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| L'académie française réformiste et la société réactionnaire. | |
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+6Garg Kertome Innomable Penelope Calaïs Tr0n Irrumo 10 participants | |
Auteur | Message |
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Irrumo
Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008
| Sujet: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Lun 14 Avr - 15:20 | |
| Depuis une bonne quinzaine d'années, l'académie a lancé une série de simplifications mineures dans l'orthographes françaises, afin d'en corriger quelques aberrations, et d'en éliminer quelques inutiles fantaisies. C'est ainsi qu'oignon devrait s'écrire ognon, et que les accents circonflexes sur les i et les u, sauf s'ils ont une signification morphologique comme dans l'imparfait du subjonctif, sont supprimés. On devrait donc écrire: il disparait, bruler, etc. Or personne ne semble s'en être rendu compte. Ma question est la suivante: faut-il soutenir notre vieille académie française, ou bien la condamner pour subversion dangereuse? | |
| | | Tr0n
Nombre de messages : 3306 Age : 44 Date d'inscription : 13/03/2008
Personnages RP Pseudo: Sucedebout Pseudo : Grocube Pseudo : Tron
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Lun 14 Avr - 15:35 | |
| Il faut condamner (on se demande si on va pas finir par écrire condanner c'est plus facile aussi) les outres qui veulent changer cette petite touche ma-gni-fique de la langue française. Les brûler. Les pendre par les couilles. Leur faire bouffer Youef ! C'est une honte. Les accents circonflexes ont une signification en plus... C'est triste - tout se perd. Ne me quémandez donc point mon avis, où je vais encore une nouvelle fois compisser sur la tronche des élites ! C'était mieux avang -
Votre dévoué Cabrel de la mie des cadets !
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| | | Irrumo
Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Lun 14 Avr - 20:25 | |
| Encore un avis bien réfléchi. | |
| | | Calaïs
Nombre de messages : 187 Age : 33 Localisation : partout et nulle part je suis un courant d'air en aelis je parcourt ses terres sans m'arrêter Date d'inscription : 20/02/2008
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Lun 14 Avr - 20:41 | |
| Il faut condamner... et aprouver...
Il est vrai que la plupart de nos mots ont des racines anciennes nous provenant du grec, du latin ou de langues Indo-européennes, modifier ces mots serait oublier notre passé et nos racines (du moins en partie). Pour ce qui est des accents circonflèxes aucun doute de leur utilité sur certains mots, mais sur d'autres les nouvelles générations (dont je fais partie) ont déjà commencé a supprimer ceux ci, c'est ainsi que forêt est devenue foret... Aller vers la suppression des accents sur certains mots serait approuver la jeunesse... Pour les anciens, des modifications ont aussi été faites au niveau du vocabulaire, nous en avons l'exemple avec ciné, ou même cinéma qui sont toutes deux des abréviations devenues courrantes dans la langue francaise, abréviation du nom complet cinématographe. Ainsi donc des réformes sont déjà passées pour faire rentrer quelques abréviations dans la langue francaise... | |
| | | Penelope Journaliste
Nombre de messages : 213 Age : 51 Localisation : Toulousaine en exil parisien Date d'inscription : 13/03/2008
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Lun 14 Avr - 20:48 | |
| C'est un peu plus complexe que cela. En fait l'académie a permis la simplification mais ne l'impose pas. Je m'explique, il semblerait effectivement que l'on puisse écrire "ognon" mais rien n'interdit de continuer à écrire oignon...
Ce n'est pas réactionnaire que de connaitre un tant soit peu son orthographe et que d'apprécier aussi d'écrire un mot d'une certaine façon qui provient en général essentiellement d'une étymologie que l'on a plaisir a découvrir.
je viens de lire, le message qui me précède, et je m'insurge sur forêt, car l'accent circonflexe y a une utilité puisqu'il marque la perte du s dans cette forme. Comment ensuite expliquer que forêt est de la même famille que forestier...
A force de tout vouloir simplifier on perd de nombreuses choses.
Je fais, moi, parti de ces réactionnaires qui enseigne à leurs enfants que le h de haricot est un h aspiré et que l'on ne fait pas la liaison. La fille ainée de mon mari, trouvait que nous étions fort stricts et sur son vocabulaire et sur son écriture. Sauf que aujourd'hui, elle se rend compte que le bagage linguistique et lexical que nous lui avons imposé, lui permet d'être à l'aise partout. Il est beaucoup plus simple de descendre d'un niveau de langage que de monter d'une cran quand on a pas les bases. | |
| | | Irrumo
Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Lun 14 Avr - 21:22 | |
| - Citation :
- C'est un peu plus complexe que cela. En fait l'académie a permis la simplification mais ne l'impose pas. Je m'explique, il semblerait effectivement que l'on puisse écrire "ognon" mais rien n'interdit de continuer à écrire oignon...
Mais par ailleurs, si un étudiant avait le malheur d'écrire ognon dans une copie, cela lui serait compté comme une faute. A la tolérance stérile de l'académie, les autres institutions opposent leur rigidité systématique (l'orthographe telle qu'elle est magnifique, il est barbare d'y toucher, etc.) - Citation :
- Ce n'est pas réactionnaire que de connaitre un tant soit peu son orthographe et que d'apprécier aussi d'écrire un mot d'une certaine façon qui provient en général essentiellement d'une étymologie que l'on a plaisir a découvrir.
Ce qui est réactionnaire, c'est de considérer que notre orthographe telle qu'elle est, ne peut subir aucune modification, par ailleurs penser que tout se justifie par l'étymologie, c'est faire preuve d'ignorance. Prenons l'exemple de huit: le h ne s'entend pas, et ne se justifie nullement par l'étymologie car le mot vient du latin octo. Simplement le h a été rajouté au moyen âge, car en écriture gothique la succession du u et du i en début de mot laissait place à trop de confusions. Il en va de même pour huître, ou huitre, comme on voudra. Pour ce qui est d'oignon, le "i" devant le "gn", il s'agit du reliquat d'un phénomène de palatalisation. Dans l'ancienne langue, on pouvait écrire montagne, mais aussi montaigne (les deux se prononcent montagne), et le "i" signifiait que la consonne était palatalisée. Mais le groupe "gn" par ailleurs était suffisamment clair en lui même, et la présence du "i" pouvait générer des erreurs de lecture. C'est ainsi qu'on continue encore d'écorcher le nom de l'auteur des Essais. Donc ce "i" a été largement abandonné, à l'exception d'oignon, qui est donc une aberration historique. - Citation :
- je viens de lire, le message qui me précède, et je m'insurge sur forêt, car l'accent circonflexe y a une utilité puisqu'il marque la perte du s dans cette forme. Comment ensuite expliquer que forêt est de la même famille que forestier...
Dans ces cas là il faudrait par cohérence, que tu milites aussi pour la disparition du "h" à huit, qui rend encore plus obscur le rapport avec octostyllabe, octogone etc., et que tu milites aussi pour le rétablissement du "c" muet qui faisait fureur au 16° siècle, cela donnerait uict, avouons que ça a plus de gueule. Il subsite ce "c" inutile, ça et là au gré de la fantaisie: on le trouve à respect, mais on ne le trouve pas à objet. Du reste cette absence n'empêche personne de faire le rapprochement avec objectif. Et il est assez peu probable que l'absence d'un accent circonflexe à forêt rendrait malaisé le rapprochement avec forestier. - Citation :
- A force de tout vouloir simplifier on perd de nombreuses choses.
On ne perd pas grand chose dans ce cas: ce qui donne une vraie connaissance de l'histoire de la langue, c'est le latin. L'orthographe sans lui, n'est qu'une absurdité qu'on digère plus ou moins facilement. - Citation :
- Je fais, moi, parti de ces réactionnaires qui enseigne à leurs enfants que le h de haricot est un h aspiré et que l'on ne fait pas la liaison.
Le h n'est pas particulièrement aspiré, mais effectivement il empêche la liaison. Ce "h" ci est beaucoup plus pertinent et défendable que celui de "huit". - Citation :
- [justify]La fille ainée de mon mari, trouvait que nous étions fort stricts et sur son vocabulaire et sur son écriture. Sauf que aujourd'hui, elle se rend compte que le bagage linguistique et lexical que nous lui avons imposé, lui permet d'être à l'aise partout. Il est beaucoup plus simple de descendre d'un niveau de langage que de monter d'une cran quand on a pas les bases.
Tu emmêles les différents problèmes: l'orthographe n'est ni le vocabulaire, ni le lexique, c'est un ensemble de règles qui déterminent la transcription, d'une manière plus ou moins heureuse, plus ou moins logique. L'orthographe n'est pas la langue. [/justify] | |
| | | Innomable
Nombre de messages : 246 Age : 32 Localisation : Disparu là où il est dur de disparaitre... Date d'inscription : 07/01/2008
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Lun 14 Avr - 22:05 | |
| - Irrumo a écrit:
- Citation :
- C'est un peu plus complexe que cela. En fait l'académie a permis la simplification mais ne l'impose pas. Je m'explique, il semblerait effectivement que l'on puisse écrire "ognon" mais rien n'interdit de continuer à écrire oignon...
Mais par ailleurs, si un étudiant avait le malheur d'écrire ognon dans une copie, cela lui serait compté comme une faute. A la tolérance stérile de l'académie, les autres institutions opposent leur rigidité systématique (l'orthographe telle qu'elle est magnifique, il est barbare d'y toucher, etc.)
Je ne vais relever que ce point car je manque de temps : Le véritable problème est que ce genre de chose crée une différence entre une élite qui écrit un français élégant et classique, et une plèbe qui gribouillerait des choses ignobles, perdant valeur puis sens.
Evidemment contre les réformes de l'orthographe (avec un avis spécial [c'est à dire de grands espoirs] sur des choses tels que les SMS, mais c'est un autre débat) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 11:59 | |
| ce n'est pas à l'académie française de se soucier de ce genre de choses. Le français évolue lui-même, il est inepte d'essayer de le réglementer comme des poulets qu'on trie dans un abattoir. Ce genre de réformes se fera d'elle-même, et je ne vois vraiment pas l'intérêt de faire ce genre de modifications |
| | | Tr0n
Nombre de messages : 3306 Age : 44 Date d'inscription : 13/03/2008
Personnages RP Pseudo: Sucedebout Pseudo : Grocube Pseudo : Tron
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 12:17 | |
| - Citation :
- Encore un avis bien réfléchi.
Bien plus qu'il n'y paraît en effet. Deux conclusions possibles. Pour, Contre. Et bien entendu de part l'enseignement classique et rébarbatif français il faut évidemment faire dans la synthèse pour être complet. Ne pas respecter cette structure ce n'est pas donné un avis. Et bien je m'insurge, la qualité masturbatoire d'une dissertation, n'est que d'un intérêt très faible pour l'écoutant, et ne permet absolument pas de réponses claires à un débat. D'ailleurs y a bien que le français qui utilise ces méthodes - et qui se croit supérieur au reste du monde.
Je t'en offre une.
Une réponse.
Qu'elle te plaise ou non, c'est un avis réfléchi, sincère et tout aussi intéressant que celui de réfléchir sur l'aspiration d'un "h". Quant à critiquer l'aspect circonflexe, ou l'oignon, il faudrait peut être se poser la question non pas du "pourquoi c'est comme ça", mais quel en est l'intérêt. Question que l'académie française, pleine de vieux rabougris qui ne sont jamais en contact avec l'institut de formation des maîtres, ferait bien de se poser. L'auto-flagellation, la pédance d'une évolution orthographique n'appartient pas à une élite française en dehors des réalités temporelles ne médiant justement que sur l'aspect "simplificateur".
En tant que candidat libre à l'IUFM, je peux juste te dire qu'on se tape le cul par terre d'écrire ognon ou oignon vu que la faute "classique" d'un enfant est d'écrire "onion". Et oui c'est sans doute très con à dire, mais lorsqu'on étudie le comportement d'une classe du primaire, on a sans doute une vision bien plus élargie que le très culturé Alain Decaux ou le comique d'Ormesson. Et quand on trouve un Giscard dans une institution sur la langue française, moi ça m'troue l'arrière train. Les mecs n'ont qu'une notion vieillissante de la langue. Ils sont enfermés dans les carcans de leur culture soit disant supérieur, avec leur minimum de 20 000 livres classiques lus.
C'est facile de revoir l'orthographe selon une réglementation qu'ils fixent sans prendre soins d'observer l'utilité de certains mots "complexes" dans l'apprentissage aux plus jeunes. On déporte le débat pour accepter l'inculture, comme dirait Youef, d'un Nikos sur TF1. C'est tellement plus simple. Evolution ? Non, déstructuration de la composition qui fait l'originalité du français.
Quitte à enlever l'accentuation.
Quitte à simplifier les mots.
Faisons le pour de bon, et pour de vrai.
Parlons English.
Ecrivons onion, au moins on sera à 100% pour la phonétique simplificatrice. On écrit oignon. En plus on peut attiser la curiosité d'un élève de 8 ans en lui expliquant les dérivations successives et historiques. Je me vois mal dans dix sortir à un élève de primaire. Oui alors on écrit ognon maintenant parce que des gens ont décidé qu'on était trop con pour l'écrire autrement. "Oui monsieur mais ils ont simplifié mais c'est pas très simple quand même on utilise gn au lieu de n". Heu oui petit, parce qu'avant on écrivait blablabla.
Pouahahaha.
Débat stérile qui ne mène à rien. Typique de la structure dissertative. Moi je donne mon avis. Je conchie tout simplement l'académie française. L'évolution n'a pas à être fixée par des règles. Encore moins par des vieux croulants qui n'ont aucune notion de l'impact de l'orthographe/grammaire sur la jeunesse et qui se consacre dans leur bulle à l'évolution d'une langue selon "leurs" critères. Et de l'importance é-no-rme d'un petit accent circonflexe... Ca me fait vraiment chier pour ceux qui se cassent le cul à faire apprendre la langue française aux plus jeunes. Quant aux autres ? Ils n'ont qu'à l'apprendre.
L'accent circonflexe inutile sur forêt ?
Fichtre non... La prononciation change entre forêt et foret... Ca dénature complètement la langue. Et ne parlons pas de la déforestation, de la formation des substantifs, des adjectifs et des noms en fonction de leur construction. C'est dingue de croire à l'inutilité d'un petit accent circonflexe dans le processus d'apprentissage du français...
Parlons donc anglais, au moins on se fera plus chier.
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| | | Garg Kertome
Nombre de messages : 44 Age : 41 Date d'inscription : 19/03/2008
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 13:07 | |
| Rrrrrrrr, j'ai les crocs qui poussent...
Ils sont bien jolis, tous les ci-devants qui pensent que la langue est ma-gni-fique comme elle est, que nôtre ôrthographe nous distingue des Wisigoths anglophiles qui se massent à l'orée miradorée de notre pré hexagonal, mais ils oublient une toute petite chose, que je suis par conséquent contraint d'écrire en gros :
LA LANGUE EST UN OUTIL.
Et l'outil change de toute façon, car ses rôles changent ; seulement, en français, on préfère l'orienter sur la diglossie socilogico-étymologique que sur l'empirisme. Alors on commet la même erreur que les latinophones, on tranche dans le vif entre classique et populaire, histoire de bien rester entre soi. D'une certaine manière, tant mieux : le français classique n'en crèvera que plus vite, par simple application du darwinisme linguistique. Et il faudra moins de siècles pour que les dialectes émergents deviennent des langues reconnues, et que l'on traduise les œuvres du français à ces nouvelles langues.
Continuez, vous faites malgré vous accélérer l'histoire. | |
| | | Tr0n
Nombre de messages : 3306 Age : 44 Date d'inscription : 13/03/2008
Personnages RP Pseudo: Sucedebout Pseudo : Grocube Pseudo : Tron
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 13:22 | |
| Il existe pourtant moultes outils qui n'évoluent pas.
Je vais hurler au loup. Mais ce n'est pas le débat. Les changements oui, mais ils nécessitent une justification autre que les conneries de l'académie française. Tu n'as pas perçu l'ironie de mon propos ? Hein ?! Je disais donc, oui à l'évolution, mais non à celui que nous propose des soi-disant sages complètement en dehors de sciences comme la sociolinguistique, l'impact du langage sur les tous petits, j'en passe et des meilleurs. L'étude de la linguistique, la linguistique mathématique, l'impact sur l'apprentissage de la langue, étant des directions d'une thèse effectuée, je peux juste, à la manière d'un bouzigue, te dire que croire que faire évoluer l'outil en se fondant sur 40 gonz de 70 ans et plus, c'est une putain de gougnasserie. C'est chouette de décider en haut lieu, mais se rendent-ils compte des impacts de leurs "choix" sur le système éducatif au niveau de la langue ? D'ailleurs ne ressent-on pas les choix des 50 dernières années doublement plus violemment ?
J'en doute de plus en plus.
Surtout vu les travaux qu'on peut réaliser sur la cognition à l'heure actuelle... Leurs avis n'est pas mon avis, et j'écrirais toujours oignon ou forêt, jusqu'au jour où l'on m'aura justifié "clairement" d'une orientation "saine" de mon outil qu'est le langage. Homogénéifié ? Que dalle. Ca c'est de la pure simplification pour l'inculture des gens. Et je ne vois pas pourquoi adapter notre système de communication par le bas. L'être humain est censé s'élever. Ca c'est la politique actuelle. Moins de riche, mais plus riche, plus de pauvre, mais plus pauvre. Un système de penser proprement horrible à mes oreilles et je gniak très fort là dessus. L'orthographe n'est pas l'apanage de l'élite. Et si la jeunesse a tant de mal à l'apprendre, c'est non pas à cause de l'outil, mais des formations exécrables sur l'outil...
Ce n'est pas parce que c'est nouveau que c'est mieux. Exemple, Vista. De la poudre aux yeux, soyons donc aveugle, c'est devenu le credo mondial. Plus simple; et surtout plus con.
Non mais c'est logique. Supprimons l'accentuation. On s'emmerdera moins. L'outil évolue.
Mais évolution n'a jamais voulu dire "bon sens".
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| | | Irrumo
Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 13:44 | |
| - Elenmira a écrit:
- ce n'est pas à l'académie française de se soucier de ce genre de choses. Le français évolue lui-même, il est inepte d'essayer de le réglementer comme des poulets qu'on trie dans un abattoir. Ce genre de réformes se fera d'elle-même, et je ne vois vraiment pas l'intérêt de faire ce genre de modifications
Non. La langue parlée évolue seule, mais la langue écrite reste extrèmement codifiée. Une mauvaise orthographe interdit l'accès à de nombreux postes. Cela serait justice si l'orthographe correspondait à un contenu réel du point de vue de la connaissance, ou si elle démontrait une faculté particulière. L'orthographe ne correspond pas à grand chose sur le plan linguistique, c'est la fixation arbtitraire d'un compromis qui n'aurait pas dû durer. Quant à la faculté qu'elle révèle, c'est simplement de mémoriser une suite de lettres. Il est donc hypocrite de dire que l'orthographe évolue toute seule, car les institutions codifient l'écrit, et imposent une norme. La seule institution qui est habilitée à faire évoluer est précisément celle qui codifie, c'est à dire l'acaémie française. Mais chose curieuse, aucune autre instition (éducation nationale, université, etc.) n'a suivi cette timide réforme. Celle-ci est utile, car l'orthographe sort de son simple rôle pour devenir un signe de prestige, alors qu'une analyse des faits montre que ce prestige est usurpé. | |
| | | Irrumo
Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 13:48 | |
| - Tr0n a écrit:
Parlons donc anglais, au moins on se fera plus chier. L'orthographe anglaise est très chiante dans son genre aussi.
Dernière édition par Irrumo le Mar 15 Avr - 14:02, édité 1 fois | |
| | | Garg Kertome
Nombre de messages : 44 Age : 41 Date d'inscription : 19/03/2008
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 13:54 | |
| Mais mon cher Tr0n, je ne t'incluais pas dans les ci-devants, il me reste encore trois neurones pour percevoir l'ironie
Concernant les thèses, j'étais plutôt axé sur la phonologie générative et la révision du CVCV de Lowenstamm à la lumière des progrès neurolinguistiques, biolinguistiques et psycholinguistiques dans le champ de l'acquisition d'une langue seconde, donc confier une réforme orthographique à des nègres de politiques, même déguisés en olive, ne m'a jamais effleuré l'esprit.
De même, j'écrirai toujours oignon et forêt, tout simplement parce qu'ainsi on m'a formé. Mais ce n'est pas pour cela que je renoncerai à l'adaptation phonologique d'un outil qui est devenu un précis de gréco-latin. Et je n'entre pas dans l'éloge du progrès ni encore moins dans celle de la simplification comme nivellement par le bas en disant qu'il est temps de mettre en adéquation graphie et phonie.
Actuellement, je trouve seulement anormal de trouver pour le phonème [o] neuf orthographes (au, aux, haut, hauts, eau, eaux, ô, os, aulx) pour des mots que le contexte différencie de toute manière à l'oral, et alors qu'on sait tous pertinemment que la marque du pluriel est assurée depuis des lustres par l'article. Et lorsqu'il y a liaison, il suffit d'en écrire le phonème.
Donc aucun bon sens, seulement la prise en compte de la réalité de la langue par la graphie. Qu'elle évolue autant que l'oral, sinon, elle disparaîtra pour inadaptation. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 14:22 | |
| - Citation :
- Académie Française: La dénigrer mais tâcher d'en faire partie si l'on peut.
Il serait peut-être intelligent d'exposer ici un ou deux textes provenant directement de l'Académie Française où sont expliquées les raisons qui ont motivé une telle directive. Ca fait un peu crieur de rue comme débat sinon... |
| | | Irrumo
Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 14:34 | |
| Bonne idée. RAPPORT DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA LANGUE FRANÇAISE publié dans les documents administratifs du Journal officieldu 6 décembre 1990 PRINCIPESLa langue française, dans ses formes orales et dans sa forme écrite, est et doit rester le bien commun de millions d’êtres humains en France et dans le monde.C’est dans l’intérêt des générations futures de toute la francophonie qu’il est nécessaire de continuer à apporter à l’orthographe des rectifications cohérentes et mesurées qui rendent son usage plus sûr, comme il a toujours été fait depuis le XVIIe siècle et comme il est fait dans la plupart des pays voisins.Toute réforme du système de l’orthographe française est exclue : nul ne saurait affirmer sans naïveté qu’on puisse aujourd’hui rendre « simple » la graphie de notre langue, pas plus que la langue elle-même. Le voudrait-on, beaucoup d’irrégularités qui sont la marque de l’histoire ne pourraient être supprimées sans mutiler notre expression écrite.Les présentes propositions s’appliqueront en priorité dans trois domaines : la création de mots nouveaux, en particulier dans les sciences et les techniques, la confection des dictionnaires, l’enseignement.Autant que les nouveaux besoins de notre époque, le respect et l’amour de la langue exigent que sa créativité, c’est-à-dire son aptitude à la néologie, soit entretenue et facilitée : il faut pour cela que la graphie des mots soit orientée vers plus de cohérence par des règles simples.Chacun sait la confiance qu’accordent à leurs dictionnaires non seulement écrivains, journalistes, enseignants, correcteurs d’imprimerie et autres professionnels de l’écriture, mais plus généralement tous ceux, adultes ou enfants, qui écrivent la langue française. Les lexicographes, conscients de cette responsabilité, jouent depuis quatre siècles un rôle déterminant dans l’évolution de l’orthographe : chaque nouvelle édition des dictionnaires faisant autorité enregistre de multiples modifications des graphies, qui orientent l’usage autant qu’elles le suivent. Sur de nombreux points, les présentes propositions entérinent les formes déjà données par des dictionnaires courants. Elles s’inscrivent dans cette tradition de réfection progressive permanente. Elles tiennent compte de l’évolution naturelle de l’usage en cherchant à lui donner une orientation raisonnée et elles veillent à ce que celle-ci soit harmonieuse.L’apprentissage de l’orthographe du français continuera à demander beaucoup d’efforts, même si son enseignement doit être rendu plus efficace. L’application des règles par les enfants (comme par les adultes) sera cependant facilitée puisqu’elles gagnent en cohérence et souffrent moins d’exceptions. L’orthographe bénéficiera d’un regain d’intérêt qui devrait conduire à ce qu’elle soit mieux respectée, et davantage appliquée.À l’heure où l’étude du latin et du grec ne touche plus qu’une minorité d’élèves, il paraît nécessaire de rappeler l’apport de ces langues à une connaissance approfondie de la langue française, de son histoire et de son orthographe et par conséquent leur utilité pour la formation des enseignants de français. En effet, le système graphique du français est essentiellement fondé sur l’histoire de la langue, et les présentes rectifications n’entament en rien ce caractère.Au-delà même du domaine de l’enseignement, une politique de la langue, pour être efficace, doit rechercher la plus large participation des acteurs de la vie sociale, économique, culturelle, administrative. Comme l’a déclaré le Premier ministre, il n’est pas question de légiférer en cette matière. Les édits linguistiques sont impuissants s’ils ne sont pas soutenus par une ferme volonté des institutions compétentes et s’ils ne trouvent pas dans le public un vaste écho favorable. C’est pourquoi ces propositions sont destinées à être enseignées aux enfants — les graphies rectifiées devenant la règle, les anciennes demeurant naturellement tolérées ; elles sont recommandées aux adultes, et en particulier à tous ceux qui pratiquent avec autorité, avec éclat, la langue écrite, la consignent, la codifient et la commentent.On sait bien qu’il est difficile à un adulte de modifier sa façon d’écrire. Dans les réserves qu’il peut avoir à adopter un tel changement, ou même à l’accepter dans l’usage des générations montantes, intervient un attachement esthétique, voire sentimental, à l’image familière de certains mots. L’élaboration des présentes propositions a constamment pris en considération, en même temps que les arguments proprement linguistiques, cet investissement affectif. On ne peut douter pourtant que le même attachement pourra plus tard être porté aux nouvelles graphies proposées ici, et que l’invention poétique n’y perdra aucun de ses droits, comme on l’a vu à l’occasion des innombrables modifications intervenues dans l’histoire du français.Le bon usage a été le guide permanent de la réflexion. Sur bien des points il est hésitant et incohérent, y compris chez les plus cultivés. Et les discordances sont nombreuses entre les dictionnaires courants, ne permettant pas à l’usager de lever ses hésitations. C’est sur ces points que le Premier ministre a saisi en premier lieu le Conseil supérieur, afin d’affermir et de clarifier les règles et les pratiques orthographique.Dans l’élaboration de ces propositions, le souci constant a été qu’elles soient cohérentes entre elles et qu’elles puissent être formulées de façon claire et concise. Enfin, les modification préconisées ici respectent l’apparence des textes (d’autant qu’elles ne concernent pas les noms propres) : un roman contemporain ou du siècle dernier doit être lisible sans aucune difficulté. Des évaluations informatiques l’ont confirmé de manière absolue.Ces propositions, à la fois mesurées et argumentées, ont été acceptées par les instances qui ont autorité en la matière. Elles s’inscrivent dans la continuité du travail lexicographique effectué au cours des siècles depuis la formation du français moderne. Responsable de ce travail, l’Académie française a corrigé la graphie du lexique en 1694, 1718, 1740, 1762, 1798, 1835, 1878 et 1932-35. En 1975 elle a proposé une série de nouvelles rectifications, qui ne sont malheureusement pas passées dans l’usage, faute d’être enseignées et recommandées. C’est dans le droit-fil de ce travail que le Conseil a préparé ses propositions en sachant que dans l’histoire, des délais ont toujours été nécessaires pour que l’adoption d’améliorations de ce type soit générale.En entrant dans l’usage, comme les rectifications passées et peut-être plus rapidement, elles contribueront au renforcement, à l’illustration et au rayonnement de la langue française à travers le monde.Pour ce qui est du document dans son entier voir: http://www.grenoble.iufm.fr/Privas/ressourPedag/francais/RectiOrtho90.doc Sinon ce rapport est intéressant, dans la mesure où il dit lui même que sans "écho favorabe", il est caduc. Cet écho a manqué : il est curieux que les gens tiennent comme à leurs trippes à ce stupide accent circonflexe. | |
| | | Tr0n
Nombre de messages : 3306 Age : 44 Date d'inscription : 13/03/2008
Personnages RP Pseudo: Sucedebout Pseudo : Grocube Pseudo : Tron
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 15:08 | |
| - Citation :
- il est curieux que les gens tiennent comme à leurs trippes à ce stupide accent circonflexe.
La graphie n'est pas l'unique utilité du circonflexe.
Tete.
Poelle.
J'en passe d'autres.
Supprimer pour mieux créer d'autres exceptions. C'est absolument pas mon trip'. Comme je le disais, la linguistique française a des exceptions qui n'en sont pas "réellement" et qui participe à la sémantique ou l'intonation d'un mot, voir d'une région.
Pourquoi fichtre écrire ognon à la place d'oignon. Qu'est ce que cela simplifie réellement ? Ca déportera le problème d'apprentissage de ce mot vert (oh je la garde celle là, trop belle) le "gn" qui n'est pas plus "simplement" assimilable pour un gamin de 6 ans que le "oi". Comme il est dit dans ce rapport, il faut un dialogue perpétuelle avec l'éducation nationale et l'enseignement. Or on constate bien dans le ton employé dans ce dernier, que ce n'est pas du tout, mais alors pas du tout le cas.
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| | | rei Journaliste
Nombre de messages : 403 Age : 40 Date d'inscription : 09/02/2008
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 15:29 | |
| - Garg Kertome a écrit:
Actuellement, je trouve seulement anormal de trouver pour le phonème [o] neuf orthographes (au, aux, haut, hauts, eau, eaux, ô, os, aulx) pour des mots que le contexte différencie de toute manière à l'oral, et alors qu'on sait tous pertinemment que la marque du pluriel est assurée depuis des lustres par l'article. Et lorsqu'il y a liaison, il suffit d'en écrire le phonème. I disagree. je pense (ça commence bien) que cette variété orthographique, si elle n'a aucun intérêt dans le langage parlé, garde son intérêt à l'écrit. Certes, il est clair que le contexte du mot, que l'on apprend comme le reste, permet de différencier les sens du phonèmes à l'oral. Ca, ok. La marque du pluriel assurée par l'article, ça aussi ok. Le fait que je trouve cette orthographe étrange et moche, ou même erronée : "les escalié", est certainement dû à ma formation. Maintenant, je reste persuadé du bien-fondé des neufs orthographes différentes du phonème [O], par exemple. Et même de leur nécessité. Alors pourquoi ? Tout simplement parce que, si tout va bien lorsque l'on connaît les mots, les problèmes arrivent lorsque l'on ne les connaît pas. Dans le langage parlé, ces petites incompréhensions, parfois ces double sens, sont vite balayés par une brève explication, définition ou paraphrase. Mais jusqu'à présent l'écrit a cet avantage de se justifier par l'orthographe. Dans le cas de ton phonème, les conséquences peuvent être désastreuses (moi ? j'exagère !? meuh noon) en effet imagine qu'un lecteur moins cultivé que la moyenne (moi, pour cet exemple) lise dans un article (étrange), ou un texte quelconque, cette phrase (je ne convertis que le phonème qui m'intéresse) : "Des o étaient rangé sur l'étagère. J'en aurais pleuré. " En dehors du fait que cette phrase est très mauvaise, et que son auteur mériterait de brûler sur un bûcher plutôt que de souiller plus longtemps la langue française, comment ce lecteur, qui ne sait pas que le pluriel d'ail est aulx, comment peut-il savoir qu'il ne le sait pas ? Moi je ne m'en rappelais plus, hé bien l'orthographe m'a permis d'identifier ce mot comme non identifié, et d'ouvrir mon dico. Ah oui, tiens, j'aimerais voir la tête du dico du futur, tiens. genre O : 20 définitions. (moi, j'exagère !?) Bref. Cet aspect de l'orthographe permet donc de repérer les mots que l'on ne connait pas. De plus, il simplifie la lecture, car bien que l'apprentissage s'en trouve étoffé, chaque orthographe porte des images, des sons, des sens qui lui sont propre. Ainsi, si je dis aulx, je vois déjà des petits bulbes blancs et mauves se former dans mon esprit, puis se relier à d'autres images, dans une arborescence intense qui ferait pâlir mon PC (ou pas). par contre si je lis le o qui le remplacerait, je verrais à égalité de l'eau, des os, etc... bon, pour un phonème ça va, mais la lecture d'un texte en pure phonétique, peine à prendre. Evidemment, ceci est mon avis de contemporain, mais c'est celui qu'on demande après tout. Voilà pour les phonèmes, réaction à ce petit passage de tes interventions, garg. POur en revenir au Débat principal (parce que j'ai pas que ça à faire, en théorie), à savoir l'évolution de l'orthographe à travers l'Académie Française, Je pense que toute réponse de ma part sera influencée par ma formation, comme le dit Garg, et que ma formation a été "organisée", planifier, et surveillée par l'A F. A ce titre, critiquer la décision de l'A F revient à critiquer non seulement les meurs actuelles et futures, mais aussi les meurs passées. Je suis coincé, embrouillé. Je n'arrive plus à réfléchir... Ce que je voulais dire, et après j'ai fini, c'est que même si je dis et écris sans réfléchir "celui-là", je continue d'apprécier un bon vieux cestuy-là chez Du Bellay. Nous appartenons à une époque, et les précurseurs d'aujourd'hui seront les ringards de demain. Aussi, je crois que le mieux que nous puissions faire, c'est de nous satisfaire nous-même, sans autre intention que de plaire, déplaire, choquer ou bercer nos contemporains. J'aurais pu me limiter à ça, mais je voulais réa gir sur les phonèmes. ^^' [Ceci a été posté avant la lecture du dernier post d'irrumo, aussi toute redite inutile ou impropre par rapport à ce texte est invonlontaire. Je relirai plus tard.] | |
| | | Tr0n
Nombre de messages : 3306 Age : 44 Date d'inscription : 13/03/2008
Personnages RP Pseudo: Sucedebout Pseudo : Grocube Pseudo : Tron
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 15:42 | |
| - Citation :
- Tout simplement parce que, si tout va bien
lorsque l'on connaît les mots, les problèmes arrivent lorsque l'on ne les connaît pas. Tu mets l'accent sur ce que j'exprime.
(si je puis me permettre).
:lol!: | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 16:15 | |
| - Irrumo a écrit:
- Elenmira a écrit:
- ce n'est pas à l'académie française de se soucier de ce genre de choses. Le français évolue lui-même, il est inepte d'essayer de le réglementer comme des poulets qu'on trie dans un abattoir. Ce genre de réformes se fera d'elle-même, et je ne vois vraiment pas l'intérêt de faire ce genre de modifications
Non. La langue parlée évolue seule, mais la langue écrite reste extrèmement codifiée. Une mauvaise orthographe interdit l'accès à de nombreux postes. Cela serait justice si l'orthographe correspondait à un contenu réel du point de vue de la connaissance, ou si elle démontrait une faculté particulière. L'orthographe ne correspond pas à grand chose sur le plan linguistique, c'est la fixation arbtitraire d'un compromis qui n'aurait pas dû durer. Quant à la faculté qu'elle révèle, c'est simplement de mémoriser une suite de lettres. Il est donc hypocrite de dire que l'orthographe évolue toute seule, car les institutions codifient l'écrit, et imposent une norme. La seule institution qui est habilitée à faire évoluer est précisément celle qui codifie, c'est à dire l'acaémie française. Mais chose curieuse, aucune autre instition (éducation nationale, université, etc.) n'a suivi cette timide réforme. Celle-ci est utile, car l'orthographe sort de son simple rôle pour devenir un signe de prestige, alors qu'une analyse des faits montre que ce prestige est usurpé. bonne blague. Tu as déjà lu les essais de montaigne que tu as cité ? En version originale ? Bah le français n'est pas le même et de loin. Ah, il aurait évolué ? Le but de l'orthographe écrit n'est pas de s'adapter à la dégénérescence des esprits. Sinon autant écrire en sms. L'académie française ne me fera pas plus adopter grille-au-vent à la place de barbecue que foret à la place de forêt... assez d'inepties comme ça. Il est facile de vouloir changer une langue, il est intelligent de savoir aussi ne pas le faire quand il y a véritablement une utilité. les accents circonflexes sont utiles, et le fait que peu soient capable de les gérer ne signifie pas qu'il faille les supprimer... sinon on tire vers le bas, et on arrive direct, comme susdit au sms. il é faciL 2 voulwar chanG 1 lange, il é intélijan 2 savwar osi ne pa le fR qan il i a véritablemen 1 utiliT. lé axan cirkonflex son util é le fai qe pe swa capabl de lé géré ne signifi pa quil faï lé suprimé... sinon on tir vR le ba, é on ariv direct, come susdi o sms. Bah désolé mais je préfère la première version :cheers: |
| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 20:37 | |
| Avec mon accession à l'Académie française viendra le temps de la tyrannie dyslexique: les uns comme les autres - excusez du peu - vous l'aurez dans l'cul. | |
| | | Irrumo
Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 20:54 | |
| - Code:
-
bonne blague. Tu as déjà lu les essais de montaigne que tu as cité ? En version originale ? Bah le français n'est pas le même et de loin. Ah, il aurait évolué ? Le but de l'orthographe écrit n'est pas de s'adapter à la dégénérescence des esprits. Sinon autant écrire en sms. L'académie française ne me fera pas plus adopter grille-au-vent à la place de barbecue que foret à la place de forêt... assez d'inepties comme ça. Tu n'as aucune mesure dans ta manière de t'exprimer, et tu me comprends de travers. Je connais mieux que toi la variation des graphies. L'orthographe a été codifiée précisément parce que chez les auteurs du 16°, il y avait une foule de graphies différentes concurrentes pour les mêmes mots. Nuict, nuit, nuyct, etc. L'institution qui a codifié cela, est précisément l'académie française, elle a éliminé de nombreuses fioritures, mais conservé d'autres, selon des règles plus ou moins cohérentes. Par suite la puissance de l'autorité de l'académie a été relayée par l'institution scolaire: de sorte que l'orthographe est politique depuis bien trois siècles, que tu le veuilles ou non. - Citation :
- Il est facile de vouloir changer une langue, il est intelligent de savoir aussi ne pas le faire quand il y a véritablement une utilité. les accents circonflexes sont utiles, et le fait que peu soient capable de les gérer ne signifie pas qu'il faille les supprimer... sinon on tire vers le bas, et on arrive direct, comme susdit au sms.
L'utilité de l'accent circonflexe (depuis la réforme de 1740 d'une certaine académie française) est dans un compromis entre l'étymologie et la prononciation. On écrivait encore forest au 17°, et l'accent circonflexe permet de rappeler cette lettre imprononcée, et de signifier aussi qu'on ne la prononce plus. Cela tient au fait que presque toutes les consonnes ont disparu, ou se sont vocalisé devant une autre consonne (à l'exception du r), et que ce phénomène a été très tardif pour le s. Ma question est la suivante: pourquoi ce "s" mériterait-il plus d'être rappelé que par exemple le "c" de obiectus, qu'on ne retrouve pas dans objet? Quelle est l'utilité de se voir rappeler sans cesse ce que les gens ne savent pas? Sur tous les gens qui orthographient correctement île, combien savent que cela est dû au s de "insula"? Et réciproquement, si l'on connaît l'étymologie, en quoi est-il utile de le signifier tout le temps et systématiquement par l'accent circonflexe? Tu dis qu'on tire vers le bas: je dis que mettre un accent circonflexe parce qu'on sait qu'il y a un accent circonflexe là, ce n'est pas particulièrement élevé. La difficulté ne vient pas du tout de l'effort intellectuel, mais de l'effort de mémorisation d'une chose dont la raison n'est pas donnée. Il serait cohérent avec une orthographe pareille, de rendre le latin obligatoire, l'ensemble aurait alors du sens. Mais tel que, donnée hors de la culture humaniste, elle est dans l'ensemble un non-sens. Certains diront que c'est de la "culture", non c'est le signe d'une culture, rendu absurde par le fait qu'on n'enseigne plus cette culture là précisément. C'est un symbole vide. - Citation :
- il é faciL 2 voulwar chanG 1 lange, il é intélijan 2 savwar osi ne pa le fR qan il i a véritablemen 1 utiliT. lé axan cirkonflex son util é le fai qe pe swa capabl de lé géré ne signifi pa quil faï lé suprimé... sinon on tir vR le ba, é on ariv direct, come susdi o sms.
Bof, ce n'est pas en caricaturant les propos que tu te donnes le moyen de les comprendre.
Dernière édition par Irrumo le Mar 15 Avr - 21:19, édité 1 fois | |
| | | Irrumo
Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 21:08 | |
|
- Citation :
- La graphie n'est pas l'unique utilité du circonflexe.
Tete.
Poelle.
J'en passe d'autres.
Voilà pourquoi précisément la réforme se limite aux u et aux i. - Citation :
- Supprimer pour mieux créer d'autres exceptions. C'est absolument pas mon trip'. Comme je le disais, la linguistique française a des exceptions qui n'en sont pas "réellement" et qui participe à la sémantique ou l'intonation d'un mot, voir d'une région.
Quelles exceptions nouvelles sont créées?
Pourquoi fichtre écrire ognon à la place d'oignon. Qu'est ce que cela simplifie réellement ? Ca déportera le problème d'apprentissage de ce mot vert (oh je la garde celle là, trop belle) le "gn" qui n'est pas plus "simplement" assimilable pour un gamin de 6 ans que le "oi". Comme il est dit dans ce rapport, il faut un dialogue perpétuelle avec l'éducation nationale et l'enseignement. Or on constate bien dans le ton employé dans ce dernier, que ce n'est pas du tout, mais alors pas du tout le cas.
[/quote] Ce qui est perturbant, c'est que ceux qui apprennent à lire ont l'habitude que oi = wa, or il est hors de question d'expliquer que ce "i" est en réalité une graphie ancienne liée à la palatalisation, et que ces graphies ont été abandonnées partout, sauf pour ce mot histoire d'emmerder le monde. Cela simplifie en ôtant une aberration, et en harmonisant les graphies. Après on peut ironiser sur la petitesse de la mesure, mais celle ci s'inscrit dans un ensemble de mesure modestes allant dans le même sens, et il est de toute façon hors de question de révolutionner toute l'orthographe d'un coup. Les affreux glapissements qu'on a vu sucités par des réformes portant sur des chiures de mouches prouvent que pour rendre les règles de l'orthographe plus cohérentes, il faut y aller avec précaution. | |
| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 21:08 | |
| Citation Tr0n : les outres qui veulent changer cette petite touche ma-gni-fique de la langue française. Les brûler. Les pendre par les couilles. Leur faire bouffer Youef !
Je suis une outre et j’en suis fière ! et tant pis pour les couilles… Il faudra agir autrement. Je n’attends que ça : faire évoluer cette satanée orthographe française pondue et arrêtée par de pédants individus triés parmi les élites du XVIII ème siècle. La langue française est aujourd’hui un outil utilisé par tout français et celui qui ne la maîtrise pas est salement rejeté du système. Mais les décideurs n’ont aucune difficulté pour maîtriser le beau langage puisque c’est justement ce beau langage qui les rend décideurs ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'académie française réformiste et la société réactionnaire. Mar 15 Avr - 21:24 | |
| Irrumo, tu es amusant, mais je ne suis pas non plus entièrement dégénéré du bulbe. je n'y peux rien si tu t'exprimes mal, je n'ai fait que reprendre tes propres mots. Bref, passons.
Désolé, mais l'inculture de mes contemporains, incapable de savoir que l'accent circonflexe vient de la suppression d'un "s" dans forêt ou dans château... m'amène à me dire une seule chose: il faut leur expliquer. Mais certainement pas "il faut l'ôter". C'est, à mon sens, tirer vers le bas. Cependant, je ne pense pas que l'enseignement du latin soit nécessaire, même s'il serait probablement extrêmement utile. En revanche, donner la raison d'être des accents circonflexes, je suis pour.
Ma caricature a du sens; ce n'est pas parce que l'on fait n'importe quoi en grand nombre qu'on a raison... et si le sms est très utilisé, ça ne signifie pas pour autant qu'on puisse l'utiliser pour changer le fonctionnement de la langue française. |
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