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 C'était pourtant banal ...

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2 participants
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Mido
Chromatique
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Mido


Masculin Nombre de messages : 2373
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Date d'inscription : 22/11/2007

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MessageSujet: C'était pourtant banal ...   C'était pourtant banal ... Icon_minitimeJeu 2 Oct - 20:11

Un rayon me chauffe doucement le visage. Quelle heure peut-il être ? J'ouvre doucement mes paupières encore endormies. Je tente pour l' énième fois de redresser ma tête, encore un échec. Une douleur lancinante me traverse, mouvant un peu mes jambes raides. L'immobilité est insupportable. Comment aurais je pue deviner que je finirais ici ? Je pense d'ailleurs que personne n'aurait pu le prévoir. Après tout, c'était un jour tellement anodin.

Je m'étais levé tôt. Il fallait que je me prépare pour la journée. En effet, avec quelques amis, nous avions projetés de nous promener un peu par ce dimanche du quinze aout. J'avais pris un petit déjeuner léger, des céréales avec un fond de lait, accompagnés d'un verre de jus de fruit. Le soleil se levait doucement sur le bord de la falaise. Ma maison était idéalement placée pour observer cette vue si magnifique. Elle avait été construite par un ermite breton, désireux de calme et de paix. Il n'aurait pas pu faire mieux. Au bord d'un précipice de quarante mètres de hauteur, en pierre blanche, faisant se percuter le bruit répétitif des vagues se fracassant sur les rochers. La fenêtre de ma cuisine donnait sur l'horizon azuré qui coupait en deux les couleurs du monde dans lequel je vivais. Une mer d'un bleu sombre et tumultueux et un ciel alors orange et pastel. Je regardais ce spectacle digne d'un film de science fiction quand mon téléphone portable se mit à vibrer sur le buffet du salon. Je m'arrachai à mes douces pensées pour courir vers l'objet qui n'allait pas manquer de tomber si je ne me pressais pas. Je pressais le bouton vert, et entendit la voix d'un de mes compagnons pour ma future balade. Il m'appris qu'il allait devoir annuler : sa femme était malade. Cette dernière faisait aussi partie du groupe. Nous n'étions donc plus que trois à partir. Pas important. Je continuai donc mon petit rituel, prenant une douche brûlante, suivie d'une friction intense, pour bien sortir de ma tête les rêves encore trop présents. Notre expédition allait se dérouler sur le bord de la falaise, où un sentier de douanier courrait tout le long. C'était absolument délicieux de s'enivrer de l'air marin toute une journée. Les deux personnes qui m'accompagnaient encore étaient un jeune couple avec qui je m'étais lié d'amitié après un repas chez une connaissance commune. Ils arrivèrent à huit heures, comme prévu.

Nous partîmes après quelques bavardages futiles, prenant le fameux chemin. Le ciel était totalement dégagé, chauffant en cette heure matinale nos cranes alors encore nus. La bonne humeur était au beau fixe, et le temps ne faisait qu'améliorer les choses. J'appris à mes amis que les autres participants ne pouvaient pas venir. Ils dirent que les absents avaient toujours tord. La célèbre Maxime allait se révéler fausse.

Alors que nous en étions à notre deuxième heure de marche, quand le soleil tapait déjà fort, nous décidâmes de faire une petite pause dans le gite qui était implanté sur le tout bord d'une avancée. C'était une buvette la journée, quand les marcheurs ne restaient pas encore dormir. Nous commandâmes des rafraichissants et parlant de divers sujets. Sans nous en rendre compte, les heures défilaient, et il fut midi quand nous nous en aperçûmes. Nous repartîmes sur la route sur un rythme effréné pour coller à l'itinéraire prévu. Nous mangions en avançant, profitant de la vue dégagée et de ces différents amusements. La plage en dessous était déjà noire de monde. Nous pouvions voir quelques baigneurs courageux, des véliplanchistes. C'est à ce moment que notre attention aurait du être à son comble.

Sur ce chemin se trouvait un endroit particulièrement tortueux. Il fallait passer sur le rebord effrité pour continuer. Il y avait certes une rambarde, mais bancale. Quand nous y fumes nous étions tellement distraits qu'un panneau nous échappa. Il était marqué dessus que le passage était interdit pour travaux de réfections. Nous avançâmes prudemment malgré tout, et quand nous fumes au milieu, un craquement se fit entendre. La jeune femme qui était là se mit à trembler. D'autres sons similaires se firent entendre à la suite du premier. La panique me pris à mon tour, ainsi qu'au dernier de mes compagnons. Nous tentâmes de nous agripper tant bien que mal à ce que nous tombait sous la main, mais ce fut en vain. La corniche se décrocha sous nos pieds, et je fus projeté dans une crevasse peu profonde, juste en dessous. Mes amis n'eurent pas cette chance. Je les vis tour à tour tomber dans les cailloux au bord de l'eau.

Penser me fait mal. Ma tête est tellement molle que j'ai parfois l'impression qu'elle ne fait plus partie intégrante du reste de mon corps. Un autre rayon me balaya le visage. Un espoir ? Peut être. Je commence à espérer qu'on ait vu la catastrophe, et que quelqu'un aurait appelé les secours. Le soleil éclaire peu à peu le trou, au milieu des petites pierres qui tombent à mes côtés, propulsées vers moi alors qu'en haut, une ouverture se forme. Une plus grosse pierre tombe. Au milieu de mon torse. Il fallait qu'elle soie pointue. Je vois, avec la lumière, que le sang commence à couleur autour de l'objet. Serait ce enfin la fin ?
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Le Vagabond

Le Vagabond


Masculin Nombre de messages : 192
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Localisation : Au pays où les fleurs sont piétinées, où les lapins sont écrasés, où les Alices sont égorgées...
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MessageSujet: Re: C'était pourtant banal ...   C'était pourtant banal ... Icon_minitimeSam 25 Oct - 1:34

On va remonter ce texte, un peu délaissé comme nombres d'autres d'ailleurs, d'autant plus qu'il est à mon sens un peu sous-exploité, doté d'un bon postulat de départ, mais un peu plombé sur la route...

Je note, en y regardant globalement de très loin et sans jumelles, que dans ce texte, il y a deux principaux temps : on a une partie complètement assommante -la première- et une autre sous exploitée, pas assez mise en évidence.
En fait, tu évoques en long, en large et à travers -ou "en travers" à toi de voir- les préparatifs de cette excursion, de ce moment entre potes. On va y passer par tous les points : la maison de l'ermite breton en haut de la falaise -qui chante "C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme ... TinTinTin ! TinTinTin ! -, le coup de la gonzesse malade -belle excuse pour justifier une nuit un sommeil trop lourd-, les amis, les coupains... Et j'en passe, pas tant que ça mais j'en passe malgré tout. C'est bien sympa, assez cool tout ça, mais au point de vue de l'intérêt, j'ai permets moi d'émettre quelques doutes. Je ne doute absolument que le tout soit là pour cadrer l'instant conté par l'histoire, je dis pas que c'est inintéressant, mais bon, si je te dis que je suis allé aux WC ya de ça une petite dizaine de minutes, tu vas t'en trouver ravi pour moi -moi pour les WC, pas faux- mais la question toute légitime que tu vas alors te poser -si si cherche pas, tu te la poses, même si tu te la poses pas, tu ta la poses- : "Cool ... Et ? " (je sais, j'imite TRES mal le Mido, je fais avec mes moyens hein, alors on critique pas, que diantre !) ... Et ... Tu auras totalement raison, et c'est justement là que je veux en venir. Tu vas nous bassiner un baratin qui s'étale le long du plus long pavé de ton récit -à mon grand regret-, un baratin qui finalement pose les bases d'un cadre qui est sans grand intérêt pour la continuation, et qui peut rebuter. J'hésitais à me commenter un texte ce soir, et en zieutant ce texte, je me suis dit "go !"... Bah j'ai manqué de m'arrêter à la ligne de "la vue magnifique", mais coup de bol le coup de l'ermite breton m'a refait accroché -je ne saurai cependant dire pourquoi-. Bah on va dire que c'est une partie inutile, hors de propos, longuette, pompeuse, qui racontent des choses qui finalement n'ont pas grand intérêt, ni pour la compréhension, ni pour la pure masturbation intellectuelle face à une stylistique transcendante. On y croit pas quand on le lit, c'est bateau, et toi tu n'y crois pas quand tu l'écris, tu l'écris pour poser tes délimitations, ton cadre, mais on parle d'une excursion ou je me trompe ? A mon avis, le premier pavé était très largement superflu, et pouvait tout à fait disparaître sans que l'on eusse jamais rien remarqué. Mais bon, je ne suis ni David Copperfield, ni Chuck Norris ni même toi -ouais en gros je peux pas le shooter ce paragraphe xD-.
A la limites, tu vois, tu poursuis l'histoire sur d'autres banalités : les bavardages, le soleil, la bouffe... Mais là on est dans le coup, là on entre dans le sujet, on est dans cette excursion, enfin ! On a poiroté la moitié du récit avant d'y arriver, toi au moins on peut dire que tu sais ménager ton lecteur ^^. Bon à partir de là, tu emplois à grands tours de bras le passé simple, avec le "nous". Alors là, ok, je conçois que le "pûmes", le "repartîmes" ou le "commandâmes", ça fait sympatoche, mais bon, c'est lourd non ? Le passé simple ok, certes en plus les conjugaisons suivent, mais niveau lourdeur, c'est assez plombant. On parle d'une virée entre potes avec un langage châtié ? D'autant plus que le narrateur est, d'après ce que j'ai vaguement capté, interne à l'histoire. Alors je sais pas pour toi, mais moi la première personne du pluriel au passé simple, je l'utilise pas tous les jours, c'est même rare quand j'en lâche ne serait-ce qu'un seul et unique par mois. 'fin bon, à la limite, on pourrait éventuellement de façon hypothétique concevoir que le type pourrait peut-être être un peu "précieux", mais bon je suis pas convaincu.
Bon là, on a embrayé doucement sur le second temps de ton récit, l'accident, enfin un peu de sang ! Faut bien une ou deux giclés pour faire venir les vautours -le premier qui dit que j'en suis , je le dissèque à coup d'agrafeuse et il va morfler !-. On a donc le résumé un peu -trop- sommaire des premiers signes de fragilité de la structure, puis la chute et enfin une sorte de recentrement sur le narrateur. Là ya deux trucs principaux qui collent pas pour moi : déjà sur l'avant-chute, je crois que le passage mériterait d'être un poil plus détaillé, développé, que l'on ait franchement l'impression de se casser la gueule avec tes protagonistes, de s'exploser l'encéphale à leurs côtés et d'agoniser en même temps qu'eux -ouais ya des lecteurs qui ont de drôles d'envies je te l'accorde Yeux au ciel-. Là on reste trop superflu, on effleure la moelle substantielle sans oser lui rentrer dedans comme une bourrique déchaînée... Bref un peu de frustration à mon avis. Je peux évoquer aussi le souci de vraisemblance suivant : un telle corniche, aussi dangereuse, ne peut, en temps normal, pas être accessible -où alors les types qui ont planté l'avertos sont des charlots-, ou bien à défaut de carrément empêcher une quelconque entrée, au moins ça montre clairement qu'il faut pas y aller, ça se voit en général mieux que le la truffe au milieu de la tête d'un chien, ou d'un chat d'ailleurs. Ou bien, dernier cas, tes gars sont des purs suicidaires en puissance, et dans un dernier élan de pur génie artistique, ils auraient décidé de "s'envoyer en l'air" un dernier coup, mais là encore, je suis épris d'un certain doute. Autre point gênant, qui concerne ton passage au dernier passage... On passe d'un passé simple dominant à un présent, comme ça, brutalement, sans qu'on s'en aperçoive -ou pas-. C'est efficace, c'est un technique de brute, de bourrin, bref ça manque de subtilité avec tes gros sabots là. Tu nous balances un récit présent en plein milieu d'un récit sérieusement ancré dans le passé... Là ça coince, soit tu nous mets les faits rapportés au présent -valeur de passé proche- soit tu craches le tout de façon au combien indigeste au passé. Je pense que la première solution est la plus simple et la plus appropriée, bon après c'est toi le boss hein, je toujours pas devenu David Copperfield depuis tout à l'heure -mais je m'entraîne, j'y arriverai un jour, j'y arriverai !-. Concordance des temps mon ami, concordance des temps...

Bon je vais m'arrêter là pour ce soir, tout ça pour dire que l'idée est pas mauvaise, décrire un accident con de la vie qui conduit à une mort certaine pour ses amis, pour soi, je le conçois très très bien. Mais faut pas mettre les choux avec les patates et les haricots, ça va pas ensemble. Recentre-toi sur l'instantané de ton récit, imagine-toi en train de mitrailler avec un appareil photo la scène, pour en faire ressortir les sentiments. Je souligne bien que l'on est dans un instantané : une bourde, une chute, des morts. Faut que les sentiment jaillissent, nous gerbent à la tronche, faut que ça se voit, qu'on ressente, pas que l'on se contente platement de voir, d'assister passif à une scène qui finalement ne fait que nous distraire un instant. Gare à ta concordance des temps, pis évites enfin de nous assommer avec des détails insignifiants dénués d'intérêt dont on ne retiendra finalement rien d'autre qu'un ermite breton qui chante du Renaud. Allé hop on stop là, bon courage Clin d\'Oeil


Heureusement que je devais me coucher "tôt", c'est pas loupé ^^.
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