T'as l'air d'un clown.

"C'est quoi ces tatouages en formes d'étoiles ?
-Pourquoi elle répond pas ?
-Puis c'est pas vraiment des étoiles.
-C'est quoi un clown ?
-On dirait des nuages.
-Tu m'écoute ?
-Non.
-Ruven !
-Un clown c'est quelqu'un qui fait rire.
-Je vois pas ce que tu trouve de drôle.
-Oh ! regarde, elle bouge !
-T'es sure ?Non, c'est l'herbe à coté qui remue avec le vent."

Non, je bouge. D'ailleurs, maintenant qu'ils en sont sur. Les voila qui détalent à toute jambe, je ne savait pas que ça pouvait courir si vite à cet âge là. Je m'étire un peu et me relève en faisait craquer mon dos d'une façon sinistre. Il a mal supporté l'atterrissage dans le sable, matière pourtant connue pour ces propriétés...Non, ce n'est même pas une matière, ce sont des millier de grains d'une ancienne matière. Et, mon dieu, heureusement que ce sont des grains assez gros. Sinon, j'aurais atterris dans un vaste étendue de liquide. Du plus grand au plus petit, moi je préfère le minuscule milieu des choses. Mon pied heurte la toile du parachute que je m'étais improvisé pour sauter de Wilwarin, ce n'était définitivement pas une bonne idée d'avoir fait confiance à ce vulgaire morceau de drap blanc. Il m'avait lâchement abandonné en se fendant à une dizaine de mètre du sol, d'où ma chute et l'observation des deux autres imbéciles heureux.

J'ai détaché les quelques fils qui m'y reliait encore, et j'ai commencé à marcher vers Sûl-Nar. Il avait d'autre moyen d'accéder à cette ville, mais celle-ci était bien plus drôle. La cité des poètes n'était pas fait pour espérons que je n'aurais jamais à y retourner.

"C'est la dernière fois que je passe faire le tour d'inspection des Ateliers ! La dernière fois ! Quelle bande de peinturlurés ! Dorénavant, ce sera Ramrod qui s'y collera, nom de nom !"

Fulminante, Dounette essaya, vainement bien sûr, de faire partir les taches de peinture verte qu'un des Artisans avait malencontreusement fait tomber sur sa robe presque neuve - et malheureusement, pas du tout verte.

"M'dame ! M'dame !"
Un garnement, reniflant, lui tirait le bas de la manche afin d'attirer son attention. Ses comparses, essoufflés, tentaient de reprendre leur respiration tout en se poussant du coude, surexcités :

"On a vu un monstre !"
"Pas un monstre, banane ! Un fou !"
"Un fou, ça pousse pas dans l'herbe ! C'était un clown"
"Les clowns ne poussent pas non plus dans l'herbe j'te f'rais dire !"
Tous levèrent les yeux vers Dounette, attendant son verdict : pousse ou pousse pas dans l'herbe ?

"Et ce...cette chose, vous l'avez vu où?"
Une armée de doigts tachés de terre et de reste de goûter se levèrent dans un ensemble parfait pour montrer la sortie Ouest de Sûl-Nar, et, plus loin, les prémices de l'immense plaine qui conduisait jusqu'à Belthil.

"Ca tombe bien. Vous inquiétez pas, les enfants, j'ouvrirais l'œil en rentrant. "
Puis, tout en grimpant sur son Lézard Monté favori, la jeune fille rajouta, en riant :
"Et si croise ce fameux clown...ou monstre...promis, je lui demanderais si il pousse ou pas dans l'herbe..."

Toujours riante de la farce des jeunes garnements, l'âme damnée sortit de Sûl-Nar au pas ondulant de sa monture reptilienne.
Il n'y avait guère de monde sur la route qui menait à Belthil. Les habitants des Cités préféraient en général contourner ces grandes plaines interminables, pour passer par les côtes, jusqu'à l'embouchure de la rivière qui courrait tout le long du pays, et sur laquelle Belthil était bâtie.
Aussi, lorsqu'au loin Dounette aperçue la silhouette d'un marcheur, celle-ci ralentit la vitesse de son Lézard. Seul? Et sans moyen de locomotion ? De quoi intriguer !

Ce ne fût qu'arrivée à quelques pas de l'inconnu que Dounette le reconnut. Et éclata de rire.
"J'ai promis. Je dois vous demander...Où avez vous poussé ?"

Tss tss de l'écoute pas, charmante clown, c'est un râleur et un oiseau de mauvais augure, mais pas bien méchant au demeurant.

Donc, comme il l'a si justement fait remarquer, je n'ai point donné de lien pour vous aider à vous sentir comme chez vous en Ter Aelis (tenez, voici vos pantoufles, bien chaudes )

Tout d'abord, ma charmante, voici la table d'orientation, qui peut, à elle seule, répondre à toutes vos interrogations.

Mais ! Comme je suis généreuse, je vais te lister quelques lieux incontournables de Ter Aelis...

• notre journal, le canard à hélice.
• le consortium des arts, pour s'en mettre plein les mirettes !
• la bibliothéque des tomes longs, pour rêver avec nous.
• et un petit dernier : Sous le Divan d'Aelis, notre section HRP.

Cela te va t il, infâme Innomable ?
Re bienvenue, mademoiselle.

Tiens on me parle ? Un homme, derrière moi. Je penche ma tête en arrière avec désinvolture pour le fixer un moment après ces quelques mots, décidément ce désert est bien peuplé. Par des personnages étranges, je ne prend pas le temps de lui répondre, et continu à marcher. Le danger...C'est vrai que la cité volante devait être bien calme par rapport à la surface, je ne sais pas. Je n'ai franchement pas peur du danger, peur de rien. Et peut être que je mourrais empalé par affront, peu m'importe, pour le moment je veux avancer. tout en marchant, je lâche d'un air neutre.

"La même chose. Je cherche une place, mais je n'ai pas de plume d'azur. C'est votre moyen de défense dans ces terres dangereuses ?"

Je n'ai rien prévu en toute vérité, naïve et fière. Juste de quoi manger un peu, je n'aimais pas me nourrir de toute façon. Si mon apparence amuse, elle cache aussi mes membres fins et blancs. Je ne vis que par procuration, de toute façon. J'aperçois une bestiole étrange s'approchant de moi, avec une peau qui ressemble à la reliure d'un livre. Du cuir. Oui, c'est ça. Chevauché par une femme, je lève les yeux vers elle et continu à marcher vers la ville à l'horizon, elle me pose une drôle de question. Comme celle de gosses. Ah oui, les gosses de tout à l'heure. Je montre le ciel.

"Ben. J'ai poussé là haut mais ma tige s'est brisée donc Spaf."

C'était un peu le bruit que mon atterrissage avait fait.

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Merci de votre accueil ^^
J'étais un peu perdue mais j'ai fait un petit tour d'horizon avant de m'inscrire. Merci pour les liens.

Ne t'en fait pas pour mon personnage, c'est juste un boulette de papier prêt à rejoindre la poubelle s'il le faut. Comme la plupart des entités qui m'habitent après tout. Le cynisme est une arme à qui sait le manier mais ne blessera jamais autant que la réalité, aussi mon cerveau n'est peut être pas aussi pur que prévu. Et la réalité par laquelle tu me vois, je glisse dessus avec un sourire. Ou alors, je n'ai tout simplement rien compris.

Si vous me permettez de vous tutoyer, m'sieur le corbeau.