Bouts-rimés

Je vous propose trois couples de rimes à introduire dans un poème. Vous pouvez, au choix :
- faire un poème de six vers ;
- réutiliser plusieurs fois ces rimes ;
- faire un poème en enrichissant les groupes de rimes ;
- laisser un ou même deux couples de côté.
L'idée est juste de vous encourager à écrire (:

Les couples :
- lunette planètes
- orage page
- mouette silhouette

Remarque très pertinente de Chikoun :
Il faut respecter le singulier/pluriel (à terme, en versification classique)
On le saura pour le prochain !

Green Partizan

Ma chère Aska, enfile tes lunettes
Je ne sais pas d'où tu débarques, de quelle planète
Si tu crois que je vais faire rimer orage
Il est bien temps de te mettre à la page
Faire des vers avec silhouette et mouette ?
Pendant qu'on y est, pourquoi pas pouêt ?!

Mike001

L'apostrophe est enlevée, le cran de sécurité est effacé, j'essuie la lunette
Quand je tire la chasse l'eau scintille d'un aphorisme énervé, on dirait des planètes
Le spectre s'amplifie, il est là ou pas là, il gronde l'orage
Il est temps de manger des oranges et de tourner la page
Elle est goudou cette mouette
J'en prends pour preuve sa silhouette

Lumeï

Je grimpe sur mon nuage et je glisse sur mon nez ma paire de verte lunettes
N'oubliez pas, je suis parée à voyager sur cette étrange nouvelle planète
Un astre que les cotons des cieux protègent de leurs orages
Un astre qui n'est connu d'aucune histoire, inscrite sur aucune page
A mes côtés, une jolie mouette
Qui enrichit ma sombre silhouette

Quand le vent a sonné.

Chikoun

Gribouillage

C'est la nuit verte des lunettes,
Celle qui parle de l'orage,
Qui déshabillent les planètes
Les décalquent sur une page.

Accrochant parfois une mouette
L'enfant la prend dans ses rouages,
La transformant en silhouette
Sur l'esquisse de ses échouages.

Go, ask Alice

La lune a enfilé ses lunettes
Elle semble raconter une histoire aux planètes.
Du grand livre du monde, elle tourne une page
Dans un bruissement d'orage.
Sur mon épaule, se dessine la silhouette
D'une mouette.
J'écoute.

Nzaun

Dans mes lunettes
Y'a des planètes
Des petits gens
Et des petites dents

Dans mes lunettes
Imparfaites
Y'a du parpaing
Et  des matins
Comme des orages
Sur des pages

A couler les mouettes
A couler les têtes
Des petites silhouettes
Qu'on dit ombre
Qu'on dit décombres

Dans mes lunettes
On jette
Ce que la vie refuse
Et abuse.

Electrika

Quand je regarde toutes ces planètes
A travers mes très grandes lunettes,
Je me surprends à tourner la page
A chaque fois que j'vois la silhouette
D'une de ces charmantes mouettes,
Et en plus de ça, sous l'orage !!

Jarwill

Mille lentilles pour une lunette,
L’infini est à portée :
Étoiles ou peut-être planètes,
Qu’attendez-vous ? Sortez !

Et quand passe l’orage
Fuyez ce salon !
Marque ou non ta page,
Du nerf, allons !

Porté au vent telle une mouette,
Explore, découvre tous les horizons.
“ Mais, oh ! Une silhouette !
- Croyais-tu être seul ? Voyons ...”

Ce que je trouve très rigolo, c'est que Fa a utilisé "verte" pour mettre du volume à lunettes, alors que j'ai moi même fait la même chose. ^^
J'aime bien le traitement de Mike sinon
Et toi, n'as tu donc pas participé, Goask ? ^^

Oui, j'me suis demandé comment c'était possible x)
C'est fait, Chikoun !

Citation :

Mots à utiliser :
Alliance
confiance
Hambourg
petit-four
épanoui
Oui-Oui

Chikoun
Les mariés s'échangeront les alliances,
S'accorderont à jamais leur confiance,
Feront de belles noces à Hambourg !
Le ventre débordant de petit-fours,
Ils papilloneront épanouis,
Allant jusqu'à pousser quelques "oui-oui".



Mike001
Pour les seigneurs il est une chose importante, la confiance.
Aussi, dans les grandes salles d'Hambourg,
Les plénipotentiaires, mangeaient avec empressement, des petits-fours.
Satisfaits et richement nourris, ils signèrent une alliance.
Parmi eux, caché derrière un diplomate à la mine épanouie,
Riait plein d'allégresse, l'envoyé de Miniville : Oui-Oui.



Cassiopée
Le varech s'endimanche dans les rues de Hambourg
La galette à la main, il goûte un petit-four
Partage de palais dans cette nouvelle alliance
Les ennemis aujourd'hui se sont faits confiance
La papille en alerte le breton épanoui
se signe de la croix gourmande du béni oui-oui



Anastasis
Tirons-nous, aie confiance
Direction Hambourg
Se gaver de petits-fours
Balancer à la flotte nos alliances
Je serai un homme épanoui
Oui-oui.

Citation :

Mots à utiliser :
nécropole
frivole
bestiaire
auxiliaire
abandon
fripon

Cassiopée
Asséché, ratatiné, plié en 4, il est à l'abandon.
Voici déjà un siècle qu'il a fui la nécropole
Il croyait en un nouveau monde frivole
un jardin plein de jeux pour son esprit fripon

Le voilà ventre à l'air l'image parfaite d'un bestiaire
dans ce musée sans âge engagé comme auxiliaire



Mike001
Les tristes colonnades grises annonçaient la nécropole,
Elles avaient été bâties par des créatures tirées d'un horrifique bestiaire.

Un homme montait la garde chaque nuit, il était surnommé : l'Auxiliaire.
En ces terres fades avait disparu tout esprit frivole.

La vie n'était pas la bienvenue et l'homme en ressentait l'abandon,
Chaque nuit quand il voyait le bout des colonnes qui annonçaient la nécropole.

L'Histoire le pardonna quand il prit la fuite, mais les gens le traitaient de « fripon ».
Il sentait quand il courait, qu'au moindre pas s'éloignaient les colonnes de la nécropole.



Chikoun
Au fin fond d'une nécropole
La jeune fille frivole
Révise son bestiaire
Du squelette de premier rang au vampire auxiliaire
Elle se laissait aller à l'abandon
D'un soupire fripon

J'aime beaucoup les résultats de la première série, légers et souriants.
Les seconds sont beaucoup plus terrifiants et on sent que l'écriture n'est pas la même.

Joli travail à tous.

Citation :

Mots à placer en fin de vers :
Argent-gens ; soupe-croupe ; métal-balle

Il fut vraiment très dur au sein du grand métal
De passer, vraiment pur, l' étroit et contingent
Appétit qui prime sur l' esprit exigent
Celui de l' or si dur, bruyant comme une balle


« Les temps sont durs. »
Voilà ce que le peuple murmure.
Pendant que refroidit la soupe,
Sur leurs tables miteuses,
L'opulent claque la croupe
De sa maîtresse, peu frileuse.
Ils rebondissent partout, de vraies balles,
Jouent avec le cuir voire le métal.
Car c'est là leur source de plaisir : l'argent.
Ils atteignent un paroxisme,
Le summum de l'érotisme,
De la sorte, ils rendent jaloux les simples gens.


Elle dansait sur la place, souple et fine en ballerines d'argent,
mais un sourire de glace raidissait la face de tous ces gens
venus se divertir en ville et reluquer cette si jolie croupe.
Ils en étaient tous venus à cracher dans la soupe
quand elle avait voulu tendre la main pour quelques bouts de métal.
Son poing, maigre et nerveux n'avait étreint qu'une simple balle.


Je ne suis pas un homme de métal,
D'ailleurs, je n'ai pas le moindre argent,
Alors pour gagner ma soupe,
Je fais don de ma croupe.
Mais un jour je serai comme tous ces gens,
Avec un crâne en trou de balle.


Superbe femme aux yeux d’argent
Mais crédule, le problème chez ces gens
Sourire fatal, bikini de métal
Dans le revolver, mes dernières balles
Et bon sang, quelle jolie croupe
Vas-y ma grande, avale ta soupe



Bonus de Cassiopée :

La mouche aux yeux d'argent
fait parfois peur aux gens
quand elle trotte sur leurs croupes
ou déguste leur soupe
Elle braque mieux qu'une balle
sur vous ses yeux de métal !