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 '''*~Sian~*'''

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Neelaim

Neelaim


Féminin Nombre de messages : 38
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MessageSujet: '''*~Sian~*'''   '''*~Sian~*''' Icon_minitimeJeu 4 Fév - 21:44

Sian

Première partie




Premier Chapitre
Vagabonds


Aucune lumière ne parvenait à son esprit. Ses paupières se levèrent, et par réflexe elles se refermèrent face à la clarté éblouissante de l’aube. Après quelques instants, il s’y habitua et bougea ses membres ankylosés. La plaine verte était parcourue par de nombreuses collines, qui s’étendaient jusqu’à l’horizon. Elles s’imposaient face à un ciel grisonnant et nuageux. Une fine pluie s'abattit sur la plaine et le jeune homme fut totalement réveillé. Mais il ne se levai toujours pas. Les gouttes s’infiltrèrent entre les mailles de la vieille cape en laine qui lui couvrait les épaules. Sian se leva enfin et réajusta son poignard sur son avant-bras. Avançant vers un arbre, isolé d’une petite forêt située au loin, il se saisit de la bride de sa monture. Il monta lentement en selle. Le cheval parti au pas et pris une allure monotone. Sian pouvait sentir les pas du shagya, malgré que les sabots ne semblaient pas toucher l’herbe verte. Il élança sa monture dans la plaine qui s’offrait à eux. Sian courbait légèrement le dos et sa cape flottait au vent tel une traîne noire à la suite de l’animal gris. Nul ne perturba l'avancée des deux êtres qui ne faisaient plus qu’un dans le paysage… Jusqu'à ce qu’une muraille vint perturber l’harmonie de la nature. Une averse s’en suivit, laissant Sian et son cheval impassibles.

Mittha était en vue. Le temps s’apaisa et Sian pu sentir les dernières gouttes perler sur son front. Arrivé aux portes de la vieille ville, il descendit de selle pour passer entre les deux grands battants en bois épais. C’était une ville paisible, sans défense apparente. Pourtant sa puissante architecture rassérénée les habitants autant que les passants. La ville jouait une mélodie joyeuse et offrait à la vue du jeune homme une multitude de petites maisons blanches le long d’une grande allée. De son centre fuyaient plein de petites ruelles sombres qui contrastaient avec la lumière de l’axe principal.

Sian se mit à marcher, laissant son cheval à une mangeoire. Un homme sorti d’une bâtisse, et vint s’en occuper contre un paiement. Soudain il trébucha sur un enfant qui vint se cogner dans ses jambes. Il se retint de tomber et porta son regard sur l’imprudent. Il découvrit un visage ovale et peint de la couleur de l’enfance. Seuls ses yeux annihilaient l’ignorance de son visage, l’enfant était apeuré. Puis le regard de Sian se leva vers trois hommes chargés chacun d’une masse de taille moyenne, apparemment prête à servir. Sa main et son attention furent attirées par un mouvement de sa propre épée et sur le jeune garçon. Prenant conscience de la supercherie ses bras se refermèrent immédiatement sur l’enfant à présent en possession de l’arme. Mais ce dernier d’une vivacité surprenante se faufila et se défit de l’étreinte de Sian. Les trois hommes se mirent à rire à la vue de l’homme au regard hébété, surprit par l’action qui ne dura que quelques secondes. L’enfant s’enfuit en courant vers les trois hommes armés. Sian bondit, et passant à coté de l’enfant, il lui lacera la cuisse. Moïne s’effondra et lâcha l’épée. Le plus gros des trois hommes n’eut pas le temps d’apprécier la vitesse de Sian qu’il baignait déjà dans son sang. Les deux autres fuirent. Mais sa lame retrouvée, Sian sectionna le genou de l’un et eu juste le temps de taillader le dos du dernier fuyard, qu’il disparut dans une ruelle adjacente. Une fois le dernier homme hors de vue, Sian s’assura que nulle autre personne n’en voulait à son épée ou a ce qu’il portait d’autre, pas même le voleur unijambiste à terre.

Il revint vers le garçon. Moïne avait le visage couvert de larmes et les mains de sang. Il s’efforçait de panser la plaie de sa cuisse à l’aide d’un tissu, mais le sang continuait de former de petites flaques au sol. Sian pencha la tête vers lui.
- Suis-je un étranger comme les autres ?
- Oui.
- Depuis quand risques-tu ta vie pour un si maigre butin ?
- Peu de temps.
Sian se releva et tourna le dos au garçon pour partir.
- Es-tu seul ? le questionna Moïne
- Oui, répondit-il tout en poursuivant son chemin
Sian jeta un œil en arrière et s’aperçut que l’enfant se levait dans une grimace de douleur. Il s'arrêta. Moïne clopina pour le rejoindre et il se posta devant lui. Mais sa jambe le trahi et il se retrouva les fesses au sol.
- Qu’y a-t-il bonhomme? demanda Sian en s’agenouillant pour être à sa hauteur.
Moïne hésita et pencha la tête, les yeux rivés sur les graviers qui constituaient la place du marché.
- Comme tu le sais bien, les hommes qui me nourrissaient sont morts…
- Et tu crois que c’est à moi de prendre le relais ? dit Sian en le coupant.
Le garçon garda la tête penchée.
- C’est ce que j’espère, lui répondit-il, et il se releva tant bien que mal.
Puis il repris avec une voix, qu'il aurait voulu plus sérieuse et sans peur.
- Je sais faire plein de choses, je suis discret et je mange peu !
Il fixa les yeux gris de Sian, ce qui amusait le guerrier qui n’en laissa rien paraître.
- Emmène-moi et si tu n’es pas satisfait, tu pourras toujours te débarrasser de moi.
Sian redevint sérieux et se releva de façon à être au-dessus du garçon.
- Et je le ferai si cela s’avère nécessaire, lui répondit-il simplement.
Moïne sentit son cœur se réchauffer et regarda l’homme s’éloigner dans une petite ruelle.

Le lendemain matin, Moïne se rendit aux écuries pour préparer la monture de l’homme qui l’avait tiré des mains des bandits. Il fut surpris de ne pas y trouver le cheval à la robe grise de ce dernier. Il s’empressa d’aller aux portes de la ville. Là, il interrogea les gardes desquels il apprit qu’un jeune homme de taille moyenne était parti au levé du jour sur un shagya gris. Moïne jura entre ses dents et s’en retourna au cœur de la ville, le visage triste. Il erra un long moment dans les ruelles de Mittha jusqu’à un tas de pierres où il s’assit. Il songea à sa mère, puis à la maladie qui l’avait emportée quelques années plus tôt, alors que le garçon n’avait qu’une dizaine d’années. Ils habitaient alors dans un village situé au nord de la ville. Moïne sentit des larmes humidifier ses yeux mais refusa de les laisser couler. Et c’est à ce moment qu’il décida soudainement de retrouver l’homme, il lui fallait désormais un but à atteindre. Il fut agile et discret lorsqu’il vola un jeune appaloosa pour partir de cette ville qui ne semblait plus le retenir. Il la quitta et chevaucha de longues heures en direction de l’est.

La veille, il avait remarqué, lors de sa rencontre avec le guerrier que celui-ci portait à la ceinture une bourse pleine. Il était alors parvenu à lui dérober quelques piécettes de bronze, des pièstes. Et en les examinant pendant la nuit, il y reconnut l’effigie d’un roi d’antan. Il décida donc de continuer vers l’Est. Il se mit en route pour Gwarnian, une des dernières villes assez proches de Mittha, qui utilisait encore cette monnaie. Il se disait que si l'homme était passé par une de ces villes de l’Est, il y retournerait sûrement un jour, il voulait y croire.

La lumière emplissait la plaine, et l’air frais envahit les poumons du garçon. Moïne se sentit revivre. Le cheval subtilisé à un marchand en ville, était encore jeune, et surtout vif. Son allure rapide mais régulière fit que Moïne n’eut aucun mal à s’adapter à son pas de course, même s’il montait accru. Il lui fallut plusieurs heures pour traverser la plaine. Et bien que l’astre étincelant commençait à descendre vers l’horizon, la clarté du jour ne semblait pas vouloir s’atténuer. Ainsi, Moïne arriva à l’orée d’une forêt, connue pour des histoires merveilleuses contées par les voyageurs. Le garçon, préférant ne pas s’y enfoncer, attacha sa monture à un arbre tout proche. Il s’adossa à ce même arbre et s’assoupit, alors que la nuit finit par tomber. La faim et la soif le sortirent de son sommeil. La nuit était claire. Il se décida enfin à pénétrer dans la forêt. Il se fit discret et prudent de peur que les mythes de la forêt ne prennent vie. Il entendit un léger bruit, de l’eau qui coulait sur le lit d’une rivière toute proche. Il s’avança entre les buissons et à quelques mètres, il s’immobilisa. Ses yeux s’étaient parfaitement adaptés à la semi-obscurité des bois. Il distingua une forme immobile, noire. Il sourit et malgré son corps qui lui réclamait de l’eau et de la nourriture, il retourna à l’orée de la forêt. La nuit dans le froid et avec le ventre vide parut très longue. Une nouvelle aube commença enfin à se lever. Moïne prit son appaloosa et le conduit vers le cours d’eau repéré la nuit, à trois cent mètres de la présence qu’il avait localisée. Il s’abreuva avec son animal, puis mangea quelques baies qu’il espérait comestibles. Plusieurs minutes s’écoulèrent ainsi, puis, sans bruit, il se dirigea dans la direction où dormait la présence. Il amena sa main à l’intérieur de sa veste. Il sentit la matière douce d'un objet, ce qui le rassura. Il le serra doucement à l’approche du lieu dit.

Sian se réveilla lentement, le vent frais lui caressant le visage. Une fois levé, il se rendit à une petite rivière. Ses mains touchèrent l’eau, ce qui le fit frissonner. Il les plongea dedans et d’un mouvement vif, il s’en aspergea le visage. Subitement, une mélodie parvint à ses oreilles. Et sans que ses sens se mettent en alerte, son esprit se mit à flotter. La musique semblait provenir du cœur de la forêt. Sa tête tourna lentement et il découvrit la source de la douce musique. L’enfant se trouvait là. Ses lèvres touchaient à peine l’ocarina. Ses yeux étaient fermés, sa tête bougeait légèrement au son de la mélodie. Il ouvrit les yeux. La musique cessa. Sian sourit et se retourna pour finir de se délecter de l’eau fraîche. Dans un battement de cils, Moïne cassa son poignet tenant l’ocarina en direction de Sian, une lame en jaillit et entailla l’épaule du jeune homme.
- Nous sommes quittes à présent, dit sèchement Moïne, et mon offre tient toujours!
Sian ne lui donna pour toute réponse qu’un hochement de tête vers une petite sacoche mauve de fruits secs. Ensuite, il inclina la tête sur son épaule droite et considéra la plaie. La lame aiguisée avait bien taillé sa chair. Il se déshabilla et entra dans l’eau. Tout son corps fut parcourut de frissons. Il entreprit de se laver. Il se mouilla la nuque, passa sur son torse et finit par son sexe. Puis il nettoya la plaie. En sortant de la rivière, il y apposa un tissu en le comprimant sur l’entaille. Pendant ce temps, Moïne se servit dans la sacoche et repartit sans mot dire chercher sa monture. A son retour, Sian était sur son cheval, prêt à partir. A la vue du garçon, il élança sa monture au-dessus de la rivière.

Il chevauchèrent en silence et sortirent rapidement de la forêt. Devant eux, une nouvelle plaine remplit le paysage et au loin, à l’horizon, des montagnes s’élevaient majestueusement. Les deux compagnons firent partir leurs chevaux au galop dans la mer verte qui s’étendait à leurs pieds. La plaine était vallonnée. Ils traversèrent de petits villages, paraissant se suffire à eux-mêmes. Des moutons pâturaient dans les champs environnants, ceux-ci à peine démarqués par des clôtures en bois mort. Au bout de deux jours, les montagnes semblaient enfin vouloir les accueillir. Les deux cavaliers entrèrent dans une petite ville et cette fois, Moïne décida de s’y arrêter. A la sorti de la ville, il stoppa sa monture et fit tranquillement demi-tour. Il descendit de son appaloosa et attacha la bride à un poteau de bois, qui devait probablement servir à cet usage. Sian qui avait toujours plus ou moins de l’avance sur Moïne continua d’avancer. A un virage, un peu plus loin sur le chemin, il voulut le héler. Et en se retournant, il le vit entrer dans une taverne. Il le rejoint et passa lui-même la porte de la bâtisse.

L’atmosphère était lourde et humide. Des femmes se pavanaient entre les tables assurant le service et la clientèle. A la vue de certaines, Sian sentait l’air se réchauffer. Mais vite il détourna son regard pour retrouver Moïne. Ses yeux perdus dans la poussière et la fumée du lieu croisèrent furtivement ceux d’une jeune fille. Elle le troublait, non pas par sa beauté quoiqu’elle fût très belle, mais par son regard innocemment bleuté et brillant, à cause de la fumée qui s’échappait des nombreux cigares. La jeune fille quitta en partie les pensées de Sian lorsqu’il vit, penaud, Moïne avachi dans une chaise, une cuisse de poulet dans une main et une pomme de terre dans l’autre. Il les dévora dans le peu de temps que Sian mit pour le rejoindre.
- Bon appétit bonhomme, j’espère que ta bourse inexistante est aussi remplie que ton ventre, dit Sian en s’asseyant en face du garçon aux lèvres graissées par l’huile.
- Effectivement, il me reste quelques pièces de ma dernière victime, lui répondit-il avec un grand sourire.
- Je dois bien l’avouer, tu es plus doué que tu en as l’air… M’offrirais-tu une part de ton déjeuner ?
- Il me semble qu’en te pillant, ta bourse est tout de même restée bien pleine. En plus, mon auge est vide.
Et il but d’une traite son verre d’eau qu’il s’était vu offert gracieusement pour son repas payé. Sian interpella une belle femme potelée traversant la pièce avec un plateau. Celle-ci vint à lui.
- Tiens, lui dit-il en tendant vers elle une pièste de bronze, je voudrais de la viande et du vin et garde toi sur cela une pièste d’étain et deux autres pour la belle enfant du comptoir.

La soirée débuta. Un homme robuste, sûrement le gérant de la taverne, fit le tour de la salle ovale pour y allumer de grosses bougies en fin de cire. La pièce prit une nouvelle teinte et les flammes dansantes reflétaient les ombres des personnes présentes. Sian observait le garçon. Il semblait fasciné par l’ambiance de la salle, à laquelle il n’était pas coutumier. A un moment, alors que Sian continuait de manger tranquillement, deux hommes commencèrent à élever la voix. Le fait se transforma vite en bagarre et Moïne sauta de sa chaise pour se précipiter vers le spectacle. Celui-ci observa les deux hommes qui ressemblaient désormais plus à des gamins qui se chamaillent qu’à des guerriers. Le jeune garçon sentit quelque chose de froid sur sa nuque, puis son corps fut tiré en arrière par sa veste. Sian l'avait saisit par le col. Il vit les yeux sévères de son compagnon et décolla du sol jusqu'à la sortie. Passant prés d’une table, il saisit une petite miche de pain qu’il fourra dans son habit. Une fois dehors, Sian le lâcha à terre.
- Discret disais-tu ! pesta Sian.
Il perdit rapidement son air méchant, mais resta sérieux et reprit calmement.
- Heureusement que nous avons dégagé ; Il faut se méfier de ce qui commence par une étincelle, ça peut se propager très vite…
Et, le coupant comme pour confirmer ses paroles, la taverne sembla s’éveiller d’un coup et des hommes en sortirent en désordre. Sur le visage de Moïne, l’inquiétude se dessinait alors que ses yeux, après s’être portés consciencieusement sur Sian, suivaient désormais un à un les hommes qui lui passaient devant. Sian, en le regardant, se mit à rire, ce qui le perturba d’autant plus.

Une fois la rue redevenue calme, Sian fit signe au garçon de le suivre. Ils se dirigèrent vers un pont. La rivière qui passait en dessous était basse et peu profonde. Les deux jeunes hommes y descendirent par une pente escarpée qui bordait le lit de la rivière. Dès qu’ils furent en bas, ils découvrirent une petite bordure de terre et d’herbe longeant la rivière sous le pont. Sian décida de s’y loger pour la nuit en espérant ne pas s’être fait repéré par des pillards. La nuit était déjà bien avancée et l’aube ne tarda pas à se lever, ce qui n’offrit que peu d’heures de sommeil à Moïne et de somnolence à Sian.

Le soleil commença à peindre en couleur les tâches grises de la nuit, les oiseaux s’éveillèrent en chantant et les hommes en hurlant sur le marché. Seule la rivière garda son calme et sa plénitude. Sian se leva péniblement découvrant une pierre mal placée sur laquelle il avait passé la nuit. Quant à Moïne, il s’éveilla comme un enfant, avec le soleil haut. Le garçon bondit sur ses jambes en pleine forme, et sorti la miche de pain qu’il proposa tout d’abord à son aîné, qui accepta, avant d’enfourner en une fois le reste dans sa bouche. Mais ce repas frugal ne lui suffisant pas, il fit un grand sourire à Sian et partit aussitôt en courant. Ce dernier n’eut pas le temps de dire quoique ce soit que Moïne se trouvait déjà hors de portée, de voix et de vue.

Moïne se mit en tête de trouver à manger. Il mit la main contre son futal et chercha sa bourse. Il la sortit après quelques secondes et délaça le petit nœud, tout en regardant au loin les étalages du marché de la ville. Constatant que ses pièstes étaient parties plus vite qu’il ne le pensait, il sourit pour lui-même et s’engageant dans l’allée, il remit sa bourse à sa place. Il avança vers un étalage de charcuterie et se glissa entre les femmes qui attendaient devant. Il choisit avec délicatesse deux saucissons, il les huma et les soupesa. En enfin, il déclara au marchant qu’il les voulait, les deux, bien enveloppé dans du papier. Le marchand s’exécuta, et pendant ce temps Moïne tournait la tête vers une grosse femme d’âge mur, à sa droite. Lorsque le marchand lui remit le paquet, Moïne se plaça tout prés de la femme et fit un signe de la tête vers elle, alors qu’elle discutait avec une autre femme. Et pendant que le marchand essayait maladroitement d’interpeller cette femme pour qu’elle règle l’addition, le garçon passa derrière elle comme craintif de la voix du marchand, et il se cacha derrière cette femme avant de partir. Il marcha, presque en sautillant, fier de sa farce. Il longea des maisons et parvint à une rue déserte. Seul un oiseau chantait sur un tonneau prés d’une bâtisse. Moïne la reconnue pour être la taverne de la veille. La rue déserte commença soudain à l’inquiéter, instinctivement il sortit son ocarina et le porta a ses lèvres. Il inspira et expira lentement dans le petit instrument. Le son émit fut doux, continu, et il dura en emplissant l’air malgré qu’il fut à peine audible. L’oiseau s’envola. Le bruit de ses battements d’ailes semblait repousser la mélodie. L’oiseau ne s’approcha pas du jeune garçon mais il le contourna sans qu’il ne lui porte la moindre attention. Moïne continua d’avancer faisant jouer sa mélodie pour lui-même. Il s’arrêta de jouer lorsqu’il aperçut au loin des enfants s’amuser et des femmes papotant autours d’un lavoir. Il tourna dans une ruelle et le silence revint à nouveau. Il sentit à nouveau un frisson lui passer dans le dos. Il se retourna et se mit face à la ruelle qui venait de parcourir, l’oiseau avait disparut et une ombre passa furtivement sur un mur. Il eut juste le temps d’entendre les bruissements de tissu qu’il se retrouva projeté à terre. Une masse le recouvrait. Il ne perdit pas de temps, et essaya tant bien que mal de se débattre pour tenter de se relever. Il s’avéra que la masse était un homme. Ce dernier se releva vivement… Avec un sourire aux lèvres. Sian avoua de suite un soi disant atterrissage raté et minable. Moïne fut très surprit, et malgré les rires de son compagnon, il se demandait d’où il avait bien pu sortir et comment il était parvenu à échappé à son ouï si fine. Il resta perplexe. Puis, il rejoignit Sian qui partait déjà rejoindre les chevaux attachés prés du lavoir, après les avoir récupérés à l’auberge. Ils allèrent aux portes de la petite ville. Sian saisi la bride du shagya, mais Moïne pris le temps de vérifier harnachement de sa monture avant que tous deux fassent avancer leurs chevaux au-delà des portes de la ville. Moïne monta en selle et ils s’éloignèrent. Ils reprirent leur chevauché dans la plaine.
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