De la censure à la surinformation : bilan désinformatif ?

L'analogie avec la Bd est intéressante je n'imaginez pas que le sujet serait traité selon cette axe.

"Doit-on craindre de se transformer en une société fondée sur la rumeur et la désinformation sous couvert de culture ?"


Non, je ne pense pas que cella puisse arriver. L'information est une source brute. Sous la censure la vrai information circuler comme même, sous le manteau avec tout son lot de rumeurs. Bref rumeur , désinformation et information existe et cohabite depuis toujours, a mon avis. C'est leur proportion qui varie.
Tu peut faire se que tu veut, mentir, inventer moult désinformation, classé les donnée secret défense, elle finiront toujours par sortir. Le 3ème pouvoir a encore de beau jour devant lui.
Ensuite il est vrai qu'aujourd'hui la presse subit une mutation inquiétante vers une "peoplelisation" ou le chiffre d'affaire importe plus que l'information. Mais internet nous laisse quelques espoirs pour avoir encore une véritable information. Bref l'information quand on veut la trouver, on peut la trouver. Le problème est que les masses n'ont pas toujours la démarche qu'il faut. Donc oui globalement on va vers une information frivole et peu perspicaces, mais les recours existerons toujours.

Mais il faut bien voir que si les rumeurs marche c'est bien aussi parce elles trouvent consommateurs. Ici aussi la loi de l'offre et la demande s'applique. Il ne faut pas oublier que la france est une petite ville de province, les français ont une veille tradition avec la rumeur et les ragots. Les corbeaux sont une tradition typiquement française.

(pour la BD de Boule et Bill, elle est parue dans un album \o/)


Pour la censure.
Le problème n'est pas de ne plus pouvoir accéder à la vraie information. Non, le problème est bien d'y accéder sans être classifié ou fiché. Une grande partie des journaux ne sont plus objectifs. On rend l'information mâchée et interprétée. Le lecteur n'est plus qu'un bovin qui assimile sans jamais penser. Il ne se sent plus -ou on ne lui prête plus- la capacité d'analyser lui-même les données qui rentrent en sa possession.
Enfin, les autres journaux ou chaînes sont trop engagées ou stigmatisées pour qu'on puisse prendre en considération ce qu'elles disent.

Je finis sur internet car Sb en a justement parlé. Internet, c'est bien, c'est beau mais c'est aussi très contrôlé. Je prends pour exemple Google. La société qui se fait des milliards et des milliards est un outil de contrôle. Selon les pays, les résultats d'une recherche varient. Pour exemple, je vais prendre le cas de la Chine et du Tibet. Je vous prie de m'excuser mais c'est ce qui me vient à l'esprit. Je ne suis pas "cinophobe" ou pro-tibétain mais voilà plus de cinq années que je m'intéresse à l'histoire, à l'économie et à la philosophie de ce grand pays. Bref, pour en revenir au sujet. Tapez "Tibet libre" sur Google en Chine et vous êtes fiché, puis redirigé sur des agences de voyage. Tout ceci avec la complicité de la société.

En y pensant, je doute que ce ne soit pas aussi le cas chez nous.

Pour continuer, je tiens à souligner l'importance de l'idée mise en évidence par Tr0n. L'artiste s'autocensure. Au final, c'est triste car il finit par ne plus jouir d'une liberté et d'un détachement total. En effet, la prudence est de mise, et un individu raisonné ne publie pas n'importe quoi pour justement être publié. Les messages sont cachés, ou très sous-entendus. Pourtant, s'autocensurer, ce n'est pas déjà perdre une partie de sa pensée, de sa personne ? On formate l'esprit à un conformisme certain. L'autocensure est le premier pas vers l'autodésinformation. Peu à peu, l'on progresse vers ce qui sera une lente "agonisation" de l'esprit créatif en général. Ce qu'on laisse de latence aux scientifiques, on le retire aux artistes, à l'individu.