Laisse-le vivre

Réconforter les coeurs, apaiser les tourments,
Eteindre les rancoeurs, fuir les ressentiments
Tu sais faire.
Vivant l'instant présent, laissant filer les heures,
Tu répands à tout vent la chanson du bonheur,
Ta prière.

Tu peux rire aux éclats comme pleurer de joie,
Chantant tous tes émois, tu plies mais ne romps pas
Comme toujours.
Souvent ceux qui se noient vers toi dirigent leurs pas,
Sèchent leurs pleurs pour toi car tu vis leurs tracas,
Belle de jour.

Et pourtant...
Repliant tes pétales, tu as peur de souffrir.
Et pour ne pas faiblir face aux affres du mal,
Ton coeur tu as caché,
Ton coeur tu as fermé.
Les sentiments plus forts tu les gardes prisonniers,
A l'abri de ton corps qui lui est fait d'acier.

Seulement...

Laisse-le vivre... laisse-le battre
Le coeur des autres n'est pas le tien,
Laisse-le libre, laisse combattre
Ton coeur saura trouver le bon chemin...
Il est l'instrument qui te donneras la force
Un jour sûrement d'affronter ton âme soeur...

Bon, je sais, tu vas croire que je fais ça sous la menace... Mais que nenni!!!! c'est de bon coeur, la preuve, je vais même faire plus de quelques lignes! C'est dire la faveur! (Traduction, si tu te plains je te déboite!!)

Le texte, j'aime, tout simplement parce que tu as ce petit truc qui fait que ton écriture est limpide. La construction est différente de celle que l'on peut trouver dans d'autres poêmes et ça fait du bien, faut avouer.

par contre, au niveau du sens... Je dois me sentir visé?

Ô merci, Noble Aillas au grand coeur, aussi généreux dans sa prose que dans ses actes, si charmant, distingué, bienveillant, et si gai... (heu... ça te convient là j'espère?? Si j'en fais trop personne ne me croira!! lol

)

Si tu dois te sentir visé? Yeux au ciel

je dirais: seulement pour les deux derniers paragraphes. C'est vrai que j'ai pensé à toi, mais le poème en lui même est destiné à une amie... que tu connais je dois l'avouer. A méditer...

:geek:

Ne me déboite pas, ne me déboite pas...

Euh... Que dire, sinon... Ouah !

Comme l'a souligné ce cher Aillas ( ), la poésie n'est affublée d'aucune maladresse, le style est fantastique, et je suis fan de la présentation !

Et accessoirement, c'est très parlant, pour tout le monde, je pense.

Félicitations du Bibliothécaire, soufflé je dois dire $Clin d\'Oeil$ .

Journaliste Nombre de messages : 403 Age : 40 Date d'inscription : 09/02/2008

Bravo !

C'est à la fois fin, profond, et très bien écrit.
On sent le gros travail qui a dû être fait en amont... et c'est très agréable à lire Très Heureux

Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008

Je tombe enfin sur des vers bien rythmés dans l'ensemble. Par l'esprit, cela fait penser un peu aux chansons de Dorothée, et c'est tout ausi bien fait.

Invité

De par l'auteur de "je déteste les niaiseries en sucre", cela signifie ?

Bon, mon p'tit bonhomme, je suis d'accord avec toi sur un point. La critique est constructive. Néanmoins, ici, contrairement à Genaisse, il est besoin de développer pour critiquer, et ce surtout lorsque l'on est aussi acerbe que toi. Je te concède certains aspects et ta franchise mordante peut être beaucoup mieux exploitée à mon sens.

Tu balances ici une petite réplique, tout juste construite. On comprend ce que tu veux dire, mais rien quasiment ne permet d'aller beaucoup plus loin. Alors pour la prochaine fois, tente de composer ton argumentation de sorte à ce qu'elle soit constructive et ne se limite pas comme ici.

On pardonnera à ceux qui aiment de ne pas développer, car encenser n'est pas dans tous les moeurs, mais celui qui entaille dans le vif se doit d'être convaincant à défaut d'être plaisant. Cette remarque s'établie sur tous tes commentaires, et n'est donc pas figée à partir de cette seule déclaration que tu nous as donné.

Voilà, en espérant être compris.

Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008

J'argumente ou non, selon l'humeur. Et ce que j'ai dit sur ce poème n'est pas particulièrement destructif : l'esprit général du poème ne peut pas me plaire (et certes le rappel qui a été fait de ma haine des niaiseries en sucre n'est pas inopportun), mais dans un genre que je n'aime pas, c'est plutôt bien fait.

Si vous tenez absolument à une argumentation je vais développer les deux points.

1° Un poème assez bon formellement.
Les vers sont dans l'ensemble justes, les hémistiches à leur place, et la syntaxe n'est pas pour autant torturée (à part "ton coeur tu as caché"): cela est assez rare pour être signalé.
Néanmoins, centrer un poème est une hérésie, j'ai déjà expliqué ailleurs pourquoi.
Par ailleurs, les strophes ne suivent jamais la même structure métrique. La dernière notamment est assez bizarre sur ce plan. Enfin tous les vers ne sont pas justes, et cela généralement au fait que le "e", qui compte obligatoirement devant une consonne à l'intérieur d'un vers, est omis.
Souvent ceux qui se noient vers toi dirigEnt leurs pas,
13 syllabes

Repliant tes pétalEs, tu as peur de souffrir.

Les sentiments plus forts tu les gardEs prisonniers,

Enfin les deux derniers vers ne respectent pas la césure.

2° Une niaiserie en sucre
Il s'agit du portrait moral d'une personne (est-elle fictive? peu importe), construit nettement en deux parties. 1° Une surface avantageuse: cette personne est bien on peut compter sur lui, elle aide les autres. 2° Une profondeur pleine de failles, mais qui ne s'exprime pas.
Là encore je serais plutot élogieux du fait que le propos progrese, car souvent, pour dire des choses semblables, on veut dire "avec le coeur", sans art, c'est à dire n'importe comment et dans le désordre, et l'impression produite est alors brouillonne, inconsistante et quelque peu nauséeuse.
Néanmoins, je ne peux pas m'empêcher de penser que la psychologie "dehors solide/intérieur tout fêlé", est assez éculée, et relève du poncif. La variante, présente dans le texte, "il aide les autres/se fuit soi même", se retrouve dans Amélie Poulain (film que j'ai modérément aimé). Le thème enfin du courage qu'il faut avoir en amour relève du même genre de morale sentimentale, comme on en trouve un peu partout, et n'est pas développé suffisamment pour apporter dans le domaine quoi que ce soit.

Ce qui m'ennuie, au final, c'est que ces dichotomies faciles, prévisibles, ne comportent ni de justesse particulière, ni de subtilité, et qu'elles ne permettent pas non plus d'être le support d'un lyrisme. Ainsi les vers sonnent assez bien, mais sont pauvres au point de vue des images.

Voilà! Maintenant je t'adore Heureux

Ouhaou!! Si je m'attendais à ça... je crois que j'ai bien fait d'être absente alors vu le nombre de commentaires! $Clin d\'Oeil$

Tout d'abord, j'avoue que j'ai hésité à poster ce poème, de part son contenu mais surtout parce que je me lançais dans un exercice que je juge plutôt difficile: la poésie. Ses règles ou ce qu'elle impose, je ne le connais pas ou très peu, de sorte que pour moi ce n'était pas particulièrement évident. Et pourtant j'adooore ça! Alors je me suis dit: allons-y!! Je vous l'ai donc jeté en pâture... et je suis très contente de l'avoir fait car tous ces commentaires que vous m'avez écrit vont me servir, premièrement à continuer d'écrire, mais me seront également très utiles pour améliorer mon style (si on peut appeler ça un style)!!... alors merci à vous.

J'ajouterais que je suis plutôt contente d'avoir su dire à ce quelqu'un ce que je pensais d'elle, puisque je suis assurément incapable de le lui dire en face... Ses doutes, ses remarques m'ont touchés, mais comment y répondre lorsque soi-même on est à la dérive... Les mots sont des vecteurs pour moi, je ne sais pas toujours dire aux gens ce qu'ils voudraient entendre, alors la poésie me sert à exprimer ces choses là, que certains jugeraient mièvres. C'est le pourquoi d'un texte comme celui-ci. J'en arrive là où je voulais en venir, c'est-à-dire que je suis consciente du ton que j'ai donné au poème, et je le jugeais moi même un poil trop.. trop je ne sais quoi, mais le fait qu'Irrumo ait argumenté m'aide beaucoup, comme quoi, il n'aura pas écrit autant pour rien! Effectivement je regrette que mon poème soit pauvre en images mais bon... j'essaierais encore! Heureux

Voilà, je n'ai plus grand choses d'autre à ajouter, si ce n'est que d'envolées en envolées, une poésie se crée...

Heu.. et pour les vers à treize syllabes... j'avoue j'ai espéré que personne ne remarquerait... Géné

Honte à moi!

» Vivre ma passion... et la perfectionner.