Peur insensée [retranscription]

Angoisse...

Elle vient, comme ça, elle s'insinue en moi sans que je comprenne pourquoi. Je marche tranquillement, et puis subitement, le sol semble se dérober sous mes pieds. Je les sens se poser au sol, mais j'ai l'impression que mon âme est brusquement détachée de mon corps, qu'elle y tient je ne sais comment, mais qu'elle reste derrière mon corps qui avance. Le monde bascule, mais je continue d'avancer, comme sur un fil. A gauche, je tombe, à droite, je chute, devant, le mur, derrière...il n'y a pas de derrière.

Je transpire, je suffoque. Quelque chose me prend à la gorge, me comprime les poumons. Je respire à grande bouffée, mais ça ne me semble jamais assez. Je panique, et je sens mon cœur me faire mal dans la poitrine. Il cogne trop fort. Il bat tellement vite qu'il m'en frappe l'intérieur. Et mon âme traine de plus en plus derrière ce corps. Les gens, la rue, les voix, le bruit ambiant me semblent lointain, je me sens déconnecté du monde. Mon corps semble tomber en panne alors que mon cœur s'emballe.

Je presse une main sur mon cœur, j'inspire de grandes bouffées d'airs, j'essaie de ne pas flancher, mais j'ai peur que ça continue, que ça empire et que ça ne passe pas. Et plus je suis effrayé, plus je sens que cela s'aggrave. Je dois m'asseoir, m'allonger.

J'essaie de trouver. Trouver ce qui a provoqué cela. Pourquoi ai-je peur ? Je nage en plein brouillard, et puis je les vois tous, qui m'abandonnent. Lui, mes amis, ma famille, tout le monde. Tous l'un après l'autre, et moi je me retrouve seul, dans le noir. Dans le noir d'une vie qui semble m'échapper... Je ne contrôle plus mon corps, bouger me semble difficile, parler est une horreur car cela m'empêche de respirer. Est-ce cela mourir ? Alors que ça finisse...

Les larmes coulent, on dirait que ça soulage... Mais je ne veux pas qu'il parte, qu'ils partent. Je les oblige à rester tous, j'ai envie de crier pour que tous restent, qu'ils ne m'abandonnent pas. J'ai envie que la peur suinte hors de moi, pour qu'elle cesse de me faire mal.

Je souffle, ça semble se calmer...Surtout ne pas y penser. Mais chaque fois qu'un flash me rappelle la crise, chaque fois que quelque chose m'effraie, j'ai peur d'avoir peur... Et je sens qu'on pince mon cœur dans ma poitrine, ma respiration s'accélère, et je prie pour que ça ne recommence plus... Prier qui, prier quoi ? Juste lui, juste eux, juste tous. J'ai simplement besoin d'être rassuré. Et pour cela, j'ai besoin de bras qui m'entourent. Mais il n'y a personne...Alors peut-être suis-je vraiment seul, dans le noir.

Ca recommence. Tac, un bond. Tac, un second. Tac tactactac tatatatatatatatac...

Help...

[hrp]Peut-être que les écrire empêcheront qu'elles reviennent...[/hrp]

[HRP] C'est un rp? [/HRP]

L'écriture ne l'empêche pas de revenir, l'ami, c'est elle qui contamine l'écriture, et tout ce que tu regardes, et tout ce que tu touches avec elle près de toi, dans l'ombre de tes doigts.

Smirtnoff a écrit:

[HRP] C'est un rp? [/HRP]

L'écriture ne l'empêche pas de revenir, l'ami, c'est elle qui contamine l'écriture, et tout ce que tu regardes, et tout ce que tu touches avec elle près de toi, dans l'ombre de tes doigts.

Non ce n'est pas un Rp, c'est une manie pour écrire les hors-sujets...
Par contre, ce que tu dis est loin de me rassurer >_< Mais merci de ta lecture

J'écris juste un commentaire parce que ça m'a fait renifler ton histoire. Si elle est vraie (ce qu'elle semble être, bref.)

Ou comment dire joliment des choses moches ! J'aime beaucoup (pas ce qui t'arrives hein) mais le texte en lui même est très touchant, et bien qu'en général ça me touche pas, ben lui oui.
Forcément, il a donc un truc en plus. Voulant m'aproprier ton brio, je cherche, mais je ne trouve pas. J'en conclu que c'est tout le texte qui est super bien (à mes yeux, toujours), les mots, le rythme, la mise en forme, le suspens c'est surement personnel) tout ce qui fait un texte quoi !

Donc, ben, euh, bravo et bonne chance.

*Se sent con alors s'en va*