- Citation :
- Devoir numéro 1 : " Nuit noire, noire nuit, sombre est son nocturne réveil. Il hante les rues de notre sommeil. Qui suis je ? "
Après tous mes essais, c'est finalement le premier qui colle un peu près au sujet.
Ce foutu "notre" m'empêche de mettre en place les autres idées pour quelles collent.
Bref : V1.2 postée, à vous les studios
La nuit approche.
Le jour décline, au loin.
Du haut de son rocher,
il regarde au loin l'horizon infini qu'il aurait tant voulu traverser un jour, visitant chacun de ses recoins. L'odeur du sel marin chatouille ses sens :
il les hume avec nostalgie et tristesse.
Le soleil réchauffe sa peau blanchie
. Il apprécie ce moment délicat.
Pourra-t-
il revenir demain, profiter encore une fois ?
Elle l'appelle.
Il s'exécute, avançant dans la rue sombre, le soleil se couchant au loin.
Elle est là.
Il est toujours là. Chaque fois qu'
il vient, il tombe sur
elle.
Et chaque fois,
il ne peut que
la regarder. Ses courbes. Ses airs innocents. Ses traits nets, subtiles et vaporeux. Ses contours opaques, flous et presque transparents.
Puis
il les voit.
Il sent. Ne sent rien. Sent trop de chose.
Rose ? Violette ? Jonquille ? Crabe ? Mer ? Sang ? Mollusque ? Forêt ? - Trop - Vanille ? Cannelle ? - Putride - Herbe ? Papier ? Décomposition ? Chien ? - Impossible - Chat ? Mort ? Rat ? Camomille ? Vierge... Cierge ? Cire ? - Trop -
Il se perd.
Ils se perdent. Ils
le perdent.
Elle le perd.
Pourquoi ?!
C'est l'Heure !
Il avance dans les rues obscures de son pas lourd et bruyant. Les sons raisonne sur les bâtisses inanimées, mortes, sombres.
La Rue pue. Elle pue toujours, de ce mélange dégueulasse de fleur. Des roses, sans doute majoritaire :
elle aime tellement ça.
Cette. Ce.Ausoird'hui,
il sent des violettes, accompagné d'une fine couche de noix de muscade, et d'une goutte de vanille. Répugnant.
Ça empeste.
Il la déteste.
Lentement,
il se lève.
Elle a passé une bonne journée.
Il en passe toujours. Ce n'est pas
lui qui va
l'en empêcher après tout...
Lui et ses conneries de songes inopportun et grotesque.
Il fait sombre. 'fait toujours sombre dans son putain de patelin : patelin de merde oui !
Il a du mal à distinguer les murs des maisons, même si la rue ne fait pas plus de trois mètres de large.
Il enlève son T-shirt. Chaud ?
La brume se lève.
Il cligne des yeux.
Elle se regarde dans le miroir
. Il est beau ausoird'hui. Changeante.
"Sublime !" Elle ne pourrait dire mieux. Vénus-même pallierait devant
lui.M’enfin, ne font-elles pas qu’un ?
Elle s'approche de son chaudron bouillonnant. Du sang...
Un doigt
. Il marche dessus :
il ne l'avait pas vu. Le doigt reste accroché.
Il frotte sa botte sur le sol pour qu'il quitte les rainures dans lesquels il s’est coincé.
La Brume ? Nada. Le temps d'un clignement d'oeil puis... Rien.
Pas encore l'heure de traverser le Voile...
Pas encore. Voile. Heure. encore. Traverser. temps...
temps ?
La Rue disparaît. Disparaît ?
Il regarde autour de
lui : elle n'est plus là. Elle est loin derrière... très loin derrière.
Mais
lui est devant. Dans le manoir, au bout de la plaine. Ce manoir.
Son manoir !
Il s'est rapproché ? Non.
Il n'avance pas :
il était déjà là hier.
Il est lent...
Il faut qu'il progresse plus vite !
Mais
il compte bien
en être plus proche....
Proche
. Elle éloigne le chaudron bouillant et brûlant du feu, et sent l'odeur, la délicate odeur, qui s'en dégage.
Ça a
son odeur.
Enfin ? Djané... Qui sait... ?
Bip… ! Bip… ! Bip… !
Ce bruit ! Encore ce bruit ! Toujours ce maudit qui...
Le Manoir s'éloigne.
Il traverse rapidement les rues, en sens inverse, survolant les pavés qu'
il avait prit tant de temps à fouler.
Il immerge... et tape sur son réveil, rageur.
La fenêtre ouverte laisse passer une douce brise à l'odeur marine qui caresse son visage avec tendresse.
Qu'importe ?
Il récupèrera son Manoir.
Il approche. Chaque jour,
il est un peu plus proche d'
elle.
Il n'a pas sa place dans
son manoir, enfermé là à double tour de l'intérieur !
Sa place est dans les Rues. Libre.
Il doit
la rechercher
. Elle doit
le trouver.
Les rues doivent-être vivantes, et non mortes telles qu'elles le sont actuellement !
L'Amour n'a pas le droit de se terrer ainsi au fond de
lui, loin de tout et de tous.
Elle se doit de sortir.
Il se doit de courir…