Un clair de lune

En cette journée de printemps, il faisait doux et le soleil était encore haut dans le ciel, malgré l'heure tardive.
Zalyna se baladait parmi les arbres et semblait perdue dans ses pensées.
Cette journée était particulièrement délicieuse, mais elle n'était pas sortie que pour profiter des bois. Gareth était malade et elle avait besoin de garosia pour qu'il se rétablisse. C'était une plante qu'on ne trouvait pas n'importe où, mais heureusement pour elle, Zalyna connaissait ces forêts comme sa poche.

Elle chercha encore pendant un moment lorsqu'elle entendit une cascade d'eau, qui devait se trouver à quelques pas d'elle. Elle se laissa guider par le bruit et trouva le point d'eau.
Elle savait qu'elle trouverait la garosia ici. Après avoir balayé l'endroit de ses yeux, elle l'aperçut. La fleur était nichée sur la cascade, à une demi douzaine de mètres de hauteur.

Elle s'approcha du pied de la cascade et posa sa main sur la roche. Elle déforma quelque peu la pierre, grâce à la magie, pour lui permettre de grimper.
Une fois à hauteur, elle pris soin de ne découper que quelques feuilles. C'était tout ce dont elle avait besoin, il n'était pas utile de blesser la plante plus que nécessaire.
Elle mis les feuilles dans sa sacoche et redescendit.

Une fois le pied à terre, elle se retourna, prête à reprendre son chemin en sens inverse lorsqu'elle se retrouva nez à nez avec un loup.
Zalyna ne bougea plus, et fixait l'animal avec fascination, n'osant rien dire. Cette bête majestueuse avec quelque chose d'humain...

La blanche fourrure de la louve aux yeux rubis dansaient au rythme du vent qui percuté l'animal en pleine course pour échapper à ses assaillants qui étaient maintenant hors de sa vue, mais pour être sûr de sa sécurité, s'arrêta puis tendis l'oreille.

Le silence absolu, la forêt était redevenue calme et paisible, rassurée, elle se détendit et s'écroula en reprenant son souffle. La langue pendue, Cerise ferma les yeux en se rappelant la cause de cette mésaventure avec les humains.

Elle s'était aventurée un peu trop près d'un campement humain, ayant entendu un hurlement de secours, elle s'était précipitée jusqu'à la source du malheur, pris au dépourvu quand elle vit que c'était les humains qui avait utilisé un stratagème pour l'attirer dans un piège.
Par miracle, elle avait réussi à fuir loin des chasseurs et de leurs chiens enragés.

Ayant repris son souffle et étant à nouveau paisible, la louve se mit à la recherche d'une source d'eau pour se rafraîchir un peu.

Marchant à petit pas, elle renifla une bonne odeur d'eau, au fur et à mesure de son approche vers celle-ci, le bruissement de la cascade lui parvient à son oreille ce qui lui décrocha un petit sourire, l'eau qui bat était généralement plus fraîche.

Un nouveau bruit se fit entendre, comme un déplacement de roche, curieuse par nature et partie en trottant vers l'étrange vacarme. Quand elle arriva, elle fut étonnée du spectacle se jouant devant ses yeux, une jeune femme descendait des rochers avec quelques choses dans ses mains, Cerise fut tellement impressionnée que l'idée de fuir à nouveau ne lui vient pas à l'esprit.

La voilà maintenant, face à face avec l'humaine. Ne sachant quoi faire, elle s'assit et jugea la personne devant elle, était-elle dangereuse ou pacifique ? Elle décida qu'elle avait de toute façon plus envie de courir, et pris le risque de se lever pour aller boire à la rivière.

Quand elle fut satisfaite, elle regarda une nouvelle fois l'étrangère qui n'avait toujours pas bougé et qui la fixait toujours autant, lassée Cerise se mit à briller intensément, quand la lumière disparut, la louve avait laissé place à une jeune femme à la peau blanche qui ressortait encore plus avec ses cheveux écarlate et ses yeux rubis. Sa fourrure avait laissait place à un chemisier blanc qui accompagnée un pantalon bouffant belge s'arrêtant aux chevilles.

Le silence devenant pesant, Cerise décida de prendre la parole en se relevant dévoilant ses pieds nus :

- Pourquoi me regardes-tu avec insistance ?

Zalyna observa encore quelques instants l'inconnue. Elle ouvrit la bouche pour répondre lorsqu'une flèche lui frôla la joue.
Elle attrapa le poignet de la jeune louve et couru vers le cours d'eau. Une fois ce dernier traversé, Zalyna se retourna et put voir que leurs assaillants se rapprochaient dangereusement.
Elles continuèrent à courir et s'enfoncèrent parmi les arbres.

La jeune fille s'était transformée en louve et courait beaucoup plus vite qu'elle, qui était à pied. Zalyna sentait qu'elle n'arriverait pas à semer ses poursuivants avec la seule force de ses jambes. Elle s'arrêta donc net et s'agenouilla sur le sol. Elle posa ses mains sur la terre et murmura quelque chose que la jeune louve ne put déchiffrer.
Elle se releva ensuite et reparti en courant.

- J'ai posé un piège, nous devrions parvenir à les semer.

En effet, une dizaine de minutes plus tard elles entendirent des cris d'hommes en provenance de l'endroit qu'elles venaient de quitter.
Devant le regard interrogatif de la jeune fille, Zalyna répondit :

- Rien de bien méchant, mais il reste suffisamment dissuasif.

Elle ne put s'empêcher de sourire en pensant au sort qu'elle avait utilisé.

Ayant jugé qu'elles étaient parvenues assez loin et qu'elles avaient semé leurs poursuivants, Zalyna s'assit au pied d'un arbre et fixa intensément l'inconnue mystérieuse qui l'accompagnait.

- Je me prénomme Zalyna, j'ai grandit dans ces forêts.
Pourquoi ces hommes te suivaient ?

L’humaine n’eut pas le temps de répondre à la question qu’un bruit de frôlement contre l’air titilla l’ouïe de Cerise, le temps de comprendre la situation qu’elle était déjà en train de courir, tiré par la jeune femme, dans l’eau de la rivière fraîche peuplée par des petits poissons qui aux contacts des vibrations, émis par leurs courses, partir à toute vitesse dans le sens opposé. Le ruisseau traversé, elles continuaient de courir dans une immense forêt, Cerise ne s’était toujours pas retournée, mais elle savait que ses poursuivants n’avaient pas abandonné l’idée de la voir en carpette, sauf qu’elle regrettée qu’une inconnue soit en danger par sa faute.

Cerise reprit sa forme originelle d’une louve, dans le feu de l’action, elle commençait à distancer l’inconnue tout en réfléchissant d’un plan pour les sortir des griffes des chasseurs et de leurs chiens qui suivaient de près. Le temps que le cerveau trouve une solution à un problème, l’étrangère s’était arrêtée net, agenouillée, elle marmonna des mots incompréhensibles pour les oreilles de la louve qui s’était arrêtée entre-temps. La course continua.

- J'ai posé un piège, nous devrions parvenir à les semer.

Des cris se firent entendre quelques minutes plus tard, se posant des questions, Cerise regarda la magicienne. Elle n’eut pas le temps d’essayer à savoir le mystère de ce piège qu’elle eut une des réponses satisfaisantes et rassurantes :

- Rien de bien méchant, mais il reste suffisamment dissuasif.

Un sourire se dessina sur la femme qui s’arrêta pour s’asseoir au pied d’un majestueux arbre.

- Je me prénomme Zalyna, j'ai grandi dans ces forêts.
Pourquoi ces hommes te suivaient ?

À peine essouffler, la louve reprit sa forme humanoïde avant de prendre place devant sa camarade de course, elle l’a regarda dans les yeux avant de répondre :

- Ses espèces de singes chasseurs m’ont eu avec une corne qui imite le son de mes confrères, les loups se font rare en cette époque, j’ai cru que l’un d’eux était tombé en danger, j’ai donc naturellement voulu le secourir, en voyant la supercherie, j’ai fui, et ils m’ont poursuivie.
Je suis désolé de t’avoir mis en danger.

La forêt était calme et apaisante, les chants des oiseaux aux mille et une couleurs accompagnés la conversation, le vent s’était rafraichi annonçant le coucher du soleil qui orangé le ciel fessant rougir les nuages. La louve continuait à regarder Zalyna qu’elle trouvait de plus en plus mystérieuse avec ses dons. Elle remarqua qu'une odeur qui était présente depuis le début de la rencontre était moins forte, elle descendit son regard vers le sac de la femme qui comportait le léger arôme d'une fleur comme disparut. Elle s’interrogea avant de reprendre la parole.

- Excuse-moi, mais il me semble que la chose qui était dans ton sac à disparu, du moins, je ressens légèrement l’odeur d’une plante qui était, mais qui n’ai plus.

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