Hugo Zeppeline Rôliste
Nombre de messages : 5062 Age : 34 Localisation : Liège, Belgique Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Sephiroth Pseudo : Hugo Zeppeline Pseudo : Aenaril
| Sujet: Improvisation [durée d'écriture: 14h05 - 14h18] Jeu 3 Juil - 18:04 | |
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Bonjour à ceux qui passent par là (Bah oui, n'oublions pas les bonnes manières). J'espère que le titre aura attiré pas mal de "contre l'impro" pour que ce soit drôle ^_^ Comme à l'inhabitude, je vais simplement profiter de cet avant-propos pour dire ce que je cherchais en ayant écrit ce texte. Simplement répondre à la question "est-ce que l'écriture peut mentir?". Fallait bien que je teste, même si une expérience concluante n'est pas une vérité absolue. Du coup, ce que j'affirme est en contradiction avec le texte. Je me dis méchant alors que le texte est tout gentil, je dis ne rien ressentir alors que je me plains. Enfin, z'allez voir, et j'espère bien me faire disséquer et avoir vos avis si précieux J'aurais sans doute pu vous charmer, pour la plupart, rien qu'à la force de mon image. Les yeux pétillants et un sourire mi-moqueur, mi-charmeur. J'aurais pu, oui...Si je m'étais aimé. Mais bien loin de là, j'ai écouté les mots railleurs, j'ai subi leur pouvoir et me suis laissé prendre. Envoûté ai-je été, jusqu'à douter de ce que j'étais vraiment. Et encore aujourd'hui je n'en suis plus vraiment sûr. Mais les mots, bien plus que me contrôler, je les emprisonne et moi seul décide de quand les libère. Ma prison est ma prisonnière, et son pouvoir me permet monts et lumières. Approchez, approchez, lisez mes mélopées, laissez-moi tout vous conter.
Mes mots s'alignent, lyriques et beaux, mes mots vous brûlent comme mille flambeaux. Voyez vos vêtements devenir guenilles, sentez la pluie s'insinuer dans votre vie. Le souffle de votre cœur accélère, tandis que l'air de vos poumons se vide. Rien que mes mots, seulement mes maux, provoquent chez vous sensations inconnues, que vous reconnaissez pourtant. Où sont donc vos défenses ? Avez-vous laissé votre mauvaise langue et vos propos piquants au placard, êtes-vous donc bêtes au point de ne pas écrire comme vous parlez ?
Laissez-moi rire ! Si vos mots volent encore jusqu'à moi, c'est qu'ils me nourrissent bien plus qu'ils ne me blessent. Mon cœur a appris à guérir les blessures, et à en retirer profit. Parlez, je vous dis, et moi pendant ce temps j'écris. Ecriture bien plus accusatrice que salvatrice, elle sera votre peine pour votre avarice de beaux gestes. Moi, ma plume glisse, belle et ténébreuse, sur une feuille qui ne sera bientôt plus blanche, pour le seul bonheur de mes yeux, et pour la souffrance des vôtres. Tandis que votre cœur se taille en pièces par mes mots qui vous blessent, moi la douleur je la délaisse, en prenant malin plaisir à décharger mon ire. Qu'importent vos pensées, qu'importent les réactions, je suis maître de ces phrases, je suis le roi de mes inventions.
Allons, allons...trêve de compassion. Ce n'est point ce que je demande. Mes mots m'ont juré dévotion, ce sont mes sujets et ils périront. Mais entre vivre ou périr, autant faire les deux, sous la force du rire. Rire à vous glacer d'horreur, ou rire sous la rancœur, c'est toujours la même rengaine, c'est toujours le même refrain. Le chant d'un esprit malin, que désormais plus rien n'atteint.
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