Une guerre.

La neige crissant sous mes pas, j’avance, je suis la file. A coté de nous défilent les chars, jeeps et autres véhicules de guerre. Mes bras engourdis par le froid peinent à tenir mon fusil, l’eau goutte de mon casque et la boue décore mes vêtements. J’ai froid, j’ai faim, mes jambes veulent céder alors que ma tête leur dit d’avancer. La route est longue, trop longue. Un à un, mes camarades tombent, la fatigue les emportant. Nul ne les aide, nul n’en a encore la force. Nous arrivons à Balmoria, enfin... maintenant que nos amis sont morts, maintenant que la honte nous hante, maintenant que nos bras et nos jambes pendent comme des lambeaux de chairs putrides que le froid aurait figés.
Chacun de nous porte une cicatrice béante, chacun de nous porte une cicatrice qui ne disparaîtra pas, chacun de nous porte une cicatrice au cœur. La guerre est gagnée mais qu’en est-il de notre honneur ? Qu’en est-il de notre fierté ?
Combien faut-il prendre de vies pour un conflit dont nous ignorons les raisons ? Combien faut-il prendre de vies pour quelques kilomètres carrés ? Combien faut-il prendre de vies pour venger nos amis tombés au combat ?
Toutes ces questions ne sont que les questions d’un vieil homme de vingt ans dont la vie n’est qu’un chiffre dans le business de la guerre.
Cependant, je ne suis qu’au début d’une longue guerre, une longue guerre contre la vie.

HRP : Un texte court, mais qui reflète assez certaines pensées que j'ai en ce moment.

Et qui ne s'est jamais posé ces questions devant l'absurdité de la guerre?

Bon texte, pas besoin de le développer plus à mon goût, ce qu'il y a à dire est dit.

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