommes croient toujours que c'est plus facile quand la fille les admire, ce que je fais. Après tout, ce qui compte, c'est son portefeuille et son sexe. Au pire, je pourrai toujours me faire "consoler" par un ami. Oui je suis matérialiste, et alors? C'est la société qui veut ça.

Bref, je commande un Gin Fizz parce que je ne supporte pas Marc quand je suis sobre. Une fois le repas terminé, nous allons nous promener au parc, puis il m'achète souvent un cadeau, comme pour compenser son manque de conversation. De toute façon, on ne lui demande pas d'être intelligent : il reprendra la banque et la fortune de papa, et il trouvera quelqu'un comme vous pour faire le travail à sa place, c'est-à-dire réfléchir.

Après quelques longues heures à discourir sur la connerie des pigeons, nous montons à son appartement pour baiser. Parce que c'est tout ce que nous savons faire et qu'une fois que l'ébriété a disparu, on a de moins en moins de choses à se dire. Une demi heure plus tard, une fois qu'il est endormi, j'appelle un taxi et descend dans la rue. La nuit fraîche me caresse les joues, j'allume une cigarette. Et puis je rentre.


Comme quoi nous sommes riches, mais pas forcément heureux. Pauvre petite bourge, me direz-vous. Foutez-vous de moi. N'empêche qu'une vie qui regroupe sexe, alcool et argent, vous ne la refuseriez pas. Parce que nous sommes comme la nature nous a fait : envieux. Même moi j'en viens à vous envier parfois. Comme quoi…



[HRP : que j'explique un peu ma démarche ]Bon alors tout d'abord je précise que ce texte n'est pas fantastique car je n'étais pas très inspirée. Après, je ne sais pas trop si j'ai bien collé au sujet ou pas. Pour écrire cette petite chose, je me suis librement inspirée du livre Hell de Lolita Pille, donc si vous reconnaissez des points, c'est normal. Malgré tout, j'ai essayé de traduire un certain cynisme à ma manière.[/HRP]
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Juliette, Devoir #1 [ kensei ] Empty
MessageSujet: Re: Juliette, Devoir #1 [ kensei ]   Juliette, Devoir #1 [ kensei ] Icon_minitimeMar 29 Jan - 17:01

Juliette a écrit:
Ecrire un texte, peu importe la longueur, sur le thème "les 7 péchés capitaux". Celui-ci devra être original et devra comporter de la narration et au moins un dialogue.



"Nous sommes la résurrection du mal. Nous sommes la résurrection du mal parce qu'à nous seuls nous représentons six des sept péchés capitaux. "

Je ne comprends pas vraiment le sens de ces deux phrases. Tout d’abord, il est bien présomptueux d’affirmer que le mal était mort, car aussi manichéen et abstrait soit le terme, le mal a toujours existé et sera toujours parmi nous. Quant à la seconde proposition, elle semble avoir le dur rôle de justifier la précédente affirmation. Or, elle ne la précise pas, elle nous fait une deuxième affirmation. Je n’aurais pas le culot de les contredire dans le sens où il appartient à l’auteur de créer ses personnages et leur environnement, cependant je peux soulever l’incohérence de l’idée exprimée. C’est bien jolie, même un peu poétique, mais ça n’est pas très juste. Dommage. Triste


Nous sommes beaux, riches et conscients de notre supériorité. Nous sommes orgueilleux, dépravés, envieux, gourmands, coléreux et paresseux. Nous sommes la résurrection du mal, et nous le savons. Nous jouissons chaque seconde de vous voir baver devant nos BMW, nos lunettes Chanel et nos iPhone. Nous en avons fait une histoire, un must, un art de vivre.

Nous savons que tous les matins, vous nous maudissez au réveil. Nous savons que vous préféreriez nous savoir morts. Nous savons aussi que toute votre misérable petite vie, vous essaierez de devenir ce que nous sommes à savoir des beaufs, des garces, bourrés de fric et sans complexes. Car comment être complexés quand on peut se payer chirurgie, coiffeur, esthéticienne et tous les magasins de luxe de Paris? Notre nom est gravé dans l'antichambre de Cartier, nous utilisons notre Master Card Gold comme vous les semelles de vos mocassins, soit tout le temps. Nous sommes vous, mais en mieux : jeunes, beaux, cons, markétisés et endoctrinés à penser dépense, dépense, dépense, quand au fond de vous-même vous n'avez qu'un seul but : gagner, gagner, gagner. La vie type d'un d'entre nous? OK, je vous explique. Mais promettez-moi de ne pas baver sur mes escarpins Dior à 780€. Une broutille, mais je les aime bien.

J'ai 19 ans, je m'appelle Cerise. Le matin, je me lève à onze heures tapantes, j'ai décidé de prendre des bonnes résolutions en cette année 2008. N'ayant pas à aller en cours car je n'envisage pas de travailler mais bien de me faire entretenir par mon futur riche mari, je me prépare à aller déjeuner avec Marc, mon petit ami du moment. Il me faut pour cela deux heures trente précises de préparation : une heure de douche et maquillage, une heure d'essayage de vêtements et une demi-heure pour me coiffer. Je prends alors un taxi de chez moi pour me rendre à la Défense. S'ensuivent les dialogues chiants qui ont coutume de décorer nos rencontres :

- Salut, ça va?
- Chérie! Oui ça va, et toi?
- J't'ai déjà dit de pas m'appeler chérie. C'que t'es fade mon cœur… Bon, t'as faim?
- etc…

Ce qu'on pourrait qualifier comme étant une version édulcorée de "Quand Barbie rencontre Action Man" : Ils sont beaux, mais n'ont aucune cervelle. Personnellement, ce n'est pas mon cas. Mais les hommes croient toujours que c'est plus facile quand la fille les admire, ce que je fais. Après tout, ce qui compte, c'est son portefeuille et son sexe. (quite à être cynique, autant utiliser un langage cru et écrire carrément "son protefeuille et son cul", tu ne t'es pas gêné plus bas^^) Au pire, je pourrai toujours me faire "consoler" par un ami. Oui je suis matérialiste, et alors? C'est la société qui veut ça.

Bref, je commande un Gin Fizz parce que je ne supporte pas Marc quand je suis sobre. Une fois le repas terminé, nous allons nous promener au parc, puis il m'achète souvent un cadeau, comme pour compenser son manque de conversation. De toute façon, on ne lui demande pas d'être intelligent : il reprendra la banque et la fortune de papa, et il trouvera quelqu'un comme vous pour faire le travail à sa place, c'est-à-dire réfléchir.

Après quelques longues heures à discourir sur la connerie des pigeons, nous montons à son appartement pour baiser. Parce que c'est tout ce que nous savons faire et qu'une fois que l'ébriété a disparu, on a de moins en moins de choses à se dire. Une demi heure plus tard, une fois qu'il est endormi, j'appelle un taxi et descend dans la rue. La nuit fraîche me caresse les joues, j'allume une cigarette. Et puis je rentre.


Comme quoi nous sommes riches, mais pas forcément heureux. Pauvre petite bourge, me direz-vous. Foutez-vous de moi. N'empêche qu'une vie qui regroupe sexe, alcool et argent, vous ne la refuseriez pas. Parce que nous sommes comme la nature nous a fait : envieux. Même moi j'en viens à vous envier parfois. Comme quoi…



[HRP : que j'explique un peu ma démarche ]Bon alors tout d'abord je précise que ce texte n'est pas fantastique car je n'étais pas très inspirée. Après, je ne sais pas trop si j'ai bien collé au sujet ou pas. Pour écrire cette petite chose, je me suis librement inspirée du livre Hell de Lolita Pille, donc si vous reconnaissez des points, c'est normal. Malgré tout, j'ai essayé de traduire un certain cynisme à ma manière.[/HRP]

Pour la critique:

Tout d'abord:

Citation :
vous essaierez de devenir ce que nous sommes à savoir des beaufs, des garces, bourrés de fric et sans complexes. Car comment être complexés quand on peut se payer chirurgie, coiffeur, esthéticienne et tous les magasins de luxe de Paris?

Je ne crois pas que les gens « friqués » soient sans complexes. Certes, ils ne complexent pas à dépenser leur argent, mais tout l’objet du complexe se trouve dans ce qu’ils achètent. Le monde de la jet set, de la couture, des « riches » est ingrât et il semble que la folie dépensière soit le fruit d’un désir d’être « in ». En effet, l’essence de ces gens se trouvent dans la peur d’être « has been », dans l’effroi d’être dépassé et de ne plus se faire valoir comme ils le veulent. Ils tentent ainsi de « rester dans le coup », d’être à la hauteur des attentes des autres et de toujours vivre dans les yeux d’autrui. Parce que c’est cela qu’ils recherchent finalement, la reconnaissance de leur semblable. Celle-ci passe par la consommation. On conclue donc que c’est tout un tas de complexe plus que des envies particulières qui ponctue leur vie.
Bien sûr, on pourra me dire que la narratrice est une de ces riches et que son seul désir est de faire valoir sa position. Cependant, je ne crois pas qu’elle soit totalement ignorante de ce problème. Aussi, lorsque l’on veut se montrer dans une position forte, on évite d’évoquer ce qui nous fait branler.

Maintenant, parlons du texte globalement:
Je ne connais absolument pas le livre, je me contenterai donc de baser mon argumentation sur ton désir de dépeindre un personnage CYNIQUE.

Ton personnage est cynique, il va à l’encontre des valeurs morales pour revendiquer le désir et la consommation. Ainsi, quand il s’adresse au lecteur, il doit se faire plus dur, plus péremptoire. Il est sûr de lui, il se sent au dessus des pauvres lecteurs. Lorsque tu écris « Mais promettez-moi de ne pas baver sur mes escarpins Dior à 780€. » Le ton est à la promesse, à la demande. Or, le narrateur ne permet pas ça. Il exige. Toujours. Montre un peu plus de rugosité, de froideur. Il nous domine et il veut le montrer.

« Oui je suis matérialiste, et alors? C'est la société qui veut ça. » Ici, tu flingues ton personnage. On croirait presque de l’ironie. Il ne faut pas que la narratrice se discrédite, ce serait complètement absurde ! Tu dois au contraire faire tout pour qu’elle ait raison– mais pas trop car n’oublie pas qu’elle est cynique et hautaine, elle n’a pas à se justifier, seulement à donner une grande idée et on la gobe sans poser de questions. En disant qu’elle est le produit d’une société, tu la décrédibilises car c’est une victime. Or, elle se revendique libre et supérieure aux autres. Son action est délibérée, elle recherche le désir, qui est en fait sa philosophie. Tu aurais pu la justifier en allant piocher chez Oscar Wilde, un modèle de cynique ! « Le seul moyen de résister à une tentation, c’est d’y céder » nous disait-il. Quoiqu’il en soit, fait attention à ce que tu écris parce que cela pourrait être pris totalement à l’inverse de ce dont tu voulais nous parler.


Le dernier paragraphe achève ton texte. Il contredit tout ce que tu nous dis. Tout au long du texte, la narratrice s’efforce de paraître cyniques, grande et hautaine, le tout sur un fond de confiance en soi presque admirable. Et voilà que tu nous ponds un paragraphe qui exprime de la tristesse (« mais pas forcément heureux »), du doute (« Pauvre petite bourge, me direz-vous. Foutez-vous de moi »), de la faiblesse (« vous ne la refuseriez pas ») de part un certain déterminisme – notons d’ailleurs que la notion de déterminisme est en total désaccord avec sa revendication de sa philosophie épicurienne-, et enfin une ultime phrase qui exigerait presque la rédemption, le retour à la vie « populaire » et banale.


En conclusion, je dirai que tu nous as pondu de l'ironique. Malgré ta volonté première de peindre la cynisme et de faire des péchés une vraie philosophie (ce que tu affirmes dans ton explication), tu mets finalement en scène une narratrice qui souffre de son état et qui aimerait revenir dans une vision plus simple et saine de la vie. Plus le texte avance et plus elle se discrédite pour finir enfin dans l'excuse et la compréhension d'autrui. Ca n'était apparamment pas souhaité, il n'empêche que ça l'est.

Niveau synthaxe et grammaire, le tout est plutôt fluide même si quelques maladresses se glissent dans ton écrit. Je pense que je ferai un rererererelecture afin de reprendre ce qui ne va pas. Cela dit, c'est bien hein! Il n'y a pas de grosses erreurs! Comme je le disais plus haut, c'est le fond qui pêche, pas réellement la forme bien qu'elle soit améliorable.
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Juliette, Devoir #1 [ kensei ]
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