Je pose les yeux sur la ville, fumée grise,
J'ai les pieds dans le vide, la mort est en bas,
Le regard impassible, la faux sous le bras,
J'y préfère la vie mais mon âme m'est prise.
Et cette voie lactée, pareille à du sang d'ange,
Il semble que le seigneur doucement se venge,
Je contemple le ciel noir, ces milliers d'étoiles,
La vie quitte mon corps et mon regard se voile.
Je m'étourdis, je ne sais plus ce que je vois,
Je te demande pardon, pour tous mes pêchés
Les gens que j'ai blessé, les fois ou j'ai prêché,
La haine. A présent de la mort je sens les doigts,
Je vais sur les chemins rejoindre l'Achéron,
Mon âme impure s'envole telle un héron.