Ecrire du rap bourré - tentative 1

Vicieux jardin

J'suis né là où ça sentait l'urine.
C'était un jour pas tellurique
(mais tel est l'rap.)
Et tel Elric (le nécromancien),
j'pensais pouvoir faire mieux que les anciens.
Mais j'me dupais !
Les huissiers m'ont dit : "tu payes !"
(Dans mes rêves)
j'me f'sais Isabelle Hupert.
Mais les aut' joueurs m'ont dit : "tu perds !"
Ca m'a fait peur.
Et cette aigreur m'a fait me métamorphoser,
à la Kafka.
C'est comme la CAF qu'a égaré mon dossier.
Et sans dossier,
ma chaise n'est guère plus qu'un tabouret.
J'suis pas bourré !
J'essaye juste de t'expliquer
qu'dans ma cité imaginaire
j'suis poursuivi par des vipères.
(Ca fait flipper !)
J'connais trop pas Olivia Ruiz.
Mais un peu comme Moïse,
j'aim'rais être sauvé de ce zoo.
(Quitte à app'ler la Seveso.)

sa ressemble plus à un slam... expériene intérresante, non?

J'préfère mett' ça en spoiler. Trop facile de se défausser.

Spoiler:

mmmmhhhhh........ rap.... rap... c'est de la poésie ce truc ?
J'ai jamais trop trouvé de caractère sympathique a ce style de musique haché et cassant...
Je suis sur que tu te ballade dans une citée au milieu de jeune "racailles" avec un T-shirt "j'aime la police" tu auras a peu près le même style de ton...
M'enfin on n'est pas là pour parler Rap... d'ailleurs, qu'est ce que cela fait dans une bibliothèque poétique ? Ça devrait pas plutôt être dans le café des poètes (à la rigueur ?)

Les raisons principales et réfléchies -enfin, celles dont je me souviens- que nous a donné mon prof d'économie de la culture pour ne pas inclure le slam dans la poésie...

Primo, ces deux univers sont pratiquement imperméables d'un point de vue culturel, à savoir que les uns n'écoutent pas les autres, qui eux-mêmes ne lisent pas les uns.
Secundo, le slam est à la base une discipline à l'initiative des chauffeurs routiers blancs américains -hé oui !- (logiquement assez peu cultivés) et cette dissociation entre le phrasé assez brut -et reconnaissons-le, qui manque de vocabulaire- et la littérature ne s'est pas estompée avec le temps.


Néanmoins, il s'agit là de raisons culturelles et non pas issues d'une réflexion sur le medium propre. Rien n'empêche un artiste de communiquer de la même façon qu'un slammer tout en incluant dans son texte les attributs objectifs de la poésie, auquel cas il me semblerait difficile de ne pas considérer cela comme de la poésie.

Toujours est-il qu'ici, je donne le bâton pour me faire battre étant donné que, pastichant le courant actuel du genre, je me borne à un vocabulaire simpliste -allant au début du texte jusqu'à employer de façon complètement inappropriée un mot d'un autre registre-, des tournures pauvres et un propos aussi débile qu'incohérent.


Alors qu'est-ce que ça fout là ? Ben... licence poétique :cheers:

mouai... pas très convaincu de la licence... bon aller au risque de vous étonner je me tairais pour une fois...

mon cher tron il existe pourtant de la poésie en prose, non ?