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 Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"

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Le Vagabond

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MessageSujet: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 2:45

Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Galteanaturelgp9xx0

Prologue



Galtéa... Voilà plus de 200 ans que les Empires de Paramécia et d’Euréka livrent une bataille pour la suprématie des vastes contrés de ce monde torturé. Autrefois, ces deux puissances diplomatiques, économiques et militaires étaient alliées dans un même but : assurer la paix et la prospérité dans le monde… Cependant, il y a plus de 600 ans, la famille impériale d’Euréka fut renversée, ce qui conduisit l’empire à une anarchie temporaire, stoppée par la création d’un sénat, qui dirigerait avec l’Empereur… Cet incident marqua évidemment le début des hostilités entre les deux superpuissances… La nouvelle monarchie constitutionnelle découvrit alors d’importants gisements de mysticites… Galtéa tourne en réalité autour d’une ressource non négligeable : le myste. Il s’agissait d’une énergie spirituelle qui peut se retrouver dans certains chanceux, comme dans des pierres, ces dernières alimentant diverses constructions, notamment les vaisseaux… Cette pierre était appelée la mysticite. Les affrontements ne furent bien sûr pas directs au début des tensions, mais après 350 ans de guérilla, la véritable guerre éclata…

Cette guerre se déroulait au sol, lors d’épiques affrontements, ou dans le ciel, dans des combats colossaux. Pas un camp ne parvint à se départager, et pourtant, une nouvelle alla envenimer la situation. L’Empire de Paramécia, technologiquement supérieur à son rival, réussit en effet à entamer la colonisation d’une nouvelle planète, d’une nouvelle terre d’accueil, d’un nouveau refuge… Cette colonisation rompit le traité de cesser le feu entre les deux camps, qui était maintenu depuis plus de trente ans entre les deux superpuissances. La guerre était alors à ses préparatifs, et tous les hommes viables furent convoqués pour prendre les armes… Malgré les avancées technologiques considérables, les combats se déroulaient toujours à l’arme blanche, et qui plus est lors de grandes batailles rangées…

Les deux Etats rivaux possédaient tout deux une grande puissance militaire, mais chacune avaient leurs avantages… L’imposant empire technologique et militaire que représentait Paramécia disposait de vaisseau de combats monstrueux, d’une force armée plus grande que celle de son adversaire, et de nouvelles sources de revenus via sa nouvelle colonie. Tandis que son adversaire, quant à lui, disposait d’une force armée bien plus entraînée, mais aussi de l’apport non négligeable de la magie. C’est en effet à Odysseus, la capitale de l’ancien empire Eurékien, qu’était la célébrissime Académie d’enseignement à la magie.

Enfin, les deux camps disposaient d’une garde d’élite, formé d’êtres dotés d’une puissance hors norme, pouvant à eux seuls décider du sort d’un combat. Il y avait les Condamnateurs Eurékiens d’une part, et d’autre part les Juges de Paramécia, parés de leurs lourdes armures cachant jusqu’à même leurs visages … Ces deux groupes disposaient à la fois de la magie, mais aussi de la maîtrise avancée des armes, ainsi que des notions tactiques poussées…

Les Juges Paramécian furent fondés il y a environ 900 ans, lorsque le palais impérial fut menacé par une invasion de monstres, qui ruina à l’époque l’Empire… Un peloton fut assigné à l’ultime défense du bâtiment, mais ils y laissèrent tous la vie… En leur honneur, une garde d’élite fut formée, afin de défendre et de protéger l’Empire et son chef suprême de quiconque s’opposera à sa volonté… Jamais cette garde, composé de quelques membres à peine, n’a été jusqu’alors vaincue…

Les Condamnateurs d’Euréka quant à eux, furent formés peu de temps après la chute de la famille impériale… Un ordre dut être fondé pour diriger, guider et protéger la population civile, un ordre qui serait placé sous la tutelle directe du Sénat d’Odysseus… Ses membres étaient parmi les plus habiles et redoutés de tout Galtéa, cependant, jamais ils ne parvinrent à mettre en échec les Juges…

En effet, leur dernier affrontement éclata lors d’une bataille aérienne, au dessus des nuages de la forêt de Karalia. Les combats eurent lieu de nuit et furent terribles, lorsque le noyau principal des Juges parvint à investir le vaisseau amiral Eurékien… Les « Bourreaux d’aciers » n’étaient qu’au nombre de quatre, mais ils décimèrent le vaisseau entier, et ils tuèrent lors d’un affrontement épique six Condamnateurs… Cette bataille a eu lieu il y a déjà près de 120 ans. Depuis ce triste jour, Paramécia imposa sa nette supériorité sur son rival Euréka, notamment dans le domaine des airs.

Depuis la colonisation et l’investigation de la nouvelle colonie par l’Empire Paramécian, les armées étaient en marche… La flotte monstrueuse stationnée dans le ciel de Pandémonium, la capitale Impériale était en vol de garnison : elle devait garder la précieuse citée. Les lances furent brandies des deux côtés, mais jusque là, pas le moindre face à face majeur n’avait eu lieu … L’Empire de Paramécia semblait bien supérieur à la puissance d’Euréka et de sa capitale, Odysseus… La guerre était proche…




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Dernière édition par Le Vagabond le Ven 15 Aoû - 0:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 2:46

Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Essai9og9


Odysseus était en pleine effervescence… La guerre qui avait débuté avait considérablement augmenté les activités en tout genres : la vente d’armes, le mercenariat, le commerce à proprement parler, l’enseignement de la magie, etc… Vergil Illidius Artigan, jeune homme de 24 ans, fut réveillé de toute urgence de sa chambre, située en hôtel, en plein centre-ville. Il avait encore rêvé toute la nuit de Silfy, une jeune invocatrice de 23 ans. Vergil l’aime, et Silfy aime Vergil, cependant, la guerre actuelle les empêchaient d’avoir une quelconque relation. Le jeune garçon alla se passer la tête sous l’eau glacée, il en avait besoin… Il pensait sans cesse à leur première nuit… Une nuit de rêve, qui n’a jamais pu un jour se reproduire. Vergil y pense sans cesse, et cela n’arrête pas de le démoraliser : se savoir loin d’elle, elle qui devait s’entraîner à « invoquer »…

Vergil est un jeune homme plutôt grand ; 1,90m ; les cheveux noirs assez longs, tombants, l’œil perçant, d’un rouge flamboyant, à la volonté de fer, et pouvant paraître souvent froid et distant… Il se regarda alors un long moment dans sa glace, pensant à son amour, à sa relation avec elle, à ce qu’elle faisait. Il se tourna alors vers la fenêtre, et écouta le trafic. Les voitures volaient sans cesse, à longueur de journée, rendant leurs bruits presque coutumiers. Il regarda alors l’heure et lut : 07h40. Il devait se rendre à 8h précise au centre stratégico-militaire d’Odysseus. Il bondit alors sur sa veste : un manteau déchiré à son extrémité inférieure, qui était fait d’un tissus semblable à une laine assez robuste. Enfin, il enfila sa ceinture, puis prit un étui à la fois long et effilé. En effet, Vergil aussi était un soldat, lui aussi avait sa particularité : il était un des 17 membres du prestigieux ordre des Condamnateurs…

Il descendit alors à toute vitesse les 18 étages, puis monta dans un des taxis situés à l’entrée de son hôtel. Le chauffeur lui demanda sa destination, puis entama la conversation :

- Qu’est-ce que Monsieur va faire à la Tour Gramis ?

- C’est une longue histoire…

- Vu le trafic, nous avons bien le temps je crois Monsieur…

- Je vais en conférence.

- A quel sujet ?

- Paramécia…

La dernière réponse jeta un froid, et le chauffeur se tut alors. La route dura 17 minutes… Vergil paya en liquide en laissant un alléchant pourboire, il n’avait pas le temps de reprendre la monnaie ou même de demander le prix de la course.

La Tour Gramis était une énorme construction, dominant la ville, dépassant les 500 mètres de haut. Elle était à la fois le symbole de la puissance d’Euréka, mais aussi le siège des décisions, le Sénat y régnant. Elle était dotée d’une architecture complexe, intérieurement comme extérieurement : extrêmement effilée, parsemée d’ouvertures en tout genre, aérant ainsi l’imposante structure, qui dominait de loin les autres construction environnantes… Vergil arriva alors au pas de course, voyant son retard croître à la moindre seconde qui défilait. Il se dirigea alors vers l’ascenseur le plus proche afin de grimper les dizaines d’étages nécessaires.

En dessous de la commande des niveaux, il y avait une petite interface permettant d’y insérer un code, afin d’accéder aux degrés les plus élevés de la majestueuse tour… La montée dura plusieurs minutes, et s’acheva enfin. Il courut alors à la salle de réunion, qui se trouvait fort heureusement à proximité de sa position. Il ouvrit alors brusquement la double porte, lorsqu’un des individus présents lança :


- Voilà notre dernier membre, nous allons pouvoir commencer…

- En effet… Messieurs, je vous invite tous à prendre place.

Il s’agissait là du légendaire Claudius, Général en chef des armées d’Euréka, et chef suprême de la garde des Condamnateurs. Il reprit alors, faisant asseoir ses analogues :

- Messieurs, l’heure est grave… Nos informateurs présents dans les rangs de l’Empire Paramécian nous ont indiqués que les armées ennemies étaient en marche…

- Où sont-elles à l’heure actuelle ?

- Il semblerait que leurs hommes se trouvent à environ 230km au sud de notre avant poste de Troia, et à leur rythme actuel, il ne leur faudra pas plus de 3 jours pour s’y rendre…

- Troia ?? Mais c’est affreusement proche d’Odysseus…

- En effet, voilà pourquoi ce conseil fut ordonné de toute urgence. Nous devons réagir, et ce le plus tôt possible…

- Nous avons, si je ne m’abuse, environ 200 mages parés au combat, sans compter nos invocateurs, dont on en dénombre plus de 45…

« Invocateur… » Ce mot résonna dans la tête de Vergil, qui depuis le début n’avait rien dit… Silfy, son amour, faisait parti de ces 45 élus… Ces derniers avaient l’immense pouvoir d’appeler au combat de terribles créatures, qui dit-on, seraient les descendantes même des antiques Dieux du Panthéon… Sa chère et tendre devait être en train de poursuivre son entraînement, dans les plaines Melmond, au nord d’Odysseus. Il pensait à elle à chaque instant, à tel point qu’il en perdit le fil de la au combien importante réunion. Il avait le regard vide, plongé dans le néant… Lorsque Steiner, Condamnateur adepte de l’épée à deux mains, l’interpella :

- Tout va bien Vergil ?

- Pardon ? fit-il en revenant à la réalité.

- Vous n’avez pas dit le moindre mot depuis le début, je m’inquiétais voilà tout… Je sais que vous n’aimez pas trop parler, mais là, tous doivent donner leur avis…

- Oui veuillez m’excuser…

- Nous vous écoutons.

- Eh bien … Si nous n’opposons pas de résistance à Troia, nous pouvons, je crois, faire un trait sur une quelconque chance de victoire… Je crois qu’il faudrait au moins tenter de repousser l’ennemi, ou au pire, l’affaiblir au maximum…

- Je suis assez d’accord, cependant, il ne faut pas oublier pour autant de préparer la défense d’Odysseus, nous n’avons pas le droit à l’échec.

- Alors que pouvons-nous faire ?

- Troia dispose déjà de 3000 soldats au sol, plus une garnison de vaisseaux de combats classe Shiva…

- Des croiseurs semi lourds… Cela ne suffira certainement pas à repousser ne serait-ce que le vingtième de leur flotte, qui est déjà nettement plus puissante que la notre.

- Nous enverrons disons 80 mages afin de repousser en masse l’ennemi, mais gardons nos invocateurs pour Odysseus, ils constitueront un effet de surprise non négligeable.

A l’entente de cette annonce, Vergil ne put s’empêcher de souffler intérieurement… Il était rassuré, Silfy n’aurait pas encore à devoir se battre, à devoir risquer sa vie, à devoir mourir pour les siens. Vergil savait que si elle devait choisir entre sauver son Empire et sauver son amour, elle choisirait de sauver son Empire, malgré la perte de son aimé… Chose que ne pouvait faire Vergil : s’il devait être confronté au même choix, il savait parfaitement qu’il choisirait de sauver Silfy, car il savait tout aussi pertinemment qu’il était loin d’être aussi fort mentalement que la jeune femme.

- Il nous faudra aussi des soldats en plus, je pensais au moins doubler les effectifs…

- Oui cela va s’en dire, et pour la présence des Condamnateurs ? Il faut se préparer à devoir affronter les Juges…

Un léger remous retentit alors dans la salle.

- Bien que nous sachions pertinemment qu’ils sont plus forts que nous, nous ne devons nous laisser abattre…

- Tout le monde à cette table ne peut jouir de vos états de service, si vous me permettez Claudius, il est plus facile de dire cela pour vous…

- …

- Messieurs, ne cédons pas à l’adversité, si nous voulons sortir de cet état de crise, il va falloir rester unis.

- Je suis assez en accord avec vous là-dessus, on ne peut se permettre d’avoir des tensions, le temps n’est pas à la discorde.

- Bien, dans ce cas, qui se porte volontaire pour guider nos hommes et le mener à Troia ? Je ne forcerai personne, mais il me faut 3 noms… Du moins plus que 2 à présent, car j’ajoute de ce pas le mien…

Un silence survint alors, personne ne bougeait de sa chaise… Tous se regardaient, car tous savaient qu’aller se battre à Troia était synonyme d’une mort quasi certaine… Claudius se leva alors puis quitta la salle, la réunion étant pour lui terminée. Il laissa alors les 16 autres Condamnateurs devant leurs responsabilités… Rien ne se passa durant de longues minutes, pas un mot, pas un bruit, pas un son, pas même un léger murmure… Lorsque le Condamnateur Tomias se leva à son tour puis inscrivit son nom en dessous de celui de Claudius, puis il s’en alla, sans prononcer la moindre parole.
L’atmosphère grimpa alors un nouvel échelon, passant du tendu au passablement critique, toujours avec un soupçon d’anxiété…Vergil regarda une dernière fois la tablée, soupira un long moment, se releva puis se dirigea vers la terrible feuille. Il y inscrivit en toute lettre :


Citation :
Vergil Illidius Artigan…

Il avait décidé lui aussi de se rendre à la destination maudite que représentait Troia. Peut-être avait-il enfin décidé d’être aussi fort que celle qu’il aime et qu’il chérie tant…


Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Sanstitredx0



PS: Merci cette fois-ci à Mido pour la créa
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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 2:52

Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Comandeiiv4tp5


Vergil sortit alors la tête basse de la salle, puis se dirigea vers l’ascenseur. Il devait entrer dans son appartement, car de nombreuses choses devaient être préparées. Il arriva alors au rez-de-chaussée de l'immense tour, lorsque Claudius qui attendait là, l’interpela :

- Je dois avouer être surpris par ton choix Vergil…

- Pourquoi donc ?

- Tu es le plus jeune d’entre nous, et tu as qui plus est quelqu’un à perdre …

- Sais-je me battre ?

- Eh bien tu es l’un de nos meilleurs…

- Avez-vous confiance en moi ?

- La question n’est pas là…

- Dans ce cas, où se trouve le problème ?

- Toujours la même franchise je vois … fit-il en esquissant un sourire.

- Si vous me permettez, je dois y aller…

- Les plateaux de Kelbi ! cria-t-il voyant Vergil s’éloigner…

- Pardon ?

- Elle doit en ce moment se trouver aux plateaux de Kelbi.

- … *il baissa alors le regard*

- Ne pose pas de questions et vas-y… Cependant, sois ici même demain à la première heure.

Vergil salua alors une dernière fois de la tête le plus éminent des Condamnateurs puis partit… Une fois sortit de l’imposant bâtiment, il s’arrêta, au beau milieu de la foule passante. Il pensa alors à lui, à son choix, à ce que lui avait dit son exemple Claudius, à ce qu’il devait faire, à Silfy… Son regard se perdit alors dans ses pensées, qui étaient très confuses…

Vergil avait rencontré Silfy par hasard. Le jeune Condamnateur parachevait son entraînement dans une zone réputée dangereuse (les ruines de l’antique temple de Brumécia), lorsqu’il entendit la voix d’une jeune femme appelant à l’aide. Il s’agissait d’une jeune magicienne visiblement, aux prises avec un Eibis, une espèce de la famille des dragons terrestres (ils ont perdu la faculté de leurs ailes), une créature redoutable... Cependant, le jeune homme trancha net la tête du monstre, sauvant ainsi la jeune femme. C’était il y a 5 ans déjà… Ils tombèrent amoureux l’un de l’autre au premier regard, dès ce moment là, ils s’aimèrent, mais sans pour autant se l’avouer… En effet, ils ne s’avouèrent que tard leur amour idyllique…
C’était dans les rues d’Odysseus, ils se croisèrent par hasard, environ 4 ans après leur première rencontre. Ils se retrouvèrent, puis prirent un café… Ils refirent alors le monde entier ensemble, et c’est là qu’il apprit notamment qu’elle était devenue invocatrice. Le soir même, elle parvint à vaincre la barrière de froideur de Vergil, qui l’invita à manger dans un restaurant, puis le soir venu, au moment de se séparer, ils comprirent qu’ils étaient faits l’un pour l’autre, et la nuit fut plus longue que prévue pour eux deux …
Vergil pensait depuis en permanence à cette rencontre, à ce qui en suivit, à leurs aveux, à leur amour… Puis vint la Guerre, et ils durent se séparer, chacun ayant fait vœu de défendre Euréka au péril de leurs vies… Voilà bientôt près de trois mois qu’ils ne se sont pas revus…

Le jeune homme reprit alors ses esprits pour se diriger vers le hangar de dépôt de véhicules de fonction. Il salua le gardien qui le fit entrer, puis qui le conduisit vers une superbe machine. Il s’agissait de l’une des 80 Cerberatis impériales, engins motorisés à 2 roues, pouvant développer une vitesse supérieure à 250 km/h en ligne droite. Il n’en fallait pas plus au jeune homme, qui se saisit des clés pour se fondre dans le trafic terrestre de la tentaculaire cité. Sa route était toute tracée, il voulait se rendre aux plateaux de Kelbi. Ces derniers se trouvaient à une heure de route d’Odysseus, et le voyage s'avérait être assez tranquille et rapide.

Il roula alors, ne pensant pas à un seul instant à sa mission. Vergil était fou de Silfy, cette dernière n’hésitait pas à dire non sans humour qu’il en était dépendant… Et pourtant, et pourtant… Derrière ses sourires forcés lorsqu’elle disait cela, il ne pouvait s’empêcher de croire qu’elle avait raison, malgré le ton amusé de son amour. Il en avait l’intime conviction, et la guerre approchant lui faisait peur… Non pas pour lui, mais pour elle… Et si elle mourrait ? Lui survivrait-il à une tragique séparation ? Rien n’en était moins sûr… Il savait que sa vie avait pris un tournant lorsqu’il sauva cette jeune apprentie magicienne… Et si cette jeune fille mourrait, sa vie n’aurait plus le moindre sens, plus la moindre raison d’être… Vergil avait en de nombreuses fois tenté de faire renoncer Silfy à son engagement envers l’armée, envers Euréka… Mais jamais il ne trouva le succès… Elle était bien trop déterminée, rien ne pouvait la faire changer d’avis. Elle avait cette force que Vergil admirait tant, cette même force de caractère qui lui permettait d’avoir en chaque instant les mailles de son destin en main…

Les plateaux de Kelbi… Il s’agit d’une immense zone déserte à la terre pauvre, étant donc dénudée de toute végétation, si ce n’est de l’herbe et quelques arbres persistants. L’endroit était propice aux entraînements militaires, et aux manœuvres de « décrassage ». Ces plateaux étaient simplement traversés par quelques routes droites, organisées selon les points cardinaux. Après quelques minutes de route dans la vaste étendue, Vergil s’arrêta alors, afin de voir si il pouvait repérer la position éventuelle des invocateurs les plus proches… Il éteignit le contact de sa moto, puis il écouta attentivement… Le vent qui glissait sur les herbes vertes … Le bruit des feuilles volant dans les airs… Puis un sifflement sourd et difficilement perceptible. Le jeune homme leva alors les yeux au ciel, puis vit un monstrueux colosse noir aux ailes majestueuses fondre sur lui. Vergil sauta alors brusquement de son engin, qui se fit déchiqueter par ce monstre. Il s’agissait d’une sorte de dragon se tenant sur ses 2 membres inférieur, aux yeux immaculés d’une couleur dorée, poussant des cris ressemblants à de véritables déchirements…

Il se posa alors au sol, tout en regardant d’un air menaçant Vergil, qui avait son étui en main… La créature était haute de plus de trois mètres, et avait une envergure d’aile de plus de cinq mètres. Il s’agissait là d’un monstre imposant, qui semblait être un redoutable adversaire. Vergil quant à lui attendait, il attendait le moindre geste de son adversaire pour contre-attaquer. Il avait son étui dans la main droite. Son manteau volait alors dans le vent, lui avait le regard d’un assassin… Le dragon chargea alors le premier sur le jeune homme. Ce dernier esquiva d’un saut, qui le mena derrière son ennemi, qui se retourna alors, pour pousser un violent hurlement… Vergil sortit alors son arme de son étui. Son épée, un long sabre très effilé, mesurait plus d’un mètre et demi. Il le tenait dans sa main gauche, le poing ferme et décidé…Car Vergil était gaucher… Cette particularité lui donna un avantage certain lors des combats au un contre un à l’épée, la plupart de ses adversaire étant droitier, et savant donc se battre face à des droitiers, mais pas face à un gaucher…

Le dragon chargea à nouveau, mais Vergil cette fois-ci n’allait pas se contenter seulement d’esquiver… Il exécuta une roulade sur son côté droit, puis inclina sa lame à l’horizontale, tranchant ainsi le flanc de son adversaire, qui poussa un terrible hurlement de rage et de douleur… Vergil se releva alors de sa position : il se trouvait un genoux à terre, pour se relever. C’est soudainement que la gueule de la créature devint blanche, d’une lumière d’une grande pureté. Le jeune Condamnateur fut ébloui, quand un rayon lumineux jaillit ! Il l’esquiva une nouvelle fois, non pas par anticipation, mais plutôt par instinct. Il se retrouva alors au sol, légèrement sonné, avant que la créature ne revienne une nouvelle fois sur lui. Le pauvre était toujours au sol, quand le monstre approcha alors sa tête menaçante sur le jeune garçon, vulnérable.


- Asaestris nomestrius sancti novinum !

Le monstre s’illumina de tout son corps, puis disparut. Vergil se dressa alors, et regarda d’un être intrigué l’homme qui venait de faire disparaître ce monstre :

- Veuillez m’excuser, je n’ai pas un contrôle total sur cette invocation …

- Une invocation ?

- Oui il s’agissait là de l’incarnation d’Isdrialis l’Ordonnateur…

- Merci pour…

- Non ne me remerciez pas, je suis en totalité responsable de cette attaque à votre encontre, et je m’en excuse mille fois…

- Ce n’est pas grave.

- Si je peux me montrer utile à votre égard, j’en serai ravi. Je m’appelle Mika, et je suis l’un des invocateurs en entraînement ici…

- Connaissez-vous Silfy ?

- Oui bien sûr, pourquoi donc ?

- Où se trouve-t-elle ?

- Au sommet de cette colline là bas, fit-il en désignant une hauteur au loin…

- Parfait, je vous remercie…

- Mais que lui voulez-vous ?

- Rien qui ne puise vous regarder, sur ce, je vous souhaite un bon entraînement…

Il ramassa alors son précieux étui, puis il y rangea sa lame, qu’il finit par accrocher sur son dos, pour ne pas être encombré lors de sa route, car il était à présent contraint de poursuivre sa route à pied…

Il avança alors sereinement vers la colline où Silfy devait se trouver… Voilà presque 3 mois qu’il attends ce moment : la revoir enfin, pouvoir la tenir dans ses bras, pourvoir l’embrasser… Il a fait tout ce chemin juste pour elle, car il en avait besoin pour continuer à se battre. Sa raison de vivre se trouvait juste au bout de l’horizon…



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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 2:59

Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Illucopiexh1


Vergil marcha durant près d’une heure, lorsque cette colline fut enfin là, juste devant lui. Il leva les yeux, pour regarder à son sommet, lorsqu’il vit le ciel s’assombrir autour de lui… La foudre commença alors à se faire entendre. Malgré le tonnerre qui se faisait de plus en plus menaçant, il approchait peu à peu du sommet de la colline, lorsqu’il entendit alors une voix féminine disant :

- Qui va là ?

- Silfy ?

- Vergil ? Vergil est-ce bien toi ?

- Silfy !

Il se retourna puis la vit. Elle était vêtue d’une veste ample, lui offrant une grande liberté de mouvement. Ses longs cheveux baignaient dans le vent. Vergil se sentait à la fois serein et apaisé en sa présence. Enfin ils étaient face à face, enfin ils s’étaient retrouvés… L’orage naissant disparut alors, pour faire place à un superbe soleil. La jeune magicienne courut alors pour enfin se jeter dans les bras de son amour. Leur étreinte était si forte que même un cataclysme n’aurait pas pu les séparer. Ce court instant parut aussi long qu’une vie entière pour les 2 êtres, lorsque Silfy le regarda dans les yeux pour lui dire à voix basse :

- Enfin… Comment as-tu su ?

- Peu importe, nous sommes réunis à présent…

- Tu es parvenu à te libérer de tes obligations ?

- L’espace d’une journée, oui, avant de devoir repartir…

- Où ?

- Pour Troia…

- Troia ? Tu as été désigné pour t’y rendre ?

- Non je me suis porté volontaire… Par chance vous n’avez pas été convoqué…

- Mais pourquoi ? Paramécia y sera présent avec certainement toute son armée, ainsi que les Juges… Tu risque sans doute de…

- Ne t’en fais pas, au moins là bas je saurai que j’empêcherai l’ennemi d’avancer vers Odysseus, et vers toi…

- Tu es fou… fit-elle en allant se jeter dans les bras de Vergil, d’une voix tremblante.

- Oui, fou de toi…

Silfy pleurait. Elle savait que le choix qu’avait choisi le jeune homme était directement influencé par elle. La jeune mage avait aussi connaissance de l’incidence qu’aurait ce choix… Des larmes s’écoulaient sur ses joues, des larmes de tristesse… S'il allait se battre à Troia, cela ne serait pas pour Odysseus, ni même pour Euréka, mais bien pour elle… Tout ceux qui tomberaient à Troia pour le compte de Paramécia n’auraient pas à devoir être affrontés par les forces d’Odysseus, par Silfy…

- Maudite guerre …

- …

Il se tut tout en regardant le ciel par-dessus l’épaule de la jeune femme, toujours en train de le serrer dans ses bras.

- Elle nous prend notre avenir, elle nous prend nos espoirs, nos rêves, nos vies… Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi cette guerre ? Pourquoi ce monde ?

- Je reviendrai, tu n’as pas à t’en faire…

- Comment peux-tu en être sûr ?

- Car tu m’attendras à Odysseus, et car tout se passera bien.

- Promets-le !

- … Il écarta alors légèrement la tête, puis reprit plus décidé encore … Je te le jure.

Silfy se sentit alors comme rassurée. Tandis que cette promesse pouvait paraître comme une simple façon de tranquilliser quelqu’un, elle semblait avoir une réelle importance. Vergil était un homme d'honneur : lorsqu’il promettait quelque chose, il tenait sa parole, quel qu’en soit le prix. Le Condamnateur était aussi quelqu’un de très droit : il possédait des valeurs que peu dans ce monde avaient encore l’audace d’avancer. La jeune fille prit la main de son amour, puis ils se dirigèrent vers une colline avoisinant. Ils la grimpèrent alors, et, en son sommet, on pouvait observer les immenses étendues des Plateaux de Kelbi. Une infinité de verdure, ondulant au gré du vent, faisant telles des vagues. Il y avait quelques arbres, qui dominaient la plénitude de la zone. Ils s’assirent alors, main dans la main, pour y regarder l’horizon, sans un mot. Le Soleil se couchait paisiblement, faisant rougir les quelques nuages et rosir le ciel jusque azuré…

Un véritable moment d’éternité, comme il n’en existe plus… Rien ne pouvait les déranger… Ils se sentaient tous deux biens, l’un aux côtés de l’autre, à contempler ce superbe spectacle… Spectacle de moins en moins apprécié à sa juste valeur…Silfy pausa alors sa tête contre l’épaule de son compagnon, puis elle ferma les yeux, pour s’endormir. Vergil, étant d’un habituel peu émotif, se surprit à voir couler une larme le long de sa joue… Peut-être savait-il déjà qu’il n’aurait plus jamais la possibilité de vivre de tels instants avec « sa » Silfy… Et si finalement il n’en revenait pas ? Cette interrogation ne lui venait pas même à l’esprit : il avait fait une promesse, il la tiendrait, quoi qu’il eusse arrivé…

La nuit commençait à tomber. Ils étaient toujours là : elle, dormait, alors que lui pensait à elle, à eux. L’horizon ne laissait plus échapper que quelques rais de lumière, lorsque les premières lucioles apparurent. Elles illuminèrent alors l’endroit, qui devait enchanteur, presque onirique. Le champ jusque là vert devenait de plus en plus parsemé de petits points blancs. Vergil savait qu’il allait devoir partir : il n’avait plus de véhicule, il devait donc partir plus tôt qu’il ne l’avait pensé… Il se retira alors, en prenant soin de ne pas réveiller la jeune femme. Il enfila alors sa veste, embrassa la chevelure de son aimée, puis partit sans faire le moindre bruit… La route était longue, d’autant plus à pied. Il savait qu’il arriverait fatigué, mais l’important n’était pas là… Il avait passé un moment d’intimité avec Silfy, il n’en demandait pas plus, elle non plus.

Les heures passèrent, lorsque le Soleil se leva enfin. Vergil était arrivé depuis une bonne heure. Il s’était endormi au pied de la Tour Gramis, tel un mendiant dort sur un banc au beau milieu d'un parc. Les gens commencèrent à affluer dans la rue, lorsqu’un homme à la forte carrure s’approcha de Vergil :


- Mon cher, je suis navré de devoir vous déranger en plein sommeil, mais il est l’heure.

Vergil se leva alors en sursaut. Il s’agissait de Claudius, son chef direct.

- Oui veuillez m’excuser. Il se leva alors, et frotta son manteau, légèrement poussiéreux.

- J’espère que vous êtes près.

- Je le suis.

- Parfait, nous attendons la venue du Seigneur Tomias pour prendre notre vaisseau de transport…

- Très bien.

Les minutes passèrent, sans pour autant que les deux ne s’adressent le moindre mot… Malgré l’aisance qu’avait Claudius pour prendre la parole, il n’était jamais facile de parler à un mur de sentiment comme celui de Vergil. Vient enfin le Condamnateur Tomias. C’était un homme assez grand, portant un vaste manteau de haute facture. Accrochée à son dos, il maniait une massive épée à deux mains. C’était un homme assez vieux, de plus de 40 ans, mais qui jouissait de faits d’arme à la hauteur de son rang. C’était un tacticien hors pair, ainsi qu’un guerrier aussi redoutable qu’expérimenté. Il avait une cicatrice au dessus de son arcade sourcilière gauche, témoignant d’un affrontement passé face à un Basilic, un immense serpent, à la morsure fatale. Claudius lui lança alors :

- Heureux de vous voir enfin mon cher Tomias, nous vous attendions.

- Vous savez bien que j’aime me faire attendre, fit ironiquement le grand personnage en saluant Vergil.

- Parfait, dans ce cas, veuillez me suivre, notre navette nous attend.

- Dans combien de temps serons-nous rendus sur place ?

- Il faut compter moins de deux heures de vol.

- Dans ce cas allons-y…

Ils entrèrent alors dans l’immense Tour Gramis, puis empruntèrent l’un des accès menant au sous-sol. Ils furent accueillis par trois soldats, qui les menèrent à une navette de transport rapide. Ils y montèrent, lorsqu’au même instant, le bout du hangar contenant l’astronef prit une teinte blanche et éblouissante, témoignant de l’ouverture des portes. Un sifflement sourd se fit alors entendre, lorsque les 2 réacteurs dorsaux de l’engin s’illuminèrent. Un des agents de maintenance, placé sur le côté, fit alors un signe au pilote, qui comprit qu’il devait partir. Les panneaux de réaction situés à l’arrière du vaisseau se levèrent alors, pour qu’enfin, le vaisseau, dans un souffle ardent, prit son envol, en direction de la cité bastion de Troia…


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Un gros gros merchi à Laylay pour la superbe créa Clin d\'Oeil
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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:18

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Troia… Cette citée était surnommée « Les quatre murs du désert »… Elle était à un endroit stratégique : le carrefour de la péninsule d’Yosen. Cette dernière était la seule portion de terre séparant Euréka au Nord, de Paramécia au Sud. Cette péninsule était un vaste désert, parsemé de quelques montagnes rocheuses, ainsi que d’oasis abritant des réfugiés de guerre… Ils constituaient un bon moyen de recrutement forcé pour Euréka, car ces hommes étaient endurcis par les assauts incessants du Soleil. Surplombant les montagnes, il y avait une petite cité: il s’agissait de Troia, sous contrôle Eurékien. Malgré la faible population, il s’agissait d’un carrefour commercial, mais aussi du seul moyen pour faire le lien terrestre entre les deux puissances ennemies. Ses remparts étaient imposants, et jusque là, restés inviolés d’une quelconque invasion…

Le vaisseau arriva enfin à l’aérogare de la citée. Lorsque les trois hommes descendirent, c’était l’effervescence dans le terminal d’embarquement. Les plus chanceux partaient se réfugier à Odysseus à l’aide de transporteurs affrétés spécialement pour le trajet, les plus riches eux embarquaient dans leurs vaisseaux privés, tandis que les autres… Seraient soit les acteurs, soit les témoins des terribles affrontements à venir. A la sortie, il y avait une bousculade générale : tous se battaient pour prendre un vaisseaux qui quoi qu’il arrive les prendrait tous… La panique pouvait transformer le plus noble des hommes en une énergumène capable du pire pour quelques souffles de vie gagnés…


- Eh bien quel monde il y a ! Y aurait-il une guerre se profilant à l’horizon ? déclina ironiquement Tomias.

- Regardez les, ils sont tous comme... comme possédés… constata Claudius.

- Oui, possédés d’une folie, qui les rendrait presque dangereux…

- Ils ont peur. déclara froidement Vergil.

- Et dire que nous sommes parmi les seuls à venir ici, à Troia, tout ce monde va à l’inverse de nous.

- Il y a plus d’hommes que de femmes ou d’enfants, n’y a-t-il ici que des lâches ?

- Allez savoir… fit non sans dépit Claudius …Bien, nous devons nous rendre au bastion de la forteresse dans les plus brefs délais, si vous voulez me suivre.

Le Condamnateur ouvrit alors un chemin parmi la foule effrénée, pour enfin parvenir à la sortie du bâtiment. Il y avait un soleil brûlant dehors, qui calcinait les pèlerins les plus aventureux qui se risquaient à traîner trop longtemps dans les rues du marché ouvert. La forteresse était un bâtiment assez grand, mais surtout large et massif, érigé à l’aide de lourdes pierres, et renforcé par une armature d’adamantine. De loin, on aurait dit un énorme polygone, parsemé de quelques ouvertures effilées. Cette construction pouvait sans mal survivre à un bombardement prolongé : une charge de calibre 8 (sur une échelle de 1 à 12) ne parvenait pas même à le faire trembler… Il se situait le long des remparts, et contenait malgré sa résistance la partie la plus fragile de la muraille : sa seule et unique porte vers l'extérieur. Il s’agissait donc de l’élément clé de la défense de la citée. La forteresse servait aussi de résidence au maître de la ville : le gouverneur Amistëus. Les trois hommes arrivèrent alors au pied du bastion, lorsque Claudius demanda aux gardes à voir le gouverneur, sur ordre direct du Sénat. Les gardes les firent alors entrer…

L’intérieur faisait songer à un tombeau : d’étroits couloirs, une très faible lumière, une relative fraîcheur… Après avoir gravi plusieurs séries d’escaliers, ils arrivèrent devant Amistëus et sa suite de serf. Ce dernier, un verre d’eau de vie à la main, regardait par la large fenêtre de ses appartements, qui faisait face à la péninsule… Il faisait dos aux trois arrivants dans ses locaux, lorsqu’il demanda, sans pour autant se retourner, et non sans un certain mépris :


- Que me veut donc le Sénat aujourd’hui ?

- Nous sommes les représentants de l’ordre des Condamnateurs. déclara ouvertement Claudius.

- Des Condamnateurs ? fit-il en se retournant. Le Sénat se déciderait-il enfin à se rendre compte de l’importance de cette citée ? Il serait temps vous ne croyez pas ? Au même instant, d’un geste de la main, il fit sortir des lieux ses serviteurs.

- Nous ne sommes pas là pour arbitrer les différents vous opposant au Sénat, nous sommes ici pour organiser la défense de la citée.

- Claudius Terrato, le gardien de la Tour Gramis, ainsi que le leader du ô combien prestigieux ordre des Condamnateur… C’est un plaisir, fit-il en s’inclinant respectueusement. D’après les dernières nouvelles, Odysseus a décidé de sacrifier cette position, la transformant en une poche de résistance, qui finira quoi qu’il arrive par une défaite, si j’ai bien tout saisi…

- Nous tâcherons de limiter les pertes au maximum Gouverneur, fit Tomias d’un ton rassurant.

- Combien d’hommes seront envoyés ici ?

- Près de 4700, plus 80 mages diplômés, avec enfin des canons anti-aériens…

- Amusant…

- Pardon ? fit Tomias d’un ton outré.

- Nous devons tenir avec moins de 5% des effectifs militaires, cela ne sera pas une défaite, ni même un fiasco, mais bel et bien un massacre, que dis-je un massacre … Un véritable carnage !

- Si vous ne voulez pas de notre aide, nous pouvons très bien…

- Excusez mon ton indigné, mais je suis envahi d’un dépit considérable, car je sais pertinemment que ma patrie sera sacrifiée sans le moindre état d’âme par quelques dits "érudits" siégeant dans les hautes sphères…

- …

- Selon les estimations de nos derniers espions, l’ennemi n’est plus qu’à deux jours de nous… fit-il en se retournant vers la fenêtre, cependant, ils n’en sont jamais revenus…

- Peut-être faudrait-il envisager de compléter ces rapports…

- Je n’ai pas d’autres hommes à sacrifier pour de simples informations, d’autant plus qu’on ne m’en confie que trop peu.

- L’un de nous ira, fit Claudius se tournant vers Tomias puis vers Vergil.

- Très bien… Qu’en sera-t-il de l’organisation des troupes ?

- Je m’en chargerai personnellement.

- Et de la flotte ?

- Aussi, bien que je doute de sa réelle efficacité face à l’ennemi si ce dernier met à sa disposition ses meilleurs éléments volants…

- Et moi dont…

- Parfait, en avons-nous fini Gouverneur ?

- Je le crois oui, merci de votre aide Messieurs.

Les trois Condamnateurs se retournèrent alors pour prendre la sortie, quand Claudius s’interrompit brusquement :

- Je pense que vous devriez partir avec le reste des civils…

- J’ai déjà confié mon vaisseau pour évacuer les plus démunis…

- Mais il reste encore des vaisseaux disponibles, et…

- Je n’ai pas l’intention de fuir à mon devoir, si je dois périr ici, alors je périrai fièrement. coupa-t-il.

- Je comprends, fit-il en inclinant la tête, mes salutations Gouverneur.

Il fit alors un signe aussi respectueux que discret de la tête au gouverneur Amistëus, puis il rejoignit ses deux confrères, afin de sortir de la forteresse. Après quelques minutes, ils la quittèrent enfin, pour se rassembler tout trois devant la lourde porte de la ville :


- Bien, qui de vous deux désire rapporter des informations sur l’ennemi ?

- Je m’en chargerai, fit Vergil.

- Je pourrai tout aussi bien m’en charger.

- Je pense que Vergil à raison, je pourrai bien avoir besoin de vos connaissances ici Tomias…

- Puisque vous insistez…

- Vergil, fit-il en se tournant vers ce dernier, l’armée ennemie devrait se trouver à 75° au Sud de Troia, à environ 50 à 60km. Vous prendrez un des Sandspeeders impériaux.

- A vos ordres.

- Parfait bonne chance mon garçon, si je n’ai pas de nouvelles de vous d’ici 24h, vous serez considéré comme mort ou disparu, est-ce bien clair ?

- C’est très clair Monsieur.

- Dans ce cas revenez-nous entier et vite, fit Tomias l’air bienveillant.

Vergil se sépara alors du groupe, pour prendre l’un des « glisseurs des sables ». Il s’y installa comme s'il le faisait sur une moto, puis il démarra l’engin. Il flottait à quelques centimètres du sol, à l’aide d’un moteur à ondes antigravitationnelles. Elles étaient créées à l’aide de mysticites T raffinées et appauvries… Les portes de la citée s’ouvrirent enfin, lorsqu’il enclencha la poussé horizontale, qui pouvait délivrer une vitesse de 150km/h sur sable. Après quelques minutes, il disparut dans un nuage de poussière et de particules sableuses…



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Encore merci à Lay² pour la créa Heureux
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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:22

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Vergil dans un souci de discrétion évident, décida de ne pas avancer à pleine vitesse. Il devait soulever le moins de sable possible, le moindre nuage suspect pouvant se voir à plusieurs kilomètres… Le désert de Yosen était une vaste étendue de sable fin, clairsemée de quelques rochers noirs. Il y avait aussi trois oasis habités par quelques itinérants. Lorsque Vergil passa près du premier, il s’y arrêta quelques instants afin d’obtenir d’éventuelles informations auprès des nomades. Cependant, à son entrée dans le campement, il n’y avait plus rien…

Personne… L’endroit était vide, pas la moindre présence humaine… Il se dirigea près du feu, qui semblait consumé depuis longtemps… Les derniers rondins de bois étaient noircis, mais froids… Les cendres étaient blanches sans pour autant être chaudes… Les lieux semblaient abandonnés : des coyotes avaient pris possession du village. Eux qui en temps normal craignaient la présence humaine, avaient investi le camp. Le jeune homme en conclut que l’endroit était abandonné depuis plusieurs jours. Ses anciens habitants avaient visiblement fui avec précipitation : il y avait des étoffes au sol, des vases brisés… Pourquoi avaient-ils fui ? Difficile à dire… La guerre semblait le motif parfait, mais les nomades auraient fui les lieux près d’une semaine avant la bataille annoncée ? La situation n’était pas aussi claire quelle ne pouvait le paraître…

Le jeune Condamnateur remonta alors sur son véhicule, puis il reprit sa route… Il se demandait ce qui avait pu pousser les habitants à fuir si précipitamment… Pourquoi fuir aussi tôt ? Aussi vite ? Voilà plus de 2h qu’il cherchait l’armée ennemie, sans pour autant la trouver. Il s’arrêta alors à l’endroit exact où elle devait se trouver d’après les estimations de Claudius, mais là encore, il n’y avait rien… Après être descendu, il observa le sol. Le sable d’une grande finesse empêchait de déceler la moindre trace de mouvement, mais il remarqua qu’il n’y avait aucun objet d’origine humaine au sol : pas de mégots de cigarettes, pas de pièce tombée par mégarde, pas de déchets, rien… En temps normal, une armée, surtout d’une ampleur comparable à celle de Paramécia, ne passe pas dans un endroit sans laisser la moindre trace de son passage.

Il leva alors les yeux au ciel, l’air pensif… Devait-il repartir à Troia, ou bien tenter de persévérer et d’en savoir plus ? Vergil était quelqu’un de très insistant : lorsqu’il désirait quelque chose, il l’obtenait, quelque en soit le prix. Au moment où il se décida, il constata que le ciel luisait d’une légère lueur rougeoyante. Un nouveau mystère venait d’être découvert… Il se passait réellement d’étranges évènements dans ce désert… Ces lueurs, qui ressemblaient à des sortes de lancées lumineuses paraissaient provenir d’une position plus au Sud encore, et par conséquent plus proche de la frontière avec Paramécia. Vergil remonta alors sur son Sandspeeder, puis il se dirigea vers la prétendue origine de ces dernières…

Plus il semblait approcher de la provenance des lueurs, plus ces dernières devenaient vives. Il se demanda alors s'il ne s’agissait pas simplement de trace de vaisseaux espions Impériaux, ce qui pouvait être l’une des causes de ces mystérieuses traces. Il arriva alors vers un vaste champ, vidé de la moindre présence de cailloux. L’étendue s’étalait à perte de vue, mais il aperçut malgré tout un groupement d’individus. Il s’agissait visiblement de soldats Paramécians… Il coupa alors le moteur de son engin, puis il se dirigea furtivement à pied vers leurs positions. D’après ce qu’il entendait, ces hommes faisaient le guet, mais il ne parvint à en savoir plus…

Un grondement sourd se fit alors entendre. Il provenait du champ désertique… Vergil ne comprit absolument pas comment un tel bruit pouvait être émis dans un endroit aussi vide que celui-ci, lorsqu’il remarqua que les soldats firent demi-tour. Que se passait-il donc ? Un vif éclat lumineux éblouit alors le jeune homme ! Il provenait toujours de la zone plane et déserte… Il y eut alors un puissant grondement, ressemblant à ceux produits par des réacteurs… La lumière cessa enfin, lorsque Vergil vit avec horreur le terrible spectacle qui s’offrait à lui… Dans cette plaine, il y avait une flotte entière de vaisseaux de combat Paramécians ! Ils semblaient s’être camouflés par une des nouvelles technologies de dissimulation, tel que l’invisibilité… Quoi qu’il en fût, des dizaines de vaisseaux décollèrent simultanément. On pouvait distinguer des croiseurs légers, classe Shiva (semblables à ceux postés à Troia), mais il y avait naturellement des vaisseaux bien plus imposants… Environ 7 engins de classe Famfrit, autrement dit de lourds vaisseaux de combats, pouvant contenir des centaines d’engins légers… Mais un monstre de métal sortait du lot : Il y avait visiblement une des 6 « forteresses du ciel » de Pandémonium… Il s’agissait là de vaisseaux dits de classe Alexander : plus vastes encore que certaines villes, disposant d’un arsenal considérable, d’une puissance de feu presque sans égale… Vergil leva alors les yeux, pour contempler l’imposant engin de guerre :


- L’Ursakar… La 4ème flotte de Paramécia… Mais que fait-elle là ? Elle devait être stationnée dans le ciel de Pandémonium… Mais si elle est ici, c’est qu’elle va sans doute… Il s’arrêta alors puis se tourna en direction de Troia… Je dois absolument les prévenir …

Il courut alors vers son Sandspeeder, se trouvant à une centaine de mètres, quand il s’arrêta brusquement : 5 soldats étaient autour de l’engin… Il saisit alors sa terrible lame, puis se rua à l’assaut. D’un saut rapide, il transperça le soldat le plus proche de lui, lorsque ces acolytes se retournèrent, surpris. Ils se ruèrent alors sur le Condamnateur, qui devait quant à lui faire vite… Le premier adversaire à venir sur lui fut contré en 3 coups de lame, avant que l’arme du soldat ne virevolte en l’air. A peine ce dernier avait eu le temps de réaliser son instant de faiblesse que Vergil le décapita, sans le moindre état d’âme. Les 3 hommes restants s’arrêtèrent alors :

- Il est fort…

- … il les regarda avec des yeux assassins.

- Attendez, je suis sûr de l’avoir déjà vu !

- Oui tu as raison, c’est un des Condamnateurs…

L’un des soldats saisit alors son interface portable de communication, puis transmit :

- Alerte, nous demandons de l’aide, un ennemi appartenant aux Condamnateurs nous cause des ennuis, il se trouve en…

Il n’eut pas le temps d’achever sa phrase que Vergil se rua sur les survivants. Il esquiva tout d’abord l’assaut d’un adversaire placé dans son dos, se couchant au moment opportun. D’un saut, il se redressa en bondissant sur son adversaire direct, voulant lui planter son glaive. L’impérial fut projeté quelques mètres plus loin… Il n’en restait plus que deux…

D’un revers, le Condamnateur frappa le sol de sa lame, faisant ainsi voler un aveuglant nuage de sable… Profitant de sa diversion, il asséna un terrible uppercut au soldat le plus proche de lui, lui explosant la mâchoire. C’est alors que le dernier adversaire le ceintura par derrière, neutralisant ainsi Vergil, qui tentait tant bien que mal de se débattre. Le soldat salement blessé à la tête se releva alors, sonné, mais lucide. Il saisit son épée qui gisait à même le sable, puis il courut sur le jeune homme qui était paralysé. Le soldat courrait en criant de rage, sa lame tendue devant lui, qui fendant ainsi l’air… Dans un éclair d’opportunisme, Vergil écrasa le pied de l’auteur de son étreinte, ce qui lui permit de faire un tour sur lui-même, avec le soldat, qui se retrouvait dos à son compère, qui fonçait toujours sur lui… Le soldat à la mâchoire morcelée transperça son acolyte, et blessa aussi Vergil, qui saignait alors d’une bien mauvaise blessure dans le dos… Le dernier homme encore debout, qui était toujours sous le choc du coup qu’il avait reçu, et de ce qu’il venait de faire, n’eut guère le temps de se reposer… En effet, le Condamnateur s’était déjà relevé, et lui décocha une terrifiante droite, qui assomma son ennemi.

Vergil pestait après sa blessure, et il ne se priva pas de critiquer ouvertement les armures de Paramécia, qui pouvait être traversée entièrement par une simple lame… Il semblait perdre beaucoup de sang, mais il ne s’en préoccupa guère… Il savait qu’il devait à tout prix arriver à destination avant la flotte, que l’on pouvait encore entendre gronder dans un ciel rougeoyant… Il remonta sur son Sandspeeder puis il partit à pleine vitesse… Tout défilait très vite devant ses yeux, mais il semblait avoir comme un souci… Sa tête tournait alors, il avait comme des nausées, l’image qu’il percevait se brouillait à chaque mètre qu’il parcourait… Il tenta alors de se ressaisir, en secouant la tête, mais cela ne semblait pas avoir le moindre effet… Il commença alors à se sentir très faible, pour enfin voir ses yeux se clore un peu plus à chaque seconde… Il ressentait les effets de sa vive blessure, mais il n’en avait pas réellement conscience… Il s’évanouit alors, sur son engin toujours lancé à pleine vitesse, et ce que devait arriver arriva… Il perdit connaissance, ce qui fit pencher son poids sur un côté de son véhicule, qui finit par perdre l’équilibre puis par se crasher… Le Sandspeeder se déchira en deux parties distinctes, mais il projeta aussi des débris tout aux alentours du point de chute. L’épave s’embrasa alors, dégageant ainsi une fumée à la fois noire et épaisse…Vergil fut traîné sur plusieurs dizaines de mètres, et eut beaucoup de chance de ne pas s’ouvrir le crâne contre une pierre. Il gisait inerte au beau milieu de la gigantesque étendue sableuse…



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Un gros merci cette fois-ci à Ramrod pour la très très jolie ban' ^^
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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:24

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Le jeune homme, toujours au sol, commençait à peine à retrouver ses esprits… Il clignait faiblement des yeux, n’ayant ni la force ni la volonté d’en faire davantage. Le sable chaud soulevé par le vent brûlait les yeux de Vergil, et se collait par même occasion aux blessures à peine cicatrisées du Condamnateur… Au bout de quelques minutes d’un éveil semi comateux, il contempla son véhicule, qui brûlait, dégageant une odeur répugnante. Il se dressa alors légèrement à l’aide de ses bras, écorchés par la violente chute. Il se trouva alors assis, à observer son Sandspeeder, cherchant à se rappeler ce qu’il lui était arrivé, ce pourquoi il était là, ce qu’il devait faire… Il se leva enfin, puis le jeune homme regarda sa blessure… Son regard s’y perdit l’espace de quelques secondes, secondes durant lesquelles il eut un flash… Une lumière le frappa, puis il se souvint enfin de tout.

Ayant enfin reprit totalement ses esprits, il constata en contemplant sa veste qu’il avait perdu beaucoup de sang, ce qui expliquait sa perte de connaissance, et par la même occasion, sa chute… Il se dirigea en boitillant vers son étui, afin de le ramasser. Il se trouvait à quelques mètres de lui, mais il n’y parvint que très laborieusement, accablé de douleur… Il se pencha alors pour ramasser sa lame, puis il leva les yeux au ciel : n’y voyant qu’un ciel rouge parsemé de nuages sombres, voilant un soleil écarlate… Etui en main, il écouta attentivement le moindre bruit qu’il pouvait entendre… Il n’y avait rien… Rien d’autre que le bruit du vent s’abattant sur les dunes et les quelques rochers émergeant de l’immensité sableuse.

Tout autour de lui, dans une semi obscurité, il ne pouvait deviner que les blocs rocailleux l’entourant… Cependant, il n’oubliait pas qu’il devait se rendre à Troia, bien qu’il se doutait pertinemment qu’il n’arriverait sans doute pas à temps, mais il devait tout de même remplir sa mission… Il observa alors l’empreinte lumineuse du Soleil, qui était au couchant, pour en deviner la route à prendre. La citée fortifiée se trouvait globalement au Sud-Ouest, sur les hauteurs d’une position stratégique… Il se tourna alors légèrement avant de se diriger vers cet emplacement.

Au bout de quelques pas hasardeux, il s’arrêta brusquement. Il se sentait observé, tel un bibelot exposé au centre d’un musée… Malgré le bruit incessant du vent, il parvenait à distinguer d’autres sons, bien plus discrets, comme camouflés. S’en suivi un grognement sourd et agressif… Vergil n’était visiblement pas seul… Redoublant de prudence, il poursuivit son chemin, avec pour pointe de mire son objectif, Troia. Cependant, il entendait toujours ces bruits de pas rôdant aux alentours…


- Sans doutes des coyotes alertés par l’odeur du sang…

Soudain, il s’arrêta de nouveau. Il ne les entendait plus. Cela n’annonçait rien de très bon… Un grognement bien plus agressif fut alors émis… L’un des charognards s’apprêtait à attaquer, cela ne semblait pas faire le moindre doute. Le jeune homme se baissa alors instinctivement, et parvint à esquiver l’attaque d’un des animaux.

- Tu ne le retenteras pas une seconde fois…

Comme frustré, l’animal, camouflé par son pelage et par les bourrasques ensablées, repartit à l’assaut, mais son adversaire se tenait prêt cette fois-ci… Lorsque le loup du désert sauta, Vergil, d’une roulade sur le côté, l’évita, puis il dégaina brusquement son gigantesque Katana de sa main gauche. D’un geste brusque, précis et efficace, il transperça net le coyote, dont la carcasse inerte pendait au bout de la lame du Condamnateur… Il envoya alors la dépouille à plusieurs mètres au loin, espérant ainsi faire fuir ses éventuels congénères. Néanmoins, il n’y eu pas l’effet escompté… Le petit groupe de charognards n’en avait visiblement pas fini avec Vergil.

On entendait des grognements bien plus prononcés, bien plus agressifs… Le jeune homme se tenait droit, du moins dans la mesure du possible vu son état, attendant ainsi le moindre mouvement offensif de ses agresseurs. Vinrent ensuite des aboiements, témoignant de la perte de patience des animaux, affamés et alléchés par l’odeur persistante du sang… A l’affût, Vergil entendit plusieurs foulées rapides se rapprocher dans son dos, l’un des loups attaquaient ! Il se retourna alors, faisant voler son manteau au gré du vent, puis il mit son sabre en opposition. L’animal alla s’écraser sur la lame froide du Condamnateur, pour s’y ouvrir violemment le crâne. Il comprit alors que ses ennemis n’allaient pas le laisser en paix…

Il ignorait totalement le nombre plus ou moins effectif de ses ennemis, mais il se doutait à présent qu’il allait devoir les affronter pour pouvoir avancer vers Troia. Plus le moindre aboiement n’était émis, en revanche, certains ne bronchaient plus, tandis que d’autres grognaient agressivement… Lorsque, dans un cri béant de rage, trois bêtes se ruèrent sur Vergil. D’un bond, il transperça l’un des animaux, avant d’être submergé par les deux autres, pour finir à terre… L’un tenait sauvagement la jambe du jeune homme, tandis que l’autre tentait d’attaquer le cou du Condamnateur, ce dernier parvenant à tenir éloigné son adversaire grâce à sa lame. Par un violent coup de pied, il écarta le loup lui mordant la jambe droite… Mais il restait encore un ennemi à vaincre, et ce dernier ne semblait pas décidé à rendre les armes… Appuyant de toutes ses forces restantes sur l’animal, Vergil, sur le dos, parvint à plier ses jambes jusqu’au niveau de son abdomen, sous le coyote. Il les tendit alors brusquement, faisant ainsi voler son ennemi sur le dos. Le blessé en profita pour se relever, puis pour constater sa situation… Son adversaire venait visiblement de se remettre assez durement de sa chute, mais il semblait aussi hargneux que déterminé… Il était alors face à Vergil, le sabre au poing, qui l’attendait fermement… L’animal ne le fit guère attendre… Il chargea à nouveau sur le jeune homme, qui d’un revers de lame, fit virevolter une volée de sable, teintée d’une couleur rougeoyante. L’animal s’écrasa au sol, comme foudroyé… Couché sur le flanc, il paraissait dormir paisiblement, attendant ainsi une nouvelle journée, journée à laquelle il ne pourra en réalité jamais assister… Un léger filet rougeâtre s’échappait de la dépouille de l’animal… Jamais plus il n’aurait l’occasion de se relever…

Cependant, la meute restait toujours autour de Vergil, se montrant aussi craintive qu’agressive… Il serra alors son poing droit, il lui restait une opportunité à saisir… Il le leva alors en l’air, menaçant quiconque d’approcher, puis dit d’une voix vive est claire :


- Firìmar Gàlad Calaënor !

Après s’être illuminé et avoir resplendi dans l’obscurité arrivant, Vergil abaissa son poing puis visa plusieurs ombres devant lui… Un long faisceau d’une lumière aussi pure que la splendeur du jour jaillit alors du bras, pour s’écraser plusieurs mètres plus loin… Le sable vola alors dans tous les sens, après un ultime éclat. Le bruit de l’impact fit comme une puissante détonation, touchant toutes personnes à proximité…

Il n’y avait plus le moindre bruit, le sortilège avait sans doute du faire fuir les assaillants… Vergil s’écroula alors à genoux, exténué… La magie ne devait pas être employée à la légère : le moindre sort pouvant puiser directement dans les forces vitales de son utilisateur. Elle est d’autant plus déconseillée à tous ceux ne possédant pas le statut de « mage », car particulièrement dangereuse. Son utilisation nécessite de pouvoir parler l’antique langage tiré de l’ancien Galtéen… Ce dialecte est, d’après de nombreux chercheurs, capable d’invoquer la terrible puissance du myste… Cependant, il arrive que les plus puissants magiciens parviennent à utiliser l’immensité de leurs pouvoirs sans pour autant devoir prononcer la moindre parole… Les lois Universelles de Galtéa, réglementant les diverses guerres se déroulant au sein de Galtéa, interdisent notamment l’utilisation de certaines magies, jugées comme « dangereuses pour la sécurité des Terres Galtéennes »…

Le sortilège lancé par Vergil pouvait s’avérer dangereux aux non érudits, car il est capable de délivrer une énergie conséquente… Le jeune homme ne maîtrisait que peu la magie, mais il avait la chance d’être parmi les élus pouvant maîtriser les rudiments de cette dernière. Pourtant, Silfy avait en de nombreuses reprises voulu convaincre son aimé d’apprendre avec elle la magie, mais jamais il ne tint à le faire, car il n’avait qu’une confiance limitée en l’occultisme… L’ordre des Condamnateurs n’utilisait que peu la magie, car trop dangereuse ou imprévisible, mais cela n’enlevait pas le fait que l’Ordre disposait de puissants mages, dont le légendaire Claudius notamment…

Après quelques minutes, Vergil retrouva enfin ses esprits. Il souffla à grandes bouffées, et ce à plusieurs reprises, avant de se relever. Troia n’était qu’à quelques dizaines de minutes de marche, et il le savait pertinemment… Il rangea son grand Katana dans son étui, se frotta son front transpirant, soupira longuement, puis reprit sa route…

Au fur et à mesure de son avancée, il distingua au loin une véritable colonne de fumée, aussi sombre et épaisse qu’un brouillard nocturne… Son cœur palpita alors, la crainte l’envahit, la peur de l’échec l’avait investi… Et s'il arrivait trop tard ? Il s’arrêta alors brusquement, contempla le pilier émanant du lointain, pour enfin se chuchoter :


- Troia…

De cette courte trêve, il ferma les yeux l’espace d’un instant, avant de reprendre sa route, avant de courir vers ce qu’il craignait devoir constater…


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Un poutou à Irdrial pour la zoooolie créa ^^
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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:27

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A l’horizon, le Soleil ne laissait qu’une empreinte rouge sang de son passage dans un ciel alourdi de quelques épais nuages… Vergil avançait dans une brume opaque, sableuse et brûlante à la fois. Il espérait apercevoir sous peu son objectif, objectif qu’il tardait inexplicablement à atteindre, lorsqu’il buta soudainement sur une lourde masse, visiblement une pierre. Il se pencha alors pour tenter de l’examiner plus précisément, pour enfin constater qu’il s’agissait en réalité d’une lourde pierre taillée, sans doute la constituante d’une imposante fortification… Le regard du jeune homme se vida alors, pour devenir totalement inexpressif. Il lâcha alors un soupir de dépit, le même soupir que l’on lâche lorsque l’on sait que l’on a échoué :

- Troia…

Il n’en avait pas encore la certitude, mais il en avait au moins la conviction : il n’arriverait pas à temps. Planté devant la pierre, il attendait… Quoi ? Il n’en avait pas la moindre idée… Et si les survivants le voyaient arriver, que diraient-ils ? Et Claudius, lui aussi que penserait-il ? Et surtout, que dira Silfy quant elle saura qu'il n'a pas rempli sa mission ? Etait-ce pour ces questions qu’il attendait ? Etait-ce par crainte de décevoir, ou bien peut-être tout simplement la crainte de l’échec ? Tout cela, il l’ignorait… Il préférait ne pas même y penser… Il sortit alors brusquement sa lame de son contenant, d’un geste aussi décidé que rageur. Il devait continuer, et il le savait, ce qu’il fit d’ailleurs…

Le brouillard ambiant s’épaississait au moindre pas en avant effectué, mais il ne freinait pas la marche pour autant… C’est alors qu’il constata non sans étonnement que le brouillard disparut subitement au bout de quelques mètres, à tel point qu’il pouvait parfaitement voir ce qui l’entourait…

Derrière lui, un vaste mur de brume opaque, dont il venait de sortir à l’instant… Devant lui, il n’en croyait pas ses yeux… Il s’agissait de Troia… Du moins, ce qu’il en restait… Ce qu’il redoutait le plus devait s’être passé… Les remparts avaient été comme soufflés, et avaient volé en éclat… Les bâtiments étaient pour les mieux conservés en ruine… La roche composant les briques était comme fondue, fondue par ce qui devait sans doute être le souffle destructeur d’une terrible déflagration… Vergil avança alors, d’un pas abasourdi, le regard effrayé. Il se dégageait des rues une odeur de viande à la fois pourrie et carbonisée… Il parvint enfin à parcourir quelques ruelles, où il ne vit que des ruines désolées, ainsi que ce qu’il devinait comme étant des restes humains, rendus à l’état de blocs calcinés et puants… Le Condamnateur entendait quelques gémissements, des appels à l’aide … Il semblait y avoir une poignée de survivants, ou du moins de vivants… Que s’était-il donc passé ? Vergil encore sous le choc, tenta d’interpeller un des blessés qui errait dans une rue, mais il n’eut pour seule réponse qu’un regard… Un regard que sans doute jamais il n’oublierait…

Un regard qui disait tout sans pour autant devoir prononcer la moindre parole… Il s’en dégageait un terrible ressentiment de tristesse, de peur, de souffrance. Ses yeux étaient implorant d’aide, mais aussi de réponse… Pourquoi ces yeux avaient-ils du subir « cela » ? Qu’avait fait cet homme pour assister à une telle tragédie ? L’homme en question l’ignorait aussi… Ses yeux étaient rouges, comme brûlés, leurs iris étaient quant à eux d’un noir aussi profond que la nuit. Cet homme était encore tremblant, comme tétanisé… Sa peau était noircie, terriblement brûlée. Elle était si sèche qu’un grand nombre de craquelure faisait vomir un sang rouge écarlate… Cet homme était mourrant, et pourtant, il semblait avoir plus peur de ce qu’il avait subi plutôt de ce qu’il adviendrait de lui…Vergil ne connaissait aucune chose capable de ruiner à un tel point l’existence d’un homme, d’un civil qui plus est, d’un innocent, qui n’avait pas fait le choix de devoir se battre, à l’inverse d’un soldat…

Le jeune homme, alors choqué, décida de poursuivre son chemin… Devant ses yeux se succédaient des dizaines de drames : des maris mourants retrouvant leurs femmes calcinées, des femmes agonisantes cherchant leurs enfants parmi les décombres d’une bâtisse en ruine… Vergil n’avait pas la moindre idée de l’ampleur de ce qu’il avait bien pu se passer à Troia… Il vit alors une autre scène, tout aussi insoutenable… Les restes encore fumant de ce qu’il devinait comme étant auparavant un soldat… Il ne pouvait que le supposer, car la carcasse était semblable à un tas de cendre, sur lequel aurait fondu un métal… Ce dernier, sous la forme d’une flaque argentée était en pleine solidification… L’armure avait totalement fondue ! Mais qu’est-ce qui avait bien pu causer de tels ravages ? Vergil serra les dents, avant de fermer les yeux devant une telle horreur, un tel drame… Lui y aurait donc échappé, mais dans ce cas pourquoi ? Pourquoi lui aurait-il eu droit de vivre ? Pourquoi la providence l’avait-elle choisi ? Là encore, il ne pouvait répondre à ces questions, lorsqu’il lui revint alors en tête :


- Mais… Qu’ont-ils pu devenir Tomias et Claudius ?

Il se mit alors en tête de les retrouver, il avait la certitude qu’ils ne pouvaient être morts, il le savait, car il avait conscience qu’ils ne devaient pas mourir, si ces deux hommes mourraient, ils emporteraient dans leurs chutes l’Ordre des Condamnateurs ainsi qu’Euréka, et donc Silfy… Ils devaient par conséquent être en vie ! Il ne pouvait en être autrement… Vergil se mit alors en quête de parcourir les rues, espérant trouver ses homologues.

Il sondait les voies une à une, lorsqu’il perçut un léger cri dans l’une d’elles… Il s’arrêta brusquement, il avait l’intime conviction que quelqu’un l’avait appelé. Il se fixa alors, puis tenta d’entendre à nouveau l’appel, quand il le distingua de nouveau. Son regard scrutait la moindre parcelle sur son côté droit, pour finir par arriver sur un nouveau corps calciné, mourant, mais pas encore décédé. Il y accourut alors, s’agenouilla devant le blessé, puis dit d’une voix tremblante :


- Tomias, est-ce vous ?

- Ver… gil … d’un ton faible, presque inaudible

- Bon sang, Tomias, que vous est-il donc arrivé ?

- Verg…il… Tu… Tu dois… trouver… Claud…

- Arrêtez vous, vous êtes trop faible pour dire quoi que ce soit.

- Trouve… trouve… trouve le…

- Tomias cessez !

- … ses yeux se fermèrent alors

- …Adieux… poussa-t-il d’un timbre fatigué, poussif.

Il ferma alors les yeux du défunt soldat, puis le déposa au sol. Vergil se dressa alors, regarda le corps de l’ancien Condamnateur, le contempla quelques instants, avant de fermer les yeux… Tout se mélangeait dans sa tête… Absolument tout… Sa mission, son grade, ses frères d’arme, la cité, ce carnage… Comment des hommes peuvent en arriver à un tel degré d’horreur ? Nul ne le sait, et pourtant, Troia était belle et bien vouée à voir mourir peu à peu les quelques ultimes survivants qu’elle contenait encore…

La conscience lourde, il reprit son chemin, en quête de Claudius… Et s’il était parvenu à temps, tout cela se serait-il passé ? S’il n’avait pas failli, Troia aurait-elle subi un tel sort, Tomias serait-il mort ? Vergil préférait ne pas même s’imaginer de tels scénarios… La culpabilité risquerait de le ronger, à tel point qu’elle finirait irrémédiablement par le ruiner et le détruire de l’intérieur : aucun homme quel qu’il soit ne peut porter un tel fardeau sur ses épaules…

Cesser les questions, et poursuivre, même lorsque tout espoir semble perdu… Le monde autour du jeune homme étant en destruction totale : lui qui pourtant était blessé en de multiples endroits, constituait malgré tout l’individu détenant la meilleure santé… Les bâtiments brûlaient, les survivants agonisaient en implorant le ciel, certains étaient morts pour les plus heureux, pour les autres, ils mourraient tout en voyant leurs proches mourir avec eux… Vergil savait qu’après avoir vu de telles choses, il éprouverait une haine profonde et indéfectible à l’Empire Paramécian. Certains sages enseignent que la vengeance n’est qu’une illusion pour faire croire à l’esprit qu’il est soulagé, mais le jeune homme quant à lui, la considérait plutôt comme un instrument, une véritable arme… La rage l’envahit alors. Pour la première fois durant sa jeune mais mouvementée vie, il éprouvait réellement ce qu’était la colère, la vraie colère. Celle qui peut soulever l’homme le plus noble qu’il soit, qui peut le rendre plus fou encore qu’un possédé… Il ne trouva alors rien d’autre de mieux pour évacuer ce sentiment que de crier, crier de toutes ses forces, de tout son corps…

Son regard divagua de nouveau dans le néant, il se fixa sur un point quelconque devant lui, puis s’arrêta net, pensif, frustré aussi… Lorsqu’un bruit le fit sortir de son état :


- Vous ne méritez pas même que l’on vous nomme « humain », ce que vous avez fait est indigne de tout homme se respectant… Vous devriez avoir honte…

- Il n’y a pas de guerres sans victimes, innocentes ou non…

- Ainsi est-ce tout ce à quoi vous trouvez à répondre ?

Cette voix accusatrice, il s’agissait de Claudius ! L’œil de Vergil s’illumina alors d’une flamme : si l’espoir devait être représenté de façon concrète, il le serait par cette flamme. Il leva alors les yeux, cherchant partout, espérant trouver son leader, ainsi que son interlocuteur… Jusqu’à ce qu’il fixe un point précis. Il distingua un éclat brillant à 200 mètres de lui. Il se trouvait sur les remparts…


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[HRP]Merci à Idrial pour la créa Heureux[/HRP]
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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:30

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Déterminé, il courut alors en direction des paroles, lorsqu'il distingua Claudius, aux prises vraisemblablement avec un soldat... Cependant, à mesure que le jeune homme avançait, il finit par comprendre que ce combattant n'était pas n'importe quel soldat... Ce dernier était vêtu d'une superbe armure d'un métal aussi pur que le diamant. Sa véritable carapace recouvrait entièrement son corps, jusqu'à cacher intégralement son visage par un casque aussi imposant qu'effrayant... Sa voix profonde résonnait à l'intérieur de son heaume, lorsque cet homme d'une carrure impressionnante poursuivit :

- Allons-nous poursuivre cette discussion éternellement ?

- Vous devrez répondre de vos actes ! Justice sera rendue !

- Par qui ? Vous peut-être ? Vous voudriez rendre justice à un Juge ? lança-t-il d'un ton ironique.

Aux dernières paroles de l'imposant personnage, Vergil ne put s'empêcher de ressentir un frisson... Il s'en doutait mais n'osait le supposer... Il s'agissait d'un des dix Juges de Pandémonium... Le mot « Juge » ne s'accordait finalement que peu avec leur réelle fonction, ils ne devaient pas « juger » qui que se soit, ils se contentaient de diriger et de protéger Paramécia de ses ennemis. Ils étaient à la fois le cerveau militaire ainsi que le bras armé de l'Empereur. Chaque Juge était orné d'une armure unique, aussi majestueuse qu'effrayante pour leurs ennemis, ils en inspiraient d'ailleurs le respect par la peur...
Le jeune Condamnateur s'approcha alors au pied des remparts, puis cria :


- Claudius !

Il se tourna alors en direction de Vergil, l'air surpris, l'oeil brillant :

- Vergil tu es en vie ?!

- De qui s'agit-il ? lança-t-il d'un ton menaçant.

- Haut Juge Barshtaat, Amiral en chef de la 4ème flotte de Paramécia ainsi qu'Amiral en Chef du vaisseau Urasakar... Et toi, qui es-tu pour prôner une telle insolence ?

- Quelqu'un qui saura te faire payer tes actes...

D'un saut, il rejoignit Claudius sur les décombres des anciens remparts, encore particulièrement imposants il n'y avait que quelques heures...

- Vergil, tu n'es pas de taille... chuchota-t-il.

- C'est à moi d'en juger.

- Ne fais pas n'importe quoi : tu es affaibli et blessé... Il va te broyer, te massacrer, pour enfin te tuer...

- Nous verrons...

A la hauteur de son confrère, le jeune Vergil sortit alors sa longue lame effilée, en prélude à l'affrontement. Devant la préparation du Condamnateur, Claudius fit de même... Il décrocha alors de son dos un grand bâton de combat. Il était orné de mille écritures, toutes sculptées à la main et mises en relief avec un soin d'orfèvre... Le charismatique personnage était un des rares combattant à se munir d'une telle arme, pourtant réputée comme faible et sans intérêt réel si ce n'est l'esthétique. Cependant, les glorieux états de services du légendaire Claudius plaidaient en sa faveur et de très loin...

Vergil admirait Claudius, pour ce qu'il était, pour ce qu'il représentait. Il était à la fois droit, juste, bon, protecteur... Outre ses talents de combattant exceptionnel, il avait aussi des connaissances poussées dans le domaine de la maîtrise du myste, jusqu'à même être diplômé de l'Académie de magie d'Odysseus, faisant ainsi de lui un des rares « Mages », le seul de l'Ordre des Condamnateurs. Pourtant, Claudius était un membre assez ancien, qui avait 43 ans révolus, dont 22 années de luttes et de combats... Le visage marqué par le temps et les épreuves, il arborait une tenu de haute facture : souple, offrant ainsi une grande mobilité, mais suffisamment robuste pour survivre aux épreuves des batailles. Promu assez tôt en temps que haut gradé, il préféra rester malgré son statut aux côtés des soldats, et ce durant de nombreuses batailles, aux côtés de son arme, l'Abraxas...

Il saisit alors ce dernier de ses deux mains, d'une poignée ferme et efficace, pour se mettre en position... Leur adversaire quant à lui attendait, sur place, sans avoir ne serait-ce qu'esquissé le moindre geste...


- Bien je crois que je vais devoir m'employer à vous prouver une nouvelle fois la supériorité des Juges...

Il baissa alors légèrement la tête, avant de plonger ses deux mains dans son dos, afin d'y récupérer ses armes... Deux lourdes lames, à l'aspect aussi menaçant que torturé. Vergil les regardait avec effroi : comment un homme peut-il tenir de telles épées ? Elles devaient être plus lourdes encore qu'une armure intégrale ! Ces lames étaient d'une teinture cuivrée, ornées de multiples symboles tribaux, non sans rappeler les anciens emblèmes de la famille impériale de Paramécia. Il saisit alors les deux manches, en bois de hêtre lustré visiblement et orné de fines couches d'un métal rappelant l'or... Barshtaat les maniait avec une agilité déconcertante : des épées aussi imposantes pouvaient sans le moindre effort broyer le plus robuste des hommes, ou encore trancher le plus solide des arbres...

- Je pars devant... Contente-toi de suivre...

- ...

Dans un cri strident, Claudius sauta sur le Juge, brandissant son bâton. D'un coup d'épée, il fut écarté à plusieurs mètres, la collision entre les deux armes ayant provoqué une véritable onde de choc... Barshtaat quant à lui n'avait pas même été délogé de sa position... Le combat allait s'annoncer des plus rudes...

Devant l'échec de l'assaut de son maître, Vergil approcha alors avec prudence vers le « Bourreau d'acier ». Lame au poing, il stagna quelques instants, attendant ainsi le moindre mouvement de son adversaire... Ce dernier quant à lui, tranchoirs en main, avança d'un pas lent, régulier et confiant vers le jeune homme, qui temporisait toujours, immobile, patient... Le Juge parvint enfin à quelques mètres de Vergil, lorsque ce dernier rengaina sa lame. Pourtant autant, ses yeux étaient rivés sur son adversaire, qui n'avait arrêté sa marche... Une boule se forma alors dans la gorge du jeune homme, une boule de salive, due à la crainte, à la peur... Il ferma alors quelques secondes ses yeux, puis les rouvrit brusquement, saisit à pleine main le manche de son Katana de son membre gauche, la lame étant encore dans son étui, lorsqu'il lança :


- Dagnir Tarma Sûlis !

Il décocha au même moment son sabre, qui projeta d'immenses ondes de choc à chaque coup porté par Vergil. Il enchaîna deux attaques transversales, pour enfin fendre l'air d'un coup horizontal... Barshtaat fut durement touché, un homme normal n'aurait pu se relever d'une telle attaque, d'une précision redoutable, et pourtant... Il se redressa, le corps à peine engourdi de l'épreuve qu'il venait de subir... Vergil était abasourdi d'une telle résistance : comment avait-il pu s'en remettre si facilement ? Le Condamnateur était un genou à terre, affaibli du sort qu'il venait d'employer, mais aussi terrassé des multiples blessures dont il était porteur depuis un long moment déjà... Il cracha alors au sol la boule qui endolorissait sa gorge. De la salive, mais aussi et surtout du sang, d'un goût âpre, amer, doublé d'une arrière saveur de métal rouillé... Le jeune homme perlait de transpiration, il était à bout de souffle, à bout de nerf, à bout de force... Et pourtant, il conservait malgré toute la volonté farouche de se battre. Pour lui ? Peu probable, il s'est toujours battu pour les autres... Pour Troia ? Venger l'offense d'un tel crime semblait évident... Pour Claudius ? Lui prouver sa valeur, c'était là aussi une occasion... Pour « elle » ? Là encore, cela ne pouvait faire le moindre doute...

Vergil à genoux regarda alors le sol, d'un regard morne, vide. Cette pierre en partie fondue, recouverte d'un mélange de terre et de poussière... Une terre désormais stérile, d'où plus aucune vie ne naîtrait jamais... D'où seule la mort pourrait y régner en unique maître... Le Juge quant à lui poursuivait sa route, il avait en tête d'en finir rapidement avec le Condamnateur. Il avançait donc jusqu'à revenir à quelques mètres du jeune homme, puis à quelques pas, pour enfin arriver à sa hauteur. Il constata alors les lourdes blessures terrassant Vergil, avec un air déridé... On pouvait deviner l'état d'esprit de Barshtaat, et ce malgré son casque de métal blanc. Il posa alors ses deux lames sur les épaules de Vergil, toujours au sol, puis il lança alors :


- Je vois que tu as déjà fort souffert... Je saurai mettre fin à ton calvaire...


Le blessé leva alors les yeux vers le Seigneur de Paramécia, le fixant d'un regard haineux et rageur...


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[HRP]Encore merci à Ramrod pour la créa malgré l'extrême difficulté de la tâche à accomplir (d'ailleurs j'en ai encore mal de son coup de pied ^^').[/HRP]
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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:32

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Barshtaat planta alors une des ses lourdes épées dans le sol, avant de saisir la seconde à l’aide de ses deux mains. Brandissant cette dernière d’un air menaçant, il s’apprêta à porter un coup fatal à Vergil, lorsqu’il s’interrompit dans son geste. Il entendit derrière lui une voix s’élever au loin, elle semblait dire :

- Dagniras Gìl Itael !

Le Juge se retourna brusquement, pour voir une véritable comète lumineuse s’écraser sur lui, laissant traîner derrière elle une éclatante chevelure, aussi lumineuse qu’effrayante. Dans un terrible fracas, le Seigneur Paramécian fut projeté plusieurs mètres au loin, offrant ainsi un répit salvateur à Vergil. Ce dernier leva alors la tête, pour y voir Claudius, tenant son bâton de combat en avant, ce dernier encore éblouissant de la magie qui venait de le parcourir. Le Condamnateur ne semblait pas avoir éprouvé la moindre esquisse de fatigue malgré la puissante incantation qu’il venait de lancer. Il courut en direction de son jeune confrère, inquiet de la scène à laquelle il venait d’assister de loin :

- Tout va bien Vergil ?

- … Il respire à grandes bouffées d’air, avant de se reprendre, Ca va aller, ne vous occupez pas de moi, allez donc l’affronter, je vais vous rejoindre d’ici peu…

- Non, vous restez ici, vous n’êtes pas en état.

- Mais, je vous serai…

- Assez, prenez cette remarque comme un ordre, ne vous approchez pas de ce duel, je ne veux pas à devoir déplorer la mort d’un autre Condamnateur aujourd’hui…

- …

Son silence n’était pas le silence propre à une approbation, mais plutôt à un profond désaccord entre les deux hommes. Vergil savait parfaitement qu’il ne devait mettre en doute les ordres, d’autant plus ceux venant d’un homme aussi illustre que Claudius… « Les ordres sont les ordres »… Telle était la doctrine militaire, aussi aberrante était-elle, elle fut tout autant appliquée non sans une grande fermeté dans les rangs de toute armée se respectant. Tout le monde ignorait totalement qui avait pu un jour instaurer une telle conception, cependant, les états-majors semblaient avoir à cœur d’appliquer à la lettre cette dernière. Vergil allait donc se contenter de « regarder » le combat, étant ainsi aussi impuissant qu’un enfant regardant mourir inexorablement ses parents, et ce sous ses yeux… Il allait laisser faire car il s’agissait d’un « ordre ». Le jeune homme était un homme de valeur, certes, et ce malgré les inconvénients que cela incluait… Malgré tout, il n’en démordait pas qu’il avait un profond respect envers Claudius, non pas pour ses célèbres faits d’arme, mais plutôt pour ce qu’il incarnait : la force, la droiture, le respect, l’humilité, l’honneur mais aussi le sens du devoir et du sacrifice…

Plusieurs mètres plus loin, un épais nuage de poussière volait dans les airs. Au bout de quelques secondes à peine, on pouvait distinguer un éclat lumineux percer le voile opaque de particules. Il régnait sur les remparts un silence morbide, qui ne fut troublé que par une intense et profonde respiration…


- Vous ne croyiez tout de même pas en finir si aisément avec moi, Condamnateur Claudius…

Devant de tels propos, Vergil n’en crut pas ses oreilles : un tel sortilège aurait pu souffler un bâtiment de deux étages, mais ne semblait pas même avoir fait broncher le Juge… Et les quelques secondes qui suivirent ne faisait que confirmer les craintes du jeune homme : il vit sortir Barshtaat, indemne, sans même que son armure soit ébréchée, simplement quelque peu poussiéreuse. Il marchait d’un pas posé, assuré et déterminé. Il paraissait vouloir prouver et démontrer à ses adversaires sa supériorité.

Dans un même temps, Claudius se releva, saisit son arme à pleine main, puis, d’un sursaut, se plaça à une dizaine de mètres, tout au plus, de son adversaire. Plus un seul bruit ne parvenait à percer de la confrontation, seul le vent parvenait à s’imposer, balayant la cité dévastée, ainsi que ses remparts. La veste de coton et de soie de Claudius, bleue indigo, parée de multiples symboles dorés, volait au gré de la brise fraîche du couchant… Le Condamnateur était déterminé : le poing ferme, en position dite « sans forme », le regard haineux… Son adversaire lui se tenait immobile, une monstrueuse lame dans chaque main. Vergil ne comprenait pas du tout comment un humain pouvait, en plus de soutenir une telle armure, porter de si massives lames. Une seule arme devait peser au moins une quinzaine de kilogrammes, si ce n’est plus encore… Son armure n’en était pas pour autant en reste : un équipement de la sorte pesait au moins trente kilogrammes…
Les deux hommes s’observèrent de longues minutes, sans un mot, sans une parole, sans un murmure… Ils se fixaient, attendant chacun que l’autre face le premier assaut… Cependant, impatient, le Juge brisa le mur du silence :


- Eh bien Claudius, nous allons rester là à nous attendre, ou alors allons-nous nous battre ?

- Tu veux te battre ? Alors bat-toi …

A la provocation du Condamnateur, Barshtaat ne put s’empêcher de ricaner. Il n’était pas cependant réellement amusé, mais il semblait éprouver un profond mépris envers Claudius… Pourquoi ? Simplement car ils étaient « ennemis » ? Cela ne semblait pas aussi simple…

Le Juge se courba alors légèrement, puis chargea ! Dans sa course, l’homme poussa un hurlement strident, voir bestial, de rage. Il courait lames pointées en avant, menaçantes…Claudius esquiva la charge d’un bond, au dernier moment, manquant ainsi de se faire littéralement empaler. Mais son ennemi n’en avait pas fini… Il reprit de plus belle attaquant de ses deux colossales épées. Le Condamnateur bloqua son adversaire, brandissant son bâton à l’horizontale. Il le repoussa puis rapidement contre-attaqua. Ce dernier frappa sans relâche en diverses endroits : épaules, jambes, torse, abdomen… Il tenait ainsi Barshtaat à distance, mais sans pour autant réellement le tenir en échec. Claudius semblait vraisemblablement en difficulté, son adversaire, malgré ses armes, disposait d’une agilité et d’une dextérité peu croyables. Il attaquait et parait donc très rapidement, tout en disposant d’une force accrue… L’adversaire se présentait bien fort, et le combat bien rude… Lorsque d’un puissant revers d’épée, Claudius fut projeté plusieurs mètres au loin. La chute fut lourde, et le Condamnateur semblait sérieusement sonné de son coup encaissé. Placé plus loin, Barshtaat, non mécontent de lui, planta sa lame droite dans une des pierres du rempart, le combat ayant toujours lieu sur ces derniers. Il leva alors sa main droite, puis la pointa en direction du ciel, parsemé des premières poussières d’étoiles que la nuit naissante permettait de voir… Il prononça alors avec concentration :


- Lachnaur Gwelwenïr !

Son bras devint soudainement rougeoyant à la lueur des cieux, lorsqu’il le pointa en direction de Claudius… Fut alors propulsée un colossal projectile d’énergie ! Horrifié, le Condamnateur n’en perdit pas pour autant son sang froid…

- Ämanthand Gilgalad Valadÿm !

Le sortilège offensif de Barshtaat alla alors s’écraser contre une barrière de lumière, dans un terrible fracas… Le Juge reprit alors son souffle, avant de dire :

- Je n’ai plus de temps à perdre avec toi Claudius, prie pour que ta chance dure, mais ne compte pas trop sur cette dernière…

- Fui, lâche…

- Amdirìs Pàdabïs…

Le Juge fut alors comme effacé par ce qui l’entourait, pour disparaître totalement… Claudius put enfin respirer paisiblement. Il ne savait combien il aurait pu tenir, mais il savait que si le combat avait duré, il aurait cédé sous les assauts de son ennemi. Exténué mais soulagé, il se tourna alors vers l’endroit où il avait laissé Vergil, pour découvrir non sans effroi qu’il n’y avait plus personne… Mais où donc avait-il pu passer à présent ?



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Un énorme poutous à Idri pour la super créa, du grand art Clin d\'Oeil
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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:34

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Le Soleil semblait définitivement s’être couché sur la péninsule d’Yosen. Seuls quelques nuages à l’horizon persistaient à conserver leurs teintes rosées. La cité était en silence désormais. Vergil avançait dans les rues, couvertes de décombres, offrant aux morts une sépulture temporaire… Il n’en croyait pas ses yeux d’être passé à coté d’une telle catastrophe. Tandis qu’il continuait, il s’approcha peu à peu de l’endroit où il avait trouvé Tomias, peut-être voulait-il se recueillir devant le défunt héros. Il s’approcha alors du corps, qui n’en était plus réellement un, tant il était déformé, brisé, détruit… Il s’agenouilla alors, regardant le ciel illuminé de mille feux, puis dit :

- Je vous souhaite de connaître une vie paisible à présent… Ayez à jamais un regard protecteur sur ceux que vous jugerez dignes d’en avoir gré… Adieux Tomias, Euréka vient de perdre un de ses plus éminents héros…

Il se releva, le cœur lourd, l’œil tremblant, la peau frissonnante. Il fit un signe de la tête à la dépouille de l’ancien guerrier, puis s’en alla… Le jeune homme ne savait guère quoi faire. Il ne pouvait qu’assister impuissant à la mort des dizaines de blessés encore en vie entre les restes de murs de la ville. Il avança alors vers ce qu’il déduisait comme étant l’ancien marché… Là encore, des étendues de corps jonchant le sol… Vergil leva les yeux en l’air, l’esprit pensif, avant de réfléchir à haute voix :

- Une flotte entière n’aurait pas pu faire un tel carnage, ni même la puissance effrayante de l’Ursakar… Je ne connais rien en ce monde capable d’une telle horreur… Et pourtant elle a bien eu lieu. Un nouveau genre de force de frappe ? …

Il arrêta son regard un instant, pour se fixer sur un point précis. Il avait vu des épaves, celles des croiseurs légers Shiva d’Euréka ! Il courut alors, évitant pierres fondues et corps calciné, piétinant cendres et poussières… Au bout de quelques secondes, il fut arrivé là où il désirait être, peut-être allait-il en apprendre d’avantage…
Pas une épave ne semblait entière. Toutes semblaient avoir été réduites à l’état de pièces détachées, à croire que Claudius était le seul rescapé de la catastrophe… Pourtant, il ne s’agissait pas d’obus qui avaient abattu les vaisseaux Eurékans : pas de trous notoires, ni de trace d’un quelconque impact autre que celui du au choc de leurs collisions avec le sol. Les vaisseaux étaient donc en vol, et donc ce cataclysme n’avait pas épargné non plus les éléments volant, rendant cette « chose », peut-être « arme », puissamment efficace contre tous types d’ennemis, et sur quel que soit le terrain d’affrontement. Vergil en frissonnait, et si Paramécia disposait réellement d’une telle arme ? D’une telle puissance de feu ? Euréka ne ferait que bien pâle figure dans la guerre les opposant. Tout autour du Condamnateur : il y avait des décombres : pierres, morceaux de ferraille, éclats de verre, ou pire encore… Vergil se croyait presque sur un autre monde, dans un autre temps, dans une autre dimension… Il se mit alors à réfléchir de nouveau, lorsqu’il prit l’initiative de se rendre aux ruines du bastion, peut-être avait-il permis à certains de s’y réfugier et de survivre, mais pour lui, rien n’était moins sûr. Il escalada une épave, prenant ainsi de la hauteur, en quête d’y observer la position présumée du bastion. Il le repéra d’un coup d’œil, par un amoncellement massif de gravas le long des derniers remparts encore debout… D’un saut, il descendit de son piédestal, pour se rendre vers la dernière chance de trouver des rescaper, un dernier espoir de survie…

Il ne se trouvait en réalité qu’à quelques dizaines de mètres de l’ancienne place forte, qui n’en était plus réellement une à présent. De l’ancien cube, on ne distinguait plus à présent qu’un volumineux amas de pierres, recouvrant une forme plus distincte… Le jeune constata non sans déception que l’entrée semblait bloquée par des tonnes de débris en tous genres. Vergil saisit alors sa lame d’une pleine main, se mit en position de combat, avant de lancer :


- Dagnir Tarma Sûlis !

Il fendit alors l’air d’un coup vertical ascendant dans le vide, qui dégagea une impressionnante onde de choc, en direction de l’embouchure de la bâtisse… Dans un fracas abasourdissant, la poussière ainsi que le sable, mêlés aux débris de roche, volèrent en éclat, provoquant une brume opaque. Vergil s’approcha alors pour distinguer une ouverture. Il s’y engouffra de suite, pour y découvrir des couloirs déserts de toute vie… Les hommes semblaient avoir été étouffés, comme privés d’une atmosphère respirable. Il y régnait une odeur pestilentielle, ainsi qu’un silence digne d’un tombeau… Seuls les bruits agaçants des quelques mouches venues profiter du « festin » rompaient le calme ambiant. Ici les personnes ne semblaient pas avoir été touché par le terrible fléau ayant frappé ceux s’étant trouvé dehors… Peut-être les murs avaient-ils joué leur rôle face à un tel cataclysme ? Cela ne semblait pas faire le moindre doute, cependant malgré tout, le sort des malheureux s’y étant trouvé fut finalement le même, à savoir la mort…

Tandis que Vergil déambulait dans les couloirs, accablé de tant de morts, il tentait aussi de comprendre ce qui avait pu se passer ici. Il avait sa propre hypothèse, qui semblait tout à fait viable : ce « fléau » avait du enfermer tous les hommes ici, et ces derniers, dans un environnement clos et sous la panique, avaient du rapidement être en manque d’oxygène, pour finir irrémédiablement par mourir… Cependant, il décida de se rendre aux appartements du Gouverneur Amistëus, se souvenant d’une fenêtre, qui aurait pu être une source d’air pour les rescapés… Il grimpa la série d’escalier, pour y découvrir avec effroi que plus il s’approchait de la suite, plus les corps semblaient calcinés… Il parvint enfin devant la porte, pour y constater qu’elle avait été brûlée intégralement… Dans la chambre, il ne restait plus rien au presque : des restes de meubles tout au plus, parsemé que deux masses noires : deux corps visiblement… Vergil présumait qu’il s’agissait certainement du Gouverneur lui-même ainsi que d’un de ses serfs, mais il était totalement impossible de le savoir réellement. La fenêtre était grande ouverte, car il n’y avait tout simplement plus rien pouvant faire office de fenêtre… Donc comment expliquer le manque d’oxygène du bâtiment ? Le jeune se permit d’envisager que la déflagration avait du durer assez longtemps, suffisamment pour consumer tout le dioxygène présent dans les couloirs et les salles situés plus bas, sans pour autant qu’aucune flamme n’ait pu les atteindre… Cette éventualité pouvait totalement correspondre, ce qui précisait ainsi la nature des maux ayant été infligés… Le jeune homme sortit en courant du bâtiment, aussi démoralisé que dégoûté ou bien même répugné…

Une fois dehors, il ne put s’empêcher de tousser à s’en arracher les amygdales, jusqu’à en cracher du sang… Mais son écœurement ne s’arrêta pas là… Le visage pâle, la démarche peu assurée, il dut se poser quelques instants, pour vomir les rares éléments encore présents dans son estomac… Jamais il ne pensais un jour devoir subir un tel spectacle d’horreur et d’impuissance…


- Tout va bien Vergil ?

Il se retourna brusquement, l’œil alerte, pour constater que Claudius lui adressait la parole :

- Bon sang mais qu’est-ce qui a bien pu ses passer ici ?

- J’aurai aimé vous éclairer, mais je craints ne le pouvoir…

- Pourquoi ?

- J’avais du aller dans les villages nomades alentours pour me rendre compte de la situation en votre non retour, puis j’ai observé une forte lumière au loin, en direction de la ville… A ces bruits, on pouvait aussi distinguer des sons de moteurs antigrav…

- Mais cela ne peut venir de la flotte même si elle était présente…

- Quoi qu’il en soit, nous ignorons tous deux ce qui a bien pu se passer réellement, mais ce qui semble être certain, c’est la présence sur territoire Eurékan d’une flotte Paramécianne…

- Oui, la 4ème flotte de Pandémonium, menée par l’Ursakar…

- Une forteresse du ciel… On est en droit de se faire du souci, d’autant plus qu’aucun civil ni même aucun soldat ne semble avoir survécu… Nous devons rentrer au plus vite à Odysseus pour se rendre compte de la situation.

- J’en conviens, mais comment allons-nous donc nous y rendre ?

- J’ai remarqué une navette abandonnée dans l’un des villages nomades, nous devons donc nous y rendre au plus vite…

- Oui je préfère quitter cet endroit au plus vite, mais qu’en est-il de ce Juge ?

- Il s’est enfui…

- Je vois…

Il se tut alors, puis prit la route du camp abandonné. Ils ne se trouvaient qu’à quelques kilomètres tout au plus, mais la nuit était tombée, la traversée allait donc s’annoncer quelque peu ralentie… Mais au bout d’une heure de marche dans un sable tiédi par la fraîcheur nocturne, les deux Condamnateurs parvinrent au sommet d’une dune, pour y contempler en son contrebas le village tant convoité, sans doute touchaient-ils enfin au but…



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PS : Un gros gros merci à Lay² pour la créa, toujours un super boulot de sa part Clin d\'Oeil
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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:37

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Ils descendirent en toute hâte la pente, pour de nouveau tomber sur un village désespérément vide, désert, mort… Il y avait quatre habitations en pierre, disposées autour d’une sorte de centre du village, là où devait vraisemblablement se trouver le feu de camp. Claudius s’approcha vers les cendres blanches, pour y constater leur relative fraîcheur. Le village était aussi désert depuis un long moment, au moins depuis plusieurs jours… Une fois encore, pas une trace des anciens habitants, pas un indice sur leur éventuelle position, pas une indication pouvant expliquer leur départ, il n’y avait rien… Claudius pensif lança :

- Etrange ces camps vides, non ?

- Oui et ce n’est pas le seul…

- En effet, j‘ai déjà constaté au moins cinq villages vides, pour cinq villages visités…

- Qu’est-ce qui a bien pu les faire fuir ?

- Bonne question, si encore on pouvait être certain de cette fuite, mais rien n’est moins sûr pour l’instant.

- J’ose espérer qu’il ne s’agit pas de nouvelles victimes civiles…

Vergil évoquait sans doute ici la tragédie de Troia… Il semblait avoir été terriblement touché d’un tel drame. N’étant pas de nature très émotive, il était souvent bien difficile de déceler la moindre trace de compassion ou encore de pitié dans le ton qu’il employait, encore plus lorsqu’il s’adressait à des personnes lui étant inconnues. Pourtant, il venait à l’instant sur ses dernières paroles de trahir son mur de froideur, pour y laisser transparaître ses sentiments… Le jeune homme se sentait quelque peu coupable de n’avoir rien pu faire pour tenter de sauver Troia, de ne pas avoir sacrifié sa vie à son tour. Malgré le fait qu’il n’ait jamais eu le courage ou encore la notion de sacrifice qu’avait celle qu’il aimait, Silfy, il avait cependant un sens aigü du devoir, et outre son aspect particulièrement froid, il en demeurait pourtant être un homme d’une bonté sans égale… Il aurait donc offert volontier sa vie contre celle d’une femme, d’un enfant, ou même d’un vieillard ayant péri à Troia.

- Et moi dont, mais il ne faut pas se laisser abattre, nous nous devons de nous ressaisir…

- Certes, vue la situation actuelle.

- Bien dans ce cas…

- Mais devons-nous pour autant oublier le sacrifice de tous celles et ceux morts aujourd’hui ? coupa-t-il.

- …

- Nous nous devons aussi d’honorer leurs mémoires…

- En effet, cependant, il y a un temps pour se recueillir, tout comme il y a un temps pour se battre, or je pense sincèrement que l’heure n’est pas aux pleurs, nous aurons bien des occasions de pleurer le moment venu.

- Puisque vous le dites...

- Trouvons ce vaisseau si vous le voulez bien, plus tôt nous serons de retour à Odysseus, plus tôt nous pourrons aviser la situation, et agir ainsi en conséquence.

- Très bien…

Ils se turent alors, laissant place à un silence platonique. Le vaisseau ne devait pas se trouver loin du camp, du moins selon ce qu’imaginait Claudius. Et après quelques minutes de recherche, ses dires se trouvèrent avérés… Un ancien astronef était à moitié enfoui dans le sable, à quelques mètres d’une des habitations.

- Je crois qu’il ne nous reste plus qu’à dégager l’entrée.

- Oui, et pourvu qu’il marche…

- Espérons …

Claudius décrocha alors le bâton de son dos, sans doute allait-il libérer l’engin de son étreinte sableuse à l’aide d’un quelconque enchantement… Cet instrument constituait en lui-même une vraie œuvre d’art : taillé dans un tronc de cerisier, noirci d’une légère couche d’ébène, orné de gravures d’or représentant divers végétaux, le manche quant à lui était en cuir tanné d’archi-bête décoré d’un petit pompon de soie rouge. Ce splendide ouvrage état l’œuvre d’un des artisans les plus réputés de tout Odysseus, il y a 350 ans de cela… Le Condamnateur l’avait hérité de ses ancêtres, et ce dès sa jeunesse et son enseignement au combat, à l’art de la Guerre. Il fut d’ailleurs en de nombreuses fois sujet de moqueries de la part de ses camarades, qui considéraient que se battre à l’aide d’un bâton était synonyme de faiblesse. Cependant, Claudius parvint brillamment à s’illustrer pour devenir lauréat de l’Académie d’Officiers… Mais il n’endossa le titre de Condamnateur que plusieurs années plus tard… Lors de la bataille du Mont Ogarah, il y a 27 ans, il était éclaireur et devait apporter la position de l’ennemi ; un bataillon de soldats Paramécians. Son groupe fut repéré, il resta alors le seul survivant de son escouade, mais parvint à terrasser de nombreux ennemis grâce à son talent indéniable de combattant. Il fut alors promu aux troupes d’élites, pour enfin être propulsé au grade de Condamnateur. Son parcours n’était qu’un amoncellement de gloires et de triomphes, et c’était bien pour cela qu’il imposait le respect aux autres Condamnateurs, qui ne pouvait réellement remettre en cause un homme doté d’état de service désormais considérés comme légendaires…

Claudius serra fermement son arme, chuchota quelques paroles puis planta autoritairement le bâton dans le sol, à la vertical. Dans un tapage assourdissant, des colonnes de sables se levèrent, comme soulevées par une force extérieure… Au bout de quelques secondes à peine, le vaisseau fut dégagé, tout en étant entouré de véritables murs de sable, lorsque Claudius ôta l’arme du sol. L’enchantement se brisa alors, le sort s’estompa, la muraille sablonneuse se désagrégea, pour enfin rendre accessible l’astronef. Le Condamnateur se redressa alors, esquissa un sourire de satisfaction puis se dirigea vers le cockpit de l’engin, suivi de Vergil… Ils entrèrent et y constatèrent aussi la quantité élevée de poussière régnant en seule maîtresse dans l’engin. Cependant, contre toutes les apparences, il semblait en parfait état de fonctionner. Claudius s’installa alors aux commandes, enclencha la mise en route des moteurs. Après une série peu rassurante de diverses vibrations, le vaisseau commença à s’élever pour, au bout d’une poignée de secondes, dominer les alentours de la péninsule d’Yosen… Claudius qui rentrait dans l’ordinateur de bord les coordonnées spatiales d’Odysseus, fut interrompu par Vergil :


- Qu’avez-vous l’intention de faire une fois à la capitale?

- Nous nous devons d’informer au plus vite le Sénat des derniers évènements…

- Certes, mais je parlais de ce qui devrait être fait ensuite, en réponse à la catastrophe de Troia…

- Eh bien, je l’ignore totalement, mais quoi qu’il en soit, une armada telle que la 4ème flotte Impériale de Paramécia qui se trouve sur les terres d’Euréka, cela implique que plus aucun vaisseau ne peut se déplacer librement sur nos propres territoires…

- Oui c’est une évidence.

- Bien nous devons partir à présent.

Le supérieur de Vergil appuya alors sur une série de boutons, pour lancer un sifflement sourd. Les deux occupants subirent alors une véritable impulsion vers l’arrière, signe de la propulsion de l’engin. Vergil fronça les sourcils, frémit de douleur avant de pousser un lourd soupir.... Il se tint alors l’abdomen, le bras quelque peu humide et rouge sombre, rouge sang… Sa blessure semblait encore vive, la douleur encore présente, persistante. Vergil, exténué perdit alors son équilibre, pour tomber au pied de son siège. Claudius se retourna, inquiet, pour contempler un jeune homme affalé au sol, couché au milieu d’une mare grandissante teintée d’un rouge miroitant… Il courut pour l’aider : il lui prit le bras, afin de le soulever pour le réinstaller sur son siège. Vergil était brûlant, son front dégoulinait de sueur, et son ventre de sang…

- Bon Dieu qu’est-ce qui vous est arrivé ?

- … Il n’est pas… toujours simple… de se rendre pour … Troia…

- On dirait que vous avez été salement amoché, lança Claudius en examinant la blessure de Vergil.

- Les armures … de l’Empire… se brisent comme du … cristal…

- Et vous, vous avez besoin de soins au plus tôt…

- Je n’en ai pas … besoin…

- Je ne pense pas que vous soyez en état de juger, dès que nous arriverons dans l’espace aérien d’Odysseus, je vous placerai à la clinique militaire de la Tour Gramis…

- Non… je … je … je dois… il ferma alors ses yeux.

- Il en est mieux ainsi…

Pour Vergil, tout était noir, il n’y avait plus rien, le vide…



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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:38

Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Galta4ug7


Vergil se dressa en sursaut ! Où était Claudius ? Etait-il déjà à Odysseus ? Il l’ignorait… Le jeune homme commença par regarder tout autour de lui : une chambre vide, un chevalet sur sa droite, de grandes fenêtres, laissant entrer la lumière blanche du jour, des murs gris, une armoire qui semblait contenir des appareils d’analyse… Il était couché sur un lit, vêtu d’habits blancs, propres. Il comprit alors qu’il se trouvait en clinique… Il souleva le bas de son chemisier, pour constater que sa blessure ventrale était pansée. Il se leva alors, pour sortir de sa chambre, franchit la porte, avant d’être intercepté pour une infirmière de garde :

- Ecoutez Monsieur, vous ne devez pas sortir de votre chambre pour le …

- Non, vous écoutez, je suis rattaché à l’Ordre des Condamnateur, et je dois m’en aller au plus vite, interrompit-il.

- Votre médecin m’a ordonné de vous tenir en observation durant encore deux jours.

- Depuis combien de temps suis-je ici ?

- Au moins depuis 9 heures…

- Où sont mes vêtements ?

- Mais ils sont totalement déchirés et…

- Où sont-ils ??!!

- On vous en a fourni de nouveaux, ils sont à l’accueil.

- Parfait, merci… il se tourna alors pour s’en aller.

- Eh attendez !! Vous ne devez pas quitter votre chambre !

- Mettez un Condamnateur aux arrêts dans ce cas.

- Eh bien…

- Dans ce cas, bonne journée.

Il se rendit alors d’un pas hâtif vers l’accueil indiqué par son interlocutrice, il voulait à tout prix savoir quelles étaient les directives, et pour cela, il ne pouvait demeurer en tenue de patient. Cependant, Vergil s’arrêta subitement de s’énerver lorsqu’il aperçut Claudius, accoudé contre un mur, qui l’observait, sans doute depuis quelques minutes, d’un air amusé, voir moqueur. Le jeune homme se rendit alors à sa rencontre, en quête d’informations.

- Monsieur…

- La réunion à laquelle vous vouliez tant assister a pris fin il y a une heure, coupa-t-il.

- Je vois… Et…

- Les représentants du Sénat semblent ne pas prendre la menace à la légère, devina-t-il.

- Et que vont-ils ordonner de faire ?

- Renforcer chaque convoi, chaque cargaison, chaque transport, tout les vols et les déplacements groupés, ainsi que doubler les effectifs dans chaque ville susceptible d’être attaquée.

- Ca ne sera pas suffisant…

- C'est certain, ils ont aussi ordonné le décollage et la mise en vol stationnaire de toute la flotte basée à Odysseus, inutile de préciser que cet ordre me prive de plus de la moitié des Condamnateurs, étant pour la majorité des amiraux de qualité ainsi que des tacticiens hors pairs…

- Et concernant les autres Condamnateurs ?

- Une mission spéciale leur a été assignée, mais avant de la remplir, nous devons nous rendre sur la côte de Jacohl, à Tamaras plus exactement.

- Taramas ? Qu’allons-nous faire là-bas ?

- Je vous expliquerai en chemin, pour le moment allez donc vous préparer, nous partons dans 40 minutes…

- A vos ordres.

Moins de dix minutes après cette discussion, Vergil rejoignit son confrère, puis ils sortirent tout deux du centre médical. Seuls quelques bandages trahissaient l’apparente bonne forme du jeune homme, qui pourtant semblait d’aplomb à poursuivre une quelconque mission. Une fois dehors, il vit tout un groupe d’individus armés : le reste des Condamnateurs. Ils étaient en tout six, et tous devaient se rendre à la cité côtière de Tamaras.
Cette dernière était une très importante ville portuaire, qui disposait d’un climat des plus cléments et ensoleillé... Durant les cinq dernier siècles, elle avait fait sa fortune grâce au commerce maritime, et notamment autour de la très recherchée mysticite. Ainsi, la cité jouit d’une architecture assez moderne, les affaires y sont prospères et la population y est heureuse. Tamaras est aussi extrêmement réputée pour son chantier aérien, d’où sortait la grande majorité des vaisseaux d’Euréka. La ville portuaire était ainsi à la pointe de la technologie mystico-dynamique, et se vit offrir par le département de recherche en armement un important centre de recherche, d’où découlaient les dernières innovations en matière de déplacement gravitationnel et de combat aérien.

Vergil s’approcha silencieusement du petit groupe, pour y entendre que les quelques Condamnateurs présents devaient aller vraisemblablement au laboratoire Léamundis de Tamaras. Cependant, tous semblaient ignorer la raison de s’y rendre. Le jeune homme leva alors les yeux au ciel, pour y voir une navette de transport impériale atterrir à une dizaine de mètres tout au plus de lui. L’astronef n’était que peu armé, cependant, il constata qu’en l’air, plusieurs vaisseaux de combat légers étaient en vol stationnaire au dessus du groupe. Il s’agissait visiblement des fameuses escortes en vu des nouvelles mesures de sécurité prises par le Sénat. Un sifflement vint alors faire frémir Vergil : la porte du petit vaisseau s’ouvrait, il allait devoir partir…

A peine quelques instants plus tard, l’engin décollait, chargé de ses nouveaux occupants, et faisait vol en direction de la côte de Jacohl, escorté d’une demi-douzaine de croiseurs légers. Le voyage ne devait pas durer plus de deux heures tout au plus, malgré tout, le danger devenait constant, du fait de la présence d’une flotte ennemie immense pouvant se camoufler à volonté, et ce sur le territoire d’Euréka.

Durant le vol, le silence régnait en seul et unique maître. Une atmosphère tendue planait, cette dernière était des plus palpables et crispait à chaque instant le groupe de Condamnateurs. Vergil observa alors les différents membres présents : à ses côtés, il y avait Freija, une sylphide guerrière utilisant une paire d’épées légères, à savoir deux Wakizashis. En face du jeune homme se tenait le puissant Tarask, disposant d’une immense épée lourde de classe « Espadon ». Eyzel qui se dressait debout lui maniait avec excellence sa lance à lame courbée, tandis que Refia patientait frappant nerveusement le sol du vaisseau de sa terrible faux… Claudius demeurait quant à lui étonnamment calme, en dépit de l’ambiance électrique.

Vergil, quelque peu dépité, laissa son regard s’évader quelques instants au gré d’un des hublots de la cabine de transport… Le jeune homme ne savait plus réellement où il en était. Ses sentiments s’entrechoquaient dans sa tête en même temps que d’horribles images lui revenaient… Il songeait toujours à Troia, et s’il était parvenu à temps ? Et s’il avait contacté par un quelconque moyen la cité ? Et si…
Le poids d’autant de morts est difficile à supporter, et certainement plus encore lorsqu’on parvient à se persuader de sa faute, ce dont ne doutait pas Vergil à un seul instant. Il se considérait comme en partie responsable de la catastrophe … Ces images le hantaient encore, et le hanteraient sûrement à jamais… Tous ces morts, brûlés, calcinés, anéantis… Cette odeur à la fois de carbonisé, de mort, à soulever le cœur du plus insensible des individus… Et ces cris de détresse, ceux des mourants appelant à l’aide, une aide qui n’est jamais venue, et qui n’aurait certainement pas pu les sauver, et pourtant l’amertume était grandissante chez Vergil. Il avait l’intime conviction d’avoir eu, l’espace de quelques instants, l’espoir de sauver la cité et ses habitants de leur triste sort… Lui en retour n’avait reçu qu’une « simple » blessure au ventre… Mais Troia n’était pas la seule chose à le hanter, autre chose le tourmentait au même instant…

C’était « elle »… Il se savait loin d’« elle », et il ne savait toujours pas quand il la retrouverait. Il était conscient qu’il ne pourrait la revoir avant encore plusieurs jours au moins, mais quelques jours tout au plus pour Vergil, cela pouvait être encore plus long que l’ensemble d’une vie… Il devinait cependant qu’elle devait se trouver à Odysseus, sur le pied de guerre, et cela le rassurait : à la capitale, elle y serait au moins en sécurité, la cité étant puissamment défendue… « Elle » était son carburant, sa raison d’être, de vivre et d’avancer. Il ne parvenait plus à s’imaginer sans elle, et ne préférait pas même le faire. Sans « elle », lui n’était rien… Même s’il allait vers de nombreux risques en mission, il était toujours moins anxieux de se savoir lui en danger, plutôt qu’ « elle » … Là où toutes les pensées échouaient pour faire oublier l’espace de quelques secondes la tragédie de Troia, « elle » réussissait. Il la revoyait, repensait à cette nuit, sur les plateaux de Kelbi. Une nuit de rêve, une nuit qui aurait du durer l’éternité, voir plus encore… Dans un flot intense d’idées noires, « elle » semblait être l’ultime rai de lumière guidant le jeune homme hors des ténèbres, hors de ses ténèbres… S’il n’avait qu’un mot à l’esprit, à savoir « Troia », un autre mot pouvait lui faire tout oublier, l’espace de quelques instants, quelques instants de réconfort, quelques instants d’éternité… Il avait besoin d’ « elle »… « Silfy »…



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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:40

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Vergil sursauta légèrement, le vaisseau venait d’entamer sa procédure d’approche, les moteurs tournaient à un faible régime, Tamaras était en vue… Vue du ciel, la cité offrait un spectacle des plus sublimes : une mer pure et azurée, parsemée de diverses voiles blanches témoignant de l’activité maritime intense, un splendide soleil au zénith, des bâtiments très esthétiques et ordonnés, d’anciens remparts âgés de plus de 800 ans entourant la ville, dominée par un grand bâtiment à la forme sphérique : le centre de recherche de Leamundis. Le complexe scientifique était si grand et influent qu’il disposait de son propre aéroport privé, de son propre système de défense, ou encore de sa propre garde spécialisée…
De la cabine, on entendit un faible retentissement, marquant la mise en stabilisation de l’appareil aérien en vue de son atterrissage imminent. L’engin s’engouffra dans une ouverture placée sous l’immense géode, trembla quelque peu pour enfin demeurer immobile. Le bruit du moteur cessa alors, ils venaient enfin d’arriver.

Il y eut un sifflement, la porte s’ouvrit, pour y dévoiler quatre soldats de la Garde Prétorienne de l’Ordre du Séraphin d’or, soit la garde privée appartenant au complexe scientifique, reconnaissable à leurs armures parées de motifs faits du précieux métal jaune. Claudius descendit le premier, alla parler quelques instants à ce comité d’accueil improvisé, puis revint vers le reste du groupe, encore dans le vaisseau :


- Il faut suivre ces gardes, nous sommes attendus de toute urgence…

Les Condamnateurs acquiescèrent et obéirent aux consignes… A peine descendu de l’astronef, Vergil, clôturant la marche du groupe, ne pouvait s’empêcher de lever ses yeux au ciel, contemplatif. Ils se trouvaient au cœur même de l’imposante sphère dominant le centre. Il y avait des vaisseaux par centaines, la plupart des transporteurs lourds capables d’acheminer de colossales quantités de ressources et de matières premières. Le plafond quant à lui était d’un blanc nacré, constellé de milliers, peut-être même de millions de lumières, des néons d’un blanc verdâtre, rendant le dôme presque aussi lumineux que si son intérieur était pourvue de la lumière naturelle du jour, tout en tamisant quelque peu l’atmosphère d’une légère teinte d’émeraude…

Au bout de quelques minutes, ils se dirigèrent vers un module de déplacement standard. Il s’agit en réalité d’un petit engin sous la forme d’un large socle muni d’une commande, capable de déplacer ceux montant dessus avec une vitesse régulière. Une telle invention était des plus utiles pour se rendre aisément à un endroit à un autre dans un vaste complexe, invention qui utilisait notamment l’énergie de mysticites raffinées fragmentaires… Le plus haut gradé des soldats guidant le groupe rentra plusieurs commandes via l’interface de contrôle, le module se souleva alors avant de s’envelopper d’une bulle de verre. Après une vibration faiblement perceptible, la machine se mit en marche, puis atteignit rapidement une vitesse confortable… Le groupuscule évacua rapidement la géode pour traverser un long couloir transparent, permettant d’observer le parc intérieur de l’ensemble… Ce dernier était assez grand et qui plus était très boisé… On pouvait y contempler un immense espace de verdure, ainsi qu’un étang. Ce parc, malgré sa superbe, n’était pas l’œuvre pleine de la nature à proprement parler. Il fut créé artificiellement par les scientifiques de Léamundis, qui parvinrent à entièrement et parfaitement gérer l’équilibre naturel et le bio système du parc… Il s’agissait donc d’une véritable prouesse scientifique, possible grâce à la formidable puissance de la mysticite…
Les Condamnateurs ainsi que leurs gardes sortirent alors de ce tunnel, lorsque le module s’arrêta le temps d’une seconde, puis s’éleva dans les airs, pour parvenir à un promontoire menant à une porte : surveillée elle-même de deux Gardes Prétoriens.
La bulle formée par le module se retira alors, pour laisser descendre ses occupants… Le chef des Prétoriens présent frappa trois fois à l'entrée lorsque cette dernière s’ouvrit. Le soldat s’écarta alors et fit un geste de la main, incitant les Condamnateurs à pénétrer dans la salle nouvellement ouverte, ce qu’ils firent…

Cette pièce était visiblement une salle de conférence : une large table, de nombreux siège pour s’y asseoir, un écran de contrôle… Un personnage assez grand se tenait debout dans la pièce, à quelques mètres de la porte. Il avait les cheveux gris, coupés court, un costume de réception ainsi qu’un avant-bras droit mécanique... Il toussa quelque peu avant de se présenter :


- Je vous souhaite la bienvenue au centre de recherche de Léamundis. Mon nom est Otto Frosteiner, et je suis le directeur général de ce complexe scientifique… Mais quel malpoli je fais, veuillez donc vous asseoir !

Les Condamnateurs s’exécutèrent, lorsque Claudius prit en premier la parole :

- Il semblerait que vous avez de multiples informations à nous divulguer…

- Oui c'est bien le cas, Claudius Terrato…

- Dans ce cas nous vous écoutons monsieur Frosteiner… lança Eyzel.

- Parfait… Vous devez sans doute déjà avoir pris connaissance de la nouvelle colonie découverte par L’Empire… Eh bien le centre est parvenu à découvrir le moyen employé par l’ennemi pour s'y rendre…

- Des vaisseaux ?

- Non, trop lent et trop coûteux… Mais ils ont réussi à l’aide d’une mysticite extrêmement rare d’ouvrir une sorte de portail qui ouvrait sur une autre planète que Galtéa…

- Prodigieux…

- En effet, cependant, nos espions sont parvenus à subtiliser un fragment de cette pierre, que nous avons réussi à synthétiser…

- Attendez, vous voulez nous dire que vous avez trouvé le moyen de se rendre à notre tour dans ce monde ?!

- Non seulement nous l’avons trouvé, mais nous l’avons aussi mis en œuvre… D’où votre présence ici.

- Sous-entendriez-vous que nous allons devoir nous y rendre ? demanda Claudius assez perplexe.

- Parfaitement Condamnateur Terrato… Mais pour l’heure, je n’ai pas encore fini ce briefing. Je tiens aussi à parler des Juges de Pandémonium… Vous-même Claudius, vous avez stipulé dans vos rapports, alliés à ceux fournis par le Condamnateur Vergil ci-présent, la résistance ainsi que la force prodigieuse dont ils disposaient…

- Certes, pourquoi donc ?

- Notre hypothèse à ce sujet est que l’Empire est parvenu d’une façon ou d’une autre, en quelque sorte, à greffer de la mysticite à très faible dose à leur garde d’élite, laugmentan ainsi leurs capacités et leur facilité à employer la magie…

- Ca semble totalement fou…

- Et pourtant, c’est tout à fait plausible, une de mes équipe planche encore actuellement à ce sujet. Nos premiers tests s'annoncent qui plus est forts concluants… A présent, j’en viens à votre mission.

- Oui ?

- Vous allez devoir vous introduire dans ce monde et y collecter un maximum d’informations… Nous vous laisserons une fenêtre de 12 heures pour accomplir cette tâche. Tout peut nous y être utile… Cependant, vous ne pourrez sortir avant ou même après ces 12 heures, qui constitueront l’heure de « base » afin d’ouvrir une fenêtre de saut… Je suis navré de voir vous presser, mais nous n’avons que bien trop peu de temps, je vais donc devoir vous inviter à me suivre…

Ils se levèrent tous, et obéirent alors au scientifique. Il finit par les conduire dans une nouvelle salle, ornée quant à elle de plusieurs techniciens, visiblement chargés des ultimes vérifications d’une bien étrange machine… Il y avait au centre de la pièce une pierre pourpre, qui luisait d’un faible éclat. Elle était en lévitation dans une bulle énergétique générée via deux accumulateurs verticaux. Raccordés à ces derniers, un véritable tapis de fils électriques de tous les genres parsemait le sol… Cette machine semblait demander une énergie électrique considérable, lorsque Claudius se demanda, inquiet :

- Dites moi Professeur Frosteiner, nous transporter vers ce monde ne comporte-t-il pas un risque ?

- Concernant le transport uniquement ?

- Oui.

- Eh bien, je mentirai si je vous disais que non…

- Je vois…

- Parfait, l’on vient de m’indiquer que tout était prêt pour l'opération, donc si vous vous sentez prêts…

- Allons-y ! déclara avec entrain Freija.

Suite à cette parole, Otto Frosteiner lança la procédure de transfert… On entendit alors un grondement assourdissant. On vit jaillir de divers endroits de véritables gerbes d’étincelles, lorsque la pierre située au centre de la machine se mit à tourner rapidement sur elle-même, devant ainsi de plus en plus lumineuse… Au bout de quelques secondes à peine, un portail énergétique s’ouvrit, éblouissant la salle de sa puissante clarté violette… Le groupe se dirigea alors dans le gouffre, pour enfin disparaître du champ de vision des scientifiques… Une puissante détonation se fit alors entendre, marquant la fermeture brutale du portail… C’était un sentiment de stupeur allié à un sentiment de joie toute relative qui envahit alors les scientifiques présents… Otto, aussi émerveillé qu’apeuré, se chuchota alors :


- Pourvu qu’ils soient arrivés entiers…



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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:42

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Anxieux avant même de pénétrer dans ce « gouffre » de lumière, Vergil n’avait pas ouvert ses yeux depuis qu’il y était entré. Il sentit une légère brise sur sn visage, puis entendit le chant de quelques oiseaux impatients. Le jeune homme fut alors quelque peu secoué :

- Hey Vergil, nous sommes arrivés !

Ses paupières se soulevèrent brutalement, il devait voir cela de lui-même ! Le groupe semblait se trouver dans une forêt, plutôt luxuriante et vivante. Cependant, les Condamnateurs ne pouvaient rester ensemble en un seul groupe, par souci de discrétion. Claudius en leader prit ses responsabilités :

- Nous allons former trois binômes, ainsi nous scruterons plus efficacement les alentours.

- Oui c’est le mieux à faire si l’on veut parvenir à nos fins.

- Parfait, Eyzel et moi-même, nous irons au Sud, Refia et Tarask, je vous charge de scruter la zone qui se trouve à l’Ouest, tandis que Freija et Vergil se chargeront du Nord. Y a-t-il un quelconque problème ?

Tous acquiescèrent aux ordres, ils n’avaient cependant pas réellement le temps de les discuter.

- Dans ce cas, je vous souhaite à toutes et tous bonne chance… Rendez-vous ici même dans 11 heures, nous aurons ainsi une petite heure de battement pour attendre la fenêtre de saut.

A la fin des instructions, le groupe se scinda sous les ordres de Claudius. Vergil, accompagné de Freija, partit au Nord. Ils devaient chercher une quelconque trace ou même présence humaine, ainsi qu’à l’idéale, obtenir des informations sur l’influence de Paramécia sur ce nouveau monde.
Marchant d’un pas posé, les deux Condamnateurs avançaient entre les souches déracinées, les immenses chênes verdoyants est les nombreux buissons. Vergil fixa quelque peu sa compagne tout en progressant. C’était une jeune femme, âgée de 26 ans, à peine plus âgée que lui. Son corps effilé était en partie caché par une semi-armure de haute facture. Ses cheveux bruns étaient coupés courts, sans doute dans un souci d’efficacité au combat… Malgré ses formes avantageuses, Freija n’aimait que peu s’attirer les faveurs d’autres hommes, elle disposait en effet d’un tempérament aussi solitaire que Vergil, sans pour autant être aussi froide et insensible extérieurement que ce dernier. Dans son dos, on pouvait voir deux petits étuis, de quarante centimètre chacun tout au plus, contenant ses armes, deux sabres courts de classe Wakisashi. Cette femme était issue d’une famille de militaires chevronnés : un père Amiral de flotte, un frère Capitaine de régiment dans l’infanterie d’Euréka, un autre de ses frères était Mage…
Elle se sentait comme obligée de réussir, même si finalement, elle n’aimait que peu ce qu’elle faisait… De cette situation, elle en avait forgé un véritable bouclier contre tous les préjugés, toutes les critiques, car une femme réussissant dans le domaine militaire était une chose rare. Elle était devenue une Condamnatrice grâce à ses excellents états de serviceée, grâce à sa réputation de fine lame, mais aussi car elle était disposée à la magie, son sang contenant des traces de myste. Ainsi, malgré sa réticence pour l’art occulte, Freija développa naturellement des dons de télépathie, lui offrant la possibilité de parler le langage de la pensée avec la ou les personnes de son choix.
Vergil lui n’avait pas de dons particuliers comme sa partenaires, mais il savait contrairement à elle invoqué le myste de façon directe, d’où sa capacité à utiliser la magie…

La jeune femme, partie en éclaireur par rapport à la position de Vergil, revint en courant vers ce dernier :


- Je viens de découvrir un chemin à 200 mètres en amont, il pourrait être intéressant de le remonter…

- Est-il fréquenté ?

- Il l’a été il y a moins d’une heure je dirai, par des charrettes je pense.

- Des charrettes ?

- Oui, et le chemin semble quelque peu… rustique…

- Rustique ? fit-il en relevant son sourcil gauche.

- Oui voir rudimentaire.

- Très bien, il va falloir le remonter pour rencontrer les autochtones de la région, ainsi nous nous ferons une idée pour savoir dans quel monde nous sommes tombés.

- Et aussi pour voir l’influence de Paramécia.

- Aussi…

Aussitôt dit, ils accélérèrent le pas. Au bout d’à peine quelques minutes, ils arrivèrent en vue du fameux chemin. Il s’agissait d’une route assez rudimentaire, non aménagée, pas même munie d’un revêtement, un véritable chemin ! Les deux Condamnateurs sortirent de la forêt pour se retrouver sur la voie. Ils y observèrent des traces de chariots, assez ressentes qui plus était… Quand brusquement, Vergil se dressa net, tel un piquet, réclamant à sa partenaire un silence des plus plats. Il semblait entendre quelque chose… Il se tourna alors vers Freija qui demeurait septique, et lui dit d’un ton vif :

- Un nouveau chariot approche, il sera ici dans peu de temps, nous devrions le suivre et voir ainsi où il pourrait nous mener…

- Oui bonne idée, cachons-nous dans ces buissons, fit-elle en désignant une haie situé à leur droite.

Il s’y terrèrent, en l’attente de la venue du fameux véhicule, qui ne se fit que peu attendre… Il s’agissait bien de chariot de bois ! Le « conducteur » de l’engin était en fait un simple paysan, et l’animal tirant la carriole semblait être une sorte de bœuf, mais en plus massif, plus bâti… Les deux coéquipiers le laissèrent passer avant de sortir une fois la voix libre. Le chariot allant relativement peu vite, il leur serait aisé de le suivre à plusieurs mètres de distance sans pour autant se faire nullement remarquer. L’objectif était ici de rencontrer la population locale, ainsi que de tenter une approche avec cette dernière. Or, il y avait fort à parier que cette charette se dirigeait vers des habitations.

Ils se mirent alors à marcher d’un pas soutenu sans avoir le besoin de courir. Tout deux se demandaient bien dans quel monde ils avaient bien pu atterrir… Un monde si verdoyant, en apparence bien paisible, un monde presque rêvé… Ce qui avait particulièrement frappé Vergil à son arrivée, c’était la véritable marée de verdure dans laquelle il était arrivé avec ses coéquipiers. Une forêt si bien conservée, en si bon état sans pour autant contenir de grosses menaces apparentes comme des monstres, il n’y en avait que trop peu à Galtéa. Et si ce monde était meilleur ? Il était sans doute trop tôt pour l’affirmer, mais les premières impressions perçues par le jeune homme lui semblaient si douces, si belles… Vivre dans une endroit où il n’est plus nécessaire de se battre, où il n’y avait plus la crainte de la guerre à redouter, voilà ce à quoi rêvait et aspirait Vergil. Un monde pour lui, et « sa » Silfy, un monde où ils n’auraient jamais plus à être séparés, où ils n’auraient jamais plus à craindre l’appel aux armes de leur patrie… Il espérait tant qu’un tel monde existe, il n’en croyait que peu ses yeux, et pourtant, il s’agissait bien, pour le moment, d’un rêve que l’on pouvait toucher du doigt sans la peur de se réveiller…

Cependant, même le voile de cette douce vision ne pouvait totalement cacher la triste face de la réalité… Les terres qu’il parcourait aux côtés de Freija appartenaient sans doute à Paramécia, l’Empire y étant installé depuis plus de quinze années. Même dans un monde à l’apparence si belle, on pouvait y sentir un parfum de guerre, un parfum persistant…

Cela faisait déjà depuis plusieurs longues minutes que les deux individus suivaient le chariot, quand Freija sembla alors s’enthousiasmer… Ils touchaient au but ! On pouvait voir au bout du chemin des fumées surplombant les environs, témoignant d’une présence humaine. Ils avancèrent d’avantage, pour découvrir un véritable village. Leur mission allait enfin pouvoir prendre une nouvelle ampleur : ils n’allaient plus devoir simplement se contenter d’observer, mais ils allaient devoir entrer en contact avec la population. Il s’agissait là d’une chose qui s’annonçait bien plus ardue… Comment allaient-ils être reçus ? Comment expliquer leur présence ? Autant de questions qu’ils tentaient d’anticiper, en vain, ne trouvant guère de réponses satisfaisantes… Mais ils avançaient tout de même, le temps étant une donnée importante de la mission à effectuer… De plus, chacun des deux individus connaissait le penchant de son coéquipier à disposer d’un comportement plutôt froid, chose peu favorable lors d’une première approche…

Il arrièrent enfin à l’orée du village, où ils pouvaient observer ce dernier dans son intégralité. Cependant, les premiers curieux étaient déjà présents, et le monde arriva rapidement pour déterminer ce qu’il en était de la venue des nouveaux visiteurs… Arrêtés, les deux Condamnateurs étaient comme figés, lorsque Freija glissa à l’oreille de Vergil :


- … Je me charge de leur parler, ok ?

- Avec plaisir…



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Encore un gros gros merci à Seph44 pour la créa, encore un très bel ouvrage :]
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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:45

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Le silence dans le village n’était troublé que par les quelques murmures, à peine audibles, des deux nouveaux venus. Ces derniers ne savaient comment prendre cet accueil, mais ils allaient devoir s’employer à parler, tôt ou tard. Vergil commençait à sentir les premières gouttes de sueur perler sur son front, tandis qu’une boule s’était déjà nouée dans sa gorge… Au bout de quelques pénibles minutes, un homme sortit de la masse de la foule, demandant :

- Qui êtes-vous, étrangers ?

On entendit quelques cris provenant de l’attroupement :

- Des Impériaux !

- Il faut les chasser !

Freija répondit au tac o tac, sentant qu’il fallait agir au plus vite :

- Non ! Attendez ! Nous ne sommes pas des Impériaux…

- Qui êtes vous alors pour porter de tels accoutrements ? lança une nouvelle voix isolée de la foule.

- Nous sommes leurs ennemis, provenant de leur propre monde…

- … Des Eurékans …

- Oui, nous sommes des soldats de la nation d’Euréka !

- Ainsi, ils existent vraiment, c’est incroyable…

A ces dernières paroles, Vergil sentit la pression retomber d’un cran… L’animosité n’était plus aussi perceptible, la tension non plus. Ces gens ne semblaient guère être au courant des réels adversaires de Paramécia, leurs réactions laissaient presque imaginer qu’Euréka n’était qu’une rumeur, une légende, un espoir… L’homme qui s’était avancé invita Freija et Vergil à le rejoindre dans sa « maison », ou plutôt, sa chaumière. Cet individu semblait avoir une soif de connaissances, un échange verbal allait pouvoir être bénéfique aux deux parties.
La bâtisse était une demeure assez basse, éclairée par deux ouvertures réduites, laissant passer de faibles rais de lumière. Le logis était visiblement constitué de boue séchée, ainsi que d’un toit de paille. Ils s’installèrent autour d’une rudimentaire table de bois, où, à quelques mètres de là dormait un nouveau né…


- Ainsi, vous faites parti de la nation d’Euréka ? Nous n’avions jusque là fait qu’en entendre parler…

- Elle existe belle et bien, cependant, notre technologie ne nous avait pas permis jusque là de nous rendre en ce monde… Mais vous semblez haïr l’Empire de Paramécia je me trompe ?

- Non… Depuis l’arrivée de ce fléau, ils nous enlèvent nos fils pour les enrôler de force… Si un village leur résiste, il est écrasé par leur armée. Pourtant il y eut une guerre, opposant une coalition de nos plus grands et puissants Seigneurs, la bataille fut rude mais nous avons été défaits, depuis ce temps là, l’Empire assouvit sa domination sans partage sur le monde entier… Et vous, parvenez-vous à lutter contre cet ennemi ?

- Tant bien que mal, mais une terrible bataille se profile à l’horizon, ce pourquoi nous n’avons que peu de temps pour rester ici…

Il se tourna vers Vergil, voulant percer son silence de marbre :

- Vous ne parlez donc jamais ?

- Je ne parle que lorsque le besoin s’en fait sentir…

- Ne vous vexez pas pour son attitude, il se comporte ainsi avec tout son entourage…

- Je comprends…

- Vous dites qu’ils enrôlent vos fils de force pour en faire des guerriers ?

- Non, bien rarement pour en faire des guerriers…

- Des esclaves ? Des otages ?

- Non, plus souvent des magiciens…

- Des magiciens ??

- Oui, ils n’enlèvent que ceux disposant d’aptitudes à maîtriser… le … comment l’appellent-ils…

- Le myste.

- Oui le myste ! On nous les enlève dès qu’ils débutent dans cet art, pour ne jamais les revoir. Peut-être les envoient-ils dans votre monde…

- Cette information est des plus graves, si l’ennemi dispose d’un avantage sur le seul domaine qui pouvait nous laisser une chance de victoire, tout espoir semble perdu…

- Cependant, la rumeur circule comme quoi un convoi exceptionnel d’Impériaux serait à la recherche d’un individu bien précis, il semblerait même que plusieurs hameaux aient été rasés pour trouver cet individu, malgré tout, les recherches n’ont jusque là jamais abouti vu qu’ils continuent de scionner de villages en villages…

- Qu’est-ce qui pourrait motiver une telle chasse aux sorcières ?

- Un individu particulier peut-être, capable de faire beaucoup sans nul doute…

- Mais, n’y a-t-il pas de présence de mines dans les contrées environnantes ?

- Si, il doit bien y en avoir une demi-douzaine dans un périmètre de quinze kilomètres tout au plus, mines nouvellement installées, à la recherche de cristaux…

- De mysticites, coupa Vergil.

- Ce que nous craignions semble donc être un fait avéré…

C’est alors qu’un personnage pénétra dans la demeure, demandant à parler au précieux informateur, laissant ainsi Freija et Vergil seuls quelques instants…

- Bon sang, si Paramécia parvient à faire un stock important de mysticites, ils disposeront d’une puissance sans égale… Nous même, nous ne disposons que de quatre mines actives tout au plus…

- La situation est grave, c’est certain, cependant, nous ne pouvons pas agir ici, ce n’est ni notre mission, ni même possible vu le temps que l’on nous accorde, et ce serait sans doute totalement vain, l’Empire doit déjà posséder de considérables réserves…

- Et quoi de plus facile que d’obtenir de la main d’oeuvre ? Ces gens ne disposent que d’une technologie des plus basiques. Ils doivent avoir au moins 700 ans de retard sur nos avancées, si ce n'est plus encore …

- Et pourtant, ils semblaient disposer de puissants guerriers, puisque cet homme parlait de lutte acharnée…

- Une déformation populaire permettant de garder quelque peu espoir je suppose, interrompit-elle.

- Peut-être oui, mais à l’avenir, il s’agirait d’alliés potentiels à ne pas négliger. Si nous parvenons à priver Paramécia de ses nouvelles ressources, ils ne tiendront guère longtemps.

- Encore faut-il tenir suffisamment longtemps pour résister à l’Empire…

- Je crois que ce n’est pas en se morfondant ou en étant pessimiste que l’on avancera…

- Possible, en attendant, trop d’espoir pour voiler le réel, ce n’est pas mon style. Il faut regarder la réalité en face : Euréka part sur de bien mauvaises bases pour espérer contrer Paramécia. L’ennemi est déjà sur notre territoire, il semble disposer d’une arme au potentiel destructeur sans nul pareil, il dispose de ressources plus qu’élevées pour subvenir à l’effort de guerre, il est plus nombreux, il possède vraisemblablement d’une nouvelle force constituée de mages, ses Juges semblent plus forts que jamais…

- Assez !

Freija avait pourtant raison… Vergil le savait, mais il ne désirait pas que l’on le lui rappelle d’avantage. Il voulait continuer à espérer, à y croire, pour lui, pour elle, pour eux. Il devait encore s’accrocher à la dernière chose qui lui restait encore, son amour pour Silfy. Même si Euréka semblait à chaque nouvelle révélation condamnée d’avantage, il devait y continuer à se battre. Son regard se perdit dans le néant, l’espace d’un instant, signe qu’il vidait son esprit quelques secondes, lorsque quelqu’un arriva en furie dans la maisonnette, en réveilla le nouveau-né qui jusqu’alors dormait paisiblement et qui fit sursauter Vergil, réaction témoignant d’un brutal retour à la réalité.

- Vous devez rester ici, un convoi Impérial arrive sur le village !

- Un convoi ??

- Oui, il semblerait qu’ils sont venus débusquer la personne qu’ils cherchent partout…



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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:48

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A ces dernières paroles, Freija semblait comme excitée. La perspective de rencontrer des soldats Impériaux en ces terres la galvanisait. Espionnant les nouveaux arrivants de la fenêtre du baraquement, elle ne parvenait pas à tenir en place, un énervement proche de l’exacerbation. Un signe extérieur témoignait nettement de son attitude : elle ne pouvait s’empêcher de déposer régulièrement ses paumes de main sur les manches de ses deux lames, deux Wakizashis.

Le convoi s’était placé au centre du village, où la foule pouvait s’y amasser. De la demeure, on pouvait parfaitement distinguer et écouter tout ce qu’il se passait sur la place, sans pour autant être repéré. Le personnage ayant tenu la conversation aux deux Condamnateurs du s’excuser auprès d’eux, devant assurer sa présence aux côtés des autres membres de la bourgade. Ainsi, Freija était seule avec Vergil, mais aussi avec le nouveau-né, semblant s’éveiller à cause d’une agitation trop bruyante. Pourtant, il se tenait tranquille… Les deux Eurékans espéraient bien qu’il en resterait de tel…
Freija s’avança près de la porte, attentive aux moindres paroles prononcées, tandis que Vergil, lui, se tenait plus à l’écart, mais parvenait aussi à discerner les grandes lignes du discours. La jeune femme assistait dans le même temps à la scène, étant visible de sa position. Elle vit un imposant groupe d’hommes montés, pour la plupart munis d’armures standards de Paramécia. Ils arboraient sur leurs montures de fiers étendards, symbolisant la puissance de l’Empire, mais aussi la nature exceptionnelle de leur mission… Malgré la ressemblance relative entre tous les soldats, l’un d’entre eux tranchait radicalement avec le reste de la cohorte. Il ne portait pas d’armure, mais était vêtu d’un habit de très haute facture, à la veste au velours bleu nuit, au pantalon blanc nacré. Ses vêtements étaient de plus parés de dorures, symbole d’appartenance à un personnage important de l’Empire, et pourtant… Aucun des deux Condamnateurs n’avait la moindre idée sur l’identité présumée de cet individu. Il semblait avoir à peine plus de cinquante ans, une stature légèrement en dessous de la moyenne, le crâne quelque peu dégarni ainsi qu’une moustache effilée et un long bouc, tout deux très prononcés. S’il sortait physiquement du lot, il restait aussi à l’écart des autres, observant tout autour de lui, pendant que les soldats questionnaient les villageois.

Du peu que parvenaient à comprendre les deux Condamnateurs, ils arrivaient tout de même à tirer quelques conclusions :


- On dirait qu’ils cherchent quelqu’un d’assez extraordinaire…

- Un mage ? Un invocateur peut-être…

- Dur à dire, pourtant ce personnage semble particulièrement important pour ces hommes, peut-être pourrait-il nous offrir une opportunité de triompher si nous pouvions le rencontrer !

- Rien n’est moins sûr, de plus, nous n’aurons certainement pas le temps de le trouver…

- Oui c’est un fait.

- Mais qui es donc ce personnage, à l’écart ?

- Quelqu’un d’important, à n’en point douter… Et à en juger par l’épée qui est fixée à sa selle, je ne doute pas de son talent en matière de combat.

- Une chose est certaine, il ne m’inspire pas confiance cet homme…

- On dirait qu’il a quelque chose d’étrange dans le regard, quelque chose de dérangeant…

- Comme des pupille rouges par exemple ? ironisa Freija, au sujet des yeux de Vergil.

- Ce n’est pas exactement ce à quoi je songeais…

Brusquement, un bruit les fit tressaillir. Le nouveau-né était éveillé, et comptait bien le faire savoir…. Il commença à hausser la voix, pour une raison douteuse, qui risquait fortement de compromettre la discrétion jusque là sans faille des deux Eurékans. Freija, instinctivement, se rua sur le berceau. Elle s’y pencha pour prendre le nourrisson, pour le serrer dans ses bras, espérant ainsi le calmer. Les cris cessèrent, les larmes séchèrent, lorsque le pouce de l’enfant parvint à suffire de substantif providentiel… Un « bambin » était presque parvenu à ruiner de ses seuls jasements tous les efforts de discrétion des deux espions. La catastrophe était évitée de justesse, et le nouveau-né paraissait plus calme. Rassurée, la jeune femme le reposa dans son petit lit sculpté en bois de merisier. Vergil, qui avait assisté à la scène de sa position, était impressionné de voir sa partenaire, qu’il jugeait aussi froide si ce n’est plus encore que lui, faire preuve d’autant de bienveillance et de maternité. Peut-être venait-il être témoin du fameux « instinct maternel »… Quoi qu’il en fût, cet instinct s’avéra salvateur pour les coéquipiers.

Freija, qui tentait tant bien que mal de fermer son visage, camouflant ainsi sa fierté, reprit position aux côtés de Vergil, qui n’avait pas manqué de poursuivre son observation de la scène…

La discussion semblait bien plus houleuse encore qu’à son commencement. Les soldats avaient clairement levé le ton, les paysans venaient d’afficher distinctement leur hostilité… Les premières insultes ne tardèrent à fuser, de part et d’autre… La dispute faisait rage sans pour autant en venir aux affrontements, lorsque le mystérieux individu accompagnant le groupe armé se dirigea vers le chef de la formation, pour lui glisser quelques ordres à l’abri des oreilles indiscrètes. La minute qui suivait les soldats faisaient sortir douze personnes de la foule, prises au hasard. Ce qui en suivi fut une scène des plus abominables… Les Impériaux sortirent tous leurs épées, se dirigèrent vers les quelques êtres tenus à l’écart, puis les décapitèrent tous, sans le moindre état d’âme. Une fois l’exécution achevée, ils saignèrent les corps, offrant une véritable mare de sang aux autres, qui assistaient en spectateurs impuissants à la macabre scène. On entendit pleurer, crier de rage, de colère ou bien de tristesse… Le leader des Impériaux lança alors à la foule que ces exécutions n’étaient là qu’à titre d’exemples, et qu’ils n’hésiteraient pas à faire de nouveau usage de la force s’il le fallait…

Freija de son côté, était horrifiée, révoltée. Vergil tentait tant en bien qu’en mal de la contenir, mais non sans une certaine peine à y parvenir :


- C’est odieux, ils mériteraient un sort semblable…

- Ce n’est ni le lieu, ni l’instant, nous n’avons pas le temps de mener une vengeance quelle qu’elle soit…

- Mais ne crois-tu pas qu’un châtiment à la hauteur de leur crime serait le bienvenu ? coupa-t-elle, frustrée.

- Je n’ai pas dit que j’approuvais de telles méthodes… Elles sont loin de mon optique, et pourtant, on ne fera absolument rien, car nous n’avons pas à le faire. Ce serait un terrible risque totalement inconsidéré !

- Je leur ferai tâter le tranchant de mes lames… insuffla-t-elle, rageuse.

- Plus tard Freija !

- Non…

A cette parole, il réagit aussitôt en la secouant violemment. Il cherchait à la faire réagir, à détourner sa volonté de vengeance en la brusquant …

- Ressaisi-toi ! Nous n’avons pas le temps pour ce genre de choses ! Notre nation est toujours menacée, et si nous ne menons pas à bien cette mission, nous risquons de sceller les ultimes espoirs de notre pays. Ces gens peuvent attendre !

- Euréka aussi peut attendre…

- Bon sang, et que fais-tu de ton sens du devoir ? Tu serais prête à compromettre une mission, nous mettre tout deux en danger, sous le prétexte d’une pulsion provoqué par une guerre qui dure depuis trop longtemps ? Tu devrais revoir ton sens de la répartie…

- Et toi ton sens de l’honneur… Je ne laisserai pas cet acte impuni…

- Et si tu te venges, il en viendra d’autres, qui perpétueront ce massacre, peut-être même au village entier.

- Je m’en moque…

Elle se redressa, Vergil suivit à son tour. Elle s’apprêta à ouvrir la porte, lorsqu’il fit opposition de son corps, l’empêchant de sortir. Aussi renfermée fut-elle, elle n’était pas pour autant démunie d’un caractère bien trempé… Elle fixa son homologue dans les yeux, d’un regard assassin. Lui se contentait de la contempler fixement. Furieuse, elle décocha une puissante droite dans la mâchoire de son coéquipier, qui recula de quelques centimètres… Voyant l’ouverture se profiler, elle bouscula Vergil d’un coup d’épaule, le repoussant d’avantage, et lui permettant de s’ouvrir la voie menant à l’extérieur. Vive comme l’éclair, elle se faufila dans l’ouverture de la porte, pour réussir à sortir…
Le jeune homme, dépité, avait assisté impuissant à la crise de rage de sa jeune coéquipière. Il la vit s’introduire dans la foule, pour se rapprocher au possible des soldats… Ainsi avait-elle réellement l’envie de venger le massacre gratuit promulgué par les Impériaux…



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Un merci énorme à Lay² pour une créa encore une fois superbe, du grand art =)
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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:53

Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Vagbann4vh7


Quelques minutes plus tard, une première partie des troupes fit demi-tour, sans nul doute pour visiter un autre village… L’étrange personnage semblant diriger les soldats, partit aussi. Cet individu paraîssait extrêmement important, voir peut-être même craint de ses propres hommes…
Il restait donc six Impériaux, tout au plus, postés pour couvrir les arrières du groupe de tête. Vergil devinait que Freija allait attendre que les quelques guerriers présents se retrouvent isolés de l’appui de leurs compatriotes, et il avait vu juste… Au sommet de la colline surplombant le bourg, on vit disparaître les dernières ombres, marquant ainsi l’isolation du groupe resté sur place. Il n’en fallait pas moins à la jeune Condamnatrice… Un des soldats, visiblement un sergent, ordonna à une poignée de villageois d’enterrer les corps. Vergil sortit à son tour, espérant ainsi peut-être pouvoir arrêter sa coéquipière, avant qu’elle ne réduise à néant leur couverture. Mais à peine avait-il pénétré dans la foule qu’il perdit sa trace. Il l’avait jusqu’alors gardé dans son champ de vision, mais venait, au moment de se rapprocher; de la perdre des yeux. Il leva le regard, l’œil alerte, puis scruta tout autour de lui… Il y avait femmes en pleurs, hommes en colère, enfants apeurés, mais pas de guerrière enragée… Lorsqu’il entendit un cri : un soldat s’effondra par terre, le crâne ouvert par une Wakizashi. Un mouvement de panique frappa alors l’ensemble de la populace. Tous coururent partout, affolés, effrayés… Vergil était comme paralysé, il ne pouvait absolument rien faire et devait assister impuissant au début de l’échec fort probable de sa mission, une nouvelle fois se disait-il…

Les soldats quant à eux cherchaient de tous les côtés, espérant trouver le fantôme né de leur imagination, né de leur peur… Ils n’avaient pas à trouver un fantôme, juste une ombre, une terrible ombre pouvant frapper à tout instant. Les Impériaux se mirent à fouiller les ruelles une à une, lorsqu’un nouveau son, plus étranglé quant à lui, se fit entendre. Les autres guerriers s’attroupèrent rapidement, mais ne purent que constater la décapitation de l’un des leurs… Il n’en restait ainsi plus que quatre… Vergil, conscient qu’il ne pourrait rien faire, continuait à assister en spectateur à la démonstration de combat livré par Freija. Elle avait dit qu’elle les tuerait tous, elle semblait bien partie pour. Le groupe de survivant n’eut d’autres choix que de resserrer ses rangs, et d’avancer groupé. Ils avançaient, le pas lent, maladroit, boucliers en mains, épées en joug, peur au ventre… Les derniers rescapés regardaient tout autour d’eux à mesure qu’ils avançaient, mais ce n’était pas autour qu’il fallait regarder… La jeune femme, posée sur un toit, bondit d’un saut vif sur l’un des hommes. A peine avait-elle posé le pied au sol que le soldat sentait une douce chaleur s’écouler le long de son coup, gorge tranchée. Il s’écroula sur place, foudroyé…

Vergil, qui avait assisté à cette scène, courut en direction de l’affrontement, lorsqu’il vit la jeune femme, attendant la première offensive de ses opposants, ce qui ne se fit guère languir. Les trois hommes se ruèrent sur la Condamnatrice, ignorant sans nul doute contre qui ils allaient devoir se battre. Avec sa seule lame, elle arrivait à tenir en échec ses adversaires… L’un d’eux tenta de l’approcher sur le côté pendant que ses deux coéquipiers occupaient Freija, mais cette dernière le repoussa d’un coup de pied dans l’abdomen, se servant de se dernier comme appui pour se sortir de cette situation délicate. Elle n’avait donc plus que deux ennemis directs. Au bout d’un court échange de lame, elle eut tôt fait de désarmer un premier soldat avant de tuer, lui transperçant son armure jusqu’à parvenir au cœur. Pourtant, le second se rua sur elle, plus enragé encore. Devant son attaque, elle ne put qu’au dernier instant la parer, plaçant sa lame en opposition... C’est le moment que choisit le soldat précédemment écarté pour faire son retour. Les yeux emplis de rage, il fonça épée en main, s’apprêtant à empaler la jeune femme, lorsqu’il entendit :


- Dagnir Tarma Sûlis !

Une série d’ondes de choc blanchâtres vinrent alors s’écraser sur le malheureux, lui brisant ainsi bon nombre de ses os malgré son armure de fer forgé… Il s’effondra au sol, tel un pantin désarticulé, le corps totalement tétanisé. Le soldat bloquant jusque là Freija, effrayé, baissa sa garde l’espace de quelques secondes, plus qu’il n’en fallait pour que le Condamnateur ne frappe à nouveau. Le soldat entendit un bruit de métal entrechoqué, puis ressentit un profond sentiment de frisson… Il baissa les yeux, pour voir trôner le bout d’une fine lame, aussi pure que le reflet de l’eau, au beau milieu de son ventre. Ses forces l’abandonnèrent, il en lâcha son épée, son bouclier, puis s’effondra à son tour… Lorsque Vergil retira sa lame, il eut la désagréable surprise de ne voir aucune jeune femme autour de lui. Il s’éloigna de la zone, puis constata que la lame ayant transpercé le premier homme avait disparu… Freija était partie, elle n’en avait visiblement pas encore fini avec les Impériaux. Vergil le comprit assez rapidement d’ailleurs… Il rangea sa lame dans son fourreau, accroché à son dos, puis accourut en direction de la colline, espérant pouvoir observer les environs avec plus de précisions…

Il regarda tout autour de lui, mais ne vit rien… Il y avait de la forêt à perte de vue, ainsi le chemin la traversant… Il s’accroupit au sol, pour tenter d’établir une quelconque piste, car il comptait bel et bien ramener son équipière avec lui… Il vit des traces de sabots, relativement fraîches, ainsi que des traces de pas, bien plus récentes… Elle était déjà dans le sillage des autres soldats, Vergil n’avait pas la moindre seconde à perdre. Il savait qu’en courant, il avait une chance de rattraper Freija, et même si cette dernière était mince, il préférait s’y risquer.

Au bout de plusieurs minutes de course, il dépassa les buissons d’où il était sorti avec la jeune femme, au moment d’emprunter le chemin… Il sentait sa respiration revenir de plus en plus difficilement, mais il se refusait à s’arrêter, ne serait-ce que pour reprendre son souffle… Un instant plus tard, il se trouva devant un embranchement. Il s’arrêta pour contempler les traces des précédents passages, lorsqu’il entendit des bruits de sabots venant d’une position voisine de la sienne. Il prit la voie de gauche, où menaient à la fois les sons mais aussi les empreintes… En l’espace de quelques secondes, il vit enfin se profiler le groupe qu’il cherchait tant, mais il ne semblait pas encore avoir été confronté à la Condamnatrice… Il se glissa à l’orée de la forêt entourant le chemin, puis suivit le convoi, qui évoluait parallèlement à sa position. Il suivit le groupe durant une quarantaine de mètres, avant de voir plonger une ombre sur l’un des soldat monté… Ce dernier n’eut à peine que le temps de crier avant d’être cisaillé par la jeune femme… Le cheval se cabra, son cavalier s’écrasa au sol, l’armure totalement éventrée, le torse intégralement ouvert… Les autres Impériaux sortirent tous leurs épées et empoignèrent leurs boucliers en vue de l’affrontement auquel ils seraient bientôt contraints de s’employer…
Pourtant, l’étrange individu était quant à lui des plus calme, serein. Il fit signe à ses hommes de se calmer, lorsqu’il émit à haute voix :


- Rendez-vous immédiatement qui que vous soyez, et aucun mal ne vous sera fait…

Vergil savait pertinemment que Freija ne répondrait pas… Il la savait fonceuse, mais à présent, il pouvait la définir comme étant quasiment bornée. Il resta silencieux, attendant une quelconque évolution de la situation, chose qui ne devait tarder… On entendit un sifflement, puis un nouveau soldat s’effondra, en silence quant à lui, une lame coincée dans le coup, faisant jaillir une véritable mare de sang. L’individu, qui semblait toujours aussi impassible, se gratta le menton avant de annoncer :

- Vous n’aurez pas d’autres avertissements, rendez-vous dès à présent, où nous serons contraints de devoir vous tuer sans le moindre état d’âme.

Toujours aucune réponse, pour ne pas surprendre Vergil. Cependant, il était assez inquiet… N’importe quel homme, quel qu’il soit, laisserait transparaître un trait de peur dans ses propos, mais pas ce personnage… Lui restait parfaitement calme et posé, alors que nombreux seraient ceux qui craqueraient devant une menace aussi meurtrière qu’aveugle. Cet homme, pour une raison qu’il ignorait, gardait totalement son sang froid, et ne semblait même pas faire preuve d’une quelconque anxiété… Et la nouvelle attaque de la jeune femme de tarda pas à arriver… Elle bondit de nouveau, lorsque l’homme en costume de noble leva son bras en direction de Freija… Elle fut stoppée en plein vol !
Elle se trouvait suspendue dans les airs, paralysée, ne pouvant qu’observer. Il baissa légèrement son bras, tout en le gardant tendu, ce qui fit redescendre la femme, mais qui la laissait toujours léviter au dessus du sol. Amusé, l’homme lança :


- Une femme, voilà qui est surprenant…



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Marchi à Sephiroth44 pour cette bien jolie créa Clin d\'Oeil


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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:56

Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Illu10copieqx8



L’étrange personnage, par un pouvoir assez imposant, parvenait à l’aide de sa volonté à paralyser ainsi qu’à tenir en l’air l’impétueuse Freija, qui ne pouvait pas même agiter le moindre orteil… Elle flottait au dessus du sol, impuissante, totalement à la merci de cet homme. Pourtant, s’il l’empêchait de bouger, il ne pouvait empêcher la Condamnatrice de penser, dotée du don de télépathie… Ainsi, elle pouvait entrer en contact avec qui elle le désirerait, le tout dans un certain rayon, plus ou moins limité. Elle savait que son coéquipier ne se trouvait sans doute pas loin, elle entra donc en contact dès cet instant avec lui, ne sachant pourtant pas réellement où il se trouvait :

Citation :
Vergil, si tu parviens à me voir, surtout n’interviens pas, tu prendrais un risque inconsidéré…

Vergil, qui venait d’entendre pour une des premières fois un message psychique, pestait après la jeune femme… Comment pouvait-elle parler de risques inconsidérés après ce qu’elle venait de faire ? Malgré l’avertissement prononcé de Freija, Vergil, sans un bruit, se plaça sur ses appuis, saisit son sabre en main, lorsqu’il fut interrompu dans son élan :

- A qui parlais-tu ?

- …

Le jeune Condamnateur ne saisissait pas exactement là où voulait en venir l’inquiétant individu, mais devant l’absence totale de réponse de la part de la Condamnatrice, il comprit alors… Par un moyen qui lui échappait totalement, cet homme avait perçut la pensée de Freija, il avait perçut aussi son message ! L’estomac de Vergil se noua l’espace d’un instant, instant qu’il lui fallut pour réaliser l’ampleur de la situation. Sa coéquipière était à la totale merci de ce qui semblait être un mage doté d’une très grande maîtrise de la magie, si grande qu’il pouvait percevoir une pensée psychique ne lui étant pas adressée… C’était la première fois que le jeune homme voyait un mage d’une telle puissance devant lui… Ce dernier, frustré devant l’absence totale de toute réponse, reprit à haute voix :

- Si tu te montres, je ne lui ferai pas le moindre mal, je ne te laisse que peu de temps pour te décider, alors fait vite…

A l’annonce lancée, Vergil décida quasiment aussitôt de s’avancer, d’accéder à la demande du menaçant personnage, lorsqu’il fut de nouveau interrompu :

Citation :
Surtout n’y va pas, tu sais aussi bien que moi qu’il ment, alors…

Puis plus rien, rien d’audible, de compréhensible… Cependant, la jeune femme était consciente, le message ne devait s’arrêter, et pourtant…

- Tu pensais réellement que je ne parviendrai pas à rompre ton petit stratagème ? Je constate que tu ignores qui tu as en face de toi… fit-il d’un ton impérieux.

- Je m’en moque, pourvu que la Mort te trouve rapidement…

- … il se gratta le menton, pensif, avant de reprendre, Soit…

Vergil était totalement désemparé, il ne savait plus quoi faire. Attendre comme l’avait indiqué Freija ? Se rendre comme le suggérait cet homme ? Il ne savait absolument quelle marche suivre… Allait-il attendre et risquer devoir sa coéquipière mourir, tout en restant en spectateur ? Ou alors se rendre à son tour, sans pour autant garantir la sécurité de qui que se soit… Il songeait même à intervenir par la force, mais y avait renoncé rapidement, devant l’aisance déconcertante de cet homme au devant de la magie. Ainsi, ce qui devait arriver tôt ou tard arriva :

- Bien, je constate que tu la laisses tomber, qu’il en soit ainsi…

Il releva son bras, maintenant Freija quelque centimètres plus haut qu’auparavant. Il la fixa promptement, puis écarta lentement les différents doigts de sa main… S’en suivit une terrible série de cris, la jeune semblant soumise à d’intenses douleurs… L’étrange personnage esquissa un sourire, puis écarta brusquement ses phalanges. L’être devint statue, le corps devint pierre, la vie devint mort… De la Condamnatrice, il ne subsistait plus qu’un roc, sculpté à l’image d’une femme à jamais torturée. L’homme, fier d’avoir achevé ses supplices, baissa le bras, stoppa définitivement sa concentration. Le corps pétrifié s’écrasa au sol, y explosant à son contact, ne laissant ainsi que quelques parties encore discernables de ce qu’était auparavant Freija…

Vergil était horrifié, totalement désemparé. Il n’arrivait pas à croire ce dont il venait d’être témoin… Le nombre de personne maîtrisant le pouvoir de la pétrification se comptait à l’unité, et le Condamnateur n’avait pourtant pas la connaissance d’un tel mage dans les rangs de Paramécia… Le jeune homme était affolé, comme un enfant ayant perdu sa mère. Ne sachant quoi faire, il recula peu à peu pour s’enfoncer dans la forêt, s’éloignant ainsi du chemin, du groupe de soldats, de cet instant de cauchemar. Il se retourna, puis se passa nerveusement la main sur son front, le poignet encore tremblant. Il déambula plusieurs longues minutes, pensant à ce qui venait de se passer, lorsqu’il s’arrêta brusquement, paralysé devant un phénomène aussi improbable qu’extraordinaire…
Il avait tant marché dans la forêt qu’il avait atteint une jetée rocheuse, offrant un creux imposant. Néanmoins, ce n’était pas en contrebas que se situait la source de sa fascination. Là, devant lui, à plusieurs centaines de mètres de lui, flottaient d’immenses blocs de pierre dans les airs, à des hauteurs vertigineuses… Il y avait de véritables îles volantes, lévitant en plein ciel. Vergil n’avait jamais rien vu de semblable, un évènement aussi impressionnant forçait son respect. Dans ses colossales masses de pierre, la végétation était même parvenue à naître, offrant un véritable écosystème pour chaque île… Vergil était émerveillé par un tel exploit de la nature, ignorant totalement comment de tels blocs pouvaient flotter en l’air sans une aide technologique… Il se mit à rêvasser devant cette merveille de la nature, avant d’être durement rattrapé par la réalité, lorsqu’il aperçut un Soleil au couchant, symbolisant l’aboutissement prochain de la mission.

Le jeune homme savait où aller, mais espérait en avoir le temps, car il n’osait imaginer les répercutions que provoquerait un nouveau retard de sa part. Cependant, qu’allait-il devoir annoncer à ses confrères ? La perte d’un Condamnateur était totalement impensable… Mais une fois encore, il fallait aller de l’avant, et c’est ce qu’il fit en rebroussant chemin, tentant ainsi de rattraper la zone d’extraction, là où se formerait le fameux passage du Professeur Frosteiner…

Il se mit à courir frénétiquement à travers l’épaisse forêt, espérant revenir à temps… Au bout d’une course relativement courte, il retomba sur le chemin, théâtre de tragiques évènements… Il observa de part et d’autre de la voie, pour s’avancer ce cette dernière. Il progressa d’un pas hésitant vers le corps inanimé de la jeune femme… Elle avait le teint gris clair, le corps quelque peu torturé par les derniers supplices qu’il avait du subir, le visage figé à jamais dans une expression de terreur. Vergil s’agenouilla près de la dépouille de la Condamnatrice, pour s’y recueillir quelques instants :


- Au revoir Freija, je te souhaite de connaître un monde sous de meilleurs auspices que celui-là…

Il se releva, l’air pesant, le regard lourd, puis s’enfonça de nouveau dans le bois entourant la voie… Il se remit à courir, sans doute pour être certain de ne pas manquer son rendez-vous, mais peut-être aussi pour fuir, fuir son échec ? Ou bien son impression de lâcheté ? Qu’allait-il devoir annoncer aux autres membres de l’équipe envoyée ? Il savait pertinemment que la nouvelle perte d’un Officier Condamnateur était pourtant totalement inacceptable, et pouvait parfaitement avoir de lourdes répercutions sur l’avenir… Poursuivant sa course, il ralentit progressivement, distinguant quelques paroles au loin…

Après une courte hésitation, il n’y avait plus le moindre doute, il s’agissait de Condamnateurs présents ! Il y courut à toute vitesse, leur position semblant relativement proche. Il sortit alors brusquement d’un buisson, faisant sursauter les personnes présentes, à savoir Eyzel et Claudius. Vergil fut pourtant surpris de ne voir qu’eux, et qui plus est dans un état assez étonnant… Ils avaient les vêtements éraflés, des coupures en tous genres jonchaient leurs corps meurtris… Vergil n’était visiblement pas le seul à avoir rencontrer quelques problèmes…


- Vergil ? Enfin, nous avions peur pour vos vies à toi et Freija…

- Eh bien…

- D’ailleurs où est-elle ?

- …



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Retour en beauté de Lay² pour une créa qui nous emène au 7ème Ciel, merci à lui =)


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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 4:04

Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Illu11copieor6


Un silence de marbre s’était installé entre ces retrouvailles, silence qui fut rapidement rompu par Claudius :

- Je vois… Nous aussi avons connu quelques complications … fit-il en montrant ses blessures.

- Si l’on peut dire ça oui…

- Que vous est-il arrivé ?

- Une embuscade, notre groupe était visiblement attendu. Nous étions en forêt, lorsqu’une garnison entière de soldat nous a encerclé. Nous sommes parvenus je ne sais exactement comment à nous en sortir indemnes, mais nous sommes là.

- Et vous concernant Vergil ?

- … Après avoir rejoint un chemin, nous sommes rapidement arrivés à un village habité.

- Quoi ??!!

- Des autochtones ?

- En effet, ils semblaient d’ailleurs hostiles aux hommes de Paramécia, lorsqu’un groupe de soldat arriva à l’improviste. Nous sommes restés un bon moment cachés dans une maison, jusqu’au moment où…

- Où ?

Vergil s’arrêta un instant de narrer les évènements. Il ignorait encore quoi répondre à son supérieur Claudius. Allait-il lui indiquer la perte de sang froid de Freija ? Provoquant ainsi sa perte, et l’échec de sa mission ? S’il le faisait, le déshonneur serait jeté sur sa famille si attachée aux valeurs militaires… Il allait donc mentir, mais mentir pour protéger qui ? Pour couvrir la bévue de la jeune femme ? Ou pour couvrir son attentisme qu’il considérait comme affligent, honteux… Une fois encore, il tentait de se persuader que c’était ce qu’elle voulait, qu’il ne pouvait rien faire, même avec l’effet de surprise, qu’il n’avait aucune chance, et pourtant…
Il avait fait preuve d’une passivité fâcheuse, voir d’une lâcheté difficilement déguisée. Le pauvre jeune homme était une nouvelle fois plongé dans un terrible doute, un choix à faire, qui, quel qu’il soit, aurait un terrible impact pour la suite… Au fur et à mesure que les secondes aussi longues que des heures entières s’écoulèrent, Vergil hésitait de plus en plus quant au choix auquel il était confronté. Il prit longuement sa respiration, lorsque cette dernière fut coupée par Eyzel :


- Eh bien ?

Ces deux mots, aussi courts qu’expressifs, réveillèrent le Condamnateur, plus fort encore que ne l’aurait fait un immense carillon. Il sentit un frisson parcourir son corps, avant d’expirer tout l’air de ses poumons, qu’il remplit aussi. Il avait fait son choix, il se sentait prêt à en assumer les conséquences…

- … Nous avons décidés en commun de nous approcher du groupe, lorsque ce dernier représenta une menace imminente pour notre sécurité. Nous avons donc agit en conséquence.

- Mais Freija ne se serait pas faite tuer ainsi, je me trompe ?

- Non vous voyez juste… Le groupe s’était auparavant divisé en deux, et quand nous en avions fini avec le premier posté au village, nous avons remonté la piste du second, pour y entamer la même opération…

- Sans le succès escompté … présuma Claudius.

- Certes… Nous sommes tombés sur un mage, quelqu’un ayant une maîtrise si parfaite de la magie et du myste… Jamais je n’avais vu cela de ma vie…

- …

- C’est ainsi qu’elle est morte… J’ai pris l’initiative de battre en retraite, espérant tomber sur un groupe de l’expédition, lorsque je vous ai vu…

- Et voilà où nous en sommes à présent.

- En effet…

Claudius était ébahi, comme absent. La perte d’un autre Condamnateur l’avait totalement déboussolé… Le leader avait conscience de l’importance capitale qu’auraient à jouer ses hommes dans l’inévitable combat qui opposerait frontalement Euréka à Paramécia. Il savait pertinemment qu’un affrontement direct finirait par définir l’issue de cette guerre… Et pour tenter de mener à bien cette terrible mission, il lui fallait le plus possible de ses Condamnateurs, les seuls pouvant espérer l’emporter au contact face à des Juges… Et devant ce que venait d’annoncer Vergil, ses espoirs venaient une fois encore de s’effriter un peu plus.
Le charismatique leader avait depuis plusieurs jours déjà une pression importante sur les épaules. Lors d’une réunion au sommet, les élus du Sénat l’avaient chargé d’organiser la défense d’Euréka, mais aussi et surtout d’Odysseus… Pourtant, devant de telles instructions, il ne pouvait s’empêcher de se demander où se situaient réellement les intérêts de ces dirigeants des hautes sphères. Si eux devaient se contenter de tenir les rênes de la cité et de donner quelques ordres, lui devait diriger les armées de sa nation, dans une guerre qui plongera très certainement sa patrie dans un gouffre sans fond…

Beaucoup de pression pour un seul et unique homme, même pour quelqu’un comme Claudius. D’ailleurs, la tragédie de Troia, annoncée comme un massacre assurément, ne faisait qu’illustrer les intentions des hauts placés du gouvernement : protéger Odysseus et leurs intérêts avant de protéger Euréka et sa population… Claudius qui lui prônait en permanence de louables valeurs, telles l’honneur, la bravoure, le courage… Etait tout bonnement muselé par quelques dirigeants soucieux de leur condition personnelle. Le général ne pouvait absolument rien faire pour empêcher cela, il devait se contenter d’accepter et de subir. Pourtant, il avait en de nombreuses occasions déjà, montré ouvertement son indignation devant certaines décisions, notamment concernant Troia, sans pour autant être un jour entendu… Ainsi, il devait gérer la crise militaire de sa nation, gérer la crise « démographique » de son unité une fois encore affaiblie, et gérer ces problèmes internes.

Il se tenait toujours droit, au milieu des autres, silencieux, perdu dans un flot de sombres pensées… Egaré dans ses songes, ses problèmes, son regard fabulait au gré de la forêt, sans pouvoir à aucun moment raccrocher son attention sur quoi que ce soit. Tandis qu’un silence de tombe siégeait en seul maître au sein des quelques Condamnateurs présents, un bruit soudain, brutal, semblable à une explosion, fit sursauter les trois personnages. Le vent se leva au même instant, avant qu’une ouverture d’un violet presque éblouissant n’apparaisse… Il était l’heure…


- Je crois que c’est le moment de partir…

- Et pour Refia et Tarask ?

- Ils étaient au courant des risques, ils ne sont pas revenus à temps, point final.

Ces quelques mots jetèrent un froid. S’en suivit un long silence, qui parut durer de longues minutes, mais qui n’en fit en réalité qu’une poignée de secondes. Personne n’osait dire le moindre mot, lorsque Vergil, une fois n’était pas coutume, brisa le mur de l’indifférence :

- Ne perdons pas plus de temps dans ce cas…

- Oui, allons-y, ne nous faisons pas trop attendre…

Le groupe se dirigea vers le portail énergétique nouvellement ouvert, puis s’y engouffra… Claudius, qui cédait la marche, se tourna une dernière fois vers ce nouveau monde. Ils étaient venus y chercher une nouvelle source d’espoir, mais n’y avaient trouvé que malheur et déception. Des six membres envoyés, seuls trois en revinrent, pour un mort et deux disparus… La mission avait totalement avorté, un nouvel échec pour Euréka.

Après quelques secondes, le groupe entendit une seconde explosion, puis posa enfin le pied sur un sol dur, solide. Vergil peina à ouvrir les yeux, ébloui par le passage dans le gouffre d’énergie, reliant Galtéa à cet autre monde… Lorsque enfin, il scruta de son regard tous les alentours. Tout lui revint alors en mémoire : LéaMundis, le Professeur Frosteiner, sa mission, son échec aussi. Il vit à sa droite Claudius, qui n’avait quant à lui pas eu le moindre mal à se remettre du voyage, parlant au même instant avec Otto Frosteiner :


- Qu’est-il arrivé seigneur Terrato ?

- Professeur, je vous parlerai de ceci en privé si vous le voulez bien, mes hommes vous remettront leurs rapports dans les délais les plus bref…

- Ma fois, bienvenu dans notre monde…


Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Sanstitredx0




Gros merci à Lay² une fois encore, pour ce superbe travail, un coup de maître... Et pardon pour les délais d'écriture interminables, mais quelques ennuis ont empêché la bonne marche des choses ... Espérons que cela ne dure pas ^^'
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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeVen 4 Jan - 4:09

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Vergil était assis sur une table, se reposant physiquement comme moralement. Cette épreuve, ce voyage dans cet autre monde, l’avait durement usé… Il se trouvait être dans un bureau provisoire, au centre de Léamundis, où il y devait, en théorie du moins, rédiger son rapport de mission. Pourtant, il n’y parvenait pas, pas encore. Après ce qu’il avait dit à ses collègues, après ce mensonge, il allait devoir assumer son acte, et tout faire pour ne pas être découvert d’une quelconque façon. Des regrets, il en avait : il regrettait de ne pas avoir su empêcher Freija de se précipiter hors de cette maison, de ne pas avoir su la défendre, de ne pas être intervenu lorsqu’elle était à la merci de cet homme… Il se disait que tout aurait été plus simple si lui avait péri, et non la jeune femme, mais tout n’était pas ainsi… En ces temps difficiles pour le Condamnateur, il se remémorait les paroles de son maître instructeur, lorsque Vergil avait débuté sa formation, à 16 ans à peine … « Tout ne se déroule pas toujours selon le plan, c’est alors à nous qu’il incombe de faire le bon choix... Ce qui différencie le vainqueur du perdant, ce n’est pas la qualité relative de leurs plans respectifs, mais bien leurs capacités mutuelles à savoir faire ce choix… ». Vergil était pourtant certain d’avoir fait le bon, mais les apparences étaient contre lui… Un mensonge de plus, pour cacher l’erreur de Freija, ou sa paralysie momentanée ?

Le jeune homme descendit de la table, toujours envahi d’un flot incontrôlable de doutes… Il s’assit à sa chaise, puis commença à rédiger son rapport, via l’interface informatique présente. Il ne devait pas trop en dire, tout en en disant suffisamment pour que sa version soit parfaitement plausible. Il cita ainsi le village, les habitants, le groupe de soldats et enfin cet homme, ce nouvel ennemi, cette nouvelle menace… Il ajouta enfin que Freija et lui furent découverts par l’ennemi, et qu’ils n’eurent d’autres choix que de riposter. Enfin, il conclue sur le fait que la solution la plus judicieuse avait été respectée à la lettre. Au bout d’une quinzaine de minutes à peine, il en avait fini avec ces formalités administratives. Il s’étira, se frotta les yeux, puis ferma ses paupières, espérant trouver un repos qui le fuyait depuis plusieurs jours déjà… Il repensait à cette mission, ce monde, à Freija, à Troia, à Tomias, à Euréka, à Silfy aussi. Les images se succédaient dans sa tête, à une vitesse vertigineuse… Les formes disparurent alors, les couleurs se mélangèrent peu à peu, puis tout devint noir.

Vergil sursauta alors de sa chaise ! On venait de frapper à sa porte. Une première série de trois coups, suivie d’une seconde, le fit revenir à la dure réalité. Son sommeil aussi court fut-il, lui était plus que profitable. La moindre minute de repos devait savoir être appréciée à sa juste valeur… Il se redressa quelque peu de son dossier de chaise, avant de laisser échapper sur un ton hésitant :


- Oui ?

Un soldat Prétorien entrouvrit la porte, puis dit de sa voix claire :

- Condamnateur Artigan, votre présence est mandée en salle de conférence, si vous voulez bien me suivre je vous prie.

- J’arrive…

Il se releva, envoya son rapport à la base de donnée de la Tour Gramis, puis se dirigea vers le jeune soldat, de quelques années tout au plus son cadet, qui le mena vers la salle de conférence, où il s’était rendu auparavant pour recevoir le briefing. Il entra alors dans la grande pièce, pour y voir le professeur Otto Frosteiner, les survivants de la mission, mais aussi les Condamnateurs Annhon et Alexis, respectivement amiraux des vaisseaux monde « Chiros » et « Terraphème », deux joyaux de la flotte de combat Eurékan. Il s’assit aux côtés d’Eyzel, puis écouta les diverses informations :

- Nous sommes forcés de constater que l’ensemble de cette mission constitue un nouvel échec.

- Inutile de nous le rappeler de nouveau Alexis… Pourtant, nous ne sommes pas revenus sans informations…

- Oui, des autochtones sous-développés, une domination sans partage de Paramécia, une exploitation efficace de la mysticite… Je vous l’accorde, nous voilà en face d’informations décisives pour la suite Condamnateur Claudius, ironisa son homologue, Alexis.

- Sommes nous ici pour recevoir une quelconque remontrance de votre part messieurs, si tel est le cas, je ne m’attarderait guère en ces lieux, je n’ai que peu de temps à offrir aux luxes que se permettent certains de critiquer ouvertement leurs confrères…

- Nous ne faisons que constater Eyzel, mais avouez tout de même que cette opération n’a pas été ponctuée d’un succès probant…

- Pourtant, nous savons à présent qu’il est en notre capacité de voyager dans cet autre monde ! fit le Professeur Frosteiner, enthousiasmé de sa découverte.

- L’heure n’est plus aux tests Professeur. L’armée d’Euréka vient de perdre trois de ses généraux, il s’agit de pertes … inacceptables…

- C’en est assez !

Eyzel se leva, le regard haineux, prêt à quitter la salle… Lorsque le scientifique le fit se rasseoir :

- Voyons Messieurs, cessez vos enfantillages… Qui plus est, j’ai quelques prototypes à vous proposer.

Il esquissa un sourire, heureux d’être parvenu à calmer la situation tendue… Cette dernière l’était depuis longtemps déjà, entre les Condamnateurs. Venant de nombreux milieux différents, entraînés dans une rivalité permanente, ces hostilités et tensions, datant pour la plupart depuis plusieurs décennies, naquirent pour des raisons bien souvent oubliées… Cette condition rendait peu efficace l’institution des Condamnateurs, bien que la période hostile vécut face à Paramécia avait jusque là calmés les esprits…
Tous revinrent à leur calme, Eyzel se rassit alors, et enfin, le Professeur sortit de sa poche diverses pierres lumineuses, pouvant aisément tenir dans le creux d'une main. Il expliqua alors sa trouvaille :


- Vous vous demandez sans nul doute de quoi il s’agit …

- Eh bien à vrai dire…

- Il s’agit de mysticites raffinées et purifiées, à un tel point qu’elles peuvent être assimilées par un humain, coupa Otto Frosteiner.

- Pardon ?

- Cela voudrait ainsi dire que…

- Que les capacités des hommes en disposant seraient largement amplifiées, aussi bien sur le plan physique que sur la maîtrise du myste.

- Prodigieux…

- Pourtant, nous ne pouvons à l’heure actuelle déterminer avec précision les effets à moyen et long terme sur un humain, par conséquent, vous ne devrez en utiliser qu’une seule à la fois et ce avec la plus grande des précautions, dans le cas contraire, vous pourriez risquer vos vies…

- Et à combien de temps estimez vous la durée des effets de ses objets ?

- C’est assez variable, ces pierres agissant telles des réservoirs, plus vous l’utiliserez avec intensité, plus vite leurs effets devraient se dissiper rapidement…

- C’est assez incroyable…

- Prenez en une poignée, et faites-en bon usage…

Les Condamnateurs s’exécutèrent sans conditions, prenant entre trois et six pierres par personne. Vergil lui en avait saisit une pleine poignée, mais il n’avait guère porté une grande attention à leur nombre. Il les glissa dans la poche intérieure droite de son manteau… Après ce court moment de réjouissance, Claudius, intrigué de la présence de deux de ses hommes en ces lieux, demanda :

- Dites mois Annhon, Alexis… Que faites-vous ici ? Je doute foncièrement que votre présence soit justifiée par la seule volonté qu’aurait le Sénat de brimer mes hommes… Or les politiques n'auraient pas envoyé deux de leurs amiraux en stationnement sur Odysseus pour le simple plaisir…

- En effet, nous sommes venus pour une autre raison.

Les deux hommes regardèrent alors fixement Vergil, qui n’en saisissait pas la raison… La porte de la salle s’ouvrit alors brusquement, faisant sursauter Otto Frosteiner, visiblement tendu. Il s’agissait d’un groupe de soldat, appartenant à l’ordre des soldats du Sénat, une garde élitiste sous les ordres sénatoriaux… Ils étaient dans la salle, l’attitude alerte, l’épée au poing… Les deux Condamnateurs Annhon et Alexis se levèrent alors, puis annoncèrent :

- Condamnateur Vergil Illidius Artigan, si vous voulez bien nous suivre je vous prie…



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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeSam 5 Jan - 20:49

Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Sanstitre2du8


Surpris, il ne broncha pas, et suivit à la lettre les instructions des nouveaux arrivants. Il ignorait totalement ce qu’ils pouvaient lui vouloir, pourtant il savait que leur venue n’annonçait que très rarement de bonnes nouvelles… Il était encadré de deux soldats de chaque côté, à croire que ces derniers redoutaient la fuite du jeune homme. Au bout de quelques minutes d’une longue et pénible marche, plombée d’un silence glacial, le groupe s’arrêta, lorsque le chef de file se rapprocha de Vergil, déplia une lettre devant ses yeux, avant de la lui lire à voix haute :

- Vergil Illidius Hartigan, vous êtes arrêté pour les motifs d’abus de pouvoir, destruction de biens matériels, crime contre la Nation, complicité de crime contre l’Humanité et haute trahison.

Il n’avait pas fini, pourtant, un terrible coup de massue fracassa le crâne du Condamnateur. Il n’en croyait pas ses oreilles ! Comment de telles aberrations pouvaient-elles être crachées en pleine face ? Tout s’embrouilla, Troia, cette mission, Freija, Claudius, Silfy… Tout ce qui tenait encore par on ne sait quel miracle venait de s’effondrer, brutalement, dans un terrible fracas. Il releva les yeux, constatant que son bourreau n’en avait pas encore terminé avec lui :

- Vous êtes désormais radié de l’Ordre des Condamnateurs. Vous serez incarcéré dans la prison fédérale de Gomina, en attente de votre exécution, prévue trois jours après votre internement. Veuillez me céder votre arme je vous prie.

Vergil demeurait bouché bée… On venait d’annoncer ni plus ni moins que le jour de sa mort, une mort froide, calculée, programmée, attendue… Il tenta de balbutier quelques mots, une contestation, un juron, un cri, peu importe, mais rien ne parvenait à sortir de cette gorge muette, pas le moindre son. Il saisit son étui et le tendit à l’officier placé devant lui, la main tremblante, le bras hésitant. On le lui arracha dès que possible des mains… Et lui était là, debout, inerte, totalement abasourdi… Le soldat placé à sa droite s’approcha du jeune homme, lui saisit les poignets, et les attacha à l’aide de menottes sous la forme de deux anneaux serrés, en acier forgé. On le conduisit vers l’extérieur, lorsqu’il croisa ce qu’il espérait jusqu’alors ne pas avoir à croiser : le regard de tous ses confrères… Eux aussi semblaient choqués pour la plupart, même Claudius, qui visiblement n’était pas au courant des nouvelles directives.

Annhon se dirigea alors vers le groupe de soldat détenant le jeune homme, laissant son confrère Alexis aux côtés des autres Condamnateurs. Ils arrivèrent alors à l’extérieur du dôme, où une navette les y attendait… Les portes arrière s’ouvrirent alors, où s’engouffra Vergil, mené par Annhon, ainsi que trois autres hommes. On le fit s’asseoir, sans lui autoriser le moindre commentaire… La navette émit alors un bruit, vibra, puis une impression étrange frappa les membres de l’équipage : le vaisseau avait déjà décollé.

Les regards étaient accusateurs : les quelques surveillants n’autorisaient pas une seconde d’intimité à un Vergil toujours aussi abattu. Il redressa la tête, puis parvint enfin à adresser la parole au Condamnateur :


- Que se passe-t-il ? fit-il d’une voix faible, presque chuchotée.

- Eh bien, ces soldats ne vous ont-ils pas éclairer ce point ?

- … un silence plomba le dialogue. Pourquoi n’ai-je pas le droit à un jugement ?

- Votre cas a déjà été jugé, les services internes sont parvenus à mettre la main sur des preuves accablantes à votre encontre…

- Comme ?

- Des documents confidentiels, des rapports secrets défense, ainsi que diverses listes d’espions. Enfin, il y avait votre agenda où figurait une liste de vos contacts au sein de Paramécia…

Quels documents ? Des rapports « secrets défense » ? Vergil ne comprenait absolument rien… Il ignorait totalement de quoi parlait Annhon, et n’avait pas la moindre explication plausible à lui donner. Il pourrait nier, mais encore fallait-il en avoir l’envie, ce qui n'était pas le cas. Il avait déjà été jugé, tenter de dissuader ces hommes était sans espoir… Il savait qu’un simple silence valait bien mieux que de vaines paroles…

Une atmosphère pesante régnait en seule maîtresse dans l’arrière du vaisseau, lorsqu’une lumière rouge, au dessus de la tête d’un des gardes, s’alluma brutalement. Une sirène s’enclencha dans la même seconde, hurlant à tout va un message peu rassurant. Le Condamnateur se leva et se dirigea rapidement dans la cabine, il devait savoir ce qu’il en était de la situation… Alors qu’à l’arrière du vaisseau, la tension était croissante chez les escorteurs, une telle alarme n’annonçant que très rarement de bonnes choses. Annhon surgit brusquement dans la poupe de l’astronef, l’air affolé. Il annonça d’un ton solennel à ses hommes :


- Accrochez-vous messieurs, on risque d’être durement secoué…

- Que se passe-t-il donc Monsieur ?

Il fixa Vergil d’un regard accusateur, voir haineux, avant de reprendre :

- Nous subissons une attaque, Paramécia semble ne pas apprécier que ses taupes soient arrêtées…

- …

Vergil venait de comprendre où venait en venir son ancien confrère. La 4ème flotte de Paramécia, qui jusque là demeurait introuvable pour les autorités d’Euréka, était justement en train de les attaquer… La fameuse flotte, qui aurait causé la destruction totale de Troia… Leur échapper s’annonçait particulièrement difficile, car la flotte impériale n’aurait que peu d’intérêt à laisser s’enfuir une cible facile : un vaisseau pénitencier Eurékan. Le jeune prisonnier, qui avait jusque là le regard rivé au sol, leva les yeux, avant d’observer son principal et actuel détracteur, Annhon.

- Vous savez Vergil, je ne crois pas aux coïncidences, cette attaque est directement liée à votre présence ici.

- Moi non plus Annhon, je ne crois pas aux coïncidences…

Il se tourna vers les deux hommes encadrant le jeune homme et leur dit :

- Vous ne me le lâchez pas, je veux qu’il paie pour ce qu’il a déjà fait…

Ces paroles résonnèrent dans la tête du captif, comme une horloge résonne dans une ville fantôme. Il était coupable, tous le savaient coupable, sauf lui-même. Il ne savait absolument rien, si ce n’est que quelqu’un était parvenu à lui faire porter le chapeau de nombre d’actes. Ce quelqu’un devait sans nul doute être influent dans les hautes sphères du gouvernement, mais impossible pour le jeune homme de trouver la moindre personne qui pouvait lui en vouloir de façon personnelle, où même un quelconque individu lui ayant fait preuve d’une hostilité parmi les personnages influents de la cité… Il se savait au centre d’une machination dont il ignorait totalement le but, la portée, et encore moins les répercussions qu’engendrera une telle affaire… La trahison d’un Condamnateur, voilà qui ne fera que semer le trouble et le discorde à l’orée d’un affrontement terrible entre les deux Super-puissances politico-militaires…

Mais une série de vibrations intenses sortit Vergil de ce flot de pensées. Le vaisseau n’avait de cesse de vaciller, le pilote devait sans nul doute rivaliser d’adresse et de dextérité pour échapper à ses poursuivants… Tous étaient durement brassés par ces séries d’acrobaties aériennes, lorsqu’au bout de longues minutes, l’engin sembla enfin se stabiliser… Avaient-ils échappé à leurs adversaires ? Se trouvaient-ils dans une zone sécurisée ? Difficile à dire, mais les manœuvres semblaient s’être apaisées. Pourtant, la lumière rouge, témoin de l’alerte permanente, demeurait allumée…

Le vaisseau volait à vive allure, seul, dans l’obscurité tombante, quelque peu éreinté des manœuvres qu’il venait d’effectuer… Pourtant, outre le bruit émis du moteur antigrav’ de l’engin, on pouvait entendre un sifflement percer dans la nuit. Un éblouissant rai de lumière frappa alors l’engin de plein fouet, qui s’embrasa… Il perdit peu à peu de l’altitude, avant de se cracher au beau milieu de plaines de verdures, laissant ainsi s’échapper une colonne de fumée noirâtre…




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Un gros merci à G3n3sis pour la créa Clin d\'Oeil
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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeDim 20 Jan - 15:03

Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Illu12copiezj9



Lorsque Vergil ouvrit enfin les yeux, il observait une scène des plus étranges : il était au sol, à l’arrière d’un vaisseau totalement éventré, avec un soldats morts à ses côtés… Il ne savait pas exactement depuis combien de temps il avait perdu connaissance, ni d’ailleurs réellement pourquoi. Il devinait cependant que l’astronef avait dû être touché par une des attaques adverses. Le jeune homme se redressa alors, quand une vive douleur à l’abdomen le toucha. Il se mit debout avec difficulté, et constata non sans dépit que la blessure reçue à Troia venait de se réveiller, et frappait une nouvelle fois… Il commença alors à sentir un rafraîchissement dans l’air ; il l’avait compris, sa blessure venait de déclencher une vive fièvre. Il devait rester autant que possible lucide, et ne devait certainement pas céder à la fatigue… Il baissa ses yeux, et vit que ses mains étaient toujours liées… Il réfléchit alors, ses pensées devinrent confuses, lorsqu’il posa son regard sur le soldat mort… Il devait disposer de la clé ouvrant ses liens !

Il s’effondra à genoux, et fouilla précipitamment la dépouille de l’homme en armure… Il était visiblement mort d’un choc à la tête, cette dernière étant couverte de son sang. Vergil avait les mains peu assurées, tremblantes… Il sentait les premiers symptômes de sa blessure. Il suait à mesure de sa recherche, qui ne se portait guère ses fruits… C’est alors qui vit autour du coup du malheureux un pendentif, porté du sceau de l’Ordre du Sénat, muni d’une tige sculptée… La clé tant cherchée ! Le jeune homme croula sur le cadavre du soldat, et arracha avec difficulté la clé. La main tétanisée, il parvint tant bien que mal d’insérer la tige argentée dans l’ouverture de ses menottes. Il la tourna ensuite dans tous les sens, jusqu'à parvenir enfin à se libérer de son étreinte. Il se coucha alors sur le dos, comme soulagé de sa liberté retrouvée… Il parvint peu à peu à retrouver sa lucidité. Il réalisa alors la chance qu’il avait d’avoir survécu au crash, mais aussi d’être parvenu à se libérer, alors qu’il était jusque là condamné à mort… Pourtant, il ne fallait pas rester ainsi allongé, il était à présent un fugitif, un traître… Il se redressa avant de se diriger vers les restes du cockpit de l’astronef. Il vit alors un tableau de bord explosé, des instruments encore enflammés, les deux pilotes morts eux aussi… Il leva alors les yeux, et vit son sabre, accroché en hauteur. D’un saut, il le décrocha et le plaça de nouveau sur son dos. Tout semblait bien se dérouler, pourtant le jeune homme avait un sombre pressentiment… Où étaient les autres soldats ? Et Annhon ?

A ces interrogations, il entendit quelques paroles venant de l’extérieur de la carcasse. Il se tut, afin d’y prêter une plus grande attention. Il s’accroupit à proximité de l’un des sièges, et entendit Annhon, qui demandait visiblement des renforts, à l’aide d’une interface de communication. Vergil ne savait pas vraiment quoi faire : il était blessé, seul, contre plusieurs hommes dont un de ses ex-confrères. Il se frotta alors la tête, le front perlé de sueur, brûlant de fièvre, avant de se rappeler de cet ultime réunion au centre de recherche de Léamundis. Il se souvint alors de ce qui lui avait été confié… Il fouilla alors hâtivement la poche intérieure droite de son manteau, et sentit avec soulagement quatre petits cristaux… Les quatre mysticites du Professeur Frosteiner ! Peut allait-il pouvoir équilibrer les chances en sa faveur, car il savait parfaitement par quoi il allait devoir passer avant de retrouver sa liberté…

Il se leva, s’appuya quelques instants contre la paroi du vaisseau, puis sortit enfin à découvert. Il y avait trois soldats, ainsi que le Condamnateur… Ce dernier, toujours en communication, était de dos, tandis que les trois autres hommes, se levèrent, et dégainèrent leurs épées avec hostilité. Alerté par les quelques bruits de fourreaux, Annhon se retourna et vit alors le jeune Vergil, assez mal en point. Il stoppa son interface de communication et se rapprocha à son tour du blessé… Il saisit alors son arme, qui était plantée dans le sol à ses côtés. Il s’agissait d’une imposante lame de combat, forgée d’un cristal bleuté, d’une grande pureté. Assez large, cette dernière demeurait extraordinairement maniable grâce au miracle que constitue l’Anétielle : cristal à la dureté légendaire au poids de plume… Il lança alors à Vergil, qui avançait péniblement vers le groupe :


- Ne nous forcez pas à en arriver là Vergil…

- Il est trop tard Annhon… Vous l’avez dit vous-même, j’ai déjà été jugé coupable, ainsi, il n’y a pas d’autres échappatoires…

- Mais regardez vous donc ! Vous êtes blessé, agonisant, vous n’avez pas la moindre chance face à nous quatre !

- Nous verrons ce qu’il en sera, s'entêta-t-il.

- Quel idiot…

Le jeune homme ne se trouvait plus à présent qu’à une vingtaine de mètres tout au plus de ces adversaires présents. Il plongea la main dans son manteau, en sortit une pierre bleue azure, qu’il glissa dans la paume de sa main. Annhon, qui assistait à la scène, saisit alors la portée des paroles de Vergil… Ce dernier serra de toutes ses forces la pierre dans sa main droite. Son poing s’illumina alors d’une lueur blanchâtre. Vergil sentit le myste pur parcourir l’ensemble de son être… Il desserra le poing : il n’y avait plus qu’une sorte de verre cristallin, vidé de tout éclat. Le jeune homme se redressa, puis saisit à pleine main son épée de sa main gauche, il était prêt à défendre sa liberté…

Les trois soldats de l’Ordre du Sénat foncèrent alors sur le fugitif, qui se tenait toujours en position défensive… Vergil esquiva le premier d’un glissement sur le côté, puis frappa le bouclier du soldat d’un coup sec, violent, qui envoya le malheureux à plusieurs mètres de l’ancien détenu. Les deux autres étaient prévenus… Ils se ruèrent alors en même temps sur le jeune homme. Il riposta, plaçant son épée en parfaite opposition, bloquant ainsi les échanges. D’un sursaut, il parvint à écarter les deux hommes, ne pouvant lutter face à la force retrouvée de Vergil. Ce dernier se sentait comme libéré, porté, ivre d’une nouvelle sensation qui lui était jusqu’alors inconnue… La douleur s’envola, l’anxiété disparut, remplacées par la confiance, la certitude. Il se sentait comme intouchable… Il était plus vif qu’à l’accoutumer, plus affûté que jamais. Sa blessure abdominale ne saignait presque plus, il n’éprouvait plus la moindre souffrance à son égard. Il n’aurait jamais pensé que les effets de la mysticite le transcenderaient de la sorte…

Annhon, toujours tenu à l’écart, constatait avec impuissance que malgré la ténacité de ses hommes, ces derniers ne triompheraient pas, pas face à un tel adversaire. Il tenta une ultime manœuvre, aussi désabusée que désespérée, afin de tenter de résonner Vergil, afin de la convaincre à se résigner :


- Vergil, ressaisissez-vous ! Vous allez devenir un fugitif, ainsi qu’un ennemi d’état !

- Il est trop tard désormais…

- Il n’est jamais trop tard…

- Allez dire cela aux anciens habitants de Troia, aux anciens soldats de Troia, à tous ceux ayant perdu la vie à Troia, allez leur dire en face, droit dans les yeux, qu’il n’est « jamais trop tard »…

- Il y a des choses qui ne dépendent pas toujours de notre simple volonté…

- En effet, coupa-t-il, comme lorsque l’on vous accuse de faits dont vous ignorez tout, jusqu’à même l’existence !

- Cessez cette comédie !

- Laissez-moi… Je ne veux pas avoir à vous tuer, Euréka n’a pas besoin de nouvelles pertes.

- Oui, vous en avez déjà suffisamment fait je crois…

Le Condamnateur fit un signe de la tête à ses hommes, leur indiquant ainsi l’autorisation qu’ils avaient d’intervenir sur Vergil. Deux soldats bondirent littéralement sur le jeune homme, qui d’un salto arrière, les esquiva non sans une insolente facilité. Il avait à présent le champ libre face à ses quelques détracteurs. Il courut alors vers l’un des soldats, quelque peu isolé des deux autres, puis d’un bond, d’une vivacité peu commune, lui asséna un cinglant coup de lame, explosant son bouclier… Le pauvre était totalement inerte à la suite de cette attaque. Les deux autres, ayant assisté en spectateurs, réagirent aussitôt… Vergil esquissa un sourire, se retourna brutalement, prononçant l’une de ces incantations :

- Lithâs Romenaris !

Ses yeux s’illuminèrent, lorsqu’un rai d’une lumière éblouissante frappa tour à tour les deux hommes. Ils s’écroulèrent, foudroyés par la puissante magie invoquée. Vergil abaissa alors on bras droit, encore fumant de l’énergie l’ayant parcouru, tandis qu’Annhon se rapprochait de lui, traînant son imposante épée.

- Tu es allé bien trop loin Vergil, cela doit cesser…



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Un grand merci à Lay² pour le chef d'oeuvre, de toute beauté =)
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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeDim 27 Jan - 3:29

Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Illu13copienc4


Les deux hommes étaient à présent face à face, seuls quelques mètres tout au plus les séparaient. Le vent qui balayait l’herbe des quelques collines avoisinantes était l’unique bruit troublant un silence perturbant, malsain. Pourtant, le Condamnateur n’avait pas l’intention de se battre face à son jeune adversaire :

- Bon sang, vous êtes devenu fou ? Je vous ai toujours connu objectif, droit… Conservez la dignité qu’il vous reste encore…

- De la dignité ? On me proclame comme étant un traître d’état… On me retire tout : mon titre, ma fierté, mon honneur… Et vous osez prétendre qu’il me reste encore une quelconque dignité à défendre ?!

- …

- Retirez-vous de mon chemin Annhon.

- … il esquissa un sourire, Ca, n’y comptez pas Vergil. Ce n’est pas à moi de le faire, mais si je dois vous tuer, je le ferai.

- Soit.

Le Condamnateur se plaça en fente, tenant son épée à deux mains, au niveau de son visage, lame pointée sur son jeune adversaire, qui lui n’avait pas bougé. Un affrontement de regards avait suivi l’échange verbal : les deux hommes soutenaient la vue de l’autre, de façon plus qu’insistante… Mais le plus jeune des deux perdit patience le premier… D’un saut, Vergil se lança en avant, brandissant son imposante lame. Annhon recula d’un pas, posa un genou à terre, et plaça son épée à l’horizontal, en parfaite opposition. Son adversaire frappa avec une grande force le défenseur, à tel point qu’un impact fissura l’endroit où reposait le Condamnateur. Ce dernier, d’un effort colossal, repoussa son attaquant au loin. Il saisit son épée de sa main droite, et fonça sur son ennemi, tout en faisant traîner au sol sa large lame de cristal…

Il enchaîna une série d’attaques rapides, d’une grande vivacité. Le jeune homme ne les para que de justesse, pris de court par tant de vélocité et de précision… Il n’avait encore jamais vu Annhon se battre, et le découvrait à chaque seconde écoulée lors de ce duel… Malgré son âge assez avancé de 45 ans, le Condamnateur jouissait d’une rapidité dont peu de « jeunes » pouvaient se venter d’avoir. Sa lame extrêmement large, d’apparence lourde, était encore plus légère que le sabre de Vergil. Forgée dans un cristal rare, l’Anétielle, aux propriétés mystiques assez extraordinaires… En plus d’avoir un faible rayonnement Mystique, ce matériau de la famille des mysticites était d’une résistance à toute épreuve. De plus, son poids était anormalement faible… Tout objet forgé de ce corps était ainsi d’un poids insignifiant, mais aussi d’une très haute maniabilité. De part ces propriétés hors normes, il s’agissait d’un produit d’une très grande rareté, par conséquent d’un très grand prix. Les armes en étant tirées ne se comptaient pas à plus d’une dizaine dans toutes les contrées de Galtéa…

Devant la nature exceptionnelle de son opposant, le jeune homme recula subitement d’un saut arrière. Il s’éleva dans les airs, sa silhouette allant ainsi jusqu’à se fondre à la noirceur des nuages présents… Surpris, le Condamnateur se repositionna en attente, tout en observant au loin son adversaire. Un éclat lumineux parut alors de l’ombre lointaine, une lumière blanche, claire, pure… Puis il entendit d’une voix résonnante :


- Dagnir Tarma Sûlis !

Annhon saisit sa lame à une main, la retourna avant de la placer sur son revers. Il recula d’un pas lorsqu’il vit fondre à toute vitesse d’immenses colonnes de lumière, avant de se jeter à corps perdu sur l’attaque de Vergil. A la grande surprise de ce dernier, le défenseur contra les attaques une à une, les repoussant non sans difficulté, mais parvenant tout de même à ne pas être pris au dépourvu… Sans le savoir, le jeune homme venait une nouvelle fois d’être témoin du miracle que constitue l’Anétielle. En effet, ce cristal faisait parti de la famille cristalline des mysticites, non pas par son rayonnement positif, mais par son rayonnement négatif… Au lieu d’émettre une infime quantité de myste dans l’air, ce matériau pouvait au contraire en absorber une quantité faramineuse… Ainsi, au lieu de subir normalement le sortilège de Vergil, Annhon put le contrer aisément, car les vagues de mystes frappant la lame s’en trouvaient totalement atténuée, affaiblies… Pourtant, le jeune homme n’allait pas en rester là…

Devant l’échec saisissant de son assaut, il chargea de nouveau le Condamnateur… Le bout de la lame opposé à son torse, Vergil frappa durement son adversaire, qui repoussa difficilement l’attaque du jeune homme. De nouveau séparés de plusieurs mètres, Annhon était fixe, observant le moindre mouvement offensif de son jeune opposant… Vergil lui, fixait d’un regard noir son ennemi tout en marchant nerveusement autour de lui, demeurant pourtant à une distance respectable de son dissident… Le combat opposait donc la défense de fer d’Annhon aux attaques fougueuses de Vergil. Jusque là, ce dernier avait pris l’ascendant sur son ennemi, pourtant, le fugitif s’arrêta brusquement de marcher, comme frappé d’une douleur qu’il avait, l’espace de quelques temps, oublié…

Une sensation brutale, violente, foudroyante le saisit à l’abdomen… Il baissa la tête lentement, et regarda avec inquiétude son bas ventre… Du sang frais venait de faire surface, encore humide, voir liquide… Sa blessure n’était pas encore décidée à le laisser en paix… Jusqu’à cet instant, la puissance toute nouvelle de ce myste, qui auparavant était totalement inconnue au jeune homme, l’avait galvanisé à un tel point qu’il ne sentait plus la fatigue, l’usure, la douleur… Mais l’utilisation récente de ses deux derniers sortilèges avait vidé en partie son corps de cette énergie. La fatigue réapparut, l’usure se refit sentir, la douleur frappa à son tour… Vergil comprit alors que son adversaire se montrait bien plus malin que le jeune homme. Si Annhon ne pouvait triompher par la force brute, ou même par la puissance de la magie, il savait cependant que l’effet de la pierre qu’avait utilisé le jeune fugitif n’était que temporaire, et par conséquent que tôt ou tard, ce dernier faiblirait.

Le jeune homme n’avait pour ainsi dire plus le choix, il devait agir vite, le temps lui était désormais compté. Il fallait faire cesser le combat rapidement, dans le cas contraire, la balance pencherait définitivement du côté du Condamnateur. Vergil, qui était toujours debout, immobile, commençait à sentir de nouveau les effets secondaires de sa blessure… La sueur commençait à trahir son attitude qui demeurait calme… Son adversaire, observateur, remarqua d’emblée le détail. Il comprit alors qu’il s’agissait du moment tant attendu pour attaquer…

Il prit sa lame à deux mains, puis courut en direction de Vergil. Ce dernier, les réflexes amoindris de part sa blessure, esquiva rapidement, d’une roulade sur le côté… Pourtant, dans sa rage, Annhon parvint à blesser au bras droit le jeune homme, qui ne souffla pas même un juron à cette dernière. Le Condamnateur se redressa alors, puis dit alors à Vergil, éprouvé :


- Vous en avez eu assez à présent ?

- …

- Regardez-vous donc, vous êtes totalement épuisé. Vous n’êtes plus en mesure de m’opposer une quelconque résistance désormais…

- … il leva le regard sur Annhon.

- Je constate que quoi qu’il se passe, vous demeurez borné jusqu’au bout. Cela me chagrine de devoir vous tuer moi-même, mais vous ne me laissez guère le choix…

- …

Le Condamnateur, enfin, attaqua… Il chargea, épée à l’horizontal. Il savait qu’il ne devait pas donner l’occasion à Vergil de se relever de son coup dur, mais ce dernier disposait encore d’atouts insoupçonnés… Le jeune homme se redressa droit, plus décidé que jamais. Il prit son imposante lame de sa main gauche, la plaça en revers, avant de la projeter sur son adversaire, qui se trouvait alors à moins de vingt mètres…
Ce dernier, surpris par un élan si soudain de vivacité, n’eut le temps pas de riposter, ni même d’esquiver… Un bruit aigüe, suivi de celui d’une brisure, furent émis. Il n’y eut pas de cris, pas de gémissements, ou bien encore de plaintes… Annhon s’effondra, poitrail transpercé de part en part. Son corps gisait au sol, et s’écrasait peu à peu sur lui-même, étant disposé sur le côté. Vergil sortit sèchement son instrument de mort, puis retourna la dépouille du Condamnateur, la positionnant sur le dos. Il avait encore les yeux ouverts, figés dans un ultime instant de violence… Le jeune homme ne put s’empêcher de retrouver dans ce regard torturé celui d’une Freija horrifiée… Il posa sa main sur le visage du défunt, clos son regard, pour enfin se relever… Il regarda à l’horizon, où le Soleil n’y laissait plus qu’une empreinte rougeoyante, avant qu’il ne se fixe sur un élément remarquable… A plusieurs dizaines de kilomètres, il pouvait déjà observer la ô combien monumentale Tour Gramis, qui dominait les environs à des lieux à la ronde.

Il soupira, comme lassé, puis se mit en route d’une allure apathique vers Odysseus, la capitale d’Euréka…




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Un coup de chapeau une fois encore à Lay² qui nous démontre une fois encore toute l'étendue de son talent... =)
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MessageSujet: Re: Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances"   Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Icon_minitimeMer 6 Fév - 21:25

Galtéa : "La fin de l'ère des Superpuissances" Chapit11


Il ne fallut pas plus d’une heure pour que le jeune homme exténué, blessé, ne s’effondre au sol, terrassé de fatigue. Il était allongé sur une colline, verte d’une herbe grasse et généreuse. Il regardait le ciel, parsemé de nombreux nuages qui ne laissaient apparaître que quelques étoiles en cette nuit tombée. Il soupira, serra fort son bas-ventre, et se recroquevilla sur lui-même… Il songeait à lui, à sa situation pour le moins inconfortable, mais aussi à Silfy, encore et toujours… Qu’allait-elle penser ? La rumeur d’un traître parmi les Condamnateur allait faire rapidement bon train au sein des forces armées, malgré tous les efforts qu’entreprendrait le Sénat pour étouffer une telle affaire. La jeune femme aurait donc tôt fait d’apprendre la nouvelle… Pourtant, Vergil savait qu’elle ne pourrait croire cette rumeur. Il craignait pourtant que certaines personnes puissent l’influencer, et finir par la convaincre que le fugitif était bel et bien un traître… Le ciel représentait à merveille son état d’esprit : sombre, embrumé, incertain… De plus, la fatigue qui le gagnait peu à peu depuis déjà de longues heures, semblait enfin venir à bout de l’ancien Condamnateur. Ses paupières, après avoir papillonné, se fermèrent enfin, pour ne plus se rouvrir. Pour la première fois depuis plusieurs jours, il pouvait se laisser aller à un repos tant espéré, tant mérité…

Lorsqu’il entrouvrit les yeux, il remarqua qu’une personne tentait de le réveiller en le secouant énergiquement. Ne comprenant guère ce qu’il se passait, le jeune homme tenta de se rendormir, mais cette présence dérangeante insista d’avantage… Il n’eut d’autres choix que d’ouvrir les yeux, timidement, ébloui par la douce lumière du Soleil. Une voix jeune et entraînante lui dit alors :


- Dépêche-toi, le groupe va s’éloigner dans pas longtemps !

Surpris, Vergil se redressa, et ouvrit pleinement les yeux. Il scruta tout autour de lui, et vit un groupe d’une cinquantaine de personnes, portant des valises, des sacs, des provisions… Il semblait se diriger d’un pas lourd vers la capitale. Il regarda alors devant lui, et vit une jeune fille, accroupie, l’accueillant d’un grand sourire. Il n’avait pas la moindre idée sur l’identité de sa jeune interlocutrice, ni même sur celle des membres de cette caravane de fortune. Assis dans l’herbe, il fixa la demoiselle, qui ne devait pas avoir plus de onze ans, avant de lui dire :

- Qui es-tu donc ?

- Je m’appelle Soraine, fit-elle d’un large sourire.

L’espace d’un instant, le jeune homme fut comme apaisé. Il y avait bien longtemps qu’il n’avait pas été réveillé d’une aussi agréable façon. Il se releva alors, contempla avec quiétude l’immensité de verdure s’offrant à lui, avant de s’adresser de nouveau à la jeune fille :


- Bonjour Soraine.

- Dis toi, tu t’appelles comment ?

La question fatidique… Vergil savait pourtant qu’elle finirait tôt ou tard par être posée, donc autant y répondre le plus vite possible. Il savait pertinemment qu’il ne pouvait divulguer son vrai nom, sous peine d’être immédiatement reconnu par le groupe d’adulte situé quelques mètres au loin. Il lui fallait donc une nouvelle identité, un nouveau nom, pour fuir, pour se cacher. Il réfléchit quelques instants, avant de répondre au tac o tac :

- Nyrel…

- Nyrel ? fit-elle en éclatant de rire.

- Oui, Nyrel…

Il saisit rapidement la moquerie de la petite, et s’en agaça sur le moment. Il avait dû choisir un nom rapidement, bien qu’il s’avoua avoir choisi un pseudonyme plutôt… Original… Il feinta une risette gênée, avant de reprendre :

- Que fais-tu ici Soraine ?

- Bah je vais à Odysseus, on m’a dit que je devais y aller, que c’était obligé…

- Que tu devais t’y rendre ? Et d’où viens-tu ?

- D’Agenis…

Le regard du jeune homme s'assombrit l’espace de quelques instants. Il tentait de comprendre pourquoi cette ville, située assez loin d’Odysseus et de Troia, avait été vidée sous les ordres de la capitale. Il saisit immédiatement ce que constituait le groupe : des réfugiés… Pourtant, cette situation échappait totalement à la raison du jeune homme. Pourquoi se réfugier si c’est pour se rapprocher des affrontements présumés ? Car il était certain que les combats allaient se dérouler entre Troia et Odysseus… La cité d’Agenis se trouvait bien trop loin des deux autres villes pour qu’il ne s’agisse que de réfugiés. Il reprit alors, d’un ton inquiet, songeur :

- Tu ne sais pas pourquoi vous êtes partis de chez toi ?

- Non, j’étais pas chez moi, j’étais chez mon tonton… Mon papa était avec ma maman, ils étaient partis dans le désert, mais ils se sont perdus. Donc en attendant, c’est mon tonton et ma tata qui s’occupent de moi…

- Je comprends…

Pour comprendre, Vergil avait comprit… Le père et la mère de la jeune fille devaient sans nul doute se trouver dans les alentours de Troia. Le rapport avec le désert semblait évident. Il en conclut que la pauvre était orpheline, bien qu’elle n’en avait pas encore pris conscience… Un mensonge de son entourage pour la protéger, pour l’empêcher d’avoir à affronter une trop lourde peine. La jeune fille était sans doute trop jeune pour subir un tel choc… Avec cette déduction, de sombres images revenaient à l’esprit de Vergil : les bâtiments encore incandescent, une odeur à soulever le cœur, des morts atrophiés, des corps mutilés…
Il fixa l’enfant qui s’éloigna de quelques mètres, toujours aussi souriante et radieuse, aussi innocente qu’heureuse. Elle lui cria :


- Dis tu viens ?

Le fugitif réfléchit un instant. Lui qui n’aimait pas vraiment être accompagné, on lui proposait simplement de rejoindre un groupe de réfugiés… Eux se dirigeaient vers Odysseus, il allait dans tous les cas devoir soit les suivre, soit les rejoindre. Or, pour le jeune homme qui cherchait la discrétion avant tout, être un passant seul, se dirigeant vers Odysseus était une situation pour le moins remarquable… Il comprit qu’il valait mieux pour lui qu’il se glisse parmi un groupe, surtout aussi « insignifiant » que des réfugiés. En effet, ces derniers pouvaient en temps d’affrontements intenses, migrer en masse à la capitale… Une scène coutumière et habituelle depuis la dernière reprise des hostilités entre Euréka et Paramécia. La chance lui souriait donc enfin : l’opportunité de disparaître le temps de quelques jours, il ne lui en fallait pas plus pour réfléchir, pour se reposer aussi, mais enfin et surtout pour se ressaisir. Il soupira, avant de céder :

- J’arrive…

Il se baissa, et saisit discrètement son étui, qu’il accrocha furtivement à son dos. Réfugiés ou non, il devait faire preuve d’un minimum de discrétion : plus il pouvait limiter les questions, mieux il s’en porterait. Vergil se dressa enfin, lorsqu’il entendit d’une voix déjà lointaine :

- Soraine dépêche toi !

- Oui ! fit-elle en se tournant rapidement, avant de refaire face au jeune homme, Mon tonton m’appelle… A la prochaine Nyrel !

Elle ria, avant de s’éloigner à son tour. Le fugitif ignorait totalement où le mènerait ce groupe, ce qu’il adviendrait de lui une fois à Odysseus… Il songeait tout d'abord aux conséquences à court terme : on lui offrait une chance de disparaître momentanément, il fallait saisir l’opportunité.
Il prit profondément son inspiration, remplit ses poumons d’un air frais, neuf, puis expira doucement. Debout, il se mit en marche, puis rattrapa rapidement les quelques membres de la caravane, composé d’une quinzaine de personnes tout au plus…



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Un grand coup de chapeau à G3n3sis pour la sublime créa, sur un ton enchanteur...
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