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 [fantasy] Le Prince

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Cotin L. Nerae

Cotin L. Nerae


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MessageSujet: [fantasy] Le Prince   [fantasy] Le Prince Icon_minitimeMar 18 Aoû - 0:23

Le Prince
(titre provisoire)



Introduction

La souffrance et la joie peuvent être source de bien des hurlements, mais aucun ne peut égaler en puissance et en horreur celui du vent, ce sifflement assourdissant, terrible à entendre de l'intérieur de sa demeure, et pire encore lorsqu'on se trouve au dehors.

C'était pourtant la moindre des armes que la Nature avait déchaînées en cette nuit hivernale, comme pour entraver la progression de l'homme qui, sous pareil assaut, se courbait comme un vieillard.
D'une main, il agrippait fermement son épaisse cape de voyage, dernier rempart entre l'air glacial et son corps pourtant endurci.
De l'autre, il maintenait, avec une délicatesse extraordinaire malgré le chaos environnant, un nouveau-né, si emmitouflé qu'il devait avoir fort chaud malgré le froid qui régnait sur la lande.
La tempête faisait rage depuis maintenant plus d'une heure, et il y avait fort à parier qu'elle durerait toute la nuit, à croire que le Destin, aussi versatile qu'à son habitude, avait décidé de ruiner les efforts de l'Ordre et de son envoyé, si peu après les avoir encouragé d'un temps plutôt doux pour la saison, sans lequel il n'aurait peut-être jamais fait le voyage.
Si seulement il pouvait arriver au gîte au plus tôt...

Quelques minutes auparavant – ou était-ce quelques heures ? Il n'aurait su le dire tant la tempête semblait balayer le temps lui-même – il avait quitté une chaumière certes pas des mieux loties, mais meublée et chauffée, au moins.
Là aurait pu être le foyer du nourrisson si la Lumière en avait voulu ainsi.
Le clerc, car telle était la voie de cet homme, avait assisté à la mise au monde de l'enfant, accouchement qui avait débuté peu après son arrivée, en fin d'après-midi. D'ici à ce que l'enfait soit né et viable, la nuit avait soufflé la quiétude de la paisible contrée pour la plonger dans un déluge de fin du monde.
Dès que ce fut possible, et malgré l'évidence d'un voyage difficile, il s'était remis en route, protégeant de son mieux l'enfant des rigueurs de la nature, sans laisser aux parents le temps de revenir sur leur décision.

Il était de bon usage, en ces terres possédées par l'Ordre, dont les habitants en étaient tous vassaux, de céder son premier né aux prêtres, qui l'éduquaient ensuite et le formaient de façon à en faire un membre de la caste dominante, celle des religieux.
Ce n'était certes pas formellement obligatoire, mais le refus de cette coutume attirait la suspicion de tous sur le foyer, dont on ne cessait dès lors plus de remettre en question l'intégrité spirituelle.
De plus, nombre de parents nourrissaient secrètement l'espoir, souvent vain, qu'une fois que leur rejeton aurait atteint un poste confortable, il pourrait en faire bénéficier ses géniteurs qu'il reconnaîtrait au premier coup d'œil.
Rares étaient donc ceux qui conservaient chez eux leur premier enfant, la plupart préférant le céder à l'ordre, quelle qu'en soit la raison.
Toutefois, il arrivait qu'une mère en pleurs fasse fi du bon sens même et tente de récupérer le fruit de ses entrailles par tous les moyens, y compris en s'en prenant au prêtre, crime pourtant sévèrement châtié.
Aussi, le clerc, une fois assuré que l'enfant vivrait, avait décidé de ne pas s'attarder et de retourner le plus vite possible au Temple.
Temple qui, hélas, était situé à près de deux jours de marche de la demeure qu'il venait de visiter, et il ne pouvait de toute évidence pas se permettre pareil voyage, surtout dans de telles conditions.
Heureusement, l'Ordre avait pris la décision, du temps du Guide Maloa, soit près de trois cents années auparavant, de mettre en place un système de « gîtes », relais disposés un peu partout sur le territoire de l'Ordre. Ces gîtes servaient d'étape et de lieu de repos à ceux de l'Ordre qui devaient accomplir de longs voyages. Ils accueillaient également les voyageurs qui le demandaient, mais uniquement en échange d'une substantielle contribution.

Le religieux, malgré son chargement et le gros temps, n'en aurait certainement que pour quelques dizaines de minutes, une heure peut-être, avant de rallier le plus proche gîte, dont la maison qu'il avait visitée n'était en réalité guère éloignée. Quelques dizaines de minutes de marche en ces conditions, toutefois, étaient un calvaire innommable, et grand fut son soulagement lorsqu'il aperçut, triomphant, la lueur vacillante de la lanterne indiquant la présence d'un gîte de l'Ordre.
Ne sentant même plus la morsure glaciale des vents qui lui cinglaient le visage, il s'autorisa un sourire, rendit grâces à la Lumière, et frappa à coups redoublés sur l'épaisse porte de bois.

Il avait réussi ; dans moins d'une semaine, le bambin serait présenté aux diacres et il recevrait son nom, grossissant les rangs de ceux qui servent la Lumière.
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Cotin L. Nerae

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MessageSujet: Re: [fantasy] Le Prince   [fantasy] Le Prince Icon_minitimeMar 18 Aoû - 0:26

Chapitre Premier


En cette plutôt fraîche nuit d'automne, que la vigueur de l'été semblait avoir déjà désertée pour de bon, émergea des fourrés une silhouette, tout de brun vêtue, couleur due non seulement à la teinte naturelle de son habit, mais également à la poussière et à la terre qu'il avait accumulées durant le voyage.
D'une démarche titubante qui témoignait de son évidente fatigue, l'homme s'avança vers ce qui semblaient être les portes de la ville de Karnal.
Fières en étaient les murailles, faites de pierre solides taillées de main de maître par d'habiles artisans, dont le travail aurait fait fulminer de jalousie la plupart des sculpteurs de la région.
Et efficaces semblaient en être les tours de garde, car c'est d'une voix parfaitement éveillée que la vigie clama a l'attention du nouvel arrivant, rapidement repéré depuis le haut poste de garde :

« Qui vive ? »

La question n'était que pur protocole, et qui plus est en une formule d'une originalité plus que douteuse. Car l'homme, aux chausses éprouvées par une longue marche, et à l'allure qui ne pouvait être que celle d'un homme harassé par une journée de voyage sur les routes poussiéreuses de la Principauté, n'avait guère l'aspect d'un marchand, et non plus celui d'un soldat ou d'un érudit. Il ne ressemblait que fort peu à un chasseur, d'ailleurs.
A quoi d'autre ressemblait-il qu'à un voyageur éprouvé, lui qui semblait ne plus pouvoir tenir sur ses jambes ?
Cela, même en une nuit que rien d'autre ne perçait que la leur vacillante d'un flambeau, la vigie pouvait le remarquer à sa guise, et seul un vague sens du devoir, soutenu par une puissante peur de réprimande au cas où il serait surpris par son supérieur, le redoutable Mornirach, en flagrant délit de négligence, l'empêchait de permettre à l'inconnu d'entrer sans attendre dans la ville.
Car pour la Garde de Karnal, la discipline était la règle d'or, et elle était imposée par un capitaine aussi charismatique que cruel au châtiment, qui tenait ses hommes à la fois par le respect – ses prouesses guerrières et son sens de l'honneur faisant de lui un chevalier reconnu – que par la crainte.
Un homme, un vrai, disait-on souvent de lui. Et le garde de faction à l'entrée principale de la ville ne pouvait que partager l'avis de tous, et s'appliquer de son mieux à sa besogne.

« Un honnête voyageur en quête du gîte et du couvert, qui aimerait passer la nuit en votre fort belle ville. »

L'inconnu ne semblait guère dangereux, et ses paroles n'étaient pas faites pour éveiller la méfiance du garde, après tout, des voyageurs surpris par la nuit, cela était plutôt courant, en particulier en cette saison, où beaucoup se faisaient surprendre par un crépuscule rapide;
C'est donc sans se formaliser davantage que l'homme de garde actionna le mécanisme, rudimentaire mais très efficace, servant à relever la herse qui bloquait l'entrée.
Aussitôt ceci fait, le voyageur, sans se faire prier, pénétra dans l'enceinte de la ville.
Esquissant un bref salut au garde, qui déjà s'activait à rabaisser la herse, il disparut rapidement le dédale sombre des rues, toujours aussi vouté.

La nuit n'était pas encore très avancée, mais aucun son ne venait troubler le silence qui s'était installé.
Les tavernes, situées au centre de la ville, étaient inaudibles depuis les remparts, et la caserne, toute proche, était entièrement vidée de ses occupants, les uns de service, les autres festoyant à quelque taverne.
Car le jour était à la fête, et il en serait ainsi jusqu'au lendemain matin.

Cela faisait huit ans, en ce jour, que le Prince Valnear de Karnal avait vaincu ses rivaux et s'était rendu maître de Sérande.


~


Ombre parmi les ombres, être au port droit, l'homme d'armes, assis sur une chaise, examinait une fois encore le tortueux plan de la Cité.
Sur la table située devant lui, de part et d'autre du parchemin, se trouvaient une bougie dont la cire était chue et la flamme mourante, et une épée, d'un acier trempé de fort belle façon, cadeau du Prince lui-même, longue et droite, à la garde légèrement décorée.

Cette faible lueur mise à part, la pièce, aux murs solide et à l'ameublement austère, était plongée dans une froide obscurité.
Depuis qu'il avait achevé sa patrouille, bien avant que ne vienne le crépuscule, il s'était céans installé, et vérifiait, une fois encore, que rien ne pouvait perturber les festivités.
Tout Prince qu'il était, le fier Valnear n'était guère à l'abri d'un tir d'arbalète anonyme et, même s'il était adulé par le peuple, il ne manquait pas d'ennemis.

D'un mouvement souple que ne laissait pas présager son allure imposante, le guerrier se leva, et se dirigea vers l'unique fenêtre de ses quartiers.
Karnal... des rues étroites et sinueuses, des fenêtres à peine visibles de l'extérieur, et bien trop de cachettes potentielles pour un tueur isolé.

Il n'avait pourtant rien laissé au hasard : la seule issue dérobée de la salle où avait lieu la réception princière passait directement par la salle où il se trouvait en ce moment même, et il avait confié à ses meilleurs officiers la délicate tâche de se mêler à la foule.
Nul doute qu'il serait obéi, et qu'aucun des ses subordonnés ne profiterait de l'occasion pour s'amuser ou laisser sa vigilance se détourner.

Car il était Mornirach, maître d'armes renommé dans tout Sérande, et véritable bouclier du Prince.
Par serment autant que par loyauté il le protégeait, balayant de sa colère tous ceux qui lui cherchaient querelle.
Et ce, par la force ou par la subtilité, qu'importent les moyens, seul compte le résultat.
Sur ce principe il avait servi, et par ce principe il s'était élevé...
Grâce à sa détermination et à son œil d'aigle, il avait plus d'une fois sauvé le Prince d'un funeste destin, souvent en prenant les devants pour aller éliminer le danger à sa source.

Mais cette fois, les choses allaient lui être difficile, il n'en doutait pas une seule seconde.

Car cela faisait huit ans, en ce jour, que le Prince Valnear de Karnal avait vaincu ses rivaux et s'était rendu maître de Sérande.


~


La salle était bondée, et l'air déjà fort chargé du mélange caractéristique des odeurs de diverses liqueurs.
Un joyeux brouhaha régnait depuis déjà quelques heures. De temps à autre, une chanson grivoise venait ajouter à l'ambiance déjà très festive.
Les individus présents, tous plus ou moins éméchés, se tassaient autour de tables où se trouvaient, éparses, des dizaines de choppes et de cornes à boire, toutes vides.
Certains, déjà vaincus depuis longtemps par l'abrutissement inhérent à tant d'alcool, traînaient lamentablement au sol, souvent à demi conscients.
Lorsque la place venait à manquer, on expédiait sans ménagement ces loques hors de l'établissement.
Mais malgré cela, l'Auberge du Héron d'Argent ne désemplissait pas, que du contraire.

Tous ceux dans Karnal qui pouvaient se le permettre, et en vérité, il en était de même pour ceux qui ne le pouvaient, ralliaient dès que possible la taverne la plus proche, et cela depuis bien des heures.
Le Prince avait décrété que, du crépuscule à l'aurore, toute consommation dans quelque auberge que ce soit serait gratuite pour tous les citoyens reconnus de Karnal. La Principauté veillerait plus tard à ce que les taverniers et aubergistes soient dûment remboursés pour chaque goutte servie.

« Lisette, envoie encore trois bières pour la cinq ! »

L'homme qui venait de s'exprimer était un gaillard fort bien bâti, quoique visiblement habitué à un travail dur mais d'intérieur uniquement. Il avait l'œil rusé et la moustache épaisse, et ses cheveux bruns mais grisonnants descendaient le long de sa nuque.
En cette nuit de folie, il était plus débordé que jamais : gérer les commandes, tenir à jour son registre, et surveiller les clients n'étaient pas des tâches forcément aisées à exécuter en même temps.
Et chaque petite accalmie dans les commandes était consacrée à nettoyer sommairement les choppes qui pouvaient l'être ; il aurait été fort ridicule de se trouver à court en ce moment.

Et, tant qu'à faire, il écoutait, sans vraiment s'en rendre compte tant cette habitude était ancrée chez lui, les conversations alentours.
Tout bon tavernier se devait de se tenir au courant des ragots et rumeurs, ainsi que des complots qui se tramaient en son établissement, cela pouvait lui éviter bien des mauvaises surprises.
A condition toutefois qu'il ne se montre ni trop bavard, ni trop curieux. C'est ce vice qui avait coûté la vie au précédent propriétaire de l'Auberge, son oncle.
Celui-ci s'était mis en tête de vendre au plus offrant les informations qu'il connaissaient grâce à sa position.
Mal lui en pris ; moins de trois semaines plus tard, il gisait, mort, à quelques pas de son auberge.

Heureusement, l'aubergiste en plein travail pouvait compter sur l'assistance de Lisette, celle à qui il venait de s'adresser.
C'était une jeune femme blonde aux formes audacieuses mais dont la beauté juvénile avait visiblement perdu de sa fraîcheur. Elle était formée depuis l'enfance à travailler dur pour gagner sa croûte, car elle savait que si d'aventure son employeur n'était plus satisfait de son travail, elle se retrouverait dans la semaine soit à mendier dans la rue, soit à se vendre au bordel qui se trouvait, comme pour la narguer, à quelques petites centaines de mètres de là.

Le gérant de l'auberge faisait mentalement ses comptes et ses prévisions de bénéfices pour cette nuit, qui serait sans nul doute fort lucrative.
Il avait noté bon nombre de commandes ; avec les noms de chaque client.
Le lendemain, il devrait passer au Trésor pour s'entretenir avec les fonctionnaires-trésoriers.
En théorie, il lui suffirait de remettre un rapport détaillé et exact de tout ce que chacun avait pris et des coûts de chaque commande, de prendre son argent et de revenir à l'auberge.
Mais en bon commerçant, il n'allait évidemment pas respecter en tous points la réalité.
Exagérer un peu le succès de son auberge lui rapporterait sans nul doute beaucoup sans toutefois le compromettre.
Mais bien sûr, les fonctionnaires s'attendraient à pareille escroquerie, après tout, tous les taverniers de la ville chercheront à accroître leur pécule de cette façon, et il passerait donc la matinée à négocier, argumenter, ergoter et chicaner sur chaque consommation, pour finalement avoir fait un bénéfice supplémentaire modeste, mais non négligeable.
Ainsi va la vie de tavernier...

Il remarqua du coin de l'œil que la porte était poussée, visiblement par quelqu'un de sobre, ce qui était exceptionnel en cette nuit d'euphorie.
Avisant le nouveau venu, par simple réflexe d'homme que sa profession confronte souvent à des gens brutaux et dangereux, il se fige soudain, pour reprendre immédiatement contenance.
Ainsi était-il vraiment venu...
Du regard, il fit signe au nouvel arrivant de s'approcher, et, jetant une dernière fois un œil à son établissement, engagea la conversation d'un ton posé, mais inaudible pour quiconque d'autre qu'eux deux dans le vacarme ambiant.

- Te voici donc...
- Me voici donc.
- Comme tu peux le constater, j'ai du travail, donc autant faire vite : tes « amis » se sont déjà occupé de te payer une chambre.
- Trop aimable.
- La deuxième à gauche au premier. Ils t'y attendront.
- Oh non, pas cette nuit, le voyage m'a bien trop fatigué.
- C'est ce que je leur ai dit, ils seront là dès l'aube, quand l'Auberge commencera à se vider.
- Et quand tu seras parti pour le Trésor, vieux charlatan, te procurant ainsi un alibi au cas où la Garde viendrait fouiner.
- Hmf.... Je suis un travailleur honnête, moi.
- Bien entendu... comme tous les commerçants.

Sur cette pique d'une ironie mordante, il s'en fut, trop épuisé pour participer aux réjouissances ou pour continuer à discuter.
Deuxième à gauche au premier, avait-il dit... soit.
La porte s'ouvrit sans grincer. Ou, si elle avait grincé, il ne l'avait pas entendu, n'ayant pas la force d'accorder quelque attention à ce genre de détail.
La chambre était chichement meublée, et il trouva sans mal la paillasse, sans doute infestée de poux.
Qu'importe, il n'avait qu'une seule envie : s'abandonner au sommeil, tout de suite, sans penser à autre chose.

La fatigue n'avait cependant pas annihilé tout son bon sens, aussi bloqua-t-il la porte avec le seul mobilier de la chambre : une chaise rongée par les mites.
Il déposa son paquetage, et s'étendit sur sa couche.
Il avait devant lui quelques heures bien méritées de repos tranquille, et n'allait pas s'en priver.
Au réveil, il se devait d'être en parfaite forme, beaucoup de choses allaient requérir son attention dans les prochains jours.

En cette nuit où tous veillaient et festoyaient, Gaziel s'endormit d'un sommeil profond.
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