Une presqu'île. Pour une presque entiere.
Un départ pour un possible renouveau.
Lilith la vague a l'oeil avance et relance toujours ses pas vers l'inconnu de la contrée suivante.
Lilith cherche. Quoi? Qui?
Peut etre une colline violette, une neige blanche et bleue, un rêve qui terré attend qu'on le découvre, un morceau d'écume pour echouer son presque et ses couleurs.
Lilith marche sans relache. Les cheveux toujours abandonés a la brise, le rouge de ses yeux fixant les vaguelettes ondoyantes de l'horizon, le silence en bandouliere elle continue de cette démarche fluide et sans accro qui caracterise ceux qui errent depuis longtemps.
Certains chevauchent le vent et ses relents, d'autres les rêves et leur amere douceur. Lilith avance.
S'élance sans fin.
Mirage. Comme sortie du plus profond de la terre et du ciel melangés, un bruissement, un miroitement fremissant dans le coeur de l'air. L'iris rouge s'intrigue. Abandonne sa fixité un instant. L'air semble flotter sur lui meme, briller par endroit.
Une illusion, pense-t-elle.
Lilith avance. A la bordure de ses yeux le miroitement semble l'appeler, insistant, attirant, prometteur.
Bifurcation. La destination a changé.
Sous le brun de ses cheveux qui se mélangent a ses cils Lilith voit s'élever lentement mais hardiment dans le bleu souverain du ciel les amares qui lui faisait defaut.
Ce n'est pas une île, ni une simple terre. Ce n'est pas un desert et encore moins une ville qui s'étend, alanguie et aguichante sous le soleil de midi.
Le possible devient certitude. La presqu'ile devient un hrizon sans fin.
Lilith, fidèle a elle meme, avance encore. S'approche. Doucement. Ne pas effrayer le mirage. Ne pas le faire fuir.
Le garder pres du corps et du coeur.
Inspiration. Sourire. Les yeux levés vers les coupoles et les toits rayonnants et prometteurs.
Un mince poignet se lève et s'avance.
Un murmure filtre:
Pour le temps perdu et celui qui se profile.Heurt contre la porte qui se presente.
Attente ...