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 Vieilleries de jeunesse

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MessageSujet: Vieilleries de jeunesse   Vieilleries de jeunesse Icon_minitimeVen 23 Oct - 1:09

Perle grise: c'est la suite du paysage.
Quand arrive le soir, vêtements bien trempés
Les pluies forment au sol des piafs avec rage
Et enivrent les alentours connus de cette volupté.

Jamais je ne puis délaisser ce battement
Au danger lorsque les évidences ne trompent.
Le siège où le paysage déroule follement
N'affecte en rien: c'est la pluie qui tombe.

Silhouette qui contour ce faux-ciel mauve
Croyant voir comme une sorte de Losange
C'est une vague apparence: ils s'émeuvent.
Rayonnement pluvieux. Viens: là dansent les anges.

Et c'est ce cou qui porte ce collier en perle
Qui aborde la beauté. Lacrymal des yeux
Réhydrate la gorge en émotion réchauffée qui perle
Puis entendre cette voie nuancée aux mains très-bleus.

*

Des aventures qui rouleront pour longtemps
Voyage, je me vois trébucher, ivre
A souhait de bonnes pensées.
Je m'assieds tranquillement avec des livres
Sentant sur moi se frotter l'été.
Je me lève de mon siège et me porte
Vers de grandes ballades en bonne compagnie
D'attraction en attraction, suivant porte à porte
La rumeur sénile des vieilles aigries.
Libre à nous de marcher où nous voulons,
Loin ! - allons chasser le caribou ! -
Dans le vert prune des nocturnes saisons,
Mais l'ami dit - ici, il y en a point du tout ! -
Tout commerce là-bas est à perte de vue
Et tout soupir d'espoir blesse l'horizon
De ce lieu champêtre qui se berce d'un flux
De oisiveté certaine: mes guiboles en tambour !
"Amour et Liberté": c'est le bruit quand je cours !

*

CHAIR SOUILLEE

La comédie des idoles : un climat indolemment brutal. Béton usant souliers, Feux au vert, crasse aux poumons. Linges chauds sur les peaux sans amour. Les oreilles s'écoutent d'une musique si lente... Laser d'arc-en-ciel perçant les brumes froides : des ondes qui lavent nos entités, laissant entrevoir un paysage romantique.

Pierre, sable, chevelure, vent, fantôme
L'alchimie humaine me laisse son arôme
Puissant et imitant le Parfait-Parfum
D'un Grenouille malade dans un lit de lin.


Dernière édition par Questo le Ven 23 Oct - 1:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vieilleries de jeunesse   Vieilleries de jeunesse Icon_minitimeVen 23 Oct - 1:12

Ainsi Re-nouveau,
L'homme se promène le long d'un ruisseau.
Précoce ? D'un soleil d'éclat,
Scintillement fluo.
Vite - Allez, d'un va-et-viens,
La mer, coule telle du vin.
Ivresse m'accapare. Ô Euphorie,
Ô Bain sulfurique m'abaissent de mes vanités,
Enfin.
Se tisse une Éternité d'un paysage salubre.
Ô ce que tu peux être, Rêve
Qu'un trompeur de plus.
Qui, de plus rien, m'attire et me tire
Ainsi dans son bain
Aux milles écumeuses.
Serein, ce que tu peux frémir
Hein ?
Sur le point de mourir...
...Sur une couchée de satin.

*

LE SPLEEN DE SYNTHÈSE

La ville, trou amer de multitudes chimiques
Se gorge à foison de visions vomissantes
L'éclairage de satin en écaille de fiente
Est un ciel qui détache des amours elliptiques

La nuit est de parme, et les bouges sans lueurs
Des hauts parfums me portent vers des havres de paix
Où dansent d'indolents visages colorés,
Des anges parfaits à la poitrine en rougeurs

Car ça respire d'enthousiasme là-bas !
J'approche follement pour entendre leur voix
Mais leurs clochettes sont aphones : Je n'entend rien !

L'homme se crève à la demande d'antalgique
Et se plains toujours de maigreur myocardique.
Mais Midi se lève : le réveil est incertain !

*

NEPHESH ORGANIQUE

Élévation, permission, déluges et création !
La journée sans labeur s'écrit à rebours
Euphories d'alcool et l'âme en trahison
Impossible vraiment cette Vie à la bourre !

Le grand Chabal à ses caprices de princesse
Sonné encore, ce Betsen en détresse
Les pieds de Beauxis nous pressaient d'une attente
Et ce fût la perfide Albion contre le XV de Fiente !

Des cieux hurlaient du lithium en pluie
Suant opaque sur le cuir du parapluie
Divisant le soir d'alcool pur et de liesse
J'y pense, j'ai bien remarqué ta joliesse !

Le parfum se tasse dans l'immonde midi
Endettant l'avenir d'un carcan maladroit
Où les choses se pressent d'un petit air d'albion
Où l'ami d'un grand air, doucement me répond

M'étant dis souvent "J'ai de sa chair plein la cervelle"
Roule pour longtemps ce triste goût d'amertume
Le monde acquiesçait de soi mais la réalité fume
Impossible ! Mille pardon ! Je décroche de la fille frêle...

L'humeur engourdissait de frais le matin baveux
Brocantes, bouquins, machines en mille lieux
Avec soin décrassant les cendres de pierre
Je tasserai le tabac dans la pipe de bruyère !

Le rêve indolent cette nuit me prit à cœur
Je courus et m'enfuie, je gagnais en torpeur
Poursuivis et menacé par l'ignoble assassin
Haletant sans repos jusqu'au réveil ce matin !

Des yeux d'éclat noir en coiffure rougeoyante
M'apostrophe étonnée dans un lieu d'automne
Un être comme n'importe qui, et sans personne
Une tombe d'eau salée et de thé à la menthe !

La musique brutale ; la vie est un collier infâme
La journée sans labeur s'écrit avec amour
Le Bonheur latent dans les corps ! et l'âme...
Le tambour saigne seulement quand je cours !

*

Teinte de soleil
- C'est cassant -
Aux éclats, s'émerveille
Ce poing lent.

Ce que ces trous
A travers cette lampe,
Te donne un air flou
Mais le cœur flambe.

J'admets la maladresse
De l'inouï que j'oublie
Pour que s'abaisse
L'ignoble mélodie !

Ah ! D’instants de fête
Sous les feuilles polies
On y voir plusieurs têtes
De jolies femmes oubliées

Et dans ce déclin bi-lunaire
Scintillement de la nuit
Les danses désespèrent
Dans l'immaculé des furies

Las, dans ce qui est fou,
Dans les aubes riantes
Donc j'agrippe à ton cou
La grâce flamboyante

*

L’AUBE PLUS TÔT QUE PRÉVU

I

C’est l’aube.

L’âpre menuiserie qui s’est usée de balafres
Luit à merveille de ces lignes triomphantes ;
Des rayons simples qui nous tirent et agrafent
Des linges à nos peaux de fraîcheur luisante

Et je me tais.

Le bleu du ciel très bestial s'endort clairement
Pour y inviter fièrement quelques lueurs
La vue de sa peau est propre et trop aimant
Plaisamment je lui dépose quelques faveurs;

Sous les noires terres et le Jaune à foison
Je veux ainsi comme une panoplie de charme;
Le délassement des anciennes saisons
Oh ! Qu’on embrasse, qu’on embrasse
Comme un cœur de Femme qui perle rond !

Mais c’est l’heure, on le voit bien ;
C'est la plus rêche des minutes
De cette aube, de cheveux et d’airain;
Des lèvres de lilas mimant -chut-
Dans l'amour encore présent…
De la chanson des vieux amants

Mais enfin, encore quelques efforts
Le soleil noir teindra à nu le port
De tâches en point de cuivre et de fer
Sur le mur "L'importance est étrangère"

…J'ai dans la cervelle tout son charme qui a pris corps, mais en fantôme !..

II

La où je traîne
Ici, et j'aime

Le grand coq se déplume le long
Du chemin où passe l’Orion !

La où je traîne
Ici, et j'aime

Comme la Fleur, la mort se déteint
Sur ton ventre; près de tes reins !

La où je traîne
Ici, et j'aime

Enfin le bord de l’infini retrouvé
Là, où se couche monsieur G...

Je sais que j'aime
Ici, je traîne !
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MessageSujet: Re: Vieilleries de jeunesse   Vieilleries de jeunesse Icon_minitimeVen 23 Oct - 1:13

UNE NUIT SUR TERRE

Ça me perdra chaque matin
Cette importance au creux des mains
Une Petite Mort sans dédain
Comme une étreinte le long des reins


I. ENTRETIEN AVEC UNE BLANCHE NUIT

1. L'insolite perdu dans la nuit

Trois heures trente-deux. Malgré la lampe, la chambre reste dans la pénombre ! Je porte sur le visage le spectre des somnambule des pages précédentes ! Le sommeil réparateur ne me rendra jamais grâce ! La nuit tombe en miette ! Pourtant le soir est différent, des intrigues nocturnes me mettent au supplice. Je me languit et crache le sang ! C'est le crime ! L'extase d'une petite Mort intérieur ! Mais je crains le mirage !

Sous l'abat-jour du Soir navré
Le Bonheur Latent est révélé
Enfin presque ! La muse idyllique
Bizarrement liée ! Ô mélancolie antique...


2. Paroles d'insomniaque

Il grondait une dense voile sombre comme une pièce plombée de pollution. Je me déplaçais avec peine dans l'air épais. Des tissus sales d'amour sans peaux et des macabres toiles collés aux plafonds. Je fis les cent pas ! Les pensées se tassèrent les une après autres. Déçu l'amour, déçu la vie, en avant les démons ! Rien n'est plus faible que ces rengaines infernales, et pourtant... La douleur a lieu ! On ne s'éclairera jamais là dessus, les choses sont ainsi faîtes. Il me faut me décrocher de cet abcès de chair car j'en ai plein la cervelle. Mensonge, médiocrité ont pris un corps fantomatique, et c'en est trop ! Leurs présences n'en valent pas la peine. Réinvention est un mot qui me tient l'esprit, mais l'heure est au salubre repos. Le temps procastine l'importance, et le délassement prévaut. J'ai le goût optique sur le matin imbuvable en pigments colorés; des claires vitres embaument ma sombre pièce de magie. Il me faut le repos pour un ressourcement certain. Je me dois de rêver pour ne pas être tenter par le charme de l'insalubre pièce accrochant des toiles d'araignées. Six heure sonna aphonement et le coq était surtout muet. Il fût beaucoup plus tôt que prévu, et je suis entrain de rêvé.


I. LE PETIT RÊVE A BIEN CORPS, MAIS EN FANTÔME

1. Naissance

Animaux sur carte pour les enfants sages en primaire. Pot de colle blanche à odeur asphyxiante. Pudiquement se bouclent les mots, sur le ludique du propos. Là où les cubes rentrent dans les formes triangles, les têtes dans les étoiles, l'indicible dans les paroles. Baratin poétique. Les images se composent et décomposent. C'est un jeu de gamin qui sonne des voyelles.

2. Amour

Un bref instant. Juste un instant.
Les mains sur le volant
Foulard rouge autour du cou
Une belle femme en reflet flou
Un bref instant. Rien qu'un instant.
De l'amour ? Presque indolent, presque insolent
Puis la chanson: Accroches-toi à ton ego
S'il te plaît, accroches-moi à ton mégot !
Comme une mosaïque de nos jours heureux
Mais pour la plupart des gens seuls
La vie est un putain de puzzle
Où le train va où il veut !
Sans but ni destination
Nous avons eu de la joie dans nos saisons
Pour des instants très espérés
Oh la musique à mes esgourdes
J'ai peur des paupières lourdes.
Vraiment ça me manque.
J'irai braquer une banque.
L'amie salera ses notes de cocktails
Pour mieux s'enfuir comme un chat
Mais je ne pense plus à ça.
L'amour n'a pas de cran
Rien qu'un instant. Un instant pour longtemps...

3. Désir

Rentrant dans ton alcôve
Chaudement le petit drap
Susurrant d’une bouche mauve
Le battement d’un trépas

Mais aux soins de l’Idéal
Sublime Alice, si tentante et fine
La mort sur ton visage pâle
Et l’honnêteté m’assassine !

La Petite Mort des plus vulgaires
Violemment myocardique !
Adrénalines mes pauvres aires
Muse des spleens antiques !

Réchauffer dans ton alcôve
Chaudement accoutumé !
Et par des lèves orangées
Se leva d’une lippée fauve !

4. Beauté

Musique délicate faite dans un moule de cristal. Musique de femme. Leurs petites mains électrifient, note à note, un scintillement pâle, un sentiment en soupir. Des petits soleils pâlis. Ça traverse d'intimes étangs raffinés. Des lumières dans les bouges. Ca respire comme le ferai une femme après un long baisé. Et toute cette volupté se dégage dans la belle nuit immaculée de Paris. Ça sonne des clochettes. Rythme en poupée de chiffon, malaxé et coulant du cou doucement vers le flanc et finir sa course pour se perdre aux creux des reins. La La La ! Ça fige les oiseaux en plein vol ! Sentir la mélodie, un piano ? Sentir le corps. Bouche des feuilles d'automne. Une chair comme des pommes vertes dégustaient par des enfants aux chicots mal assurés. Ça me picote le cerveau, et puis c'est tout.

5. Retour

Les voiles opaques et transparentes mettent en valeur les reliefs. L'araignée à huit mirettes tissent ses anciennes toiles. Une formule alchimique teint le lieu. Puis je m'enfonce profondément. Deux acteurs de pièces théâtrales sont projetés à travers une lampe de soleil. Ils ont tous le visages déformés. Leur posture est pire. Le miroir du monde humain se cocotte de LSD. Elle, elle a une multitude autour d'elle pour combler la solitude. Rien ne peut la toucher à présent. Elle prostitue son art. Ce que je hais ses fausses gentillesses. Suis-je tout simplement injuste ? Hélas, la vie ne brûle plus son alcool à présent. C'est injuste de dire ça. L'araignée s'endort tranquillement sur la toile en attendant sa proie en répétant dans sa somnolence: Oh je t'aurai cette fois. Je ne t'aurai plus

III. LES ÉTONNEMENTS MATINAUX

1. Cordon ombilicale coupé

Un épais duvet de neige tapisse les alentours et le matin tranquille s'enfle de clairs soleils châtains en morceaux de sucre. L'imbuvable enfant ouvre la bouche pour dire:

Je bouille d'eau de vie
Qui parfois me défigure
Je peine à défraîchir
Mon cœur de vomissures

Les soleils se tarissent pour l'alchimie du soir: Lupin & crapules sortent des armoires et volent tout ce qui brillent. Des chauves-souris dans la nuit. L'insomniaque enfant ferme la bouche pour murmurer:

Que s'éprennent les ombelles
Mon cerveau est un archipel
Parmi une fine rive d'ormes
Là, où je veux que je dorme

2. Sensations

Du frais caramel
En odeur qui éveille
Des vies s'entremêlent
Doucement se réveille...

Alors je tombe
La valse s'estompe
S'évanouit la musique
Qui me tue et me trompe.

Ah ! Ce ciel en écaille
Plein de narcotique
Et c'est âme qui déraille
Soignée d'antalgique !

Ô puissant poisson du ciel
Filant comment en mer
Délassante aquarelle
Fatalement, la liesse de fer !

IV. LE JOUR LUCIDE

Le jour lucide s'annonça sans remord, les oublies sont dans la nature. La campagne offrait tout son spectacle d'odeur et de liberté de mouvance. L'avenir pouvait même prétendre un espoir comme si il y ait eût un mutisme de mutins pillant demeures et coffres sans gains. Monstruosité latente ! Je m'envolais, et mon corps sur les instruments glissant en vitesse sur les longues routes sans automobiles, parmi une rangée d'animaux. Bien qu’il aurait pu faire plus chaud avec un soleil en fil de cuivre qui luirait les peaux satinées perlant chevelures, je narguais le silence avec mon mp3 sans cesse à mes oreilles. Je roulais librement avec l'ami on ne sais où. Sans peur car la croix de l'église, qui était en hauteur, nous indiquait le chemin du retour. Temps d'escargot vernissant un arc-en-ciel. Ça flottait fort, ça hurlait dans les cieux ! Tout est dit hein. Le séjour m'a fait oublier. Tant mieux ! Impossibilité de tutoiement possible alors que tu as bien pris corps. Il n'y avait au fait que de la belle peau. Il suffira de gommer. C'est injuste, les idéaux. On peut tomber de haut.
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MessageSujet: Re: Vieilleries de jeunesse   Vieilleries de jeunesse Icon_minitimeVen 23 Oct - 1:14

LES SILHOUETTES JUMELLES

Les corps flous et mesquins de deux ombres jumelles
S'accaparent d'un mythe où tous les cieux sont beaux
Comme deux spectres dans le remous des fléaux
Amoureux, là où corps et âme s'entremêlent

Les mièvres jours frappent sans cesse à leur demeure
Où se rient très fort de leur haleines stériles
Ces roses tombantes dans les souhaits qui se meurent
Juste d’évidences abîmées qui s'empilent

Ô ces deux ombres se pourrissent de ceci
Deux Enfers qui se fuient. Dans le doute infini
De ces symbioses intimes, elles pourront
Ainsi naître, sous la Grand'lune, à l'unisson

*

J'aborde le rêve comme une expédition assoiffée, et mettant à l'avant le risque des dangers.

«Je veux, et c'est un souhait, moins de mollesse.»

Noir et dense, et danse aux soirs
Toi, le vieux coeur spongieux qui bavait
Des litres d'urine et de bile; et croire
En la douce menée des choses rêvées

Oui, mais pourquoi décrocher un amour, le troquer contre une gloire sans nom, ni corps ?

*

Les arabesques des feuilles épaisses
Craquèlent sous le flanc tiède du vent
Si facilement brisées, aux quolibets des Palombes
Volutes croque-mort s'entassant
En de maigres cendres
De feuilles jadis vives de couleurs
Ivres de rhum
Dans son poing serré en cœur,
Au cœur de l'automne...


- Ô forces dionysiaques, ô beauté savante
Son poing bat autant que son cœur cogne
Mais il pointe du doigt vos parures élégantes
Et respire bêtement votre lourd eaux-de-Cologne !

Mais souvent ces toquades lui laissent un goût amer
Ô Malacie ! ô Sinistrose, il n'attend plus Dieu
Et sa Femme, la nature, montrant des tatouages fiers
De nombres qui pleurent des symphonies feues !

La peau soyeuse est une étendue blanche
Comportant des reflets roses et bleus
Forme des cristaux ciselés
De plaintes en forme de soupires

De baisers, de sourires
Loin des soupiraux

Le Témoin peine dans le mou
D'une forêt
D’hyènes et de loups !

*

Le Pion

Il vogue
Sur la vague
Des côtes
Du sombre bahut livide.

Il erre, il zieute, le pion.
Il ne ouïe point des tendres quolibets
De sa drôle de tignasse blonde
- Ah ce curieux négligé ! -

On lui montre du doigt !
Se retourne t-il jamais ?
Plus vif qu'un pacha,
Qu'il traîne les pieds.

Avec ses vieilles tennis,
Où je ne voudrai pas être;
On y sent de la pisse
Et des gens qu'on voit paître

Cela me met hors de moi
De voir tant de laid et gras
Visage. Je me lève et pars
Me dégourdir les tibias !

Ah ! Je n'y pense plus;
Cela m'évoque peu de chose.
L'amour, l'avenir, le bahut
Traînent en une longue pause...

Qu'il aille voguer loin de moi
Et qu'il soit le met des corbeaux.
Je fume rêveur sur les toits
Et la pensée me fait défaut.

08/12/07

*

LE PLAFOND

Face au soleil, je luis, parfaitement la nuit
Je rêve; vertement j'oublie
Le divin réveil.

Je m'enfonce toujours dans le monde du rêve;
J'éveille d'un regard les fleurs
A mon bon gré...

Comme Zeus amusé, j'aiguise le Palais
Tantôt d'orages, tantôt d'étés;
Et nous marchons...

Avec Tranquillité, sous un ciel très limpide
(On dirait une piscine où nagent
Astre et Soleil !)

La Tempête, un soir, vint; ici et là, des coques...
L'orage piaffait brutalement
Sur le béton !

Et "noyez moi !" crié-je "noyez moi !" au fond
Du Ciel ! (Gravité des Rêves !)
Et je traverse

Le fleuve Caelyre où nagent les serpents
Ailés ! Va, je rejoins d'un pas
Mon doux Réveil !

*

ELOGE D'UN CAHIER DE BROUILLON

I

Mon cahier
Me sert d'ardoise
Des mots que j'efface
A mon gré

J'efface
Et je griffonne
Je chasse
L'idée brouillonne

II

On y dessine parfois
Des yeux de femmes
Qui se pâment
Doucement sans voix

Elle a des lèvres
Si malines
Comme des quartiers
De clémentine

III

On lui donne un baiser
A la courtisane
Lançant sur mon papier
Sa pertuisane !

Ô que j'aime
Ce cahier
C'est un harem
Rempli d'Idées

IV

Mais de la plume sage
L'encre fuit;
Dans le mil de la page
Une tache de Nuit...

Voilà le chant du Coq
Pour les idées
Il s'égosille et se moque
De la nuit passée !
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Franz

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MessageSujet: Re: Vieilleries de jeunesse   Vieilleries de jeunesse Icon_minitimeSam 24 Oct - 10:59

Je suis charmée de si bon matin, absolument.
J'ai un coup de coeur monstre pour Désir.
Merci pour l'éventail, on a le choix.
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Cassiopée
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MessageSujet: Re: Vieilleries de jeunesse   Vieilleries de jeunesse Icon_minitimeSam 24 Oct - 16:54

Mais non!!!

Rien ne va ici !!

Qu'est-ce que cette idée de regrouper tant de si jolis poèmes ! On ne peut même plus les commenter. Par où commencer ?

Tu devrais réellement les séparer. J'ai des tas de choses à dire mais qui pour le moment s'éparpillent en vrille.
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Ruby

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MessageSujet: Re: Vieilleries de jeunesse   Vieilleries de jeunesse Icon_minitimeSam 24 Oct - 18:52

D'accord avec Cassi, sectionne les car pour commenter et apprécier c'est pas possible on est noyé dans la masse.
Même dans tes oeuvres de jeunesse la technique était là.. j'ai pas tout lu mais il y en a que j'aime beaucoup.
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MessageSujet: Re: Vieilleries de jeunesse   Vieilleries de jeunesse Icon_minitimeLun 26 Oct - 21:39

Je vous remercie, les filles, pour vos remarques. Il n'est pas important qu'il y ait quelque chose à dire sur ce regroupement de poèmes : j'ai voulu les rassembler pour d'une part les stocker et d'autre part pour vous les présenter. Ces textes marquent une période de ma vie. Période que je ne renie pas, mais dont je me distingue à présent. Si plaisir il y a eu à la lecture, je ne peux qu'en être flatté.
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Ruby

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MessageSujet: Re: Vieilleries de jeunesse   Vieilleries de jeunesse Icon_minitimeMar 3 Nov - 4:14

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