[Suivi] Go, ask Alice - Mentor Mike001

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Donc, pour commencer, il n'y a rien à redire sur le style et sur l'orthographe. Ils sont tous les deux très bons.
Tu as choisi de traiter ce sujet de façon classique : point de vue interne (bien que la formulation dudit sujet a sûrement contribué à cela), une description des alentours en premier puis le dialogue. Heureusement la chute est efficace et bien trouvée ce qui permet à la fin de la lecture de ne pas trop y prêter attention.
Ce texte me conforte dans ce que je pensais : il va falloir monter la difficulté des futurs sujets.

Il reste tout de même quels points à retoucher :

Citation :

une forme sur un banc attire mon regard. Un jeune homme prostré, tout de noir vêtu, est assis sur l'un des bancs

L'un des "bancs" est évitable, je vois plusieurs façons de remanier l'une ou l'autre phrase. Aussi, je ne doute pas que tu en seras capable.

Citation :

Nous restons comme ça, côte à côte [...]

Etant donné que tu utilises par la suite deux fois "ça" dans la dialogue, peut être serait-il mieux d'éviter son utilisation ici.

Enfin, quelques descriptions supplémentaires sur le physique et le regard du jeune homme entre les échanges verbaux seraient la bienvenue je pense.

En conclusion, un bon texte mais dont l'originalité est trop portée sur la chute.

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Ce texte m'a fait froid dans le dos, c'était un peu dur à lire, triste et comme vide. Ne prend pas ça pour négatif, car je l'ai beaucoup aimer, c'est juste une sensation que j'ai ressentie en le lisant.

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Go, ask Alice a écrit:

Thomas passa ses doigts maigres et allongés dans les mèches trop longues qui lui tombaient dans (répétition de "dans", tu peux remplacer le second par "devant") les yeux. Son effort et l'adrénaline ressentie l'avaient épuisé, mais il était enfin apaisé. À ses pieds, la toile brûlait et le corps représenté dessus se recroquevillait, dévoré par les langues de feu.
Il sentit à peine la morsure froide des menottes qu'on lui passa, et n'entendit pas (bien que le texte soit à la troisième personne, beaucoup de ce qui est décrit peut être tiré du ressenti de Thomas. Aussi, s'il n'entend pas la foule, bourdonne-t-elle ? je remplacerais "n'entendit pas" par "ne s'attarda pas" ou "ne prêta pas attention". Le bourdonnement me rappelle plus un son de fond agaçant qu'on ignore) la foule qui bourdonnait autour de lui.

C'est une fois étendu dans sa cellule pour la nuit que les images qu'il s'était efforcé de tenir à l'écart revinrent l'assaillir. L'homme ferma fort ses paupières pour les chasser. En vain.
Ces yeux, si étrangement clairs.
Ces cheveux, si noirs.
Il gémit.
Cet homme, cette putain d'homme. Cette muse, ce gigolo. Cette enflure qui l'avait... Souillé ? Sauvé ?
Les larmes roulèrent sur ses joues, sans qu'il n'y prêta attention. Elles ruisselèrent dans le cou, mouillant le col de cette chemise trop grande, trop sombre, trop sienne. Cette chemise qu'il portait ce matin-là.

Il était arrivé tôt dans l'atelier que Thomas avait acheté quelques mois plus tôt, armé d'un sac en papier rempli de croissants et d'une bouteille de jus d'orange achetée (seule le jus d'orange est acheté à la supérette ? "achetée" indique qu'il ne s'agit que de la bouteille et si ce n'est pas une faute, préciser uniquement la provenance du jus d'orange et pas des croissant pose le doute et fait que je me suis attardé quelque instant sur ce détail, ce qui ralentit la lecture) en bas de l'immeuble, à la supérette ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Excessivement chère et excessivement pratique.
Siméon avait passé la porte sans s'annoncer, avec sa certitude d'être indispensable portée en panache. Thomas détestait cette fichue habitude. De toute façon, quand il n'arrivait pas à peindre, il détestait tout, tout le monde, et surtout sa muse. Siméon l'avait regardé de ses yeux d'un bleu si clair, deux morceaux de glace dans son beau visage, il avait posé les victuailles sur la table et avait tourné sur lui-même en défaisant lentement les boutons de sa chemise noire, celle avec un poisson-chat argenté dans le dos. Sa peau, presque diaphane, était alors apparue dans toute sa splendeur,. (faute de frappe ici) Siméon était beau, Siméon était androgyne, Siméon en jouait. Sciemment, le jeune homme s'était placé sous la lucarne, en plein dans la douche de soleil. Il avait d'abord découvert ses épaules, rondes et délicates comme celles d'une femme. Puis son ventre, plat et ferme, orné d'une fine ligne de poils noirs, comme un trait d'encre de Chine sur une toile vierge. La chemise était tombé ("tombée") au sol dans un bruissement.

Thomas ne se souvenait pas de ce qui l'avait rendu fou. Le bruit de la chemise ? Le sourire narquois sur les lèvres pâles ? La nuit passée sans dormir ?

Toujours est-il qu'il s'était jeté sur le jeune homme. Ils s'étaient battus, parce que lui ne savait plus montrer ses sentiments autrement, et parce que Siméon adorait ça. À coups de poings, à coups de griffures dans le dos, de morsures. Et Thomas avait gagné, sans savoir si c'était réel, ou si Siméon s'était laissé faire. Ça lui importait peu. En sueur, il l'avait baisé, rageusement, à même le sol. Et l'autre gémissait, s'agrippant de ses doigts carrés, tellement masculins comparés au reste de son corps, au dos orné de tatouages de l'artiste. Thomas avait mordu l'épaule, le cou, jusqu'à ce que le sang perle. Enfin, il avait joui.
D'un bond, il s'était relevé et avait traîné son amant jusqu'au lit en fer forgé contre la baie vitrée qui surplombait la rue grouillante de monde, où (je ne sais pas pourquoi, mais le "où" me dérange, personnellement j'aurais simplement mis un point après "monde" et repris par "Il avait attaché le poignet droit de Siméon" et remplacé le "Siméon" de la prochaine phrase par "Il") il avait attaché son poignet droit au montant à l'aide de menottes en acier. Siméon adorait cette mise en scène, la muse prisonnière de son peintre.
Le peintre avait fait joué ses pinceaux pendant plus d'une heure, jusqu'au moment où, de rage, il en avait brisé un entre ses mains, qui paraissaient pourtant si fragiles, tellement elles étaient fines. Il était tout en longueur, et en finesse, sans la connotation délicate. (cette description me semble quelque peu lourde, je te propose ceci : "il en avait brisé un entre ses mains effilées. Thomas s'il était élancé et fin, n'en demeurait pas moins vigoureux")
Siméon, qui feignait de dormir, un poignet en l'air, nu, le bas-ventre couvert du drap et la main gauche innocemment posée sur son sexe, avait ouvert un œil moqueur. Puis, il avait arrondi sa bouche, en un cercle obscène, caressé par sa langue, rose, humide, pointue.
Alors Thomas avait hurlé, et saisi un scalpel, posé sur la table au milieu des pinceaux. Il s'était approché, lentement, et avait caressé la gorge blanche de la lame fine. Siméon avait incliné la tête, offrant son cou. Il bandait le salaud. Mais Thomas n'en tint pas compte ; il avait trouvé ce dont il avait désespérément besoin. D'un pinceau, il avait recueilli ce qui allait lui servir de peinture.

Enfin, il allait pouvoir peindre ce qu'il fallait. Cette femme, une rose rouge à la main, si tendre et ronde. Elle était perfection. Perfection de ses deux seins, qui pointaient sous sa robe. Perfection de sa bouche, soulignée de rouge à lèvres. Une fois les couleurs apposées sur la toile, Thomas l'avait recouverte (le peintre recouvre sa toile fraîche ? mouais) d'un immense carré de soie et s'était allongé tendrement auprès de Siméon. Celui-ci avait caressé d'un air amusé les mèches châtains sans rien dire. L'artiste avait détaché son amant et s'était jeté sous la douche, arrachant presque ses vêtements collants de sueur, de peinture et de vernis.

Le modèle avait souri (enfin, Thomas le soupçonnait) puis avait traversé la pièce, insolemment nu, nonchalamment sexy. Il avait tiré la soie pour contempler l'œuvre et, en la voyant, avait brusquement reculé, faisant tomber un vase en verre soufflé, qui avait éclaté au sol.
La sonnette avait retenti ; dans la précipitation, Siméon avait juste couvert ses hanches du carré de tissu noir pour aller ouvrir à l'agent qui venait chercher la dernière toile de Thomas. Après exclamations émerveillées et promesses de félicitations à l'artiste, la jeune femme rousse au long manteau vert était repartie, la précieuse toile sous le bras. (ce nouveau personnage est-il vraiment nécessaire ? sa venue m'a dérangé et a perturbé négativement la relation entre Thomas et Siméon )
Siméon n'avait eu le temps de rien faire, rien penser (il manque des mots, non ?) que le peintre était parti rejoindre Anaïs après lui avoir planté un baiser furieux dans le cou, ses cheveux encore dégoulinant de la douche.

Il se souvenait parfaitement de la pièce dans laquelle Anaïs avait amené la toile. Un immense grenier au plancher patiné par les décennies, avec un mur tapissé de velours noir. La jeune femme avait couru partout dans la pièce, lui montrant chaque défaut et chaque qualité de cet endroit. Thomas s'était senti comme un enfant gâté le jour de Noël. Il avait posé l'étoile en haut du sapin et maintenant, il pouvait presque visualiser les cadeaux s'étalant à ses pieds.
La toile de deux mètres de haut sur deux cinquante de large avait été mise en place au centre du mur noir. Noir qui rappelait le jais des longs cheveux du personnage, noir qui mettait en valeur les beaux yeux bleus clairs de la jeune femme du tableau, noir qui contrastait avec le rouge sombre. Face à son œuvre, Thomas s'était senti enfin « normal ».

En rentrant dans l'atelier, il avait souri en voyant Siméon, toujours nu, allongé dos à lui, face à la baie vitrée. Il s'était approché et avait caressé le flanc... froid. Dur.
Alors il avait vu le manche du scalpel qui dépassait du torse de Siméon. Sa muse était morte.

Je trouve que c'est un bon travail. Le sujet est respecté, ainsi que les contraintes. Tu es arrivée à retranscrire les sentiments de Thomas de façon indirect, le texte n'aurait pas eu la même saveur sans cela. Peut-être manquera-t-il une description suffisante de l'atelier, d'Anaïs, du grenier et de la cellule.
Ceci étant, bravo Pupille (:

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Tu as demandé de la poésie, tu vas en avoir ; deux sujets :

1. "La rosée du matin", en sonnet (ici se sera deux quatrains suivis de deux tercets, il n'y a pas d'exigence dans le placement des rimes)
   
   
2. "Le rose c'est camion", en poésie libre
   

Tu peux traiter les sujets dans l'ordre qui te conviens.


Edit : Sujet facultatif : introspection par la poésie du "moi".

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Le sujet est-il terminé ? Peut-on l'archiver ?