Vrai lys sucré*
Cet ermite à la fois doux et dur est comme un
Yéti savant parti combattre à coup de trique
Rhétorique
Ignorance, inculture, erreur, esprit commun ;
L'orgueilleux solitaire au milieu de la foire
Grise et noire
Attaque la bêtise ainsi que les mendiants
Bourbeux et goguenards, et gifle les rombières
Rancunières.
« Incroyable ! ces gueux crachent sur les diamants
Et dorment dans l'étron, préférant aux dorures
Les ordures...
Vision insupportable ! allons voir les moelleux traversins
Allons-y ! allons voir l'étoile et sa gestuelle
Sensuelle.
Soufflons un temps ! en roi, sur la chair des coussins
Embaumés d'une odeur de gâteaux. Ma musique
Utopique
Radoucit, chaque fois, mon dégoût de la foire... »
* Après avoir lu le texte, sinon cela gâte la lecture.
- Spoiler:
Le titre, dont le sens est obscur par rapport au sujet du poème, est en fait un anagramme du prénom et du nom d'un ami. Après tout, le poème est soumis à une contrainte textuelle que j'aime beaucoup : l'acrostiche. Pour le coup, le prénom, le second, et le nom. La difficulté de l'acrostiche sur une personne est, pour moi, similaire à la difficulté de décrire un individu dans son essence.