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| Alice | |
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+4Lepzulnag gaba Mike001 lyconide 8 participants | Auteur | Message |
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lyconide
Nombre de messages : 140 Age : 35 Localisation : Le Mans Date d'inscription : 01/12/2014
Personnages RP Pseudo: Rhipe ARTEMHED Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Alice Mer 18 Fév - 20:39 | |
| EDIT: À la demande de gaBa (qui est une pucelle), je rajoute " Pour public averti". - Spoal:
La petite fille courait. Elle essayait de retenir ses larmes pour se concentrer sur sa fuite, mais elle n’y parvenait pas. La salle était immense, ses pas résonnaient beaucoup trop fort dans le silence de la nuit. Elle allait être rattrapée. Une porte claqua brusquement. Le son de nouveaux pas s’ajoutèrent aux siens. Alice était coincée. Nulle part où fuir, nulle part où se cacher. Elle priait très fort son lapin blanc en peluche de la sauver. Elle savait qu’il le ferait. L’homme inconnu trouva Alice recroquevillée derrière une pile de palettes. Un sourire triomphal se dessina sur ses lèvres. Visiblement satisfait, il prit le temps de contempler sa proie tout en entortillant fébrilement sa longue moustache entre ses doigts. Finalement, il décida de prendre une photo avec son téléphone portable. C’était risqué, mais le jeu en valait la peine. Cela fait, il se pencha lentement vers la petite fille et la prit par les épaules. - Alice ne voulait pas ouvrir les yeux. Elle savait ce qu’elle allait voir et cela lui faisait horreur. Mais elle ne pouvait pas rester ici pour toujours. Le liquide froid qu’elle sentait couler sur ses jambes ne laissait planer aucun doute sur ce qui s’était passé. Elle rassembla tout son courage, prit une grande inspiration et se résigna à lever une paupière. La vue du sang sur ses cuisses lui fit pousser un gémissement. Elle la referma aussitôt. Elle sentit perler de nouvelles larmes qu’elle ne parvenait pas à refouler. Elle savait qu’elle ne pourrait pas s’échapper en restant dans l'obscurité, mais elle ne voulait pas voir.
« Sale gamine pathétique. Lève-toi, grosse tache ! »
Alice sentit un coup violent percuter son estomac. Elle gémit à nouveau, mais se résolut à ouvrir les yeux. Une grimace de dégoût passa sur son visage. Sans prendre la peine de se relever, elle s’éloigna de la scène à quatre pattes. L’homme était accroché sur la pile de palettes, comme s’il avait décidé de prendre une pause en pleine escalade. Son intestin pendait jusqu’au sol, à la manière d’une corde de rappel. Une flaque de sang s’étendait à ses pieds, là où Alice s’était tenue quelques secondes auparavant. L’homme lui tournait le dos, ce qui l’empêchait de voir son ventre déchiré et son visage en charpie. Réussissant enfin à ravaler ses larmes, elle saisit la petite bouteille d’eau qu’on lui tendait, en but une gorgée, serra son lapin très fort contre elle et sortie de la salle, désormais ouverte. - « C’est une représentation artistique ? Je ne suis pas très calé en connerie d’art moderne, mais je pense que ça y ressemble. » L’inspecteur Morin avait toujours sa petite constatation navrante à placer. D’une certaine manière, c’était un homme qui aimait soigner ses entrées. « C’est dégueulasse, lança l’agent Gillet, plus prosaïque. — Combien de stagiaires ont déjà dégobillé ? » lui demanda Morin.
Gillet éprouvait un profond agacement vis-à-vis de l’attitude de son supérieur. Celui-ci avait trop souvent tendance à oublier qu’il n’était lui-même titulaire que depuis deux ans et n’avait jamais brillé dans les affaires qu’on lui avait confiées.
« Un seul. Un gars du labo qui a prélevé un morceau d’intestin, répondit-il en tentant de cacher toute trace d’animosité dans sa voix. Ce n’était pas sa première fois, mais ce coup-ci, le macchabée a mis du temps à être découvert. — Pourquoi ça ? s’étonna Morin en fronçant les sourcils. C’est un entrepôt fonctionnel, il aurait du y avoir de l’activité tous les jours. Et notre copain n’est pas vraiment caché. »
Même sans tenir compte de l’odeur de viande en décomposition, il était difficile d’ignorer la présence du cadavre qui offrait un spectacle accrocheur.
« C’est à cause de la grève des transporteurs. Cet entrepôt est la plate forme logistique principale de tous les hypermarchés RONDPOINT de la région. Du coup, les routiers en ont bloqué l’accès. Même l’équipe de maintien du service minimum n’a pas pu y mettre les pieds. — Ah oui, la grève, oui… »
Gillet ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Comment pouvait-on être inspecteur de police et passer systématiquement à côté de tout ? Sans rien ajouter, les deux fonctionnaires s’approchèrent du cadavre. Par chance, l’endroit était réfrigéré et les mouches inexistantes. L’odeur n’en était pas moins très déplaisante. Fort heureusement pour lui, Morin avait toujours une boite de baume du tigre dans sa poche. Il s’en appliqua soigneusement sur son philtrum afin de se prémunir d’une nausée malvenue. La scène n’en était pas plus charmante pour autant. La vision de l’intestin pendant, le visage méconnaissable, marqué par de nombreuses et profondes entailles, la flaque de sang noirâtre s’étalant à ses pieds, les traces de petits pas ensanglantés…
« Les petits pas ensanglantés ? prononça Morin pour lui-même. — Pardon ? réagit Gillet. — Là, les traces de pas. On dirait qu’un enfant a pataugé pieds nus dans le sang. — Aucun enfant n’a été retrouvé sur les lieux, ni même dans les environs directs de l’entrepôt. Mais d’après les mesures effectuées par les gars du labo, [l’agent se saisit du dossier et tourna quelques pages], cette personne chausse du trente-trois, ce qui correspondrait à un enfant entre huit et dix ans. — Qui nous a prévenus ? — Ce type là-bas, désigna Gillet, c’est le responsable de l’équipe de nuit. Ce serait la première personne à avoir pénétré les lieux depuis la levée du blocus. C’est également lui qui a découvert la victime. — Allez lui dire bonjour. »
Gillet obéit sans dire un mot. Il se dirigea d’un pas raide vers un homme d’une stature impressionnante, encore rehaussée par un chapeau difforme qui a probablement appartenu jadis au genre des chapeaux melons. L’homme, identifié comme étant monsieur Lecomte, était aux prises avec un agent de la police scientifique.
« Ce que vous voulez faire est absurde, s’indigna t-il, c’est moi qui vous ai alerté, je n’ai rien à faire sur votre liste des suspects ! — C’est précisément pour ne pas vous retrouvez sur notre liste que l’on doit enregistrer vos empreintes, lui expliqua patiemment l’agent. Si on les retrouve sur les lieux, on saura tout de suite qu’elles vous appartiennent. — Et vous me coffrerez aussi sec ! — S’il-vous-plaît, terminez ce que vous avez à faire et suivez-moi, intervint Gillet. L’inspecteur Morin aimerait vous interroger. — M’interroger ? Je ne sais rien de plus que ce que vous voyez-ici, s’offusqua-t-il en désignant la scène de crime. Tout ce que je veux, c’est que vous m’emballez tout ça pour que mes gars puissent reprendre le travail. Chaque minute perdue fait perdre de l’argent à l’entreprise. Je ne veux pas que mon service soit désigné comme le moins performant à la clôture du bilan. — Bon allez, on ne va pas y passer la nuit, interrompit Morin, qui les avait rejoins. Vous, vous vous dépêchez d’appliquer votre doigt sur ce fichue papelard et vous me suivez, sinon je vous fous en garde à vue pour obstruction à la justice. Avec un peu de chance, quelqu’un d’autre que vous pourra répondre de la performance de votre service cette année. — Bon… Très bien. Mais permettez-moi de vous dire que… — Oui oui. Allez ! Obtempérez. »
Rendu furieux par le ton avec lequel un simple policier osait s'adresser à lui, monsieur Lecomte appliqua son doigt d’un geste brusque sur la feuille que lui tendait le malheureux auxiliaire de police.
« Vous n’avez pas l’air plus secoué que ça, remarqua Morin sur un ton plus amical. — Quoi par lui ? Oh vous savez, j’étais à la tête d’un abattoir durant plusieurs années, alors des visions dégueulasse, j’ai ai déjà eu plus que mon compte. Mais il faut avouer que celle-ci est particulière, avoua-t-il en jetant un dernier regard au cadavre que la police avait finalement décidé de décrocher. — Parce que la victime est humaine ? intervint Gillet qui ne voulait pas rester en dehors de la conversation. — Non pas du tout, répliqua Lecomte en lui jetant un regard plein de condescendance, j’ai déjà vu une personne se faire exploser volontairement la boite crânienne à coups de merlin. C’est autrement plus sale que ça. — Alors qu’est-ce qui vous perturbe ? — Cet homme n’avait pas de pantalon et d’après ce que je vois sur le sol il n’était pas tout seul. — Vous avez mis le doigt dessus, s’enthousiasma Morin. Je suppose que vous voulez savoir pourquoi votre entrepôt sert de baisodrome à des déviants sexuels. — Oui. — Ce qui c’est passé ici n’est pas une déviance sexuelle, s’indigna Gillet, c’est un crime ! — Dites voir, Gillet, combien de temps il faudra au labo pour nous pondre leurs résultats ? — Je ne sais pas, répondit-il, légèrement désarçonné par le changement de sujet. Probablement un jour ou deux. — Seriez-vous assez aimable pour aller les encourager à faire preuve de toute la rapidité possible ? Je sens que la résolution de cette affaire nécessite d’obtenir ces résultats très vite. — B… Bien, Monsieur, répondit-il en s’éloignant. — Bon. Alors dites moi : est-ce que vous avez vu des personnes inhabituelles rôder autours de l’entrepôt ? — Non, personne. Je vous jure que je ne sais rien de rien. Ça fait plusieurs jours que personne n’a pu officiellement avoir accès ici. Tout était bloqué. — Hum. Une fois qu’on aura identifié la victime, je vous contacterai pour savoir si un des employés à un lien plus ou moins proche avec elle. Je veux savoir qui a pu lui ouvrir les portes. Il n’y a pas de caméra ici ? — Non, personne n’a jugé utile de surveiller un stock de palettes vides. » - Alice était réveillée. Et le cauchemar recommençait. De nouveau elle était poursuivie. De nouveau elle devait fuir. Mais il n’y avait nulle par où aller. Le terrain était entouré par un immense grillage.
« Poinpoin, sauve-moi » Implora-t-elle.
Aucune réponse rassurante ne venait poindre à ses oreilles. Son lapin ne voulait pas parler, il agirait. Alice aurait aimé pouvoir discuter avec lui, lui demander de trouver un autre moyen. Mais il faisait exprès de ne pas répondre. L’homme qui la chassait avançait tranquillement vers elle. Il annonçait son arrivé à grands coups de barres de fer. BAM, BAM, BAM. Le son terrifiait Alice, qui décida de se cacher dans le godet d’une pelleteuse. Le métal était gelé et la petite robe d’Alice, trempée par la pluie, ne la protégeait pas du tout de la morsure du froid.
Le prédateur trouva son repas sanglotant et grelottant. Cela sembla l’amuser. Il décida de prendre une petite photo pour immortaliser ce moment, celui qu’il préférait entre tous.
« Allez, viens, petite fille. Il est temps de te réchauffer ».
- « Et bien. Celui-là a été bien refroidi. » Une fois de plus, la réplique agaçante de l’inspecteur Morin était parfaitement adaptée à l’ambiance. La pluie soutenue de la nuit dernière, suivie d’une gelée tardive avait à moitié recouvert le cadavre de glace. « Allez, Gillet, faites-moi un topo. — Apparemment, la victime a été poignardée à maintes reprises. Il faudra attendre le rapport du légiste pour le nombre exacte de blessures, mais il y en aurait plusieurs dizaines. On a également relevé de nombreuses empreintes de pas, la terre du chantier fraîchement remuée était encore meuble avant la gelée de ce matin. — Combien d’empreintes différentes ont été identifiées ? poursuivit Morin en pianotant sur son téléphone portable. — Douze, répondit Gillet, en se référent toujours à son dossier. Onze correspondant aux chaussures de sécurité obligatoires sur le chantier et une de pieds nus de pointure trente-trois. — Les mêmes qu'à l’entrepôt donc. — On dirait bien, mais il est encore trop tôt pour le confirmer. Il s’agit peut-être d’un autre enfant. — Peut-être… Très bien Gillet, je vous laisse gérer la situation ici. Rejoignez-moi au bureau quand vous aurez bouclé tout ça. — Mais, protesta t-il, la présence d’un inspecteur de police est obligatoire sur une scène de crime ! — C’est la résolution rapide et efficace de cette enquête qui est obligatoire, Gillet. Vous êtes plus familier que moi à cet exercice, je compte sur vous pour accoucher d’un rapport aux petits oignons. Je veux que vous me releviez le moindre petit détail, c’est compris ? Le rapport d’analyse d’hier viens de tomber. »
- L’inspecteur Morin décida de faire un saut chez son boulanger préféré afin de se procurer un pain au chocolat, geste qui était devenu un rituel lorsqu’il se sentait excité. Et cette enquête l’excitait beaucoup. Cette affaire, aussi sordide soit-elle, était à ses yeux, une formidable chance d’accomplir sa mission ! Et cette chance, l’inspecteur Morin était fermement décidé à ne pas la gaspiller. Ainsi voulait-il se mettre à la tâche au plus vite. Et cela commençait par un pain au chocolat frais et un thermos rempli de café brûlant. - Le laboratoire de la police scientifique ressemblait à une gigantesque massue primitive. Le bâtiment principal, carré et massif, était prolongé par une file de constructions rectangulaires de taille plus modeste. Après une seconde de réflexion, Morin se dirigea d’un pas alerte vers un de ces blocs. Il composa une série de chiffres sur le boîtier métallique, faisant ainsi coulisser les deux portes en forme de demi-sphère. Il sentit une vague de chaleur lui caresser le visage. Les fonctionnaires avaient tendance à avoir la main lourde sur le chauffage. Sans plus de considération pour les frais de fonctionnement de l’établissement, il se dirigea de mémoire vers un petit bureau situé au second étage. Dès qu’il ouvrit la porte, l’occupant des lieux ne put s’empêcher d’émettre un profond soupir de contrariété. « Pourquoi ne peux-tu simplement pas attendre de recevoir les résultats sur ton bureau ? — Je ne pouvais pas passer à côté de l’occasion de te rendre une petite visite. — Merci, ça me touche beaucoup, répondit-il sur un ton pince sans rire, repasse me voir à l’occasion. — Je ne peux pas me permettre de me tourner les pouces, Martin. Cette affaire est trop importante. — Tes affaires sont toujours importantes, répliqua Martin. — Oui, mais là, il s’agit de L’affaire. Celle que j’attends depuis deux ans. — Déjà ? Tu en es sûr ? Interrogea Martin en fronçant les sourcils. La déclaration de Morin sembla l’avoir rendu soudainement plus coopératif. — Certain. Tout concorde parfaitement. — Mais pourquoi ne m’a tu pas contacté plus tôt pour les analyses ? Je bosse ici je te rappelle, annonça-t-il en ouvrant les bras pour désigner l’endroit. — Je ne peux pas te faire prendre de risque, répliqua Morin en souriant. Ça c’est ma part du boulot. Je peux m’assurer que tu t’occuperas personnellement de cette affaire à partir de maintenant ? — Sois tranquille. Les prochains rapports te parviendront directement. Et bien… Tout ça me semble si soudain… — Et ça risque de durer encore. On a déjà deux morts en deux jours. » - Après avoir quitté les lieux, Morin décida de ne pas repasser immédiatement au commissariat, préférant un environnement où il serait plus à l’aise pour travailler. Muni d’un attaché case et d’un ordinateur portable, il entra dans un minuscule café, commanda un chocolat chaud et s’installa à la table du fond.
Pendant que son ordinateur démarrait, il parcourut rapidement les résultats des analyses des différents échantillons prélevés dans l’entrepôt. Fidèle à ses habitudes, la police scientifique s'était révélée très compétente. Toutes les traces biologiques présentes sur les lieux avaient été méticuleusement relevées et la victime était clairement identifiée, comme on pouvait s’y attendre. Morin détacha quelques pages du dossier et les rangea dans le double fond de sa sacoche. Cela fait, il reporta son attention vers son ordinateur, composa le mot de passe pour déverrouiller sa session, lança son navigateur favori et patienta un moment que le barman lui apporte sa commande. Celui-ci ne tarda pas à arriver, les bras chargés d'un plateau sur lequel était disposés une large tasse, un petit pichet rempli de lait chaud et crémeux ainsi qu'une sucrière. Le chocolat chaud était particulièrement savoureux dans ce petit troquet et Morin appréciait observer le garçon préparer minutieusement le breuvage devant lui. Une fois l'opération terminée et le serveur reparti derrière son comptoir, Morin avala l’intégralité de son chocolat, petite gorgée par petite gorgée. Avant de reposer la tasse, il retourna la soucoupe blanche et détacha le pense-bête qui y était collé. Il pouvait enfin commencer à travailler.
- Le travail était harassant. Joseph ne savait même pas pourquoi il s'acharnait ainsi chaque nuit à pétrir des kilos et des kilos de pâte. Il ne croyait pas que les gens appréciaient son pain. Ils appréciaient sa femme. Il avait fini pas haïr sa boulangerie. Quant à sa femme... Elle avait beau se montrer aussi douce que possible, elle ne satisfaisait pas ses désirs.
Semblablement à chaque matin, après les premières fournées, Joseph quitta son atelier, alla embrasser sa femme et rentra chez lui pour s'installer devant son ordinateur. Sans attendre que le démarrage de son ordinateur soit terminé, il cliqua plusieurs fois sur l’icône de son navigateur, espérant ainsi accélérer le processus. Il se saisit d'un rouleau d'essuie tout et en arracha soigneusement une feuille qu'il plia en quatre et déposa sur le bureau. Il ferma les fenêtres ouvertes par son cliquage répété et lança une navigation privée. Il tapa dans la barre d'URL une adresse compliquée qu'il s'était forcé à mémoriser afin de ne pas avoir à l'inscrire quelque part. La page demandée s'ouvrit lentement. Le site invoqué était implanté sur un petit serveur et la connexion se montrait souvent un peu capricieuse. Lorsque toutes les images furent chargées, Joseph prit le temps de toutes les observer. Finalement, il cliqua sur celle qui l'excitait le plus. Aujourd'hui, il se sentait d'humeur classique. Il choisit donc une jolie fille brune au corps mince. À vu de nez, elle avait l'air d'avoir entre huit et dix ans. L'image de présentation de la vidéo la montrait nue, toute souriante, en train de tenir fermement un pénis d'une taille plus importante que la moyenne. Cela lui apporta un début d'érection. Il commença à se caresser doucement. Quand la barre de chargement était arrivée à la moitié de la vidéo, il décida de la démarrer. La qualité de l'image n'était pas très bonne et le son était affreux, mais cela lui importait peu. De toute manière, il ne comprenait pas la langue dans laquelle les acteurs s'exprimaient. Comme souvent, l'enfant avait le regard vague pendant que les hommes la déshabillaient. Sans doute lui avaient-ils donné quelque chose pour la détendre. Le cœur de Joseph commença à accélérer en même temps que le mouvement de piston que sa main imposait à sa verge. Au moment où le premier homme décida de prendre la fille, il sentit qu'il ne tiendrait pas plus longtemps. Il ralentit son rythme, espérant ainsi profiter encore un peu du spectacle. En vain. Maudissant sa rapidité, il attrapa la feuille d'essuie tout et se laissa venir.
La courte sensation de plaisir laissa vite place à la déception de ne pas pouvoir profiter plus longtemps de son bonheur quotidien. Tant de travail pour si peu de plaisir... C'est alors qu'il remarqua la présence d'un message sur son compte personnel. Depuis son inscription sur le site, aucun membre n’avait cherché à le contacter. Le nombre de privilégiés inscrits sur le site web était très restreint. Pour y accéder, il fallait connaître physiquement l'un de ses membres et les abonnements devaient être payés en liquide et adressés à une boite postale différente tous les trois mois. La perspective d'être jeté en prison par tous ces pisse-froid n'était pas réjouissante et imposait quelques précautions. Piqué par la curiosité, Joseph décida tout de même de consulter le message. Après tout, il s'agissait d'un réseau privé, il ne risquait pas grand chose. - « Non, pas encore, s'il te plaît, Pouinpouin. — Arrête de te comporter comme une gamine. Grandis. Défends-toi. — Je ne veux pas, s'il te plaît, laisse-moi m'en aller. — Tu la fermes maintenant ! Tu la fermes et tu cours. Je ne te sauverai pas cette fois, je te laisse te débrouiller toute seule. — Non, s'il te plaît reviens, reviens ! »
Alice avait beau remuer son lapin en peluche dans tous les sens, elle savait qu'il refuserait de lui répondre. Désespéré, elle s'effondra en larme sur le carrelage et vomit l'intégralité de son dîner.
« Je suis déçu, annonça une première voix. Votre message m'avait promis une partie de chasse et là, j'ai juste à la ramasser par terre. À ce prix là, je vous préviens que ça ne va pas le faire. — Ne vous inquiétez pas, le rassura une seconde voix [Alice n'arrivait pas a distinguer cette personne car elle était cachée dans le noir], elle finit toujours pas courir. Vous aurez une belle partie de cache-cache. Regardez [il montra des photos sur son téléphone]. Alléchant, vous ne trouvez pas ? — Oui, oui. Bon, j'y vais, mais ça a intérêt à marcher, je ne prends pas ces risques pour rien. — Vous n'aurez pas de problème, croyez-moi. Je vous laisse vous amusez, vous m’appellerez quand vous aurez fini. »
Alice vit l'homme se rapprocher doucement. Il n'avait pas l'air content et cela lui faisait peur. Elle ne voulait pas revivre ça, elle ne voulait pas qu'il puisse la toucher. Il fallait qu'elle se cache jusqu'au jour. Si la nuit finissait, il repartirait. Le carrelage était glissant. Elle essayait de faire attention, mais la peur lui faisait prendre des risques. Elle glissa et se réceptionna sur les genoux. Son cri allait l'attirer, elle le savait. Elle s'obligea à se lever, mais ses jambes lui faisaient mal. Un petit filet de sang s’écoulait de ses genoux. Au moment où elle rentrait dans les vestiaires, elle vit la silhouette de l'homme se rapprocher. Alice, se réfugia dans une cabine et enclencha le verrou de la porte. Elle se cacha sous un banc et couvrit ses oreilles avec ses mains pour ne pas entendre l'homme approcher.
« Je suis là ! J'espère que tu es bien cachée ! »
L'homme ouvrit les portes des cabines une à une, calmement, méthodiquement. Il savait qu'elle ne pourrait être que dans l'une d'elle. Il sentit l’excitation monter à mesure que les portes s'ouvraient. Le jeu lui plaisait bien ; il en aurait pour son argent finalement. Cette fois-ci, l’accès était verrouillé. Alice entendit l'homme tambouriner à la porte de la cabine. Elle ne put retenir un cri de frayeur quand les coups se firent plus violents. Finalement, la porte fut arrachée de ses gonds et s'écrasa aux pieds d'Alice qui poussa un hurlement.
« Allez, je me suis assez amusé, viens par là maintenant ! »
Alice essaya de s'enfuir, mais l'homme l’attrapa par la cheville et l'attira vers lui. Sans aucun ménagement, il lui arracha ses vêtements et l’allongea sur le sol. Paniquée, Alice ne put rien faire d'autre que de fermer les yeux en serrant son lapin en peluche très fort pendant que l'homme s'étalait sur elle.
- Lorsque Morin arriva sur les lieux, un car scolaire avait déjà déversé sa cargaison sur le parking de la piscine. Un cordon de sécurité empêchait toute intrusion à l’intérieur, mais le directeur de l'établissement avait bien du mal à convaincre la professeur des écoles de rebrousser chemin. Finalement, il téléphona à une autre piscine qui accepta d'accueillir une classe supplémentaire et les lieux furent bientôt dégagés. Le directeur de la plus grande piscine municipale de la ville, un homme étonnamment petit, gras, chauve et doté d'une barbe impressionnante, invita Morin à pénétrer à l'intérieur en même temps que lui. Cette fois-ci, le cadavre avait basculé dans le grand bain.
« Encore une victime qui nous tombe dessus, annonça Gilet à l'arrivée de son supérieur. — Trois victimes en une semaine, résuma Morin d'un ton maussade. Ça commence à faire beaucoup. D'autant plus que les analyses du labo n'ont rien donné de très intéressant et que les médecins légistes n'arrivent pas à identifier les victimes. — Il y a un problème avec ça. — Qu'est-ce que vous voulez dire ? — Je veux dire que quelqu'un essaie d'effacer des traces. Regardez. »
A cette heure, le soleil n'était pas encore totalement levé. Gillet en profita pour éteindre toutes les lumières naturelles afin de plonger les lieux dans l'obscurité. Ce faisant, il saisit une lampe à lumière noire et invita Morin à le suivre.
« On a vaporisé du luminol sur tout le parcours. À partir d'ici, quelqu'un s'est blessé. Au vu de la quantité de sang, il ne s'agit sans doute que d'une écorchure, mais ce quelqu'un a dû marcher dedans car on peut suivre les traces. »
Gillet entraîna Morin jusqu'à une cabine à la porte défoncée.
« Pour moi il n'y a pas de doute, affirma Gillet. La victime a poursuivi quelqu'un jusqu'ici. Ensuite, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais on a fini par la tuer là-dedans [la cabine, couverte de sang ne nécessitait aucune lumière noire pour s'en rendre compte] et à la traîner par l'autre porte de la cabine jusqu'au bassin. — D'accord, mais qu'est-ce qui vous fait dire que les traces ont été effacées ? — C'est simple [Gillet ralluma la lumière]. Les premières traces de sangs ne sont visibles que sous la lumière noire. Ça veut dire qu’on les a effacés. Il est clair que ce sang appartient à quelqu'un qui ne veut pas être retrouvé ou qu'on ne veut pas retrouver. Je pense qu'on tient notre premier indice sur l'assassin. »
Morin fronça les sourcils. Même s'il manquait parfois d'imagination, on ne pouvait reprocher à Gillet d'être un mauvais policier. Voyant que l'inspecteur était plongé dans ses réflexions, Gillet se permit de continuer.
« Et ce n'est pas tout ! Regardez la victime, nous l'avons déjà croisé tous les deux ! — Je vous demande pardon ? Répliqua Morin, interloqué. Comment pouvez-vous reconnaître qui que ce soit ? Son visage a été martelé de coups de couteaux — Observez sa chemise. Et sa carrure ne laisse aucun doute. Il s'agit de votre boulanger ! — De mon boulanger ? Je crois que vous déconnez sec. — Je m'en souviens très bien. Vous m'y avez emmené un jour. Il nous avait offert un panier de viennoiseries pour vous remerciez de votre fidélité. Il portait exactement la même chemise affreuse ! — Comment pouvez-vous vous rappeler d'un détail pareil ? C'était il y a des mois. — Je me rappelle toujours des détails de ce genre, assura Gillet, visiblement fier de lui. Vous pouvez être certain que nous tenons notre boulanger. Reste à savoir ce qu'il faisait dans une piscine en plein milieu de la nuit. » - « Monsieur, j'aimerai que l'agent Gillet soit écarté de l'enquête en cours. — C'est une requête qui demande une justification sérieuse, Morin, vous en avez conscience ? Écarter volontairement un collègue d'une enquête... Ça ne risque pas de vous faciliter la vie ici. — Monsieur, répéta Morin, je pense que la résolution de cette affaire passe avant mes préoccupations personnelles. — Je vous écoute, l'encouragea le commissaire après avoir laissé échapper un soupire. — Monsieur, il m'est apparu clairement que l'agent Gillet connaît personnellement l'une des victimes du tueur en série. J'ai pu constater, lors de l'inspection de la scène du crime, que son état d'esprit en était grandement affecté. Je pense qu'il serait bon pour lui, et pour l'enquête en cours, qu'il soit affecté sur une autre l'affaire. — Je vois... C'est une situation préoccupante en effet. Très bien, vous êtes son supérieur, j'ai confiance en votre jugement. Je vais toutefois avoir un entretien avec l'agent Gillet. En attendant, je vous affecte un nouvel équipier. — Bien Monsieur. Merci pour lui.»
- « Bonjour, je suis Candice. On m'a dit de travailler avec vous sur l'affaire en cours. — Euh, bonjour, agent... ? interrogea Morin, pris au dépourvu par le ton léger de sa nouvelle subalterne. — Bonnet, Monsieur. Mais vous pouvez m'appelez Candice si vous préférez. Ça ne vous dérange pas j'espère ? — Peu importe. Je suppose que je dois vous éclairez sur l’enquête ? — Pas la peine ! J'ai déjà tout lu sur les trois meurtres. C'est mon premier gros truc, je m'en voudrais de tout faire foirer. — Ah... Tant mieux. Tout ce que j'attends de vous, c'est d'être attentive aux détails et de me les lister. Je n'attends pas d'analyse de votre part. Ça vous convient ? — Parfaitement Monsieur. Puisqu'on doit travailler ensemble, on peut se tutoyer ? — Non. Mais bienvenue dans l'équipe Candice. »
Morin autorisa toutefois une franche poignet de main pour officialiser la nouvelle affectation de l'agent Bonnet. La notion d'équipe était toute relative pour un binôme, mais la formule lui plaisait. Maintenant que les présentations étaient faites, l'inspecteur se débarrassa de sa subalterne à l'aide de paperasses à remplir. - Après une journée particulièrement ennuyeuse, Candice décida de rentrer directement chez elle. L'accueil de l'inspecteur Morin ne s'était pas révélé très amical et au vu du travail qu'il lui confiait, elle n'avait aucune chance de se faire remarquer. Tandis qu'elle franchissait le pas de la porte du commissariat, elle entendit une voix dans son dos.
« Bonjour. Vous êtes la nouvelle ? Que diriez-vous d'aller boire un verre pour faire connaissance ? »
Candice s'arrêta pour voir qui lui adressait la parole, mais l'individu lui passa un bras autours des épaules et la força à continuer sa route. Après avoir marché quelques pas, elle finit par s'extirper de son étreinte, bien décidée à ne pas se laisser mener aussi facilement.
« Je suis désolé de vous avoir approché de cette manière, voulu-t-il la rassurer, mais je préfère ne pas être vu par ici. — Et pourquoi ça ? Qui êtes-vous ? Qu'est ce que vous me voulez ? — Je vais vous l'expliquer, assura-t-il, mais je voudrais que nous continuions à marcher dans cette direction. »
Sans ajouter un mot, il se remit à marcher. Piquée par la curiosité, Candice décida de le suivre. Son uniforme lui assurait une sécurité relative, mais elle s'assura néanmoins que son arme était bien en place et prête à être utilisée rapidement.
« Je peux connaître votre nom maintenant ? — Je m'appelle Alain Gillet, c'est moi que vous avez remplacé. Et vous ? — Vous m'enlevez et vous ne savez pas qui je suis ? — Je ne vous ai pas enlevé. J'ai juste quelque chose à vous demander. — Détendez vous, on dirait que vous êtes plus inquiet que moi. Je m'appelle Candice Bonnet. Qu'est-ce que vous me voulez ? — Je voudrai que vous gardiez un œil sur l'inspecteur Morin. — Vous me demander d’épier mon supérieur ? — Prenez le temps d'étudier le dossier [il lui tend une liasse de documents]. J'y ai noté tout ce que j'ai remarqué sur les trois scènes de crime. Il y a des choses qui manquent j'en suis convaincu. J'ai relevé une série d’éléments étranges en rapport avec le dernier meurtre et ça a eu l'air d'inquiéter Morin. C'est lui qui a demandé personnellement à ce que je sois écarté de l'enquête. — Oh, tu pense qu'il est mouillé dans quelque chose ? Un complot ? Il travail pour une organisation puissante qui serait à l'origine des assassinats ? — Non, je... protesta Gillet, surpris par la réaction de la jeune femme. J'ai juste l'impression qu'il cherche à protéger quelqu'un. Mais il s'y prend mal, je ne comprends pas où il veut en venir pour tout avouer. C'est pour ça que votre aide me serait précieuse. Je veux que vous le surveilliez de très près. Mais ne vous faites pas remarquer. Il faut absolument que vous continuiez de travailler avec lui ! — Je pense qu'on peut faire mieux ! S'il y a un complot, il faut le mettre au jour très vite ! Elle ne m'écoute pas du tout, s'alarma Gillet intérieurement. — Je sais ce qu'il faut faire, poursuivit-elle sur sa lancée. D'après ce que je vois [elle sort une feuille du dossier et la montre à son interlocuteur], vous avez réussi à identifier la troisième victime. Il faut s'introduire chez elle et fouiller son ordinateur. On apprend tout sur quelqu'un quand on fouille son ordinateur. On se retrouve ce soir chez-lui. Normalement sa femme a rejoint quelqu'un de sa famille pour ne pas rester seule. C'est souvent ce qui se passe. Disons à vingt-trois heures d'accord ? Il fera nuit à cette heure là. »
Candice parti avant que Gillet n'ait eu le temps d'émettre la moindre protestation. Qui était donc cette jeune femme si prompte à le croire ? Elle n'avait pas émis la moindre protestation quant à ses allégations sur Morin et cela le troublait. Mieux valait rester prudent. Toutefois, il ne pouvait pas se permettre de la laisser se rendre seule au domicile du boulanger. Si elle se faisait prendre, il risquait d'être impliqué. Maudissant les travers de la jeunesse, il décida de rentrer chez lui pour se préparer. - « Candice ? appela-t-il doucement. Vous êtes là ? Il est vingt-trois heures passées ! — Chuuuut ! j’essaie de voir si la maison est occupée. »
Je rêve ou elle a l'air de s'amuser ? Je ferai mieux de la convaincre de laisser tomber... je ne pense pas que Morin soit retourné interroger Lecomte sur la première victime. Je suis persuadé qu'il aurait pleins de choses à nous apprendre.
« Écoutez, commença-t-il, je ne pense pas que nous devrions... — Attends ! Ça y est, la voie est libre, suis-moi ! »
La jeune femme venait d'ouvrir la porte du domicile de Joseph Barbier sans que Gillet n'ai eu le temps de s'en rendre compte. Sa vue n'était pas excellente et, dans l'obscurité, il avait du mal à la distinguer. Candice avait en effet choisi une tenue entièrement noire ; jusqu'à une cagoule trop grande pour elle qui lui donnait un air d'épouvantail. Gillet se sentit idiot d'être habillé normalement. Candice le rassura en affirmant que cela lui servirait à se fondre dans le reste de la population plus facilement en cas de fuite, mais il n'était pas persuadé de rencontrer beaucoup de population à cette heure tardive.
Pour l'heure, la maison était totalement vide. Après avoir prit soin d'examiner chaque pièce et d'avoir constaté que personne n'occupait le lit de l'unique chambre à coucher, le duo de cambrioleurs en herbe s'installèrent devant l'ordinateur.
« C'est un vieux modèle, constata Candice. Ça risque de prendre un peu de temps. — Mais vous savez comment pirater ce genre d'engin ? — Si on oublie le fait que le terme "pirater" n'est plus utilisé depuis la fin des années quatre-vingt, oui. — Et vous ne trouvez pas étrange pour une jeune policière de savoir crocheter une serrure et pénétrer un système sans autorisation ? — Je savais qu'un jour je serais obligé de contourner la loi pour me sortir du pétrin. Quand on sait quelles puissances nous gouvernent, il faut savoir assurer ses arrières ! D'accord. Elle est complètement cinglée. — Je vais lancer un scan rapide du disque dur, on va voir s'il a laissé traîner quelque chose, annonça-t-elle en insérant une petite clef USB dans le port prévu à cet effet. »
Un silence pesant s'installa pendant que l'ordinateur moulinait. Comme tous les internautes non avertis, Joseph Barbier avait laissé une quantité considérable de fichier et de logiciels inutiles s'installer sur sa machine, ce qui ralentit les recherches. Candice s'étira sur sa chaise en se laissant aller à un long bâillement, alors que Gillet préférait calmer son anxiété en faisant les cent pas derrière elle. Finalement, le scan s'arrêta sans rien avoir trouvé.
« Ok, ça commence à devenir intéressant. Je vais passer en mode fouille manuelle. Dis, tu pourrais nous trouvez quelque chose à grignoter ? — Vous voulez que je fouille la maison ? Il ne faut toucher à rien ! Si quelqu'un remarque qu'on s'est introduit ici, on aura de gros problèmes ! On devrait déjà être parti ! — On n’a pas le choix, je n’arrive pas à bosser quand j'ai rien à me mettre sous la dent et j'ai déjà fini mon paquet de bonbons. » Cette fille est une calamité, se désola Gillet. Il se résolu toutefois à descendre en cuisine pour voir s'il pouvait y trouver quelque chose de nutritif. Cela lui donna un prétexte pour bouger, ce qui n'était pas plus mal. Au moment où il mettait la main sur un paquet de biscuits aux chocolats déjà entamé, un cri retentit dans toute la maison. « Bingo ! — Arrêtez de crier, les voisins vont nous entendre, tempêta-t-il en remontant les escaliers quatre à quatre. — J'ai mis la main sur une adresse intéressante, déclara-t-elle en ignorant les avertissements de son malheureux compère. Elle n'était pas visible parce qu'il la visitait toujours en navigation privée. Mais j'ai pu retrouver sa trace. Apparemment, il consultait le site tout les jours. Voyons voir... »
Elle copia le lien avec sa souris et le colla dans la barre d'adresse du navigateur internet. Lentement et en bourdonnant, le moniteur finit par laisser apparaître l'intégralité du site devant leurs yeux effarés. Les dizaines d'enfants affichés dans des positions suggestives accompagnés d'individus aux visages masqués déclenchèrent un haut le cœur chez Candice et un sentiment d'effroi, mêlé à de la colère chez le vieux policier. Son hypothèse se confirmait. Il y avait bien un enfant présent sur chaque scène de crime. Mais dans ce cas qui cherchait à tuer ces monstres ? Et dans quel but ? Et qui les contactait ?
« Il y a un message sur son compte, remarqua Candice en dissimulant son dégoût. C'est une invitation personnelle à une rencontre. Une sorte de service exclusif réservé aux membres les plus fidèles. C'est immonde. — Et je suppose que la date de la rencontre était prévue... — Hier soir. Mais le lieu n'est pas indiqué. Ils ont du utiliser un autre moyen pour le transmettre au dernier moment. — Peu importe. On sait très bien où il s'est rendu. Il faut trouver le prochain avant qu'il ne soit trop tard. — Je peux essayer de remonter jusqu'à l'expéditeur du message. »
- « Pas de doute. C'est ici. » Les deux représentants de la loi n'étaient pas très rassurés. Pénétrer dans un logement vide était une chose, mais débarquer dans un café et interroger tout le monde, au risque de compromettre une enquête, en était une autre. Candice avait du supplier Gillet pour accepter de l'accompagner. Le court délai entre les tueries imposait des mesures rapides. Ainsi, Gillet accepta de prendre ce risque.
A une heure aussi matinale, le café était vide, à l'exception du propriétaire des lieux et d'une étrange jeune femme à l'ample chevelure blonde, savamment arrangée en chignon, et aux jambes qui semblaient trop longues pour elle. Ses membres inférieurs devaient lui causer une légère infirmité, car une canne était posée à côté d'elle.
Apparemment plongée dans la contemplation du contenu de sa tasse, elle ne semblait pas avoir remarqué l’intrusion des deux agents. Pour plus de discrétion, Candice et Gillet avaient opté pour une tenue civile. Mais nul doute que si la situation viendrait à se compliquer, ils allaient devoir révéler leur véritable fonction. Un établissement aussi modeste que celui là n’accueillait en général que des habitués, mais le tenancier n’afficha pas la moindre surprise de voir débarquer deux inconnus de si bon matin.
« Bonjour, Monsieur-Dame. Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? — Un café et un croissant s’il-vous-plaît ! Répondit Candice. L’atmosphère morose semblait n’avoir aucune prise sur elle. — Vous devriez prendre le chocolat. » La jeune femme qui venait de parler resta le regard fixé quelques instants sur sa tasse avant de lever les yeux sur Candice. Son visage maquillé avec soin et orné d’un doux sourire lui donnait une allure très attrayante. « Le chocolat est très bon ici, vous savez. Certaines personnes ne viennent ici que pour ça. — Oh, répondit-Candice que le sujet semblait intéresser au grand désespoir de Gillet, j’adore le chocolat moi aussi ! Qu’est ce qu’il a de particulier celui là ? — À vrai dire, pas grand-chose, intervint le barman. Chaque matin, je me fais livrer du lait frais directement de la ferme de mon cousin. — Alors je vais prendre ça ! Toi aussi Alain ? — Hum, rétorqua-t-il. — Alors deux chocolats, déclara le patron en commençant à s’affairer. »
Personne n’osa prononcer le moindre mot durant la savante préparation du chocolat maison. Une fois les tasses servies, avec supplément crème gracieusement offert par la maison, l’attention se reporta à nouveau sur la jeune femme.
« Vous venez souvent ici ? interrogea Gillet. — Pas plus d’une fois par mois, répondit-elle sans hésiter. Je m’arrête ici quand mon travail m’amène à me déplacer dans le coin. Je ne peux pas résister à l’envie de prendre un bon chocolat quand j’en ai l’occasion ! — Comme je vous comprends, soupira Candice. — Et vous ? Vous avez l’air d’être un peu perdu… — On passait dans le coin et Candice avait envie d’un petit déjeuner, alors on s’est arrêté au premier café qu’on a trouvé, expliqua Gillet. — Candice ? C’est un joli prénom ! — Oh, merci ! — Vous avez internet ici ? les coupa Gillet que la tournure des évènements agaçait fortement. — Je permets à mes clients de se connecter en wifi quand ils m’en font la demande, répondit le barman d’un ton neutre. — Et ça arrive souvent ? — Rarement. Pourquoi voulez-vous savoir ça ? — Parce que je veux savoir qui utilise votre réseau. [il posa son badge sur le comptoir] On a de bonne raison de penser qu’un de vos habitués a de très mauvaises fréquentations.» La déclaration de l’agent Gillet fut suivie d’un silence de plomb. Candice le regarda avec des yeux ronds, sa bouche formant la même figure cylindrique, la jeune femme blonde était devenue blême et le propriétaire des lieux fixait l’agent avec un air sévère. Le silence fut rompu par le fracas d’une tasse se brisant au sol. « Mathilde ! S’exclama le barman — Je… Je suis désolé… hoqueta-t-elle. Mais rien qu’à l’idée qu’il puisse y avoir, des… des... Je suis désolé Antoine, mais… Je préfère partir… »
Elle prit le temps de poser un billet sur le comptoir, lança à Antoine un regard désolé, saisit sa canne et sortit de l’établissement d’un pas mal assuré. Les deux policiers se jetèrent des regards pleins d’incompréhension.
« Elle a été victime d’une agression autrefois, ce qui explique son état actuel. Depuis, dès qu’on aborde certains sujets… Enfin vous avez vu. — Vous semblez bien la connaitre, remarqua Gillet. — On s’entend bien, répondit-il en haussant les épaules. Quand elle vient ici, il n’y a jamais grand monde, alors on a le temps de discuter. C’est agréable. Elle ne reviendra peut-être plus maintenant… Pour ce qui est de votre demande Monsieur, j’ai bien peur de ne pas pouvoir vous être très utile. Aucun de mes habitués ne vient ici avec un ordinateur et je ne connais pas le nom des autres. — Vous ne gardez pas une trace des personnes qui vous demandent d’accéder au réseau ? — Pourquoi faire ? C’est gratuit. »
Déçu par ces réponses, Gillet décida de quitter les lieux, sans oublier de payer les consommations et sortit du café. Une fois les policiers partis, Antoine détacha le petit pense-bête collé sur le billet de Mathilde et le plaça sous une soucoupe.
- « Avant d’arriver, je voudrais vous montrer quelque chose de troublant. — Oh, Alain, s’extasia Candice, vous savez que j’adore les mystères ! — Il ne s’agit pas de mystère, s’agaça Gillet, il s’agit d’un indice que j’ai retrouvé sur un des cadavres. Un cheveu. Quand j’ai appris que Morin m’avait écarté de l’enquête, je me suis dis que je connaitrais au moins l’enfant, vous voyez ? [Pour seule réponse, Gillet reçu un sourire encourageant]. Enfin bref, j’ai demandé à un de mes contacts au labo de l’analyser et le résultat est… impossible. — Impossible ? — Il s’agit d’un cheveu appartenant à une enfant portée disparue depuis onze ans. — Onze ans ? Mais c’est… — Impossible oui. — Sauf que rien ne prouve que ce soit l’enfant. C’est peut-être une autre personne qui était présent sur les lieux ? — Mais alors pourquoi la victime tenait ses cheveux fermement dans sa main ? — Et bien… Je ne vois qu’une solution. Il s’agit de notre assassin ! — Oui c’est une piste tout à fait probable, même si je trouve cela très troublant, reconnu Gillet. Regardez, j’ai ressorti la photo des anciens avis de recherche. — Mais je la connais ! — Qu’est ce que vous racontez ? — Je n’arrive pas à m’en souvenir, mais je suis certaine que je l’ai déjà vu quelque part… » - « Écoutez, je ne vais pas y aller par quatre chemins, il n’y a aucune chance pour que cet homme ait pu rentrer dans votre entrepôt sans passer par vous. — Je vous prie de retirer immédiatement ces allégations tout à fait fantasques ! — Cessez de prendre vos grands airs, nous n’avons pas de temps à perdre. Il nous faut une réponse tout de suite ! »
Le chapeau ridicule de Monsieur Lecomte menait une lutte sans merci pour rester sur son crâne malgré les soubresauts que lui imposaient les amples mouvements de sa tête. Ses yeux exorbités lui donnaient l’air d’un fou. Sans doute était-ce là un moyen facile de mettre fin à une conversation désagréable, mais Gillet n’en était pas à son coup d’essai et ce genre de représentation le laissait de marbre. La nuit était déjà bien entamée et la perspective d’une prochaine victime mettait ses nerfs à rude épreuve.
« Je me suis renseigné vous savez ? Il m’a suffit d’étudier votre parcours pour que la concordance saute aux yeux : vous avez, dans votre jeunesse, travaillé en tant que maître nageur à la piscine municipale, vous êtes ensuite rentré au sein de l’entreprise REFAGE, celle qui construit actuellement le nouveau stade du quartier est, pour ensuite devenir directeur d’un abattoir, gérant d’une entreprise de location d’engins de chantier, responsable logistique d’une chaîne de papeterie et enfin directeur du pôle froid de la plate forme d’hypermarché RONDPOINT, récita consciencieusement Gillet, et je passe sur vos nombreux petits boulots d’étudiants. On peut dire que vous avez la bougeotte. — Et alors ? C’est un crime de ne pas vouloir passer sa vie dans la même entreprise ? — Non, mais quand on sait que les trois meurtres recensés dans cette affaire se sont tous produit là où vous avez travaillé, ou là ou une de vos anciennes entreprises travaillent, on est en droit de se poser des questions vous ne trouvez pas ? »
La remarque semblait avoir fait mouche, car monsieur Lecomte se calma aussitôt. Son visage avait perdu toute trace de couleur et ses yeux appelaient à l’aide en direction de Candice, qui lui envoya en retour son sourire le plus carnassier.
« Je n’ai rien à voir avec eux, je vous le jure, je ne suis pour rien, je n’ai tué personne ! — De qui parlez-vous ? intervint Candice. — Je ne sais même pas comment ils s’appellent ! s’exclama-t-il. Il y a quelques années, un homme est venu me voir. Il ne m’a pas dit son nom et je n’ai pas vu son visage. Il m’a proposé une forte somme d’argent en échange d’un moyen d’entrer facilement sur mes anciens lieux de travail. Je lui ai donné toutes les indications. Je n’ai pas eu le choix vous comprenez ? J’ai des dettes… Je joue souvent au cercle du Lièvre et du Loir. J’y ai perdu beaucoup d’argent et… — Je ne vous ai pas demandé vos confessions, le coupa Gillet, je veux savoir où aura lieu le prochain crime. Il nous reste plusieurs options et je ne veux pas prendre le risque de retrouver un nouveau cadavre ! — Je n’en sais rien, je vous l’ai dis je ne fais pas parti de leur organisation ! — Réfléchissez bon sens ! s’emporta Gillet. Il y a forcément un lieu qui serait plus approprié. — L’abattoir ! s’exclama soudainement monsieur Lecomte. Si c’est ce soir, c’est forcément à l’abattoir ! Dans deux jours, il y a le plus gros arrivage de bétail, toutes les machines seront nettoyées demain. — Et alors ? — Et alors toutes les équipes sont au repos, tout est au point mort pour la nuit. Si vous voulez y entrer, c’est la nuit idéale. — Parfait. Dites nous comment pénétrer à l’intérieur du bâtiment. — C’est simple, j’ai gardé la clef d’une porte. Je garde toujours les clefs des endroits où j’ai travaillé pour… Enfin vous voyez quoi. Vous me promettez de ne pas évoquer mon nom si je vous explique comment y entrer ? » - « Un abattoir hein ? C’est un lieu approprié ! — J’ai peur de ne pas bien vous suivre… — C’est d’une chasse dont il s’agit n’est-ce-pas ? Mais on sait vous comme moi que la proie ne va pas s’enfuir dans la nature, sinon vous ne m’auriez pas demandé un tel prix, n’est-ce-pas ? — Hum, vous n’avez pas tord. — Bien ! Alors procédons si vous le voulez bien, hmm ? J’ai hâte de commencer. Mon arme est déjà chargée si vous voyez ce que je veux dire ! — Amusant. Dans ce cas, je vous laisse. Vous m’appelez quand ce sera terminé ? — Oui c’est ça. Commençons, allez ! »
Alice n’arrivait pas à comprendre ce qui lui arrivait. Chaque fois qu’elle se réveillait, elle se trouvait dans une pièce horrible et froide et elle devait s’échapper. Mais elle n’y arrivait jamais. Le souvenir des autres fois était flou. Elle ne se souvenait que de la course et du sang. Cette fois, le sang était déjà là. Les affreux crochets pendus au plafond portaient encore l’empreinte rouge-noire de la mort. Elle semblait encore entendre résonner les cris terribles des bêtes égorgées, frappées, électrocutées, pendues, tuées… Ce soir, ce n’est pas un humain qui mourra. Elle ne le voulait pas. De toutes ses forces, elle tentait de s’y opposer, mais c’était sans espoir. Son lapin blanc ne la laisserait pas souffrir.
Les pas se rapprochaient. La course commençait. Cette fois, l’homme ne semblait pas avoir envie de prendre son temps. Il courait très vite. Alice allait être rattrapée. Ses jambes étaient si petites et ses pieds nus lui faisaient mal sur le sol en béton. Elle sentit une forte et douloureuse étreinte sur son épaule. Elle ne pouvait plus s’enfuir.
« Bonjour Alice. Si tu savais comme je suis content de te revoir ! Tu m’as beaucoup manqué tu sais ? »
Qui était donc cet homme ? Alice ne connaissait personne d’autre que son lapin blanc. L’homme lui laissa le temps de regarder son visage. Alors, elle le reconnut.
« Tonton ? — Oui ! Oui ! C’est moi, s’exclama-t-il bruyamment en tapant dans ses mains. Ton oncle à qui tu as brisé le cœur quand tu t’es enfuie de la maison. Punition ! »
Là-dessus, il lui asséna une gifle magistrale qui la propulsa un mètre plus loin. A moitié assommée, elle ne réussit pas à se relever avant qu’il soit de nouveau sur elle.
« Tu n’as pas changé du tout. Comment est-ce possible ? s’interrogea-t-il. — Qu’est-ce que tu racontes Tonton ? Pourquoi j’aurais changé ? — Tu ne te souviens pas ? Tu ne te rappelle de rien ? — Si, je me rappelle de toi… pleurnicha-t-elle. — Alors pourquoi tu t’es enfuie hein ? Pourquoi ? hurla-t-il en lui administrant une seconde gifle. Tu m’appartiens ! Pour toujours ! Maintenant que tes parents te pensent morte, tu n’as plus nulle part où aller. Tu vas venir avec moi. — Non, non, s’il-te-plait, je ne veux pas revenir. — Oh si tu vas vouloir. Tu es à moi, tu dois faire tout ce que je te dis, d’accord ? Je vais te rappeler ce que ça veux dire. »
La langue sortie, l’homme fixait Alice avec une convoitise si forte que ses traits en étaient déformés. Sans attendre, il lui arracha sa robe et lui enleva sa culotte. Alice avait beau se défendre, elle n’offrait pas plus de résistance qu’une poupée de chiffon.
« Oh ! Tu n’as pas changé ici non plus ! C’est merveilleux ! Si tu savais comme je suis content, je pensais ne plus jamais te revoir, tu sais ? Tu as disparu depuis onze ans ! »
Onze ans ?
Sans perdre plus de temps, il lui enfonça brusquement un doigt entier dans le vagin. La douleur la fit sursauter et elle laissa échapper un cri. Plus Alice pleurait, plus il semblait satisfait, accélérant de plus en plus les insupportables mouvements de va-et-vient.
« Si tu savais comme je t’aime Alice ! »
Pas moi, je te déteste. Poinpoin, sauve-moi, tue-le s’il te plaît ! Je ne vais pas te sauver, je ne peux pas. Pourquoi tu ne veux pas ? S’il te plaît, j’ai trop mal ! Je ne peux pas. Je n’existe pas. C’est toi qui te sauve Alice, tu dois te rappeler, tu dois grandir !
« Bien. À mon tour maintenant » annonça-t-il en enlevant son pantalon, dévoilant un phallus au sommet de sa forme.
Alice était paralysée. Elle essayait très fort de se souvenir, mais quelque chose était bloquée, elle n’arrivait pas à se rappeler ce qu’elle faisait ici.
Une forme noire se faufila derrière son agresseur. Le bâtiment n’était pas assez éclairé pour pouvoir la distinguer nettement. Au moment où la silhouette semblait lever le bras, l’oncle d’Alice se retourna brusquement et lui enfonça la lame d’un couteau entre deux côtes. Une fois, deux fois, trois fois…
« Hahaha, tu croyais que je n’étais pas au courant de votre petit jeu ? Je vous attendais, je savais que vous essayerez de me tuer comme les autres. Mais maintenant c’est toi qui va crever ! Crève ! Crève ! Crève ! »
La silhouette poussa un hoquet de surprise avant de s’effondrer sur le sol. Une fois à terre, Alice put enfin distinguer son visage. Ces traits particulier allèrent fouiller les recoins les mieux cachés de sa mémoire. Le blocage se leva et Alice se souvint.
Sylvestre !
Elle ouvrit la fermeture à glissière de son lapin blanc et en sortit une longue dague. Elle se jeta sur son oncle et lui laboura le dos jusqu’à ce que son bras lui fasse trop mal pour pouvoir le lever une fois de plus. Là, se tenant bien droite, contemplant le reflet de son visage dénué d’expression dans le sang luisant de l’homme qui lui avait volé sa vie, elle se dit qu’elle avait enfin gagné. La petite Alice s’en était allé. Elle prit quelques instants, les yeux fermés, pour faire ses adieux à cette petite fille qu’elle avait eue temps de mal à sauver. Cela fait, elle courut vers l’homme qui avait tenté de la secourir.
« Sylvestre ! — Alice, parvint-il douloureusement à articuler. Ça a marché cette fois ? Tu es libre ? — Elle est partie, elle ne reviendra plus. Il faut s’occuper de toi maintenant, je vais appeler une ambulance. Il doit bien avoir un portable… — Non, ne part pas, s’il-te-plait [la douleur lui arracha une grimace]. Je vais mourir. Je ne me souviens pas que c'était prévu... — Non, tais toi, tais toi. Je t’aime, je n’aime que toi, si tu t’en vas, moi aussi je… — Pas question. Pas maintenant. Je ne… — Sylvestre ? Sylvestre ! »
La lumière vive des lampes de l’abattoir s’allumèrent, donnant à la scène une allure froide, comme une pièce de théâtre moderne.
« Merde, on arrive trop tard. — Il y a encore quelqu’un, dépêche toi. »
Alain Gillet et Candice Bonnet arrivèrent aussi vite qu’ils le purent. Ils trouvèrent Alice allongée sur le corps de l’inspecteur Morin. Ses yeux étaient clos, sa respiration lente, un sourire ornait son visage endormi. Ses bras serraient un lapin blanc en peluche. Un cadavre ensanglanté, percé de multiple trous gisait à quelque centimètre du couple macabre.
« Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? »
- « Mademoiselle Alice Mathilde Julie Andebert, vous reconnaissez avoir sciemment enfreint la loi en ayant créé et développé un réseau dédié à la promotion de crimes sexuels sur mineurs, d’avoir, pour monter le dit réseau, pris contact avec des personnes désormais reconnues comme délinquants sexuels, d’avoir introduit un de vos agents dans nos services de police afin de faciliter vos opérations et enfin, d’avoir assassiné de vos propres mains quatre personnes ? — Je reconnais ces faits votre honneur. Alice… Pourquoi ne m’accuses-tu pas ? Je pourrai très bien avoir tout organisé moi-même ! Je suis mort. Toi tu es libre. — La cours a bien entendu que Mademoiselle Alice Mathilde Julie Andebert ici présente, a été agressée à plusieurs reprises par une des victimes, Monsieur William Andebert, frère de Monsieur Richard Andebert, père de l’accusée, que suite à cela, elle s’est enfuie du domicile parental et a survécu par ses propres moyens, ainsi qu’avec l’aide de Monsieur Sylvestre Morin, désormais décédé. L’expert en psychiatrie assermenté a validé la thèse du choc psychologique ayant conduit à un arrêt brutal de votre croissance physique et à l’émergence d’une double personnalité. Cependant, le tribunal ayant statué que nulle circonstance ne saurait atténuer les crimes commis, la cours vous déclare coupable et responsable de tous les faits invoqués et vous condamne par la même à une peine de mort par décapitation. Conformément à la loi, la peine sera exécutée dans un délai d’un an à compter d’aujourd’hui. » Maintenant je suis libre mon amour ! C’est avec toi que je veux partager ma liberté, si tu veux bien m’attendre encore un peu… Je ne vis que pour ça.
Edit : J'ai précédé aux corrections orthographique sur tout le texte, j'espère qu'il n'en reste pas trop, j'ai également viré deux trois élément et j'ai mis en italique les discours intérieurs car je me suis aperçu que ça avait sauté avec le copier collé. Je m'occuperai des répétitions plus tard.
Dernière édition par lyconide le Mer 25 Fév - 19:13, édité 15 fois | |
| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: Alice Jeu 19 Fév - 0:37 | |
| J'ai commencé le commentaire de la forme, mais ça va me prendre un peu de temps, il y a pas mal de répétitions et de fautes.
Sinon, j'ai copié ton texte dans un compteur de caractères et il s'avère qu'il y en a 56k et des brouettes. Il s'agit donc bien d'une nouvelle. | |
| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: Alice Jeu 19 Fév - 3:31 | |
| - lyconide a écrit:
La petite fille courait à toutes jambes (c'est personnel mais je trouve cette formulation bien moche pour débuter un texte ; tu pourrais même simplement mettre : « La petite fille courait. »). Elle essayait de retenir ses larmes pour se concentrer sur sa fuite, mais elle n’y parvenait pas. La salle était immense, ses pas raisonnait (résonnaient) beaucoup trop fort dans le silence absolu (de trop je trouve) de la nuit. Elle allait être trouvée. Une porte claqua brusquement. Le son de nouveaux pas s’ajoutèrent aux siens. Alice était coincée. Nulle part où fuir, nulle part où se cacher. Elle priait très fort son lapin blanc en peluche de la sauver. Elle savait qu’il le ferait. L’homme inconnu trouva Alice recroquevillée derrière une pile de palettes. Un sourire triomphal se dessina sur ses lèvres. Visiblement satisfait, il prit le temps de contempler sa proie tout en entortillant fébrilement sa longue moustache entre ses doigts. Finalement, il décida de prendre une photo avec son téléphone portable. C’était risqué, mais le jeu en valait la peine. Sans perdre plus de temps, il se pencha lentement vers la petite fille et la prit par les épaules. -
Alice ne voulait pas ouvrir les yeux. Elle savait ce qu’elle allait voir et cela lui faisait horreur. Mais elle ne pouvait pas rester ici pour toujours. Le liquide froid qu’elle sentait couler sur ses jambes ne laissait planer aucun doute sur ce qui s’était passé. Elle rassembla tout son courage, respira très fort et se résigna à ouvrir un oeil (œil). La vue du sang sur ses cuisses lui fit pousser un gémissement. Elle referma aussitôt sa paupière. Elle sentit perler de nouvelles larmes qu’elle ne parvenait pas à refouler. Elle savait qu’elle ne pourrait pas s’échapper sans ouvrir les yeux, mais elle ne voulait pas voir. « Sale gamine pathétique. Lève-toi (il manque une virgule) grosse tache ! » Alice sentit un coup violent percuter son ventre. Elle gémit à nouveau, mais se résolut à ouvrir les yeux. Une grimace de dégout (dégoût) passa sur son visage. Sans perdre de temps à se relever, elle s’éloigna de la scène à quatre pattes. L’homme était accroché sur la pile de palette (palettes), comme s’il avait décidé de prendre une pause en pleine escalade. Son intestin pendait jusqu’au sol, à la manière d’une corde de rappel. Une flaque de sang s’étendait à ses pieds, là où Alice s’était tenue quelques secondes auparavant. L’homme lui tournait le dos, ce qui l’empêchait de voir son ventre ouvert et son visage en charpie. Réussissant enfin à ravaler ses larmes, elle saisit la petite bouteille d’eau qu’on lui tendait, en avala une gorgée, sera (serra) son lapin très fort contre elle et sortie de la salle, désormais ouverte. - « C’est une représentation artistique ? Je ne suis pas très calé en connerie d’art moderne, mais je pense que ça y ressemble. » L’inspecteur Morin avait toujours sa petite constatation navrante à placer. D’une certaine manière, c’était un homme qui aimait soigner ses entrées. « C’est dégueulasse, lança l’agent Gillet, plus prosaïque. — Combien de stagiaires ont déjà dégobillés (dégobillé) ? Lui (lui) demanda Morin. » (le guillemet se place avant l'incise de dialogue lorsqu'elle celle-ci est placée en dernière)
Gillet éprouvait un profond agacement vis-à-vis de l’attitude de son supérieur. Celui-ci avait trop souvent tendance à oublier qu’il n’était lui-même titulaire que depuis deux ans et n’avait jamais brillé dans les affaires qu’on lui avait confiées.
« Un seul. Un gars du labo qui a prélevé un morceau d’intestin, répondit-il en tentant de cacher toute trace d’animosité dans sa voix. Ce n’était pas sa première fois, mais ce coup-ci, le macchabé (macchabée) a mis du temps à être découvert. — Pourquoi ça ? S’étonna (s'étonna) Morin en fronçant les sourcils. C’est un entrepôt fonctionnel, il aurait du (dû) y avoir de l’activité tous les jours. Et notre copain n’est pas vraiment caché. »
Même sans tenir compte de l’odeur de viande en décomposition il était en effet difficile d’ignorer la présence du cadavre qui offrait un spectacle accrocheur.
« C’est à cause de la grève des transporteurs. Cet entrepôt est la plate forme logistique principale de tous les hypermarchés du département (le fait de mentionner le département me conduit à penser que l'action se passe en France, auquel cas les grades d'inspecteur et d'agent me font tiquer car ils sont incorrects). Du coup, tous les routiers en on (ont) bloqué l’accès. Même l’équipe de maintien du service minimum n’a pas pu y mettre les pieds. — Ah oui, la grève, oui… »
Gillet ne pu (put) s’empêcher de lever les yeux au ciel. Comment pouvait-on être inspecteur de police et passer systématiquement à côté de tout ? Sans rien ajouter, les deux fonctionnaires s’approchèrent du cadavre. Par chance, l’endroit était réfrigéré et les mouches inexistantes. L’odeur n’en était pas moins très déplaisante. Fort heureusement pour lui, Morin avait toujours une boite de baume du tigre dans sa poche. Il s’en appliqua soigneusement sur son philtrum afin de se prémunir d’une nausée malvenue. La scène n’en était pas plus charmante pour autant. La vision de l’intestin pendant, le visage méconnaissable, marqué par de nombreuses et profondes entailles, la flaque de sang noirâtre s’étalant à ses pieds, les traces de petits pas ensanglantés…
« (espace en trop) Les petits pas ensanglantés ? Prononça (prononça ; pas de majuscule pour les verbes des incises de dialogue, ceci étant je sais que c'est le traitement de texte qui le fait automatiquement) Morin pour lui-même. — Pardon ? Réagit Gillet. — Là, les traces de pas. On dirait qu’un enfant a pataugé pieds nus dans le sang. — Aucun enfant n’a été retrouvé sur les lieux, ni même dans les environs directs de l’entrepôt. Mais d’après les mesures effectuées par les gars du labo, [l’agent se saisit du dossier et tourna quelques pages] (sinon, tu peux mettre la description avant le dialogue, pas besoin de faire ça), cette personne chausse du trente-trois, ce qui correspondrait à un enfant entre huit et dix ans. — Qui nous a prévenus ? — Ce type là bas (là-bas), désigna Gillet, c’est le responsable de l’équipe de nuit. Ce serait la première personne à avoir pénétré les lieux depuis la levée du blocus. C’est également lui qui a découvert la victime. — Allez lui dire bonjour. »
Gillet obtempéra sans dire un mot. Il se dirigea d’un pas raide vers un homme d’une stature impressionnante, encore rehaussée par un chapeau difforme qui a probablement appartenu jadis au genre des chapeaux melons. L’homme, identifié comme étant monsieur Lecomte, était aux prises avec un agent de la police scientifique.
« Ce que vous voulez faire est absurde, s’indigna t-il, c’est moi qui vous ait (ai) alerté, je n’ai rien à faire sur votre liste des suspects ! — C’est précisément pour ne pas vous retrouvez sur notre liste que l’on doit enregistrer vos empreintes, lui expliqua patiemment l’agent. Si on les retrouve sur les lieux, on saura tout de suite qu’elles vous appartiennent. — Et vous me coffrerez aussi sec ! — S’il-vous-plaît, terminez ce que vous avez à faire et suivez moi (suivez-moi), intervint Gillet. L’inspecteur Morin aimerait vous interroger. — M’interroger ? Je ne sais rien de plus que ce que vous voyez-ici, s’offusqua t-il (s'offusqua-t-il) en désignant la scène de crime. Tout ce que je veux, c’est que vous m’emballez tout ça pour que mes gars puissent reprendre le travail. Chaque minute perdu (perdue) fait perdre de l’argent à l’entreprise. Je ne veux pas que mon service soit désigné comme le moins performant à la clôture du bilan. — Bon allez, on ne va pas y passer la nuit, interrompit Morin, qui les avait rejoins. Vous, vous vous dépêcher (dépêchez) d’appliquer votre doigt sur ce fichue papelard et vous me suivez, sinon je vous fous en garde à vue pour obstruction à la justice. Avec un peu de chance, quelqu’un d’autre que vous pourra répondre de la performance de votre service cette année. — Bon… Très bien. Mais permettez-moi de vous dire que… — Oui oui. Allez ! Obtempérez. »
Sans ajouter un mot, monsieur Lecomte appliqua son doigt d’un geste brusque sur la feuille que lui tendait le malheureux auxiliaire de police.
« Vous n’avez pas l’air plus secoué que ça, remarqua Morin sur un ton plus amical. — Quoi par lui ? Oh vous savez, j’étais à la tête d’un abattoir durant plusieurs années, alors des visions dégueulasse, j’ai ai déjà eu plus que mon compte. Mais il faut avouer que celle-ci est particulière, avoua t-il (avoua-t-il) en jetant un dernier regard au cadavre que la police avait finalement décidé de décrocher. — Parce que la victime est humaine ? Intervint Gillet qui ne voulait pas rester en dehors de la conversation. — Non pas du tout, répliqua Lecomte en lui jetant un regard plein de condescendance, j’ai déjà vu une personne se faire exploser volontairement la boite crânienne à coup (coups) de merlin. C’est autrement plus sale que ça. — Alors qu’est-ce qui vous perturbe ? — Cet homme n’avait pas de pantalon et d’après ce que je vois sur le sol il n’était pas tout seul. — Vous avez mis le doigt dessus, s’enthousiasma Morin. Je suppose que vous voulez savoir pourquoi votre entrepôt sert de baisodrome à des déviants sexuels. — Oui. — Ce qui c’est passé ici n’est pas une déviance sexuelle, s’indigna Gillet, c’est un crime ! — Dites voir (manque une virgule) Gillet, combien de temps il faudra au labo pour nous pondre leurs résultats ? — Je ne sais pas, répondit-il, légèrement désarçonné par le changement de sujet. Probablement un jour ou deux. — Seriez-vous assez aimable pour aller les encourager à faire preuve de toute la rapidité possible ? Je sens que la résolution de cette affaire nécessite d’obtenir ces résultats très vite. — B… Bien (manque une virgule) Monsieur, répondit-il en s’éloignant. — Bon. Alors dites moi (dites-moi) : est-ce que vous avez vu des personnes inhabituelles rôder autours de l’entrepôt ? — Non (manque une virgule) personne. Je vous jure que je ne sais rien de rien. Ça fait plusieurs jours que personne n’a pu officiellement avoir accès ici. Tout était bloqué. — Hum. Une fois qu’on aura identifié la victime, je vous contacterai pour savoir si un des employés à un lien plus ou moins proche avec elle. Je veux savoir qui a pu lui ouvrir les portes. Il n’y a pas de caméra ici ? — Non, personne n’a jugé utile de surveiller un stock de palettes vides. » -
Alice était réveillée. Et le cauchemar recommençait. De nouveau elle était poursuivie. De nouveau elle devait fuir. Mais il n’y avait nulle par où aller. Le terrain était entouré par un immense grillage.
« Poinpoin, sauve-moi » Implora-t-elle.
Aucune réponse rassurante ne venait poindre à ses oreilles. Son lapin ne voulait pas parler, il agirrait (agirait). Alice aurait aimé pouvoir discuter avec lui, lui demander de trouver un autre moyen. Mais il faisait exprès de ne pas répondre. L’homme qui la chassait avançait tranquillement vers elle. Il annonçait son arrivé (arrivée) à grands coups de barres de fer. BAM, BAM, BAM. Le son terrifiait Alice, qui décida de se cacher dans le godet d’une pelleteuse. Le métal était gelé et la petite robe d’Alice, trempée par la pluie, ne la protégeait pas du tout de la morsure du froid.
Le prédateur trouva son repas sanglotant et grelotant (grelottant). Cela sembla l’amuser. Il décida de prendre une petite photo pour immortaliser ce moment, celui qu’il préférait entre tous.
« Allez, viens (manque une virgule) petite fille. Il est temps de te réchauffer ».
-
« (manque une espace)Et bien. Celui-là a été bien refroidi ». (le point avant le guillemet) Une fois de plus, la réplique agaçante de l’inspecteur Morin était parfaitement adaptée à l’ambiance. La pluie soutenue de la nuit dernière, suivie d’une gelée tardive avait à moitié recouvert le cadavre de glace. « Allez (manque une virgule) Gillet, faites moi (faites-moi) un topo. — Apparemment, la victime a été poignardée à maintes reprises. Il faudra attendre le rapport du légiste pour le nombre exacte de blessures, mais il y en aurait plusieurs dizaines. On a également relevé de nombreuses empreintes de pas, la terre du chantier fraîchement remuées (remuée) étaient (était) encore meuble avant la gelée de ce matin. — Combien d’empreintes différentes ont été identifiées ? Poursuivi (poursuivit) Morin en pianotant sur son téléphone portable. — Douze, répondit Gillet, en se référent toujours à son dossier. Onze correspondant aux chaussures de sécurité obligatoires sur le chantier et une de pieds nus de pointure trente-trois. — Les mêmes qu'à l’entrepôt donc. — On dirait bien, mais il est encore trop tôt pour le confirmer. Il s’agit peut-être d’un autre enfant. — Peut-être… Très bien Gillet, je vous laisse gérer la situation ici. Rejoignez-moi au bureau quand vous aurez bouclé tout ça. — Mais, protesta t-il, la présence d’un inspecteur de police est obligatoire sur une scène de crime ! — C’est la résolution rapide et efficace de cette enquête qui est obligatoire (manque une virgule) Gillet. Vous êtes plus familier que moi à cet exercice, je compte sur vous pour accoucher d’un rapport aux petits oignons. Je veux que vous me releviez le moindre petit (tu peux le supprimer) détail, c’est compris ? Le rapport d’analyse d’hier viens de tomber téléphone portable pour confirmer ses dires] et je veux les lire immédiatement. Je ne sais pas ce que vous avez été leur dire, mais je vous félicite pour votre efficacité. — Oh rien de particulier monsieur, capitula Gillet, à la fois flatté qu’on reconnaisse la valeur de son implication et effrayé d’avoir à prendre des responsabilités, je vous rejoins dès que mon travail ici sera terminé. » -
L’inspecteur Morin décida de faire un saut chez son boulanger préféré afin de se procurer un pain au chocolat, geste qui était devenu un rituel lorsqu’il se sentait excité. Et cette enquête l’excitait beaucoup. Cette affaire, aussi sordide soit-elle, était à ses yeux, une formidable chance d’accomplir sa mission ! Et cette chance, l’inspecteur Morin était fermement décidé à ne pas la gaspiller. Ainsi voulait-il se mettre à la tâche au plus vite. Et cela commençait par un pain au chocolat frais et un thermos rempli de café brûlant. -
Le laboratoire de la police scientifique ressemblait (manque un mot) une gigantesque massue primitive. Le bâtiment principal, carré et massif, était prolongé par une file de constructions rectangulaires de taille plus modeste. Après une seconde de réflexion, Morin se dirigea d’un pas alerte (tu utilises trop souvent cette construction : « d'un pas [insérer un rythme] ») vers un de ces blocs. Il composa une série de numéro (chiffres) sur le boîtier métallique, faisant ainsi coulisser les deux portes en forme de demi-sphère. Il sentit une vague de chaleur lui caresser le visage. Les fonctionnaires avaient tendance à avoir la main lourde sur le chauffage. Sans plus de considération pour les frais de fonctionnement de l’établissement, il se dirigea de mémoire vers un petit bureau situé au second étage. Dès qu’il ouvrit la porte, l’occupant des lieux ne pu (put) s’empêcher d’émettre un profond soupir de contrariété. « Pourquoi ne peux-tu simplement pas attendre de recevoir les résultats sur ton bureau ? — Je ne pouvais pas passer à côté de l’occasion de te rendre une petite visite. — Merci, ça me touche beaucoup, répondit-il sur un ton pince sans rire, repasse me voir à l’occasion. — Je ne peux pas me permettre de me tourner les pouces, Martin. Cette affaire est trop importante. — Tes affaires sont toujours importantes, répliqua Martin. — Oui (manque une virgule) mais là, il s’agit de L’affaire. Celle que j’attends depuis deux ans. — Déjà ? Tu en es sûr ? Interrogea Martin en fronçant les sourcils. La déclaration de Morin sembla l’avoir rendu soudainement plus coopératif. — Certain. Tout concorde parfaitement. — Mais pourquoi ne m’a tu pas contacté plus tôt pour les analyses ? Je bosse ici je te rappelle, annonça t’il en ouvrant les bras pour désigner l’endroit. — Je ne peux pas te faire prendre de risque, répondit Morin en souriant. Ça c’est ma part du boulot. Je peux m’assurer que tu t’occuperas personnellement de cette affaire à partir de maintenant ? — Soit (Sois) tranquille. Les prochains rapports te parviendront directement. Et bien… Tout ça me semble si soudain… — Et ça risque de durer encore. On a déjà deux morts en deux jours. » -
Après avoir quitté les lieux, Morin décida de ne pas repasser immédiatement au commissariat, préférant un environnement où il serait plus à l’aise pour travailler. Muni d’un attaché case et d’un ordinateur portable, il entra dans un petit café, commanda un chocolat chaud et s’installa à la petite table du fond. Pendant que son ordinateur démarrait, il parcourut rapidement les résultats des analyses des différents échantillons prélevés dans l’entrepôt. Fidèle à ses habitudes, la police scientifique s'était révélée très compétente. Toutes les traces biologiques présentes sur les lieux avaient été méticuleusement relevées et la victime était clairement identifiée, comme on pouvait s’y attendre. Morin détacha quelques pages du dossier et les rangea dans le double fond de sa sacoche. Cela fait, il reporta son attention vers son ordinateur, composa le mot de passe pour déverrouiller sa session, lança son navigateur favori et patienta quelques instant que le barman lui apporte sa commande. Celui-ci ne tarda pas à arriver, les bras chargés d'un plateau sur lequel était disposés une large tasse, un petit pichet rempli de lait chaud et crémeux ainsi qu'une sucrière. Le chocolat chaud était particulièrement savoureux dans ce petit troquet et Morin appréciait observer le garçon préparer minutieusement le breuvage devant lui. Une fois l'opération terminée et le serveur reparti derrière son comptoir, Morin avala l’intégralité de son chocolat, petite gorgée par petite gorgée. Avant de reposer la tasse, il retourna la soucoupe blanche et détacha le pense-bête qui y était collé. Il pouvait enfin commencer à travailler.
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Le travail était harassant. Joseph ne savait même pas pourquoi il s'acharnait ainsi chaque nuit à pétrir des kilos et des kilos de pâte. Il ne croyait pas que les gens appréciaient son pain. Ils appréciaient sa femme. Il avait fini pas haïr sa boulangerie. Quand (Quant) à sa femme... Elle avait beau se montrer aussi douce que possible, elle ne satisfaisait pas ses désirs. Comme chaque matin, après les premières fournées, Joseph quitta son atelier, alla embrasser sa femme et rentra chez lui pour s'installer devant son ordinateur. Sans attendre que le démarrage de son ordinateur soit terminé, il cliqua plusieurs fois sur l’icône de son navigateur, espérant ainsi accélérer le processus. Il se saisit d'un rouleau d'essuie tout et en arracha soigneusement une feuille qu'il plia en quatre et déposa sur le bureau. Il ferma les fenêtres ouvertes par son cliquage répété et lança une navigation privée. Il tapa dans la barre d'url une adresse compliquée qu'il s'était forcé à mémoriser afin de ne pas avoir à l'inscrire quelque part. La page demandée s'ouvrit lentement. Le site invoqué était implanté sur un petit serveur et la connexion se montrait souvent un peu capricieuse. Quand toutes les images furent chargées, Joseph pris (prit) le temps de toutes les observer. Finalement, il cliqua sur celle qui l'excitait le plus. Aujourd'hui, il se sentait d'humeur classique. Il choisit donc une jolie fille brune au corps mince. A (À) vu de nez, elle avait l'air d'avoir entre huit et dix ans. L'image de présentation de la vidéo la montrait nue, toute souriante, en train de tenir fermement un pénis d'une taille plus importante que la moyenne. Cela lui apporta un début d'érection. Il commença à se caresser doucement. Quand la barre de chargement était arrivée à la moitié de la vidéo, il décida de la démarrer. La qualité de l'image n'était pas très bonne et le son était affreux, mais cela lui importait peu. De toute manière, il ne comprenait pas la langue dans laquelle les acteurs s'exprimaient. Comme souvent, l'enfant avait le regard vague pendant que les hommes la déshabillaient. Sans doute lui avaient-ils donné quelque chose pour la détendre. Le cœur de Joseph commença à accélérer en même temps que le mouvement de piston que sa main imposait à sa verge. Au moment ou (où) le premier homme décida de prendre la fille, il senti (sentit) qu'il ne tiendrait pas plus longtemps. Il ralenti (ralentit) son rythme, espérant ainsi profiter encore un peu du spectacle. En vain. Maudissant sa rapidité, il attrapa la feuille d'essuie tout et se laissa venir. La courte sensation de plaisir laissa vite place à la déception de ne pas pouvoir profiter plus longtemps de son bonheur quotidien. Tant de travail pour si peu de plaisir... C'est alors qu'il remarqua la présence d'un message sur son compte personnel. Depuis son inscription sur le site, personne n’avait cherché à le contacter. Le nombre de personnes inscrites et ayant accès au site web était très restreint. Pour y accéder, il fallait connaître physiquement l'un de ses membres et les abonnements devaient être payés en liquide et adressés à une boite postale différente tous les trois mois. La perspective d'être jeté en prison par tous ces pisse-froid n'était pas réjouissante et imposait quelques précautions. Piqué par la curiosité, Joseph décida tout de même de consulter le message. Après tout, il s'agissait d'un réseau privé, il ne risquait pas grand chose. -
« Non, pas encore, s'il te plaît (manque une virgule) Pouinpouin. — Arrête de te comporter comme une gamine. Grandis. Défends-toi. — Je ne veux pas, s'il te plaît, laisse-moi m'en aller. — Tu la ferme (fermes) maintenant ! Tu la ferme (fermes) et tu cours. Je ne te sauverai pas cette fois, je te laisse te débrouiller toute seule. — Non, s'il te plaît reviens, reviens ! »
Alice avait beau remuer son lapin en peluche dans tous les sens, elle savait qu'il refuserait de lui répondre. Désespéré, elle s'effondra en larme sur le carrelage et vomit l'intégralité de son dîner. « Je suis déçu, annonça une première voix. Votre message m'avait promis une partie de chasse et là, j'ai juste à la ramasser par terre. À ce prix là, je vous préviens que ça ne va pas le faire. — Ne vous inquiétez pas, le rassura une seconde voix [Alice n'arrivait pas a distinguer cette personne car elle était cachée dans le noir], elle finit toujours pas courir. Vous aurez une belle partie de cache-cache. Regarder (Regardez) [il montra des photos sur son téléphone]. Alléchant, vous ne trouvez pas ? — Oui (manque une virgule) oui. Bon, j'y vais, mais ça a intérêt à marcher, je ne prends pas ces risques pour rien. — Vous n'aurez pas de problème, croyez moi (croyez-moi). Je vous laisse vous amusez, vous m’appellerez quand vous aurez fini. » Alice vit l'homme se rapprocher doucement. Il n'avait pas l'air content et cela lui faisait peur. Elle ne voulait pas revivre ça, elle ne voulait pas qu'il puisse la toucher. Il fallait qu'elle se cache jusqu'au jour. Si la nuit finissait, il repartirait. Le carrelage était glissant. Elle essayait de faire attention, mais la peur lui faisait prendre des risques. Elle glissa et se réceptionna sur les genoux. Son cri allait l'attirer, elle le savait. Elle s'obligea à se lever, mais ses jambes lui faisaient mal. Un petit filet de sang s’écoulait de ses genoux. Au moment où elle rentrait dans les vestiaires, elle vit la silhouette de l'homme se rapprocher. Alice, se réfugia dans une cabine et enclencha le verrou de la porte. Elle se cacha sous un banc et couvrit ses oreilles avec ses mains pour ne pas entendre l'homme approcher. « Je suis là ! J'espère que tu es bien cachée ! » L'homme ouvrit les portes des cabines une à une, calmement, méthodiquement. Il savait qu'elle ne pourrait être que dans l'une d'elle. Il sentit l’excitation monter à mesure que les portes s'ouvraient. Le jeu lui plaisait bien ; il en aurait pour son argent finalement. Cette fois ci (fois-ci), l’accès était verrouillé. Alice entendit l'homme tambouriner à la porte de la cabine. Elle ne pu (put) retenir un cri de frayeur quand les coups se firent plus violents. (espace en trop) Finalement, la porte fut arrachée de ses gonds et s'écrasa aux pieds d'Alice qui poussa un hurlement. « Allez, je me suis assez amusé, viens par là maintenant ! » Alice essaya de s'enfuir, mais l'homme l’attrapa par la cheville et l'attira vers lui. Sans aucun ménagement, il lui arracha ses vêtements et l’allongea sur le sol. Paniquée, Alice ne pu (put) rien faire d'autre que de fermer les yeux en serrant son lapin en peluche très fort pendant que l'homme s'étalait sur elle.
[...]
Je m'arrête là. Les fautes seront très probablement les mêmes plus bas, pareil pour les répétitions. Je commenterai le fond plus tard. Je suis fatigué là.
Dernière édition par Mike001 le Sam 9 Mai - 18:24, édité 2 fois | |
| | | lyconide
Nombre de messages : 140 Age : 35 Localisation : Le Mans Date d'inscription : 01/12/2014
Personnages RP Pseudo: Rhipe ARTEMHED Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Alice Jeu 19 Fév - 12:45 | |
| Ah la vache, c'est dur de faire autant de fautes et de ne pas s'en apercevoir. En tout cas, je te remercie beaucoup pour ton implication, ça a dû te prendre un temps fou de corriger tout ça, surtout si le texte ne t'a pas emballé. Je vais tâcher de voir comment rattraper les répétitions. Ce n'est pas évident de remplacer un mot parce que je trouve qu'ils ont tous une signification particulière, il n'existe pas de synonyme parfait. Bon bah au boulot et merci à toi Zardoz ! | |
| | | gaba
Nombre de messages : 598 Age : 37 Date d'inscription : 28/11/2011
Personnages RP Pseudo: Abeline Lamesain Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Alice Dim 22 Fév - 23:02 | |
| L'avertissement est le bienvenu, on a certaines personnes sensibles à la violence ici, qu'elle soit physique, psychologique ou orthographique. Mais j'arrête là le troll. Pendant toute la lecture je me suis interrogé sur le "lapin", est-il le fruit de son imagination ou est-ce qu'on est dans un récit fantastique ? Le titre peut d'ailleurs être trompeur à ce sujet, et du coup il est bien choisi. Le coup du "département" relevé par Mike est un signe : les noms sont français, mais pas les grades, et la peine de mort n'a plus cours en France. Ça pourrait se passer dans les années 70, mais dans les années 70 les boulangers n'avaient pas d'ordinateurs personnels. Donc, si tu fixes précisément un lieu et une époque ton récit aura moins d'incohérences. Donc dans l'ensemble, j'ai bien aimé cette histoire de victime vengeresse et de vilains pas beaux qui l'ont bien mérité. Mais j'aurais été plus entraîné encore sans ces quelques petits défauts.
Ceci dit, tu fais à ta sauce, te sens pas obligé de corriger les répétitions si tu le sens pas comme ça, et je préférais "le moindre petit détail" à "le moindre détail" : c'est une phrase à l'oral, et la formulation dit beaucoup de chose sur Morin, sa façon d'exiger et son comportement vis-à-vis de son subordonné. | |
| | | lyconide
Nombre de messages : 140 Age : 35 Localisation : Le Mans Date d'inscription : 01/12/2014
Personnages RP Pseudo: Rhipe ARTEMHED Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Alice Lun 23 Fév - 15:44 | |
| Merci pour ton commentaire qui m'a fait très plaisir ! Pour l'espace et le temps, c'est vrai que pour cette histoire, je n'avais pas envie de me contraindre à définir précisément un lieu et une époque, ça me permet une plus grande liberté pour y placer un peu ce que je veux (des grades, une technologie, une justice, des noms...). Après, si cela empêche le lecteur de se laisser entraîner dans le récit, c'est embêtant. La question c'est, est-ce que je dois faire des concessions sur l'histoire et situé l'intrigue à une époque particulière, ou dois-je au contraire être encore plus floue ? (inventer des noms par exemple ?). Pour l'instant, je me suis contenter de remplacer "département" par un terme plus vague. J'avais fais le choix de prendre les noms les plus courant en France, parce que je trouvais ça amusant, mais peut-être cela nécessite un changement de cap. Pour le style, c'est vrai que je me suis rendu compte que j'utilisais beaucoup d'adjectifs alors que j'essaie pourtant de ne pas faire de phrase trop lourdes, c'est encore un point à travailler, mais effectivement, le niveau de langage peut et doit varier d'un personnage à l'autre. | |
| | | gaba
Nombre de messages : 598 Age : 37 Date d'inscription : 28/11/2011
Personnages RP Pseudo: Abeline Lamesain Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Alice Lun 23 Fév - 16:02 | |
| Pour le sujet choisi, inventer un monde, de SF, de fantasy ou de tout ce que tu veux, n'apporterait rien de particulier à l'histoire, ou alors ça deviendrait carrément une autre histoire. | |
| | | Lepzulnag
Nombre de messages : 393 Age : 32 Localisation : Finistère Date d'inscription : 14/12/2014
Personnages RP Pseudo: Cheval Pseudo : Jean-Jules Pseudo : Frasec
| Sujet: Re: Alice Lun 23 Fév - 17:05 | |
| Salut Lyconide ! J'ai enfin pris le temps de lire ton histoire, il y a plein de bonnes idées que j'ai beaucoup appréciées, mais aussi quelques questions qui restent en suspens. À ce moment ils ont trouvé le cheveu d'Alice ; ils supposent donc que l'assassin est cet enfant disparu depuis onze ans (d'ailleurs on aimerait savoir quel âge elle avait quand elle a disparu, et de quelle couleur est le cheveu, c'est très important pour la clarté de l'intrigue !), donc une femme. Or, juste après Gillet dit : - Citation :
- Écoutez, je ne vais pas y aller par quatre chemins, il n’y a aucune chance pour que cet homme ait pu rentrer dans votre entrepôt sans passer par vous.
(on apprend d'ailleurs un peu tard qui s'exprime à ce moment-là ; on se demande si c'est Gillet, Candice, l'inspecteur Morin, ou encore un autre). Il y a aussi le passage dans le bar avec le chocolat chaud et la jeune femme à la béquille. Avant tout : est-ce que cette jeune femme que les deux policiers croisent est Alice ? En y réfléchissant, je me dis que forcément, oui, c'est elle. Les jambes trop longues, la canne, et surtout le fait que Candice reconnaisse la photo de le jeune femme onze ans plus tôt. Mais d'un autre côté, son oncle dit, quand il la rencontre : "Tu n’a (n'as) pas changé de (du) tout". Pourtant, il semble qu'au moins ses jambes aient changées ! Il devrait peut-être dire : "Tu as si peu changé", ou "Ton visage est resté exactement le même". Pour les bons côtés de l'histoire, voilà ce que j'ai le plus apprécié : - la personnalité de Candice, et la façon dont ça énerve Gillet, - la sensation de Morin d'être un justicier (ce qui n'est cependant pas tout à fait explicite), - beaucoup de détails intelligents dans la structure de l'histoire, - le style est agréable, même s'il reste des fautes d'orthographe (et quelques répétitions de temps en temps, mais j'en fais beaucoup plus que toi ) Ah oui, une chose aussi que tu dois corriger mais qui m'a amusé : tu décris avec beaucoup trop de détails les opérations sur l'ordinateur Je cite quelques passages pour que tu t'en rendes compte : - Citation :
- Elle copia le lien avec sa souris et le colla dans la barre d'adresse du navigateur internet.
Elle colla le lien dans la barre d'adresse du navigateur internet. - Citation :
- Cela fait, il reporta son attention vers son ordinateur,
composa le mot de passe pour déverrouiller sa session, lança son navigateur favori Il y a aussi le passage avec Joseph le boulanger : - Citation :
- Sans attendre que le démarrage de son ordinateur soit terminé, il cliqua plusieurs fois sur l’icône de son navigateur, espérant ainsi accélérer le processus. Il se saisit d'un rouleau d'essuie tout et en arracha soigneusement une feuille qu'il plia en quatre et déposa sur le bureau. Il ferma les fenêtres ouvertes par son cliquage répété et lança une navigation privée. Il tapa dans la barre d'URL une adresse compliquée qu'il s'était forcé à mémoriser afin de ne pas avoir à l'inscrire quelque part. La page demandée s'ouvrit lentement. Le site invoqué était implanté sur un petit serveur et la connexion se montrait souvent un peu capricieuse. Lorsque toutes les images furent chargées, Joseph prit le temps de toutes les observer
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| | | gaba
Nombre de messages : 598 Age : 37 Date d'inscription : 28/11/2011
Personnages RP Pseudo: Abeline Lamesain Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Alice Lun 23 Fév - 17:07 | |
| C'est vrai qu'on sent le geek ^^. | |
| | | lyconide
Nombre de messages : 140 Age : 35 Localisation : Le Mans Date d'inscription : 01/12/2014
Personnages RP Pseudo: Rhipe ARTEMHED Pseudo : Pseudo :
| Sujet: lice Lun 23 Fév - 18:07 | |
| Salut Lep Merci pour ton commentaire, je vais essayer d'y répondre. - Lepzulnag a écrit:
- Ah oui, une chose aussi que tu dois corriger mais qui m'a amusé : tu décris avec beaucoup trop de détails les opérations sur l'ordinateur Blagueur
Haha, tu m'as bien fait rire en repérant ce défaut dont je ne m'étais pas douté ! Ça montre bien à quel point la relecture est importante. Quand j'écris un histoire, je la vis totalement, ce qui peut parfois avoir des conséquences néfastes sur mon humeur, certaines scènes étant particulièrement difficiles à écrire j'ai tout fais pour ne pas m'y attarder. L'effet miroir, c'est que j'écris sur un ordinateur alors je vis plus facilement ces scènes et je m'y attarde trop, je vais tâcher de corriger ça ! - gaba a écrit:
- C'est vrai qu'on sent le geek ^^
Et comme tu l'es aussi, ça ne t'as pas choqué - Lepzulnag a écrit:
- Écoutez, je ne vais pas y aller par quatre chemins, il n’y a aucune chance pour que cet homme ait pu rentrer dans votre entrepôt sans passer par vous.
Alors là, Gillet (parce que c'est lui qui mène l'interrogatoire) parle de la première victime, qui est un homme. Il ne sait pas à ce moment là qui sont les autres intervenant. - Lepzulnag a écrit:
- Il y a aussi le passage dans le bar avec le chocolat chaud et la jeune femme à la béquille.
Avant tout : est-ce que cette jeune femme que les deux policiers croisent est Alice ? En y réfléchissant, je me dis que forcément, oui, c'est elle. Les jambes trop longues, la canne, et surtout le fait que Candice reconnaisse la photo de le jeune femme onze ans plus tôt. Mais d'un autre côté, son oncle dit, quand il la rencontre : "Tu n’a (n'as) pas changé de (du) tout". Pourtant, il semble qu'au moins ses jambes aient changées ! Il devrait peut-être dire : "Tu as si peu changé", ou "Ton visage est resté exactement le même". Alors là, c'était un choix difficile. je voulais que quand on croise Alice adulte, on n'émette pas de doute sur son statut, sinon le lien serai trop évidant avec Alice enfant. Comme un enfant de 9 ans (l'âge que j'ai imaginé pour Alice lors de sa fugue et qui est suggéré par la taille de ses empreintes de pas) ne peut pas se faire passer pour une adulte, même petite, j'ai imaginé qu'elles porteraient des sortes de chaussures surélevées pour compenser sa taille. Problème: ça lui donne un air un peu difforme et une démarche difficile, d'où la canne. Je pense qu'il est préférable pour elle de faire croire qu'elle a un handicape plutôt que de passer pour une enfant. En l'écrivant, ça me paraissait évident mais sans doute que je ne me suis pas assez attardé là-dessus, du coup, peut-être que ce n'est pas très compréhensible. Je pourrais facilement préciser que le cheveu retrouvé est blond, si ça aide à comprendre, c'est une bonne chose Je suis content que tu ai apprécié Candice, c'est mon personnage préféré ^^
Dernière édition par lyconide le Lun 23 Fév - 18:10, édité 2 fois | |
| | | lyconide
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| Sujet: Re: Alice Lun 23 Fév - 18:09 | |
| - gaba a écrit:
- Pour le sujet choisi, inventer un monde, de SF, de fantasy ou de tout ce que tu veux, n'apporterait rien de particulier à l'histoire, ou alors ça deviendrait carrément une autre histoire.
C'est pour ça que j'ai choisi de ne pas parler du tout du monde dans lequel les personnages évolues, mais je me suis un peu inspiré de la réalité quand même, regarde sur Google image, tu verras que le labo de la police scientifique de Lille ressemble à ce que je décris ^^ | |
| | | Lepzulnag
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| Sujet: Re: Alice Mar 24 Fév - 3:12 | |
| - lyconide a écrit:
- Lepzulnag a écrit:
- Écoutez, je ne vais pas y aller par quatre chemins, il n’y a aucune chance pour que cet homme ait pu rentrer dans votre entrepôt sans passer par vous.
Alors là, Gillet (parce que c'est lui qui mène l'interrogatoire) parle de la première victime, qui est un homme. Il ne sait pas à ce moment là qui sont les autres intervenant.
Aaah ok, autant pour moi C'est vrai que le passage dans le bar est délicat. Je me pose souvent la question de ce qu'il faut dévoiler au lecteur ou non, et la réponse n'est jamais évidente... Après, dans ce cas, on peut aisément feinter le lecteur en donnant à Alice une personnalité totalement différente de celle qu'il connaît jusque-là (une petite fille traumatisée qui parle à son lapin). Le simple fait de lui donner des expressions et des répliques de jeune femme saine d'esprit, même si elle a un corps d'enfant, suffit à persuader qu'il ne s'agit pas d'Alice. Ensuite, pour la couleur du cheveu, ce n'est pas si obligatoire finalement : elle aurait très bien pu se les teinter pour échapper à la police. Ça expliquerait d'autant mieux pourquoi Gillet n'arrive pas à la reconnaître quand il voit sa photo, alors qu'il est capable de se rappeler la chemise d'un boulanger qu'il n'a aperçu qu'une seule fois il y a plusieurs mois. | |
| | | Haalysse Rédactrice en chef
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| Sujet: Re: Alice Mer 25 Fév - 13:48 | |
| Mon cher Lyco
Suite à notre amusante conversation d’hier sur skype, je me sens obligée de prendre du temps pour commenter ton texte ^^
Globalement, j’ai bien aimé ton texte.
L’alternance entre les scènes avec la petite Alice et l’enquête est intéressante. Au début, l’on se pose pleins de question sur le lapin d’Alice, sur elle, etc. Le mystère est bien géré.
Les différents caractères des personnages sont bien amenés je trouve. Tu distilles correctement les infos.
Par contre, il est vrai qu’il y a peut-être beaucoup de détails. Sur une version ordinateur, écrite en petit, c’est un peu fastidieux. Sur une version papier, confortablement installé, ça ne peut être qu’un plus : on imagine vraiment la scène.
Ensuite, j’ai des petites remarques au fils de la lecture
- Lyconide a écrit:
- Même sans tenir compte de l’odeur de viande en décomposition il était en effet difficile d’ignorer la présence du cadavre qui offrait un spectacle accrocheur.
J’aurais mis une virgule entre « décomposition » et « il était » et j’aurais supprimé « en effet », tu as l’adverbe même qui implique un lien avec la situation d’avant.
- Lyconide a écrit:
- L’odeur n’en était pas moins très déplaisante.
Pas forcément nécessaire, on le sait déjà ^^
J’aime bien l’idée du baume du tigre. C’est pas bête. Et ça sent tellement bon le canfre :ghh :
- Lyconide a écrit:
- La vision de l’intestin pendant, le visage méconnaissable, marqué par de nombreuses et profondes entailles, la flaque de sang noirâtre s’étalant à ses pieds, les traces de petits pas ensanglantés…
Euh, il ne manque pas un verbe ? ou alors des deux points pour montrer que c’est une liste.
- Lyconide a écrit:
- — Combien d’empreintes différentes ont été identifiées ? poursuivi Morin en pianotant sur son téléphone portable.
>> poursuiviT Morin
- Lyconide a écrit:
- une de pieds nus de pointure trente-trois.
— Les mêmes qu'à l’entrepôt donc. — On dirait bien, mais il est encore trop tôt pour le confirmer. Il s’agit peut-être d’un autre enfant.
En même temps, c’est une pointure courante pour un enfant. A la rigueur, l’empreinte peut ressembler à celle du premier crime, et induire cette réaction. S’ils n’ont que la taille comme info, je verrais plutôt une réaction comme cela : « Encore un enfant ? ».
- Lyconide a écrit:
- Semblablement à chaque matin
Ouille, semblablement fait mal à mes oreilles, mais c’est personnel je pense.
- Lyconide a écrit:
- Comme souvent, l'enfant avait le regard vague pendant que les hommes la déshabillaient. Sans doute lui avaient-ils donné quelque chose pour la détendre.
Je ne suis pas sûre qu’un pédophile matant une telle vidéo se dise cela. Il s’en fout et ne le remarque même pas. Il ne voit que le corps enfantin de la gamine et s’imagine à la place du mec sur la vidéo, non ?
- Lyconide a écrit:
- par tous ces pisse-froid
Il n’y a pas un s quelque part ?
- Lyconide a écrit:
- D'accord, mais qu'est-ce qui vous fait dire que les traces ont été effacées ?
— C'est simple [Gillet ralluma la lumière]. Les premières traces de sangs ne sont visibles que sous la lumière noire. Ça veut dire qu’on les a effacés. Il est clair que ce sang appartient à quelqu'un qui ne veut pas être retrouvé où qu'on ne veut pas retrouver. Je pense qu'on tient notre premier indice sur l'assassin. »
Je trouve ce passage assez étrange : l’inspecteur est un flic, il se doute que Gillet sait que les traces ont été effacées et visibles par lumière noire. Tu insistes trop dessus, comme si nous étions des spectateurs idiots d’une série télévisée, c’est dommage ^^ Soit plus subtile
- Lyconide a écrit:
- Ses membres inférieures devaient lui causer une légère infirmité
>> Inférieurs sans e (:
- Lyconide a écrit:
- — Oh, Alain, s’extasia Candice, vous savez que j’adore les mystères !
Je trouve que leur relation évolue vite ! C’est seulement la 3ème fois où ils se voient non ?
Pour finir, la fin est vraiment bien, mais je trouve le procès un peu rapide. L’échange des petits bouts de papier met sur la piste de la solution, sans trop nous donner la solution, c’est bien ^^ Je trouve tout de même que tu pourrais améliorer la description d’Alice dans le bar. Ok pour les jambes anormalement longues, mais il faudrait aussi dire qu’elle est frêle et qu’elle a une tête anormalement grosse par exemple (généralement, quand on a un arrêt exceptionnel de croissance, la tête fait grosse). Et pour l’oncle, tu peux peut-être dire qu’obnubilé par ses souvenirs, il ne voyait pas les différences physiques de sa nièce.
Et je suis étonnée qu’on n’entende pas parler de Martin au procès. Vu l’échange qu’il a eu avec Morin, il était au courant de quelque chose, non ?
Fin', bref, valà mon commentaire. Continues à écrire, je te lirai avec intérêt
Haalysse | |
| | | lyconide
Nombre de messages : 140 Age : 35 Localisation : Le Mans Date d'inscription : 01/12/2014
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| Sujet: Re: Alice Mer 25 Fév - 14:47 | |
| Merci à toi N... Haalysse pour ce long commentaire qui me fais très très très plaisir ! Je vais essayer de te répondre correctement ! - Haalysse a écrit:
- J’aurais mis une virgule entre « décomposition » et « il était » et j’aurais supprimé « en effet », tu as l’adverbe même qui implique un lien avec la situation d’avant.
Hum, oui, ça me semble mieux, je vais reformuler tout ça. - Haalysse a écrit:
- Pas forcément nécessaire, on le sait déjà ^^
J’aime bien l’idée du baume du tigre. C’est pas bête. Et ça sent tellement bon le canfre :ghh : Alors là, la phrase permet de se rendre compte, que même si Morin a le nez tartiné de Beaume, il arrive encore à sentir le cadavre : sous-entendu, ça pu vraiment beaucoup ! - Haalysse a écrit:
- Euh, il ne manque pas un verbe ? ou alors des deux points pour montrer que c’est une liste.
En fait, la phrase est coupée. j'ignore comment cela s'appelle, mais j'ai trouvé amusant d'imaginer que Morin réfléchisse en même temps que le narrateur et le coupe dans sa description. - Haalysse a écrit:
- poursuiviT Morin
Oups ! Je corrige ! - Haalysse a écrit:
- Ouille, semblablement fait mal à mes oreilles, mais c’est personnel je pense.
J'aime pas trop non plus, mais c'était pour éviter une répétition de "comme", ce que j'avais écrit à la base - Haalysse a écrit:
- Je ne suis pas sûre qu’un pédophile matant une telle vidéo se dise cela. Il s’en fout et ne le remarque même pas. Il ne voit que le corps enfantin de la gamine et s’imagine à la place du mec sur la vidéo, non ?
Bon... Je vais encore passer pour un gros pervers, mais l'attitude du sujet est super importante quand on mate un porno. Quand on voit que la fille est vivante et impliqué, c'est différent... Donc je suppose que pour lui c'est pareil. - Haalysse a écrit:
- En même temps, c’est une pointure courante pour un enfant. A la rigueur, l’empreinte peut ressembler à celle du premier crime, et induire cette réaction. S’ils n’ont que la taille comme info, je verrais plutôt une réaction comme cela : « Encore un enfant ? ».
C'est un peu la constatation qui permet de faire un lien entre les deux meurtres, mais "encore un enfant", ça peut marcher aussi ! Je vais réfléchir. - Haalysse a écrit:
- par tous ces pisse-froid
Il n’y a pas un s quelque part ? Nope, c'est invariable http://fr.wiktionary.org/wiki/pisse-froid - Haalysse a écrit:
- Je trouve ce passage assez étrange : l’inspecteur est un flic, il se doute que Gillet sait que les traces ont été effacées et visibles par lumière noire. Tu insistes trop dessus, comme si nous étions des spectateurs idiots d’une série télévisée, c’est dommage ^^ Soit plus subtile Blagueur
Oui, c'est vrai que c'est un peu facile ^^. je voulais montrer l'inquiétude et la mauvaise fois de Morin qui s'inquiète et qui est vexé que Gillet trouve des indices qu'il a essayé d'effacer - Haalysse a écrit:
- Je trouve que leur relation évolue vite ! C’est seulement la 3ème fois où ils se voient non ?
Ça c'est le caractère de Candice, Gillet n'a pas du tout évolué dans son rapport avec elle ^^ - Haalysse a écrit:
- Pour finir, la fin est vraiment bien, mais je trouve le procès un peu rapide. L’échange des petits bouts de papier met sur la piste de la solution, sans trop nous donner la solution, c’est bien ^^
Je ne sais pas si le procès est rapide, je n'en livre que la conclusion. Sinon, il aurait fallu que je raconte l'histoire à nouveau ^^ - Haalysse a écrit:
- Je trouve tout de même que tu pourrais améliorer la description d’Alice dans le bar. Ok pour les jambes anormalement longues, mais il faudrait aussi dire qu’elle est frêle et qu’elle a une tête anormalement grosse par exemple (généralement, quand on a un arrêt exceptionnel de croissance, la tête fait grosse).
Et pour l’oncle, tu peux peut-être dire qu’obnubilé par ses souvenirs, il ne voyait pas les différences physiques de sa nièce. Ça c'est intéressant. Je ne savais pas qu'un arrêt brutal de croissance était vraiment possible, je n'ai pas fait de recherche ^^. Du coup pour moi, elle n'a pas changé du tout. Pas du tout du tout. Du coup elle est obligé d'avoir recours à des artifices pour ne pas qu'on la prenne pour une enfant. Je vais essayer de bosser un peu la dessus pour que ça se voit dans la scène du café. je pourrais rajouter une perruque, ou lui mettre un chignon... Pour l'instant, j'ai juste indiqué qu'elle était bien maquillée et qu'elle avait des jambes trop longues (a causes de chaussures surélevées mais ça je ne le dis pas ) - Haalysse a écrit:
- Et je suis étonnée qu’on n’entende pas parler de Martin au procès. Vu l’échange qu’il a eu avec Morin, il était au courant de quelque chose, non ?
Oui, ça m'a traversé l'esprit, mais je ne voulais pas surchargé le texte, je voulais que la fin soit relativement rapide donc je l'ai éclipsé. Mais il y a fort à parier que sa carrière en pâtisse. Et d'ailleurs, que deviendront Alain et Candice ? Ils ont enfreints la loi plusieurs fois ! Mystère ^^ Merci d'avoir pris le temps de faire un long commentaire, ça m'aide à progresser ! je suis toujours très heureux qu'une de mes histoires puisse plaire au moins un petit peu à quelqu'un | |
| | | Haalysse Rédactrice en chef
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| Sujet: Re: Alice Mer 25 Fév - 16:22 | |
| - Lyconide a écrit:
- Merci à toi N... Haalysse pour ce long commentaire qui me fais très très très plaisir !
Ha ha ha, tu peux m’appeler par mon prénom si tu veux, Green le fait !
- Lyconide a écrit:
- Haalysse a écrit:
- Je ne suis pas sûre qu’un pédophile matant une telle vidéo se dise cela. Il s’en fout et ne le remarque même pas. Il ne voit que le corps enfantin de la gamine et s’imagine à la place du mec sur la vidéo, non ?
Bon... Je vais encore passer pour un gros pervers, mais l'attitude du sujet est super importante quand on mate un porno. Quand on voit que la fille est vivante et impliqué, c'est différent... Donc je suppose que pour lui c'est pareil.
Mais non, la différence tu la vois parce que tu n’es pas un « pervers » dans la vrai définition du terme : une nana plus que gamine, complètement droguée et incapable de donner son consentement, ça ne t’intéresse pas. Il ne faut PAS comparer un visionnage de porno « classique » avec un comportement pédophile ! Ce sont des personnes malades d’esprit. Donc le fait que la gamine est l’air absent ne doit sûrement pas leur poser de problèmes. Ils ne voient sûrement que ce qu'ils ont envie de voir.
- Lyconide a écrit:
- Haalysse a écrit:
- Je trouve ce passage assez étrange : l’inspecteur est un flic, il se doute que Gillet sait que les traces ont été effacées et visibles par lumière noire. Tu insistes trop dessus, comme si nous étions des spectateurs idiots d’une série télévisée, c’est dommage ^^ Soit plus subtile
Oui, c'est vrai que c'est un peu facile ^^. je voulais montrer l'inquiétude et la mauvaise fois de Morin qui s'inquiète et qui est vexé que Gillet trouve des indices qu'il a essayé d'effacer
Ah oui, je comprends mieux
- Lyconide a écrit:
- Merci d'avoir pris le temps de faire un long commentaire, ça m'aide à progresser ! je suis toujours très heureux qu'une de mes histoires puisse plaire au moins un petit peu à quelqu'un
De nada
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| | | Lepzulnag
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| Sujet: Re: Alice Mer 25 Fév - 17:07 | |
| - Haalysse a écrit:
- Lyconide a écrit:
Bon... Je vais encore passer pour un gros pervers, mais l'attitude du sujet est super importante quand on mate un porno. Quand on voit que la fille est vivante et impliqué, c'est différent... Donc je suppose que pour lui c'est pareil. Mais non, la différence tu la vois parce que tu n’es pas un « pervers » dans la vrai définition du terme : une nana plus que gamine, complètement droguée et incapable de donner son consentement, ça ne t’intéresse pas. Il ne faut PAS comparer un visionnage de porno « classique » avec un comportement pédophile ! Ce sont des personnes malades d’esprit. Donc le fait que la gamine est l’air absent ne doit sûrement pas leur poser de problèmes. Ils ne voient sûrement que ce qu'ils ont envie de voir.
Permettez-moi de rentrer dans ce débat Je suis d'accord que certains pédophiles s'en fichent de savoir si la gamine est consciente ou pas, mais, hé, chaque pervers est différent ! Il existe bien des fétichistes de robinets ou... de saucissons. Alors peut-être que Joseph le boulanger, lui, apprécie quand ce n'est pas trop inerte/drogué. Enfin bref... je trouve que c'est un détail qui ne mérite pas tant d'importance ; il est là simplement pour donner un petit aperçu du "type" de perversion de Joseph. | |
| | | gaba
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| Sujet: Re: Alice Mer 25 Fév - 17:16 | |
| - Lepzulnag a écrit:
- chaque pervers est différent ! Il existe bien des fétichistes de robinets ou... de saucissons. Alors peut-être que Joseph le boulanger, lui, apprécie quand ce n'est pas trop inerte/drogué.
J'aime quand le saucisson se débat sous ma fourchette. | |
| | | Lepzulnag
Nombre de messages : 393 Age : 32 Localisation : Finistère Date d'inscription : 14/12/2014
Personnages RP Pseudo: Cheval Pseudo : Jean-Jules Pseudo : Frasec
| Sujet: Re: Alice Mer 25 Fév - 17:33 | |
| - gaba a écrit:
- J'aime quand le saucisson se débat sous ma fourchette.
On se comprend bien, entre chéloniens... | |
| | | Monsieur Simone
Nombre de messages : 74 Age : 36 Date d'inscription : 20/06/2015
| Sujet: Re: Alice Mer 2 Sep - 0:47 | |
| J'ai bien aimé l'histoire, avec une ambiance pesante (thème oblige) mais une enquête intelligemment menée. Les arcs narratifs sont plutôt cohérents. Comme l'a relevé Gaba, "qu'est-ce donc que ce lapin ?" m'a taraudé jusqu'à la fin (polar ou bien petite incursion dans le fantastique ?). Mes critiques portent plus sur des petits détails pour rendre ton histoire plus cohérente et plus percutante. Quelques hésitations sur le ton et l'expression par endroit : - le passage où Candice apparait. Le coté "c'est une fofolle" est pour moi trop rapide. Cela fait un peu deus ex machina pour le lieutenant. Rajoute par exemple peut-être quelque chose pour dire qu'elle a une telle réputation auprès de ses collègues policiers. - Lyconide a écrit:
- Sans perdre plus de temps, il lui enfonça brusquement un doigt entier dans le vagin. La douleur la fit sursauter et elle laissa échapper un cri. Plus Alice pleurait, plus il semblait satisfait, accélérant de plus en plus les insupportables mouvements de va-et-vient.
là je t'avoue j'ai eu un peu de mal. On sait comment ça se passe, et le reste de la nouvelle n'est pas aussi crue ; tu fonctionnes par ellipse et du coup, lire ça perturbe franchement, sachant que ce n'est pas indispensable au récit. - en lisant les commentaires de cheval, cela me fait penser que j'ai pas tout compris sur la fille aux béquilles à la première lecture. - sur la solution à la fin : je coince (un peu). Je te proposerai bien une fin alternative, avec l'envoi vers l'asile (en pensant à Vol au dessus d'un nid de coucou). Le côté "elle est folle mais à mort quand même", cela ne colle pas vraiment avec le ton de ton histoire, même si c'est dans un univers alternatif. - dernière phrase - Lyconide a écrit:
- Maintenant je suis libre mon amour ! C’est avec toi que je veux partager ma liberté, si tu veux bien m’attendre encore un peu…
Je ne vis que pour ça. Cela fait un peu tache par rapport au reste du texte. Je vois ce que tu veux dire, mais il y aurait surement un autre moyen de l'exprimer. Comme je ne suis pas une pro de la critique littéraire, je vais me contenter de mes comparaisons pourries : tu vois le dernier chap de HP7 ? voila, ce n'est pas parce que l'histoire est chouette que l'on accepte facilement un changement de ton. | |
| | | lyconide
Nombre de messages : 140 Age : 35 Localisation : Le Mans Date d'inscription : 01/12/2014
Personnages RP Pseudo: Rhipe ARTEMHED Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Alice Mer 2 Sep - 1:02 | |
| Merci pour ce commentaire exhumatoire. C'est malin je vais devoir retravailler ce texte maintenant Toutes tes remarques sont justes, je vais donc m'y atteler dès que mon emploi du temps me le permettra | |
| | | dale cooper
Nombre de messages : 7649 Age : 46 Date d'inscription : 08/09/2008
Personnages RP Pseudo: Pseudo : ▲ Pseudo :
| Sujet: Re: Alice Mer 7 Oct - 13:21 | |
| Dans l'ensemble c'est pas trop mal du tout (oui je sais, j'arrive là aussi après la bataille !) Dans le détail, c'est un peu plus brouillon par contre. Je pense sincèrement, que le fond est assez complexe pour ajouter un peu plus de liant. C'est tout de même assez ambitieux, et du coup, ça mérite de s'attacher d'avantage au corps. Comme l'a fait très justement remarquer Monsieur Simone, il y a des ellipses. Ok, ça fonctionne pas trop mal. N'empêche qu'il y a pas mal de passages qui sont un peu trop précipité. A vrai dire, j'ai fait l'impasse sur le réalisme, le pragmatisme et la cohérence globale. En fait, il y a pas mal de zones de déséquilibre et d'approximations. Ce qui est un peu dommage, puisque tu navigues entre une enquête qui se veut assez précise, et des personnages qui évoluent dans une démence psycho-pathologique. Les deux s'entremêlent assez bien, et pourtant le tout est assez déséquilibré. Je n'ai pas relevé les "bourdes" au niveau du déroulement de l'enquête, mais je me souviens n'avoir pas du tout considéré qu'il y avait un effort de précision dans cet aspect là. Ce que je comprends parfaitement : devoir se tenir à une enquête factuelle et hyper pointilleuse, ce n'est pas forcément le truc le plus jouissif à rédiger ! N'empêche que le parti pris dès le début, voulait prendre cette voie (c'est en tout cas ce que j'ai ressenti). C'est d'autant plus sensible dans la seconde moitié du récit d'ailleurs. Les enchaînements se précipitent et la cohérence (en tout cas la logique de ces enchaînements) sont de plus en plus fragiles, comme si tu étais trop pressé de finir la rédaction et d'en arriver à une conclusion. Le tournant du scénario (avec l'arrivée de la nouvelle enquêtrice et l'éviction de l'ancien) n'est sans doute pas étranger à cette impression. En fait, je trouve que ça manque de tact, de patience et de précision N'empêche que, malgré ces défauts, j'ai passé un bon moment et que ça ne m'a pas paru infect. Juste un peu fragile. Mais c'est aussi le danger de s'adresser à des lecteurs qui ont fait droit, qui connaissent la procédure pénale et qui ont suivi le module de médecine légale à la fac ! | |
| | | Teclis Rôliste
Nombre de messages : 1750 Age : 35 Date d'inscription : 23/12/2007
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Alice Mer 7 Oct - 15:42 | |
| Certaines fautes demeurent. - Citation :
- — C’est précisément pour ne pas vous retrouvez (retrouver) sur notre liste que l’on doit enregistrer vos empreintes, lui expliqua patiemment l’agent. Si on les retrouve sur les lieux, on saura tout de suite qu’elles vous appartiennent
- Citation :
- — M’interroger ? Je ne sais rien de plus que ce que vous voyez-ici, s’offusqua-t-il en désignant la scène de crime. Tout ce que je veux, c’est que vous m’emballez (emballiez) tout ça pour que mes gars puissent reprendre le travail.
- Citation :
- on ne va pas y passer la nuit, interrompit Morin, qui les avait rejoins (rejoints) Vous, vous vous dépêchez d’appliquer votre doigt sur ce fichue (fichu) papelard et vous me suivez
- Citation :
- alors des visions dégueulasse (dégueulasses), j’ai (en?) ai déjà eu (eues) plus que mon compte.
Je mets les fautes suivantes en rouge, normalement, tu ne devrais pas avoir trop de problème à corriger [/color] - Citation :
- — Bon. Alors dites moi : est-ce que vous avez vu des personnes inhabituelles rôder autours de l’entrepôt ?
- Citation :
- — Hum. Une fois qu’on aura identifié la victime, je vous contacterai pour savoir si un des employés à un lien plus ou moins proche avec elle
- Citation :
- Et le cauchemar recommençait. De nouveau elle était poursuivie. De nouveau elle devait fuir. Mais il n’y avait nulle par où aller
- Citation :
- Il annonçait son arrivé à grands coups de barres de fer.
- Citation :
- Il faudra attendre le rapport du légiste pour le nombre exacte de
- Citation :
- — Douze, répondit Gillet, en se référent
- Citation :
- — On dirait bien, mais (s')il est encore trop tôt pour le confirmer
- Citation :
- Mais pourquoi ne m’as tu pas contacté plus tôt pour les analyses
- Citation :
- les bras chargés d'un plateau sur lequel était disposés une large tasse, un petit pichet rempli de lait chaud et crémeux ainsi qu'une sucrière.
- Citation :
- À vue de nez, elle avait l'air d'avoir entre huit et dix ans
- Citation :
- Désespérée, elle s'effondra en larme sur le carrelage et vomit l'intégralité de son dîner.
- Citation :
- Je vous laisse vous amusez, vous m’appellerez quand vous aurez fini
- Citation :
- Les premières traces de sangs ne sont visibles que sous la lumière noire. Ça veut dire qu’on les a effacées. Il est clair que ce sang appartient à quelqu'un qui ne veut pas être retrouvé ou qu'on ne veut pas retrouver.
- Citation :
- « Et ce n'est pas tout ! Regardez la victime, nous l'avons déjà croisée tous les deux !
- Citation :
- Monsieur, j'aimerais que l'agent Gillet soit écarté de l'enquête en cours.
- Citation :
- — Je vous écoute, l'encouragea le commissaire après avoir laissé échapper un soupire
- Citation :
- et pour l'enquête en cours, qu'il soit affecté sur une autre l'affaire.
- Citation :
- — Bonnet, Monsieur. Mais vous pouvez m'appelez Candice si vous préférez. Ça ne vous dérange pas j'espère ?
— Peu importe. Je suppose que je dois vous éclairez sur l’enquête ? (c'est une faute récurrente dans ton texte. Veille à remplacer le verbe par un verbe du troisième groupe dans tes phrases, pour savoir si tu as affaire à un infinitif ou non)
- Citation :
- Morin autorisa toutefois une franche poignet de main pour officialiser la nouvelle affectation de l'agent Bonnet.
- Citation :
- « Je suis désolé de vous avoir approchée de cette manière, voulut-il la rassurer, mais je préfère ne pas être vu par ici
- Citation :
- — Je ne vous ai pas enlevée.
(idem, faute récurrente. Quand le COD est devant l'auxiliaire, on accorde le participe passé)
- Citation :
- Je voudrais que vous gardiez
(La majorité du temps, lorsqu'on souhaite quelque chose, on use du conditionnel et non du futur simple)
V - Citation :
- ous me demander d’épier mon supérieur ?
- Citation :
- Il travaille pour une organisation puissante qui serait à l'origine des assassinats ?
- Citation :
- Candice partit avant que Gillet n'ait eu le temps d'émettre la moindre protestation.
- Citation :
- Je ferais mieux de la convaincre de laisser tomber...
- Citation :
- Je suis persuadé qu'il aurait pleins de choses à nous apprendre
- Citation :
- sans que Gillet n'ait eu le temps de s'en rendre compte
- Citation :
- Je savais qu'un jour je serais obligée de contourner la loi pour me sortir du pétrin
- Citation :
- Dis, tu pourrais nous trouvez quelque chose à grignoter ?
Mon navigateur commence à planter. Je finirai la correction prochainement. Il y a beaucoup de fautes d'étourderie, ce qui est compréhensible avec un texte d'une telle longueur. Je t'invite à le relire à tête reposée pour éviter ce genre de maladresses orthographiques.
Dernière édition par Teclis le Mer 7 Oct - 16:06, édité 4 fois | |
| | | Teclis Rôliste
Nombre de messages : 1750 Age : 35 Date d'inscription : 23/12/2007
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Alice Mer 7 Oct - 16:02 | |
| Concernant l'histoire en elle-même. J'ai trouvé la première moitié pas mal du tout. La seconde me semble un peu précipitée : étoffer plus les personnages de Candice et Gillet aurait permis de s'attacher un peu plus à leur enquête. J'ai d'ailleurs trouvé que le personnage de Candice arrivait un peu comme un cheveu sur la soupe au sein du scénario. Elle me fait l'effet d'un chien qui débarque dans un jeu de quilles. Cependant, à bien y réfléchir, le côté un peu farfelu de l'individu colle bien avec cette arrivée impromptue. L'effet est réussi. Quelques traits d'humour, souvent sarcastiques, bien ficelés. Tu parviens également à faire ressortir subtilement les comportements suspects de plusieurs personnes, ce qui permet au lecteur de mener sa propre enquête. (le personnage de Mathilde/Alice qui fuit littéralement le café parce qu'elle aurait " été agressée dans sa jeunesse" alors qu'elle n'a aucune idée de la nature des relations louches entretenues par un client du bar -cela pouvait très bien être lié à un trafic de drogue ou autre). Par contre, l'explication fournie ici : - Citation :
- L’expert en psychiatrie assermenté a validé la thèse du choc psychologique ayant conduit à un arrêt brutal de votre croissance physique
afin de faire correspondre les personnages d'Alice et de Mathilde me parait entrer en légère contradiction avec la description faite ici : - Citation :
- La jeune femme qui venait de parler resta le regard fixé quelques instants sur sa tasse avant de lever les yeux sur Candice. Son visage maquillé avec soin et orné d’un doux sourire lui donnait une allure très attrayante
: on a plus l'impression d'une belle jeune femme (qui risquerait d'ailleurs de ne pas intéresser les pédophiles qui auraient abusé d'elle) que d'une personne dont la croissance aurait été freinée. (à moins que " le visage maquillé avec soin et orné d'un doux sourire" ne décrive Candice). [édite : j'ai vu que tu y avais répondu dans d'autres commentaires... mea culpa] Quoi qu'il en soit, je salue également l'abord "cru" du sujet, qui ne doit pas du tout être facile à décrire (et à imaginer également). Cependant, préciser que la nouvelle est réservée à un public averti n'est pas du luxe. Je pense que retravailler le texte, l'étoffer, apporter encore plus de profondeur à certains personnages rendraient honneur à ton travail qui le mérite bien. Au plaisir de te relire. | |
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