[Recueil] - Echiquier

Citation :

Les textes présentés sont courts et peuvent se lire dans le désordre. De plus, il s'agit d'un personnage différent à chaque fois.

I -

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XIV -

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II

échiquier plus subtil ici ; le jeu lune/soleil ou froid/chaleur tient lieu de cases noires ou blanches. Le mouvement des personnages, comme autant de pièces trop proches pour se rencontrer est de même subtilement rendu (j'aime l'allégorie "je trouverai un passage plus clair").


Pour le reste, je trouve qu'il y a quelques tournures un peu lourdes, ou qui en tout cas auraient mérité un peu plus de "liant" dans la construction.

III


Un premier paragraphe réellement maîtrisé. Tout y est : la présentation du personnage, la prise de recul sur son propre rôle social et symbolique, la dénonciation d'un système, mais aussi une très belle esthétique littéraire. La rédaction y est irréprochable.

Le second quant à lui, l'est un peu moins. Il y a une ou deux idées intéressantes (dont celle sur le peuple criant de joie devant sa propre domination) malheureusement un peu noyées dans les redites, et ce qui te fait le plus défaut : des phrases trop riches et qui finissent par devenir trop lourdes.

Dommage également que tu perdes un peu vite de vu le personnage central dans cette seconde partie, qui est finalement un peu trop "générique" et perd de la fraîcheur et de l'originalité de la première.

Celà dit ce que j'aime dans ce recueil, ce sont ces petites histoires pleine de sens, rapides, concises qui sont autant d'été d'âme que de scènes vivantes.

IV

alors là oui ! j'aime beaucoup ce travail d'anticipation, ces deux coups d'avance sur l'existence, la projection en avant, l'estimation des probabilités, la déduction du "sens" de la vie.

et tu en viens justement à cette conclusion, la perte de la saveur, du goût de la surprise, de ce qui fait l'inattendu de la vie. Le devin/divin conduit à la recherche du "but", de la seule voie possible pour une seule vie, au détriment de ce qui en fait justement le sel : l'inattendu.

@dvb : III - J'ai effectivement remarqué ce point (les phrases trop longues), j'en prends note et j'en ferai des modifications plus tard.
Une partie des histoires de ce recueil (et du précédent) sont comme cela. La mise en scène d'un événement qui changera la vie de cette ou ces personne(s) à tout jamais.

IV - Etonnant que tu aies aimé, ce texte m'a posé beaucoup de problèmes. Notamment dans sa construction et s'il avait sa place dans le recueil.

@Aillas : I - Merci pour les fautes (:. On m'a déjà fait le remarque de ce style, je l'affectionne particulièrement mais je vais faire attention à ne pas en faire trop.

:arrow Merci à tous les deux pour ces commentaires, ça fait plaisir.

V

Alors celui-ci il se démarque un peu. Très sensuel, dans le sens littéral ça va sans dire. Quelques tournures à rebrousse poil par contre :

Citation :

que gamin on s'y est tous mis
tellement est-il riche

Il y a un joli travail de construction qui fait prendre la mesure de cette découverte des petits riens, de la richesse du quotidien par la perte d'un sens. Puis par la suite une nouvelle prise de conscience qui appuie encore plus la première.

Bref, tu es parvenu à délivrer un message très humaniste, maintes fois énoncé ("c'est beau la vie"), mais justement sans jamais le poser ni même le suggérer finalement. Autrement dit, il découle de lui même.

Pour l'instant c'est mon plus meilleur favori :p

Le dernier texte prend une belle place dans ce recueil, dans le sens où la stratégie, la volonté de combat, de victoire, n'est qu'une sucession de plans dans les plans, de manipulations et de trahisons.

Ici dans cet affrontement entre l'outil et le maître, on ne sait plus qui dirige qui ; il y a cette confusion entre le but et le moyen, la fin et justification.

dans cette succession d'ascendant, d'attaque et de domination la fin, la conclusion par la victoire de celui qui a laisser croire qui se laisser manipuler, on ressent vraiment la puissance et l'intelligence du stratège.

Je trouve que le IX donne un bel écho aux précédents.

C'est dommage je viens d'effacer une demie page de commentaire. Tant pis pour l'étalage de culture. Sache néanmoins que je te conseille la lecture passionnée de ∈ de Jacques Roubaud, qui lui retranscrit une immense partie de jeu de go. Le jeu de go par ailleurs infiniement plus stratégiques que les échecs. Petits chiffres : 10*9 parties potentielles aux échecs contre 10*15 au jeu de go. De cela résulte que les parties de jeu d'échecs sont des recrachages de parties apprises par coeur péniblement là où le jeu de go ne peut être ouvert par les meilleurs grand maitre que sur les 20 premiers coups, une partie tournant en général autours de 200. Le jeu de go est donc un jeu bien plus intuitif Et stratégique que le jeu d'échec.
Bref, Roubaud donc a retranscrit une partie entre un des meilleurs maitre du monde et un joueur standart, accordant par orgueil encore un coup d'avance de plus (7 ou 8 je ne sais plus exactement) que la limite à partir de laquelle on pensait que personne ne pouvait plus remporter la victoire. Et le maitre finit par être battu. Le recueil contient un petit poème pour chaque coup joué par les deux adversaires, remis dans le désordre par thème dans le recueil. On voit donc toute la complexité du vécu de chacun avec beaucoup d'élégance et de poésie.

Et c'est là où je critiquerai tes textes. Quelles que soient leur qualités, je trouve toujours décevant de lire un travail tout mâché pour le spectateur. Tu vois, c'est comme le gros travelling des séries brésiliennes (ou de la partie narrative des navets du porno) qui nous annonce qu'il se passe quelque chose. Un exemple en dehors de ton texte : Ce qu'il dit jeta un froid sur l'assemblée.
A la fin de cette phrase, tout est joué, le lecteur n'a rien à découvrir, il sait tout. Aussi moi je te conseille de travailler à camoufler un peu ce que tu veux dire. Par exemple, qui n'a jamais été saisi de ce dont tu parles dans ton premiers textes, l'infini des possibles, et donc, l'unique choix qui raye tous les autres. Mais dit trop directement, tu en fais une question purement intellectuelle, et nous, comme ce sont des textes littéraires, ce qu'on adore, c'est le mélange !

Pour finir, l'apprentissage est une suite d’orgueilleuses avancées suivies de déconvenues terribles, chacun préférant durer sur des stades différents. Écrivain maudit ou qui passe sur m6 en gros. Donc courage, et apprend à transformer la matière qu'on la regarde un peu autrement ! Courage !

Alors là !

Là je crois que tu as atteint les sommets de ce projet.

Je suis vraiment impressionné !

Tout y est : la prise de conscience du pion, la formation de sa volonté propre, l'abnégation et l'assouvissement de sa propre individualité.

J'ai été passionné (à ma grande surprise) par la double évolution de ce pion.

Tout d'abord par son éveil comme je le disais : son évolution en tant qu'individu promis au sacrifice. Il ouvre le jeu, il est la merci de l'armée adverse, jeté en pâture au déchaînement de la bataille, subissant la stratégie de son roi (et au delà de son joueur : c'est à dire la main divine du destin ?!), prenant peu à peu conscience de son rôle, de sa position sur l'échelle des pouvoirs. Et puis à force d'estime de soi, il parvient à s'affranchir du jeu, du prince, de ses compagnons d'arme et surtout de sa condition immuable et certaine; il veut évoluer "socialement" pour son devenir et son accomplissement.

Evolution géographique ensuite, puisque de case en case, il s'aventure toujours plus loin, bien au delà que lui aurait permis sa condition première. très discrètement, très stratégiquement , usant de son intelligence, évitant les rangs adverses et se faisant oublier de ses pairs jusqu'à avoir sa propre mobilité, à devenir le tiers joueur : il joue sa vie et devient héros de son existence contre toute attente.

Et à la fin, car c'est le but de toutes manoeuvres, de toute stratégie guerrière ou politique, de parvenir à ses fins par tous moyens, le voilà qui renait Prince à son tour. Non pas un nouveau belligérant, mais un nouveau maître, doué de pensée et de pouvoir sans limite. Il s'est hissé de son statut de pion à celui de joueur. Qu'importe qu'il soit seul, sans armée, sans roi, sans dieu, rien ne peut réister à celui qui est passé au delà du plateau pour en revenir aussi grand. Alors lui seul peut effacer les cases, les différences de statut, de pouvoir et de couleur pour unir tout son univers sous une seule bannière, celle rouge de tous les espoirs accomplis.




Franchement les messages sont amenés avec douceur et intelligence. Les thèmes universels abordés trouvent échos dans chaque phase du jeu.

Les idées, innombrables (racisme, manipulation des masses, enfermement des individus dans une destinée prédéterminée, lutte des classes, accomplissement personnel, issue politiques ou philosophiques) sont emmêlées, tacites ou implicites, dans un récit simple et vraiment riche.

J'ai beaucoup aimé dès les premiers instants cette approche étonnante du simple pion, moins que rien, protagoniste d'une avancée qui le dépasse. Tout comme j'ai adoré voir son parcours le long de l'échiquier à travers les idées et l'action du récit.


De toute évidence le meilleur échiquier jusqu'à présent
(me fera presque regretter de pas être marxiste lui ^^)


tiens pour l'occasion je te laisserai admirer ma reine rouge jeudi soir :

Comme je te l'ai déjà dit, j'ai été surpris de ton commentaire. Je ne m'attendais pas à tant de point positifs, surtout pour le texte le plus intimiste du recueil. Autant certains comportent quelques parts de moi même, mais il me semble presque impossible, ou sinon difficile, pour le lecteur de savoir quoi. Or ici, je fais un étalage et j'imagine que cela se ressent.
Merci de m'avoir lu et commenté (: .

ps : Ta Reine roxxait

C'est relou à lire, il faut cliquer. J'ai eu la flemme.

Amen.

PS : Moi je sais boire.





[dvedit=]merci de venir partager tes déboires...c'est fou ce que ça nous passionne Cool ! Si vous voulez je peux vous parler de la fois où un gobelin à essayer de manger un troll dans la forêt de tancarton !

A la limite dessiner des petites bonhommes dans des marges qui plongent vers les bas de page ou qui courent sur des lignes : c'est chouette. Mais cliquer pour devoir lire un texte spoiler sur 12 lignes : c'est chiant, lourd et vous ne seriez pas sans savoir que la forme est l'attrape coeur. Merci en tout cas de la brièveté de vos réponses qui dans un sens dénotent une fibre littéraire et un sens du débat aussi amusant que le mien.

PS : Pour quelqu'un fan du dada, je m'attendais à une réponse plus intéressante, plus belle et plus juste et surtout un peu plus rococo !

Sur ce, effectivement, le vent me portera là où les maîtres littéraires ont de la qualité dans leurs réponses !

Test échoué.

\o

Je n'ai pas vocation à t'apporter un quelconque divertissement ou intérêt suite à un post où la grandeur d'esprit est limitée par l'action de cliquer sur une balise. Tu aurais adjoint ton message initial à un commentaire d'un ou deux textes que ma réponse eut été moins brève, et je t'aurais même remercié d'avoir pris le temps de me lire et de critiquer ce que j'ai fait. Mais balancer un message de ce genre pour faire "comme dans le bon vieux temps", mérite une réponse à la hauteur des secondes que tu as pris pour écrire ledit message.

ps : Il m'importe peu de réussir tes tests ou non tu sais.