Melchior, Devoir N°4 [Aligby]

Désolé pour le retard. Le bac, l'anniversaire, le manque d'inspiration, m'ont contraint à te rendre ce devoir un peu tard parrounnet

Citation :

Sujet : décrire ta chambre. (Oui, encore).
Contrainte : Une seule phrase. Une seule et unique phrase mais trèèèèèèèès longue.
Conseil : ne pas reprendre ton ancien devoir pour le faire. Fais quelque chose de différent (je ne te demande pas de chevauchée cette fois ci tongue ) de l'ancien devoir. Je veux une phrase qui fasse au minimum une demi-page word à une page word.

Humide et sombre, berceau des termites et des cafards, la chambre aux tapisseries décharnées et pourries fait peur à voir, si effrayante qu’elle vous broie les tripes dès que vous la pénétrez, vos boyaux infectes piégés au cœur d’un étau rouillé, l’étreinte se desserre enfin lorsque vous apercevez le halo de lumière, seul élément de gaieté, provenant d’une grande baie vitrée ouverte sur le monde, qui vous donne l’impression de dominer la plaine, alors que vous êtes au milieu d’un taudis sans nom, ou la poussière et la crasse s’accumulent telles des épidémies incurables, conquérantes des moindres recoins de la pièce, initiatrices d’un vieillissement prématuré et d’une mocheté inégalable, épaulées par des meubles obsolètes et des ordures ménagères oubliées, ornements pitoyables d’une chambre toute aussi pitoyable, délaissée par un occupant négligent et négligeable, immature et bordélique, couard et lâche, d’oser habiter un tel lieu, d’où la puanteur morbide torture l’odorat humain, d’où l’esthétisme inexistant et les matériaux périmés paralysent le regard ; c’est comme une forme inexplicable et inaliénable, contraignant vos sens et votre raison à s’égarer dans le néant, subjugués et annihilés par cette chambre abjecte, qui ne saurait être autre chose que la demeure d’un fantôme, celui-ci n’ayant nul besoin d’une quelconque beauté, car il ne ressent rien, n’a aucun goût, n’a même plus de vie, et s’il en avait une, je vous jurerais qu’il en mourrait, de la laideur de sa chambre.

Humide et sombre, berceau des termites et des cafards, la chambre aux tapisseries décharnées et pourries fait peur à voir, si effrayante qu’elle vous broie les tripes dès que vous la pénétrez, vos boyaux infectes piégés au cœur d’un étau rouillé, l’étreinte se desserre enfin lorsque vous apercevez le halo de lumière, seul élément de gaieté, provenant d’une grande baie vitrée ouverte sur le monde, qui vous donne l’impression de dominer la plaine, alors que vous êtes au milieu d’un taudis sans nom, ou la poussière et la crasse s’accumulent telles des épidémies incurables, conquérantes des moindres recoins de la pièce [la formule est lourdingue avec « des »… « de la », on a l’impression que l’on pousse la phrase le plus loin possible pour pouvoir caser le plus de mot possible], initiatrices d’un vieillissement prématuré et d’une mocheté inégalable, épaulées par des meubles obsolètes et des ordures ménagères oubliées, ornements pitoyables d’une chambre toute aussi pitoyable, délaissée par un occupant négligeant et négligeable, immature et bordélique, couard et lâche, d’oser habiter un tel lieu, [virgule superfétatoire] d’où la puanteur morbide torture l’odorat humain [pourquoi rajouter le qualificatif humain ? c’est inutile et pompeux], d’où l’esthétisme inexistant et les matériaux périmés paralysent le regard ; c’est comme une forme inexplicable et inaliénable, contraignant vos sens et votre raison à s’égarer dans le néant, subjugués et annihilés par cette chambre abjecte, qui ne saurait être autre chose que la demeure d’un fantôme, *** celui-ci n’ayant nul besoin d’une quelconque beauté, car il ne ressent rien, n’a aucun goût, n’a même plus de vie, et s’il en avait une, je vous jurerais qu’il en mourrait, de la laideur de sa chambre ***.

Voilà un exercice qui t’aura forcé à sortir un peu de ton enfermement dans ton schéma parfois trop répétitif de sujet verbe complément. Quelques petites remarques : l’emploi abusif de la conjonction « et ». Il y en a tant et tant que cela devient lourdingue. Surtout pour « couard et lâche ». Tu as précédemment repris cette formule « ainsi et comme cela », dans une structure qui sans être extraordinaire n’en demeure pas moins potable, cependant, ici tu reprends deux adjectifs synonymes, de sorte que tu casses le rythme : tout en gardant un lien – si tu le souhaitais – entre les deux qualificatifs que tu donnais, tu aurais du éviter cette redondance dès lors mal venue. Ensuite, je suis perplexe sur ton « d’oser habiter… » ; tu justifies ici la description de l’occupant. Ta phrase, si elle était découpée et sans de nombreux adjectifs donnerait quelque chose comme « une chambre délaissée par son occupant lâche et couard d’oser habiter un tel lieu » on ne peut pas dire que cela sonne très bien. D’autant plus que tu as inséré une virgule avant d’intégrer « d’oser… » qui casse le sens de la formule qui ne veux plus rien dire. Il aurait été préférable de ne pas en faire une justification mais plutôt une description supplémentaire « osant habiter un tel lieu ».

Ce que j’ai séparé du reste du texte de petites étoiles… on pourrait très bien mettre un point avant et en faire une phrase distincte. On a simplement l’impression que, en raison de la contrainte que je t’avais imposé, tu a mis une virgule à la place d’un point et basta. Autre chose : elle pourrait être totalement supprimée, au vu de sa qualité, ton texte y gagnerait, plutôt que de terminer sur une touche aussi bancale. On sent directement que c’est un bout de phrase rajouter afin de tenter d’atteindre – difficilement – le quota de ligne que je t’ai fixé. De plus, tu tombes dans un registre plus oral, plus familier avec l’adresse que tu fais à ton lecteur « je vous jurerais »…

Sur le fond tout de même, une petite remarque : tu ne m'as pas vraiment fait une description de ta chambre, mais seulement de sa laideur, de sa crasse, de sa mocheté. On en oubli que le sujet à l'origine est ta chambre. On ne sait pas ce qu'il s'y trouve, on ne sait pas grand chose. Si ce n'est qu'elle est sale, crade, dégueulasse. Fais attention aussi : ce n'est pas parce que tu fais une phrase à rallonge que tu dois perdre le fil de ta pensée. On se demande si tu sais vraiment d'où tu es parti. C'est ce "d'oser" encore qui me met la puce à l'oreille : on a l'impression que cela tourne en eau de boudin.

Hum ^^



sa m'a perturbé quelque peu de pas mettre de points

J'ai essayé de faire au mieux, même si des fois je trouvais également que les virgules étaient là pour remplacer les points, et que je les avaient mises là pour qu'elle jouent le rôle d'un point...

J'avais pas remarqué que j'utilisais autant le "et" xD

Faudra que je fasse gaffe la prochaine fois que je fais un texte en une phrase

Sinon ma phrase de fin je la trouvais plutôt sympa moi ^^

Et pour le fait que je détaille pas la chambre, l'autre fois j'avais détaillé les objets dedans ect...là j'ai voulu faire autre chose et décrire la chambre de façon qu'on la perçoive d'un point de vu "négatif".

Enfin voila, j'attends mon prochain devoir parrounet