Ecrire le scénario d'un pilote de série.
Idée principale : Suivre les ébats d'un Serial Killer à personnalité multiple.
Il fait très froid cette nuit sur Paris. Les nuages s'amoncellent au-dessus du Sacré Cœur et les lumières accrochées sur la Tour Effeil se voient à peine dans la pénombre ambiante. Dans un appartement du XVI ème arrondissement, un homme est affairé avec une liste extrêmement longue. Plusieurs listes en fait. Sur l'en-tête de chaque liste, on peut voir inscrit « Faute » associé à un numéro. D'un geste soudain et impatient, on le voit ranger et empiler ces listes. L'homme saisi un dé et le lance. Les mains un peu tremblantes, il feuillette et prend la liste correspondante. Elle fait deux pages. Il s'arrête et ferme les yeux. Puis désigne un nom et une adresse. Desagné Chloé 194 Rue de Flandres... On remarque sur le côté un assortiment de couteau de combat noircis, quelques fioles aux couleurs vives, un pistolet équipé d'un silencieux, un fusil à lunette d'apparence moderne, une corde et une collection luisante de scalpels.
Nous sommes dans un Cybercafé. L'homme est habillé en complet gris anthracite. Sur un moteur de recherche, le nom de la fille est tapée. Des visages apparaissent, des dessins, mais rien de convaincant. De retour à son travail, il rentre dans un grand building de la Défense, monte une vingtaine d'étage pour atterrir dans un openspace. Le cliquetis effrénés des claviers d'ordinateur se bat contre les ordres lancés oralement par des hommes en costumes noirs. C'est la salle de rédaction d'un journal très connu, mais en baisse d'audience. L'homme s'assoit à une table encombré de papiers et continue un article.
Le soir venu, il va regarder ou se trouve le logement et récupérer le numéro de l'appartement. Planté devant la porte, il déchiffre les noms sur les boites aux lettres et fini par repérer celui de Chloé. Il a de la chance, une personne rentre alors. L'homme bloque la porte pour l'empêcher de se clancher et attends patiemment que la silhouette soit hors de vue. Desagné Chloé, appartement 43. Il prend l'ascenseur et monte, va s'engager dans le couloir mais un bruit le retient. Un bruit de clé qui se tourne. L'homme risque un regard. Une femme assez âgée est courbée sur la porte. Elle doit avoir quarante ans. Il sort un objet de son sac, un appareil photo noir, un petit numérique. La personne entre et referme dans un cliquètement de serrure qui se referme. Il s'engage dans le couloir, prend quelques photos. Pas de caméras. Il s'accroupit par terre et étale son assortiment. Il lance un dé, encore un et choisi un paquet qui contient des fioles de poisons. Il a l'air un peu énervé. L'homme range son matériel et repart.
Le lendemain, on peut le voir qui attend devant la porte de l'immeuble. Il la voit sortir. Il sait où elle travaille, c'était la seule indication avec le nom et l'adresse. Il prend un itinéraire détourné afin de pouvoir la croiser en chemin. Arrivé un peu avant elle, il se retourne et la bouscule. Son sac est renversé et son contenu se répand par terre. Il se répand en excuse et l'aide à ramasser. Puis, une fois qu'elle semble avoir tout récupérer, il lui propose d'aller boire un café pour se faire pardonner. La femme consulte sa montre. Elle est en avance, il en est certain. Tout en réfléchissant, elle jauge l'homme du regard. Elle est belle, elle le sait ; il est beau, ses conquêtes nombreuses le lui ont prouvé. Elle accepte et se laisse emmener dans un Starbucks Café. Là commence un numéro de séduction mutuel. Ils se revoient plusieurs fois par la suite. Un soir, elle l'invite à venir chez elle. Personne n'imagine qu'elle flirte avec un inconnu, parce qu'elle est mariée; mais son mari est en voyage perpétuel. Il entre alors chez elle, avec de fins gants de cuirs noirs. Les deux personnes commencent un jeu de regard. L'homme propose alors de boire un verre. Elle accepte. Dans la cuisine, il débouche la bouteille et verse du vin dans deux verres à pied colorés, ouvre une fiole et en verse un peu dans une des coupes. Le liquide se dilue en produisant des volutes violettes, pour finir par disparaître dans le rouge bordeaux.
Il retourne à la table et donne le verre à la femme. Elle le boit et hoche la tête, le vin est délicieux. L'homme lui, prétexte un appel et s'absente quelques secondes.
Quelques instants plus tard. Elle se plie en deux. Elle tousse, sa gorge la brule. Elle essaie de crier, mais elle ne peut pas. Elle bascule en arrière et commence à se convulser. Les spasmes sont violents et elle renverse d'un coup de pied la table. La bouteille s'écrase sur le carrelage. Sa main cherche à attraper la bouteille d'eau, mais elle s'est cassée aussi par terre. Elle exhale, elle crache quelque chose de jaunâtre. Ses doigts se referment sur un morceau de verre qui lui cisaille la peau. Doucement, mais avec la souffrance inscrite sur le visage, elle se prostre comme si une poigne invisible la broyait et la compactait.
Quand l'homme revient, elle est dans cette position, la bave aux lèvres et les yeux révulsés. Il dépose un petit papier où il est inscrit « Adultère » en lettres carrées.
Le lendemain, on le voit dans son bureau en train de taper un article de fait-divers. Il est convoqué dans le bureau du directeur.
« On vous a mis sur ce nouveau feuilleton documentaire. Vous avez le poste. Mais je veux des résultats, quelque chose qui attire. Vous avez carte banche. Je me fous que se sois trash, dramatique ou quoi que ce soit. Compris ? »
« Oui Boss. Merci, je ferais de mon mieux ».
Dernière scène, l'homme s'approche de deux autres personnes en blouse vertes. Et d'une table d'autopsie. La femme y est étendue.
« Bonjour commissaire. »
« Bonjour Dan. Dépêchez vous de mettre les vêtements règlementaires et on pourra commencer. »
Sujet: KinderWalker - Devoir N°2 - Undead Flake 
Mar 25 Mar - 22:42
