Le jeu du diable

Encore dans le noir... les bras paralysées, je pense. Non, ici, on peut pas penser. Tes idées sont contrôlées, t'es traqué en permanence.

"Le déjeuner approche"

Encore une saloperie que je vais pas manger. Ça fait déjà 2 mois que j'avale presque rien. Je connais plus la joie. Le soleil m'a tourné le dos depuis un moment et je zone, dans l'obscurité de mon esprit. Mes yeux cherche un signe de liberté. Je voudrais tous les tuer, eux et leur gueule d'ange. Ils croient qu'ils me feront tout cracher. Ils se pensent idéals, mais personne ne veut leur ressembler. Ils ne rejettent que de la haine. Mes jambes m'abandonnent, mon souffle se coupe, la rage m'envahit. Je hurle tout au fond de moi. Mon cœur lâche. Je lutte pour ma survie mais à quoi bon? Ou je vais après tout? je vivrais 200 ans dans ce trou pourri, la seule chose qui va changer c'est la tête de tous ceux qui prétendent être mes amis. Ils savent même pas ce que ça veut dire. Et ils parlent de Dieu... Le soi- disant "protecteur" de notre univers. Le tout puissant. Est- ce lui qui à décider ce qui devait arriver ? Si c'est le cas, j'ai perdu la fois il y a bien longtemps. Mais qu'est ce qui me pousse à rester en vie ? A ne pas me laisser mourir de faim? Je bouffe encore leur nourriture à la con sans me poser de question. Mes côtes apparentes transpercent ma peau fragile. Mon corps crie au secours, mais je ne peux pas l'aider. Je suis allongé sur un sol dur et froid. La pièce est noire. Ces sadiques m'ont même pas laissé la lumière. Et moi, qui suis- je après tout? Ont- ils le droit de me toucher ? De me parler ? Ils me prennent pour un fou, mais ce n'est pas moi qu'ils entendent, c'est eux. Coincé dans leur camisole, je mange comme un chien. Ils ne croient pas à mes histoires, ils en rient. Je suis en isolement depuis que j'ai sauté sur le médecin qui s'occupait de moi. J'explosais pendant que les mecs de la sécurité m'attrapaient par les jambes et me ramenaient en cellule, en profitant pour me marteler de coups de pieds. L'enfer ne se trouve pas après la mort, l'enfer se trouve juste ici, en psychiatrie.

Extrait du Journal de Sarah Connor ?

Non je plaisante.

Sur le fonds je vais être bref : on sent bien la rage brute, le bouillonnement interne et la frustration non canalisée. La "chute" ne surprend pas, mais recadre bien le texte. Par contre je trouve dommage que le choix du vocabulaire et de la syntaxe soit trop ou pas assez structurée : pour un sujet comme celui-ci on s'attendait peut-être à trouver une démarche soit froide et descriptive, soit complètement aliénée et desordonnée (à l'image que le narrateur essaierait de renvoyer de lui-même). Ce juste milieu-ci, est bien trop équilibré pour être vraiment crédible, à mes yeux c'est ce qui nuit le plus à l'immersion. En gros c'est un peu trop "bien" écrit et il aurait fallu soit allourdir, soit déchaîner le style.

Sur la forme maintenant :

Le choix de l'absence de forme correcte de négation (on a le "pas" mais jamais le "ne") peut s'expliquer par cette envie de faire ressortir l'oralité de la narration. Mais je reste un peu chagriné parce qu'il ne s'agit pas ici d'un dialogue, ni même d'un monologue, mais juste d'un récit à la première personne, ce qui ne convient pas forcément (toujours selon mes critères) à ce type de tournure trop franche. Je conviens tout à fait que l'on puisse faire des entorses pour rendre plus crédible une ligne de dialogue (et j'use et abuse moi-même de ce genre d'effets ^^), mais, force est de constater qu'il n'y a pas de dialogue, d'où ma circonspection.

Par contre là où je n'ai aucun doute, c'est en ce qui concerne les fautes de grammaire :p il y en a quand même pas mal XD (une petite séance de relecture attentive devrait déjà pas mal en réduire le nombre )

Pour terminer une petite remarque/conseil : le point d'interrogation (comme le point d'exclamation) est toujours entouré d'espace "_?_" (toi tu les as tous collé au mot précédent comme des virgules ou des points)


Enfin, pour un premier texte présenté, c'est tout même pas mal.

Oui, justement j'ai voulu accentuer le langage courant, Ici on parle d'une personne qui a passé une partie de sa vie dans un hp, je ne pense pas qu'un langage soutenu ferait l'affaire pour un texte comme celui ci. Mais apparemment je n'ai pas mis assez d'indice qui aurait pu montrer le langage courant. . J'ai hésité à faire un dialogue, je pourrais à ce moment là refaire ce texte sous forme de dialogue. Pour les fautes d'orthographe, je m'excuse! Je ne prends jamais le temps de bien me relire... je veillerai à en faire moins! Et puis aussi, j'hésite à faire un dialogue avec un médecin, ou avec un de ses visiteurs, quel est la meilleure idée?