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Drystan
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Drystan


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MessageSujet: Hérauts...   Hérauts... Icon_minitimeVen 28 Mai - 21:44

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« Elle est le rêve. Elle est le songe. Elle est l’espoir. Elle est tout, nichée dans nos cœurs, reflet de nos soupirs, empreinte de nos pas. Vivant dans l’ombre de nos dieux, invisible aux yeux de ceux qui ne la cherchent point… »
« Des hommes, issus de tous peuples, de toutes castes, poursuivront cette « créature ». Chevauchant les tempêtes pour saisir l’insaisissable. Toucher l’inexistant. Embrasser l’insensible. Héros oubliés de tous, à la recherche d’un idéal, d’une substance ; D’une Chimère. »

A la Recherche des Songes.

-

  • Quelque chose en elle m’a capturé. Une ombre, un reflet, un souvenir. Une parcelle de son âme, de son corps, un soupir, un mot. L’Harmonie. Traçant de sa plus fine plume cette perle d’écume, l’Artiste aura accompli son œuvre, cessant de traquer l’impossible, pour s’emparer du réalisme. Et, à travers quelques anicroches, il aura réussi à sublimer tout ce qui gravitait autour, peignant ce que nul n’avait pu peindre avant lui : La Beauté. Ces traits qui s’enveloppent et se lient, dans de folles arabesques d’ébène, sans se perdre un instant, sans s’égarer, sans glisser. Un diamant brut, rendu parfait par ses imperfections.


« En son corps comme en son cœur ».

I.

De mes sanglots, seuls des perles d’écumes subsistent, égarés à la faveur des brises, ancrées sur les parois de mon sanctuaire. Les valeurs, les principes, sont bien peu de choses face à cet ouragan tournoyant dans l’abime de mes pensées. Les feuilles des arbres s’envolent à leur tour, et avec eux, des siècles de travail acharné. Seul, je demeure, face à la débâcle qui frappe mon univers. Puis. Une caresse vient se glisser le long de mon épaule. Sans me retourner, je la vois. Happé par une bourrasque, la page est venue s’échouer mon corps ; Souvenir surgissant de ces temps où je croyais encore en cette douce légende qu’était celle de l’Amour. Rêveur, une larme à l’œil, je relis ces mots d’Antan, m’imprégnant de leur naïveté, de leur innocence.

J’en avais presque oublié l’être d’autrefois. Ce que je fus.


L’espace d’un instant, tant de choses avaient bouleversé mon royaume, effaçant l’enfant de ses terres, laissant place à quelque chose de vieilli, sombre, étrange. Par ces mots, l’Oublié reprenait vie. Lui, ses rêves, ses songes. Glissant entre mes veines, le jeune fou retrouvait ses forces. Un an s’était écoulé depuis l’heure où l’encre avait coulé sur cette page. Pourtant, égaré entre quelques lignes, se trouvait une solution. A travers le temps, l’enfant avait sauvé l’homme, lui montrant la voie à suivre, lui rappelant ses croyances d’antan. Et, dans mes yeux, se reflétaient ses mots, de ma main transformée, sans qu’une goutte de leur essence ne s’efface :

« Aimer, sans espoir de contreparties.
Observer l’impossible sans baisser les yeux… »

-

“Aimer, mais sans espérance, voilà quelle était ma devise. “
De l'Autre côté de la Pièce.

II.

La pluie. Cette bruine incessante glissant le long des murs, claquant contre les troncs, pleurs d’une éphémère divinité plongée dans les fleuves de l’oubli. J’écoute chaque goutte. Je les entends toutes, se briser sur le sol, perdant d’un choc toute existence, toute matière. « Nous ne sommes que des cristaux de pluies, glissant irrémédiablement vers ces précipices gravés dans l’avenir… ». Mon corps demeure, éclaté contre les rocs. De la falaise, milles serpents s’échappent, venant se repaitre de cette chose moribonde. Le démon ronge mon corps, les flots lèchent ma peau. Pourtant, alors que chair et écume se mélangent, je subsiste. Dans la douleur, je sens une force. A cette chute infinie, j’aurais survécu. Porté par mon passé, je retrouve l’espoir. Non pas celui d’être aimé, mais celui d’exister. Pour elle.

-

  • « Le Chasseur ne peut contrôler l’incontrôlable. Sa Chimère, jamais, ne deviendra marionnette. Ceux qui traquent leurs songes dans l’espoir de les diriger s’opposeront aux plus cruelles désillusions, brulés par l’échec qui sera leur. »
  • « Les Chimères ne prennent jamais la place qui semble leur être due. Ceux qui croient en cette « Prédestination » verront leurs stratégies s’effondrer, tel des châteaux de cartes, devant le souffle des rêves. Eux ne peuvent être contrôlés, domptés, matés. Ils sont l’impalpable, l’irréel, l’insaisissable...
    Et c’est à nous, humbles chasseurs, de s’asseoir à leurs cotés. »

A la Recherche des Songes.

III.

« Abandonnant mes rêves pour porter les siens, je deviendrais son Héraut. »
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Cordelia Melicerte

Cordelia Melicerte


Féminin Nombre de messages : 2068
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MessageSujet: Re: Hérauts...   Hérauts... Icon_minitimeJeu 3 Juin - 11:14

Drystan Hayarn a écrit:
« Elle est le rêve. Elle est le songe. Elle est l’espoir. Elle est tout, nichée dans nos cœurs, reflet de nos soupirs, empreinte de nos pas. Vivant dans l’ombre de nos dieux, invisible aux yeux de ceux qui ne la cherchent point… »
« Des hommes, issus de tous peuples, de toutes castes, poursuivront cette « créature ». Chevauchant les tempêtes pour saisir l’insaisissable. Toucher l’inexistant. Embrasser l’insensible. Héros oubliés de tous, à la recherche d’un idéal, d’une substance ; D’une Chimère. »

A la Recherche des Songes.

-

  • Quelque chose en elle m’a capturé. Une ombre, un reflet, un souvenir. Une parcelle de son âme, de son corps, un soupir, un mot. L’Harmonie. Traçant de sa plus fine plume cette perle d’écume, l’Artiste aura accompli son œuvre, cessant de traquer l’impossible, pour s’emparer du réalisme. Et, à travers quelques anicroches, il aura réussi à sublimer tout ce qui gravitait autour, peignant ce que nul n’avait pu peindre avant lui : La Beauté. Ces traits qui s’enveloppent et se lient, dans de folles arabesques d’ébène, sans se perdre un instant, sans s’égarer, sans glisser. Un diamant brut, rendu parfait par ses imperfections.


Dans ce paragraphe, tu commences par raconter à la première personne ("m'a capturé") puis tu passes sans aucune transition à une description plus détachée et générale, en tout cas dans la forme. C'est dommage, avec ce début, on s'attend à des confidences... et puis non, tu généralises (encore une fois : dans la forme, essentiellement. J'ai bien conscience que tu ne fais toujours que parler du narrateur). Il faudrait que tu te décides, pour cette partie : première personne, ou narrateur "extérieur" ? Ou alors, mettre en place une transition convaincante entre le début et la suite.


« En son corps comme en son cœur ».

I.

De mes sanglots, seulEs des perles d’écumes subsistent, égaréEs à la faveur des brises, ancrées sur les parois de mon sanctuaire. Les valeurs, les principes, sont bien peu de choses face à cet ouragan tournoyant dans l’abîme de mes pensées. Les feuilles des arbres s’envolent à leur tour, et avec eux, des siècles de travail acharné. Seul, je demeure, face à la débâcle qui frappe mon univers. Puis. Une caresse vient se glisser le long de mon épaule. Sans me retourner, je la vois. HappéE par une bourrasque, la page est venue s’échouer mon corps ; Souvenir surgissant de ces temps où je croyais encore en cette douce légende qu’était celle de l’Amour. Rêveur, une larme à l’œil, je relis ces mots d’Antan, m’imprégnant de leur naïveté, de leur innocence.

J’en avais presque oublié l’être d’autrefois. Ce que je fus.


L’espace d’un instant, tant de choses avaient bouleversé mon royaume, effaçant l’enfant de ses terres, laissant place à quelque chose de vieilli, sombre, étrange. Par ces mots, l’Oublié reprenait vie. Lui, ses rêves, ses songes. Glissant entre mes veines, le jeune fou retrouvait ses forces. Un an s’était écoulé depuis l’heure où l’encre avait coulé sur cette page. Pourtant, égaré entre quelques lignes, se trouvait une solution. A travers le temps, l’enfant avait sauvé l’homme, lui montrant la voie à suivre, lui rappelant ses croyances d’antan. Et, dans mes yeux, se reflétaient ses mots, de ma main transformée, sans qu’une goutte de leur essence ne s’efface :

« Aimer, sans espoir de contreparties.
Observer l’impossible sans baisser les yeux… »

-

“Aimer, mais sans espérance, voilà quelle était ma devise. “
De l'Autre côté de la Pièce.

II.

La pluie. Cette bruine incessante glissant le long des murs, claquant contre les troncs, pleurs d’une éphémère divinité plongée dans les fleuves de l’oubli. J’écoute chaque goutte. Je les entends toutes, se briser sur le sol, perdant d’un choc toute existence, toute matière. « Nous ne sommes que des cristaux de pluies, glissant irrémédiablement vers ces précipices gravés dans l’avenir… ». Mon corps demeure, éclaté contre les rocs. De la falaise, milles serpents s’échappent, venant se repaitre de cette chose moribonde. Le démon ronge mon corps, les flots lèchent ma peau. Pourtant, alors que chair et écume se mélangent, je subsiste. Dans la douleur, je sens une force. A cette chute infinie, j’aurais survécu. J'ai du mal avec cette phrase : est-ce bien du conditionnel que tu veux utiliser ? La chute n'a donc pas eu lieu ? S'il s'agit d'indicatif (pas de S à "aurais" dans ce cas là), euh... je la comprends encore moins ! Porté par mon passé, je retrouve l’espoir. Non pas celui d’être aimé, mais celui d’exister. Pour elle.

-

  • « Le Chasseur ne peut contrôler l’incontrôlable. Sa Chimère, jamais, ne deviendra marionnette. Ceux qui traquent leurs songes dans l’espoir de les diriger s’opposeront aux plus cruelles désillusions, brulés par l’échec qui sera leur. »
  • « Les Chimères ne prennent jamais la place qui semble leur être due. Ceux qui croient en cette « Prédestination » verront leurs stratégies s’effondrer, tel des châteaux de cartes, devant le souffle des rêves. Eux ne peuvent être contrôlés, domptés, matés. Ils sont l’impalpable, l’irréel, l’insaisissable...
    Et c’est à nous, humbles chasseurs, de s’asseoir à leurs cotés. »

A la Recherche des Songes.

III.

« Abandonnant mes rêves pour porter les siens, je deviendrais son Héraut. »

C'est un texte intéressant, plutôt bien écrit comme souvent avec toi. Tu devrais juste faire un peu gaffe aux énumérations, relativement nombreuses dans ton texte sans pour autant lui apporter grand chose (enfin... je dis ça mais j'ai le même tic d'écriture... c'est rigolo d'aligner des termes dans une phrase, hein ? On a l'impression d'en dire plus, d'être plus complexe. Et pourtant, il vaut parfois mieux de chercher LE mot juste plutôt qu'une ribambelle de termes proches et/ou complémentaires).

Quant au fond... j'aime bien l'interruption de ces écrits du passé, qui viennent secouer l'artiste en lui rappelant l'importance de ne pas perdre de vue les valeurs premières : la contemplation du beau et du magique, si j'ai bien compris. Sa valorisation par l'art. Peut-être que l'écrivain s'était trop tourné sur lui-même et avait oublié la majesté du monde qui l'entoure. Ainsi que la nécessité de le louer sans chercher à le contraindre ; en simple spectateur. Cette dernière partie m'a moins plu que le reste : peut-être un peu trop vindicatif, plein de bonnes intentions et de glorieuse moralité. Heureusement, la toute dernière phrase compense un peu le reste, avec toute la modestie dont elle fait preuve (si si, modestie).
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Drystan
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MessageSujet: Re: Hérauts...   Hérauts... Icon_minitimeJeu 3 Juin - 16:03

Ce que j'aime beaucoup dans tes commentaires, Cordélia, c'est cette capacité que tu as à non seulement comprendre, mais à sublimer mon travail - Oui, je ne pensais pas faire tant de belles choses quand je l'ai posté. Tu as une vision des textes exceptionnelles, y apercevant parfois ce que même l'auteur ne voit pas. Je vais tenter d'appliquer tes critiques et de sortir une deuxième version.

Et oui, j'aime les énumérations... Mais je fais des efforts pour arrêter ^^.
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