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 Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique]

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Schaft Koneko

Schaft Koneko


Féminin Nombre de messages : 580
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Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique] Empty
MessageSujet: Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique]   Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique] Icon_minitimeLun 18 Aoû - 19:36

Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique] I403160_misterinks2

Ah l'aventure ! Il faut aimer ca pour aller de part le monde pour chercher des statues et manuscrits rares ! Affronter les crocodiles affamés quand le pont de lianes a cédé, lors d'une expédition pour aller chercher la statuette funèbre d'un grand chef Inca ! Résoudre les énigmes les plus compliquées, façonnée il y a des milliers d'années par les égyptiens, et dont la moindre erreur de virgule peut couter la vie ! Ne pas pouvoir se nourrir d'autre chose que de mygales assaisonnées au sang de vipère pendant des mois entiers, seul en pleine savane hostile, tout ca pour ramener un précieux objet marquant l'histoire de l'humanité ! Telle est la vie que Monsieur Jinks mène ....

-JIIIIIIIINKS !!!!!

-Oui monsieur le directeur ?

... mais seulement dans ses rêves.

-Jinks, l'homme qui devait nous apporter le précieux manuscrit qui fera la fierté de cette bibliothèque a eu un accident le jour exact ou il devait partir. Comme vous avez été tiré au sort pour être son contact direct, vous irez chercher vous même ce manuscrit ... dès demain, en Norvège.

-Mais ... demain ce n’est pas possible monsieur, je ne peux pas partir, j'avais gagné un séjour dans le parc Astronomie, Science et compagnie, rappelez vous !

-Je n'ai jamais dit que c'était une demande de service. C'est un ordre Jinks ! Vous croyez qu'on a que ca à faire d'aller s'amuser ?

Monsieur Du Reolise, le directeur principal de la bibliothèque de Tours, s'en alla comme il était venu, son ventre proéminant pointé en avant, comme un arrogant bulldozer, défiant quiconque de se placer devant lui.

-Et voila, encore la chance ! Pour une fois que j'étais lauréat d'un concours ! Ba non, il faut que le contact de mon boulot meurs et que ca soit moi qui soit tirer au sort pour répondre de ce malheur. Pffff. Allez, va falloir faire les valises pour la Norvège ! Moi qui suis frileux …

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Monsieur Jinks, William de son prénom, n’est pas archéologue, ni même un grand scientifique. Apres avoir fait des études en logistique, il a atterrit, à l’âge de 25 ans, classeur de livres dans la bibliothèque municipale de Tours. Tous les jours, il va au boulot en voiture, dans sa C1 gris antrasique, en partant tôt le matin de son charmant village au nom enjôleur de St Genouph.

Vous l’aurez compris, monsieur Jinks n’est pas un héros, pas même le fils caché de Daniel Balavoine, bien qu’il soit un très beau jeune homme, célibataire de son état, brun aux yeux vert, plutôt grand mais pas trop, et possède une carrure d’athlète non dopé aux anabolisants, mais tenant cependant une bonne forme.

William Jinks est juste un grand rêveur, passionné d’astronomie et de patrimoine mystérieux, avide de savoir mais jamais rassasié.

Ah oui, et aussi.

-ET MEEEEEEEEEEEEEEEEEERRR …. CREDI !

William Jinks est l’homme le plus malchanceux de Tours, voir même du monde entier, bien que la chose n’ai pas été vérifiée.

Grommelant entre ses dents comme quoi ce n’était pas sa journée, et que de toute façon, ca ne l’est jamais, il descendit de la voiture.

La roue avant était percé par une visse, apparemment celle tant recherché de la famille d’à coté, vu leur éclats de joie.

-Ah ba on vous remercie mon bon monsieur de l’avoir retrouvé pour nous ! On avait perdu une visse de notre nouveau meuble en roulant… vous savez ce que c’est … Vous alors, vous avez vraiment un don ! Vous vous rendez compte, une heure qu’on est stationné là, avec le trafic qu’il y a sur cette route, ba vous êtes le premier à avoir roulé sur la visse !

-Ca alors !

La phrase ironique de monsieur Jinks se perdit dans le bruit de la circulation et des klaxons de cette heure de pointe.

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*Encore la chance …*

18 heures, William Jinks poussa enfin la porte de sa chambre. Dure sentence pour quelqu’un qui débauche à 16 heures.

-Salut ma belle.

Le beau responsable de la logistique de la bibliothèque tourangelle s’affala sur son lit, d’un air épuisé.

A tâtons, il attrapa une manette de PlayStation 3, posée sur son ciel de lit, et l’alluma.

William se redressa péniblement afin de pouvoir jouer à sa chère console, son unique confidente.

-On ne va pas se voir pendant un petit temps ma belle. Je pars demain en Norvège pour le boulot. Je sais, ca ne me fait pas plus plaisir qu’à toi. Mais bon… Monsieur Du Reolise m’a bien mis la pression en plus, en précisant bien que ça n’était pas la peine de revenir sans le manuscrit … Tu vas voir, avec la chance que j’ai ma Pepette, il va m’arriver un truc là bas… Compte bien une semaine avant que je ne revienne.

L’onglet de navigation arriva enfin à un icône de jeu en réseau nommé Fantasiarmony. Avec un sourire rêveur et le regard de quelqu’un qui retrouve enfin la paix, William démarra le jeu.

Après les noms des sponsors, un écran affichant une forêt sombre, éclairée d’une multitude de lucioles, arriva. Et, sortant de la gauche de l’écran, une sublime jeune femme s’avança, se déhanchant de façon féline, sa peau métisse luisant dans la faible lumière des lucioles.

L’apparition, vêtue d’une tenue légère de guerrière, se posta au centre de l’écran, une main sur la hanche.

-Bonjour puissant Seigneur Jinks.

Le sourire de William Jinks devint tellement niais qu’il aurait pu concourir au salon de l’agriculture.

-Bonjour belle guerrière Aruwelle.

Aussitôt qu’il commença à jouer, Jinks se sentit mieux. Il avait créé Aruwelle, la belle guerrière virtuelle, tel qu’il voyait la femme de ses rêves. Et c’était malheureusement tout ce qu’elle était : un rêve. Monsieur Jinks est comme ça. Il vit de rêves, par l’intermédiaire d’une console, des livres de la bibliothèque, s’évadant le plus souvent qu’il le pouvait de sa vie trop monotone. Célibataire, dans un village en campagne près de Tours ; St Genouph où il n’y a même pas une épicerie. Sans petite amie ni grande distraction et …

-Willou mon cœur ! A table !

…vivant encore chez maman.

-J’arrive m’man !

Will Jinks eut un dernier regard tendre pour son personnage avant d’éteindre la console.

-Allez, à dans une semaine les fifilles. Je ne pense pas que j’aurais le temps de jouer ce soir … Les valises à faire, du repos à prendre… Pourquoi c’est aussi loin la Norvège ?

Après avoir recouvert sa console avec amour, au cas où elle prendrait la poussière ou un coup de soleil, Jinks descendit les escaliers qui séparaient sa chambre et la pièce à vivre, menant à la cuisine.

Quand soudain …

-Ah non non non …nnnnn ….. ATCHA ! MAMAN !! ATCHA ! Maman ! Melissa a encore laissé trainer son monstre !

-C’est pas un monstre, c’est Peluche !

Une petite fille aux couettes châtain clair regarde son frère d’un air agacé. Aux pieds dudit frère, une boule de poils orange à rayure blanche regarde l’agité qui se trouve devant lui d’un air de totale incompréhension qu’affectionnent les félins.

-Miaaa ?

-Ne cherche pas a m’amadou … ATCHA ! MELIIIII !!!!!

La petite Melissa Jinks, trainant des pieds, s’approcha enfin des escaliers, venant en aide à son frère. Elle attrapa Peluche et l’étreint tendrement, avec un regard de pitié pour William.

-Tu devrais te faire soigner ton allergie tu sais. Comme ca tu pourras caresser Peluche !

Melissa tendit son chat en direction de son frère, qui se remit à éternuer de plus belle.

-Méli, laisse ton frère tranquille et viens à table.

Tandis que sa sœur allait porter son chat dans la véranda, William reprenait difficilement son souffle en se dirigeant vers la table.

-Elle ne fait pas exprès tu sais. Elle est petite. Pour elle, Peluche ne peut pas faire du mal à son grand frère adoré, ce héros invincible, son Indiana Jones de maison. Ta sœur t’aime tu sais.

Préférant ne pas répondre, William se servit rageusement du gratin de pomme de terre, en imaginant tous les moyens possibles et imaginables pour tuer un chat. Malheureusement, tous les moyens nécessitaient d’approcher le fauve. Peine perdu pour un allergique aussi atteint que lui.

-M’man, demain je pars en séjour pour le boulot … un manuscrit à aller chercher.

Madame Jinks, loin de plaindre son cher fils, s’enorgueillit de cette annonce.

-Tu vois ! Je t’avais dit que tu avais des capacités qui ne tarderaient pas à être remarquées ! Ils t’envoient en mission. Et pas n’importe laquelle ! Cherchez un manuscrit ! Une mission de confiance !

-De quoi une mission de confiance ?

La porte de la véranda claqua et la petite Melissa réapparut. Elle bondit littéralement sur son frère.

-Tu pars en mission ? T’es un agent secret ? Je le savais que tu étais un agent secret ! Il n’y a que deux types de personnes qui restent enfermées dans leur chambre quand ils ne sont pas au travail. T’es un agent secret !

-C’est quoi l’autre type ?

-Les ringards.

William Jinks failli avaler son gratin de travers. L’innocence des enfants est tellement touchante …

-Je pars en mission pour la bibliothèque, pas pour sauver le monde. Je vais chercher le manuscrit d’un bouquin de contes pour enfants, le temple du Big Bangpoufaye.

Loin d’anéantir les beaux espoirs qu’elle plaçait en son frère, cette déclaration rendit la jeune Jinks encore plus euphorique.

-Oh chic chic chic ! Comme ca tu vas pouvoir me raconter une histoire quand tu vas revenir !

Jinks posa sa fourchette et mis les deux mains sur les épaules de sa petite sœur.

-C’est pas pour que je vais le chercher Méli, c’est pour le travail, tu sais.

-Oui je sais. Je ne veux pas que tu me le ramènes. Je veux juste que tu me raconte, quand tu seras revenu, et que tu l’auras lu.

Il y avait une telle joie, une telle sincérité dans le regard de la petite, que William cessa de chercher à se plaindre. Oui, il lirait ce manuscrit. Pour prouver a la seule personne de moins de 40 ans qui pensait qu’il n’était pas un ringard que la personne en question a raison.

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-Bon, valises prêtes et chargées dans la C1. WILLIAM ! Dépêche toi faut y aller ! Tu vas rater ton train !

-J’arrive j’arrive !

Jinks déboula des escaliers, tenant entre ses mains le 3ieme amour de sa vie : sa PSP.

La montrant à sa mère, il lui lança un regard d’excuse.

-Je n’allais quand même pas l’oublier ici …

Madame Jinks eut un soupire d’exaspération, celui qu’une mère réserve pour quand son enfant a fait tomber le pot de confiture à la fraise en voulant attraper celui à la pomme.

-William, tu fais juste un aller retour ! Tu ne penses pas que tu devrais emporter le moins possible de chose qui ont des risques d’être abimées ou volées ?

Ce n’était pas vraiment pour elle que Madame Jinks donnait ce conseil. Plutôt pour son fils. William Jinks est un véritable maniaque quand il s’agît de ses consoles. Elles ont toutes les dernières mises à jour à la seconde prêt où elles sont disponibles, tous les derniers accessoires pour les rendre plus performantes sont immédiatement commandés sur internet dès leur sortie. Alors le moindre grain de sable qui aurait effleuré l’écran d’un de ses précieux bijoux serait sacrilège.

Madame Jinks savait bien que son fils en ferait une maladie si cette PSP Slim était perdue ou écrasée par un voyageur maladroit dans le train ou dans l’avion.
Cette console possédait une camera et un appareil photo, une carte mémoire de 16 gigas plus une autre identique de rechange, elle pouvait être connectée à internet et elle pouvait servir de GPS partout dans le monde ; tout ça en plus des loisirs comme jouer, écouter de la musique, la radio, regarder la télé ou des films.

*Pas étonnant que sa sœur pense qu’il est agent secret*

-Ne t’inquiète pas maman. J’ai renforcé sa house, et je la garderais toujours sur moi.

*Et en plus il a la house spéciale, toute rembourrée, antichoc, résistante à la pluie ! Les jeunes et leur technologie … faut les suivre !*

Cependant, madame Jinks se contenta d’ébouriffer les cheveux de son fils et de se mettre au volant.

-Allez, en avant champion. Cette mission de confiance ne va pas s’effectuer toute seule !


Dernière édition par Schaft Koneko le Mer 24 Sep - 17:03, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique]   Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique] Icon_minitimeLun 18 Aoû - 19:41

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-Fais un de ses froids dans ce pays ! Mais quelle idée de m’envoyer la bas en plein mois de novembre ! Ils pensent qu’il ne fait pas suffisamment froid en France ? Ils veulent m’achever ?

Emmitouflé dans sa parka, monsieur Jinks cherchait le lieu de rendez vous avec le vendeur du manuscrit. Le froid n’est pas son seul problème. Pour la première fois qu’il prenait l’avion, l’angoisse lui a tant tiraillé l’esprit qu’il n’a pas fermé l’œil depuis son départ à 5h du matin de la maison familiale genulphienne. Et pour quelqu’un qui n’avait jamais voyagé plus loin que d’un département à un autre, la nourriture de l’avion était une épreuve terrible qu’il n’a pas eu le courage de surmonter.

William Jinks avait faim, froid et sommeil. Et comble de tout, il ne parlait pas un traitre mot de norvégien.

-Euh … good morning ? Please ! Please ! Help ! Voilà que je me mets à citer du 5ième élément ! Ca n’empêche que j’aimerais bien que l’on m’AIDE !

Après avoir abordé une bonne dizaine de personnes sur la place public du village, Jinks réussi enfin à trouver un étudiant qui parlait anglais. Un miracle, semble t’il, dans ce village reculé. Le messie linguistique conduisit William jusqu'à un tout petit commerce qui semblait vendre un peu tout, et surtout rien.

Dans un bazar indescriptible, se croisait vieux cadres, moulins à café en cuivre, poupées d’une héroïne très prisée des enfants d’aujourd’hui, stylos, cartouches d’encre, chaussons, vêtements et bien d’autres objets, dont certains étaient difficilement identifiables.

*En plus de cours d’anglais, ils auraient besoin de cours de logistique ici …*

Se contorsionnant pour ne rien toucher, William chercha du regard le propriétaire du magasin.

-OHE ! Y a quelqu’un ?

*A quoi bon demander puisque de toute façon ils ne comprennent pas.*

-Ici ! Vous devez être mister Jinks !

*Ah ba comme quoi, tout arrive !*

Un petit homme joufflu à l’air accueillant sorti la tête de derrière une pile de chaises en bois. Tout sourire, il s’approcha de William Jinks, la main droite tendu vers lui.

-Bienvenue dans notre beau pays ! Dommage que votre venu se fasse dans de si tristes circonstances. Je m’appelle Sordianov.

Le gérant du petit commerce était un homme court sur pattes, rondouillard mais on pouvait tout de même deviner qu’il se composait bien plus de muscles que de graisses. Quand il parlait, on entendait dans sa voix un léger accent nordique, où semblait se mêler un accent rural qui n’aurait rien à envier à celui des paysans de France ; accent encore plus accentué quand il disait « mister Jinks ».

Jinks serra la main de ce jovial petit bonhomme, dont le sourire avait presque réussi à lui faire oublier le bazar ambiant.

- Bonjour monsieur Sordianov. J’ai appris pour votre collègue. Vraiment tragique cet accident.

Le sourire de Sordianov s’évanoui d’un coup et il lâcha la main de Jinks prestement.

-Accident ? C’est ce qu’on vous a dit ?

-Ca n’en était pas un ?

Le gérant chassa la question d’un revers de la main. On ne répond pas à une telle évidence.

-Ce n’est pas votre faute mister Jinks. Vous ne pouviez pas deviner. Qui se soucie d’un simple livre de contes ?

Sordianov sortit d’une caisse situé à coté des chaises en bois, un livre poussiéreux, dont les pages étaient reliées entre elles par du gros fil. Il le mit de manière précipitée dans les mains de Jinks, et retint se dernier par les bras, le forçant à le regarder dans les yeux.
William commençait de plus en plus à se demander si quelqu’un était normal dans ce village.

-Ne le perdez pas mister Jinks, ne laissez personne vous le prendre. Ramenez-le le plus vite possible chez vous, dans votre France. Vous êtes en danger mister Jinks, en grand danger. La légende du Temple n’est pas un livre de contes, et ILS le savent !

-Qui ILS ? EHHH !

Avant d’avoir eu le temps de protester ou de poser la moindre question, William Jinks fut virer du magasin par Sordianov et se retrouva a quatre pattes dans la neige.

-Taré va !

Se remettant péniblement debout, Jinks partit d’un bon par hors du village, direction la gare, afin de gagner l’aéroport et repartir chez lui. A peine 3 jours qu’il était là et il en avait déjà marre de la Norvège.

Caché derrière le rideau de la fenêtre de son établissement, Sordianov le regardait partir, d’un air triste.

-Pauvre petit. Il ne devrait pas être là, ce n’est pas sa place. La France aurait dû croire et envoyer un pro. Adieu mister Jinks, puissiez vous au moins rentrer chez vous vivant.

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Assis dans l’avion, Jinks était le seul passager qui ne dormait pas. Les lèvres remuant sans qu’aucun son n’en sorte, William tenait la promesse faite à sa sœur : il lisait Le Temple du Big Bangpoufaye.
De temps en temps, il remuait la tête pour s’éclaircir les idées, ou y allait de son commentaire.

Tantôt émerveillé

-Incroyable ! Celui qui a écrit ca a du beaucoup voyager ! Les détails sont saisissants, de même que les connaissances des lieux et des sciences !

Narquois

-Intéressante théorie du Big Bang mais totalement fantaisiste ! 4 êtres qui auraient le pouvoir de faire s’entrechoquer des montagnes et des océans en alliant leurs humeurs contraire …. Et pourquoi pas les 4 mousquetaires pendant qu'il y est ?

Ou amusé.

-Marrante cette théorie des lignes de Nazca ! Bon, va falloir que j’explique à Méli ce qu’est Nazca ou elle ne comprendra rien au conte …

Cependant, il restait toujours passionné par l’histoire, insensible aux ronflements de ses proches voisins, ne touchant pas à son plateau repas. De toute façon, il avait pris la ferme décision de ne rien mangé dans un avion.

Jinks dévorait le livre, page après page, s’imprégnant de l’histoire, au mot prêt, afin de le restitué avec exactitude à sa petite sœur.

Tant et si bien qu’il été arrivé à l’avant dernière page quand le rideau séparant la classe commerciale de la première classe s’ouvrit. Une femme vêtue d’une veste chaude et luxueuse, la capuche sur la tête, entra dans le compartiment de Jinks, suivie de deux hommes à la carrure de garde du corps. Ce qu’ils étaient probablement. La dame s’avança, roulant des hanches telle une panthère, ses yeux verts luisant sous sa capuche regardait avec dédain chacun des dormeurs. Enfin, elle se stoppa au niveau de William, qui parcourait toujours le livre. Il en était a la dernière page maintenant.
En le voyant ainsi, la dame encapuchonnée eut l’air surprise. Ses yeux passèrent du livre de conte au badge que portait William.

-Mister Jinks !

Un accent anglais donnait un aspect chantant à son injonction. A l’entente de son nom, William leva la tête et frémit devant le regard inquisiteur qui sortait de sous la capuche. Mais son frémissement n’était pas du qu’a la surprise.

-At … ATCHA ! Pardonnez-moi madame … Je … ATCHA ! J’ai du attraper quelque chose … At’ ! At’cha ! Le froid de la Norv … ATCHA ! Norvège surement …

Avec une moue dédaigneuse, la femme restait stoïque, à le regarder éternuer sans pouvoir s’arrêter.
-Mister Jinks, je n’irais pas par quatre chemins.

-Atcha !

-Vous avez en votre possession un livre de conte. Je veux ce livre et vous allez me le donner. Et comme vous l’avez lu, je vais devoir vous tuer.

Cette déclaration pleine de froideur eu au moins le mérite de faire stopper provisoirement les crises d’éternuements de William Jinks.

-Mais …. Vous vous trompez, je ne l’ai pas lu …

Elle ne se donna même pas la peine de répondre, se contentant de désigner le livre ouvert à la dernière page du regard.

-Pas en entier …

De nouveau ce regard.

-Il me manque 3 lignes … ‘tcha !

Le regard changea. Désormais c’était plutôt une sorte de pitié ironique.

-Allons Mister Jinks, donnez nous ce livre. Cela m’embêterait de devoir vous torturer avant de vous tuer. Comprenez que je n’ai pas que ça à faire.

Entre les éternuements frénétiques, William trouva la force de rire. Il nageait en plein délire. Une femme entourée de gorilles qui avaient l’air aussi aimable qu’une porte de prison blindée menaçait de le tuer en plein milieu d’un avion remplit de passagers, en classe commerciale.

Ces éclats de rire laissèrent la dame et ses deux comparses perplexes. L’un deux fit même un signe significatif du doigt tournant sur la tempe. Cet homme est fou de rire sous les menaces de la patronne.
Patronne qui, justement, commençait à perdre patience.

-Mister Jinks, cessez vos pitreries et donnez moi ce manuscrit !

-Vous … Atcha ! Vous ne me tuerez pas. Vous ne me prendrez pas ce livre. Vous ne pouvez pas m’y forcer. Atcha !

Ce fut au tour de la dame de rire joyeusement.

-Mister Jinks allons ! La France me déçoit ! Je pensais qu’elle aurait envoyé quelqu’un de bien plus intelligent, de plus observateur !

Seuls les éternuements restèrent à William. Son rire disparut. Avec l’assurance de cette femme, il ne semblait plus lui-même persuadé de sa propre sécurité. Qu’est ce qui clochait ?

-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAATCHA !

Cet éternuement plus sévère que les autres résonna dans tout le compartiment. Et soudain, William comprit.

-Pourquoi tout le monde dors t’il ? Ils ne se réveillent même pas à mes éternuements ?

Pour toute réponse, la dame encapuchonnée rit de plus belle.

-C’est vrai ça ! Si on en réveillait un pour prendre votre défense ?

Et, sans prévenir, elle balança une gifle magistrale sur l’homme qui se tenait à sa droite, dans le rang juste à coté de William.
Celui-ci s’écroula sur son voisin de droite, 5 marques de griffures écarlates sur sa joue. Cependant, l’homme se remit à ronfler de plus belle.

-Désolée Mister Jinks, j’ai bien peur que celui-ci ne dorme trop profondément. Tant pis ! Au fait Mister Jinks, comment avait vous trouvé le poulet au curie qui vous a été servi en début de voyage ?

William blêmit autant par rapport à la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux que par rapport à la question.

-Je… Atcha ! Je n’y ai pas touché …

-Oh, vraiment ?

La femme s’approcha de William et la peur s’intensifia en même temps que les éternuements.
Ils étaient maintenant tellement intenses que Jinks avait du mal à reprendre son souffle. La femme l’attrapa par le col, le forçant à relever le visage vers elle.

-Allergique aux poils de chat ?

Entre deux éternuements et quinte de toux, Jinks opina du chef.

-Qui … Qui êtes vous ?

Avec un sourire carnassier, la dame abaissa sa capuche, révélant un doux visage, une peau métisse, des cheveux d’ébène qui tombaient en cascade et … deux oreilles de chat, au pelage blanc. A y regarder de plus prêt, ses yeux semblait également légèrement plus en fente que la normal, et l’homme qu’elle avait frappé tout à l’heure présentait de profondes griffures.

-Je suis votre pire cauchemar Mister Jinks.

William était mêlé entre l’horreur de la vision de cet hybride et la fascination liée à la ressemblance qu’il y avait entre cette femme et celle qu’il avait crée virtuellement. Mais par dessus tout, il ne comprenait pas. Et ça, ça suffisait à lui faire oublier toute la gravité du moment. Son esprit tout entier cherchait une explication rationnelle à ce qu’il voyait.

Il en était à tenter de se pincer en reprenant son souffle parmi les éternuements quand un troisième homme entra dans le compartiment.

-Lady Shafterfield, tout est prêt selon vos ordres.

L’interpellée lança un regard furibond à l’importun.

-Vous voyez mister Jinks, une raison de plus de vous tuer. Peut être aurais je pu vous laissez vivre. Après tout, vous n’avez pas l’air de savoir ce que représente ce que vous avez lu. Mais vous connaissez désormais mon nom. Regrettable.

-Eh ! ATCHA ! Mais ce n’est pas ma faute, c’est lui qui l’a prononcé !

William, cédant à la panique, avait fini par opter pour le comportement le plus puéril qui existe : dénoncer les petits camarades afin de ne pas être puni.

Lady Shafterfield sembla plutôt s’en amusé.

-C’est exact.

D’un pas vif, elle vint attraper l’homme, qui venait à peine d’entrer, à la gorge. Puis elle sortie de sa veste un poignard et trancha la gorge du malheureux avant de le balancer en arrière, sans s’en soucier outre mesure.
Le tout s’était déroulé en seulement quelques secondes. William n’osait plus rien dire, et aurait même souhaité faire taire ses éternuements pour se faire oublier de la noble anglaise.

-Voilà, justice est rendue mister Jinks. Le coupable est puni. Cessons de jouer. Donnez-moi ce livre ! NOW !

Mais, dans l’état de traumatisme où il se trouvait, Jinks était devenu un véritable robot, un robot programmé pour remplir une unique fonction quoiqu’il arrive.

-Je dois rapporter ce livre à la bibliothèque de Tours, le patron me l’a ordonné.

Malgré que son esprit lui hurlait le contraire, ce fut la seule phrase que réussi à formuler William. Ce qui semblait plutôt contrarier la femme-chat.
S’approchant à grands pas, elle ôta son gant gauche et empoigna Jinks à l’épaule, en y enfonçant ses griffes, lui arrachant un cri de douleur, suivit de forts éternuements. Will commençait à rêver à son inhalateur comme si c’était un trésor.

La douleur et la difficulté à respirer était tellement intense que quand Lady Shafterfield lui arracha le manuscrit des mains, il n’opposa qu’une résistance dérisoire.

-Et bien voilà ! Vous voyez quand vous voulez ! Sur ce adieu mister Jinks. J’ai bien peur que vous allez être victime d’un de ces crashs d’avion, comme on en voit malheureusement tant.


Dernière édition par Schaft Koneko le Mer 24 Sep - 17:05, édité 2 fois (Raison : Lire 4 au lieu de 7)
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MessageSujet: Re: Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique]   Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique] Icon_minitimeLun 18 Aoû - 19:54

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Dans le compartiment de Jinks, il ne restait plus, comme personne éveillés, que lui-même et un des sbires de Lady Shafterfield qui s’acharnait à mettre tous les masques à oxygène sur les passagers endormis.

Les éternuements de William s’étaient calmés, mais il était toujours en état de choc. Explorant depuis le départ de la jeune femme l’espace à ses pieds, il avait fini par trouver son inhalateur. Respirant désormais plus aisément, il lui restait néanmoins un problème de taille : comment survit-on à un crash d’avion provoqué intentionnellement par une tierce personne, avec un canif en PVC mais néanmoins tranchant, un inhalateur, une PSP, et un portable ?

Regardant autour de lui pour chercher une issue, un espoir, Jinks finit par se rendre à l’évidence. Même s’il trouvait une issue de secours, il était plus à l’abri à l’intérieur de l’avion que se balançant dans le vide à 5000 mètres d’altitude.

-Ils nous on abandonné …

-Nous ?

La voix de l’homme fit sursauter William. Il s’attendait à tout de sa part, sauf une conversation.

-Je ne me sens pas abandonné. Dès que j’aurais fini cette mise en scène, je montrais dans le mini jet. Quand a vous mister Jinks, vous n’êtes pas abandonné. Vous êtes perdu.

Désormais, Will le regardait faire d’un air hagard.
- Vous allez tuer tous ces gens et vous sauvez.

-Mieux vaut eux que moi.

Pendant que l’homme s’affairait, une idée germait dans l’esprit de Jinks. Une idée venue certes d’un de ses jeux vidéo préférés mais qui semblait merveilleusement réelle maintenant qu’il n’avait plus que cet espoir là de vivre. Une idée nommée Close Quarter Combat.

Tenant fébrilement son canif, Jinks attendit que ce soit au tour de sa rangée d’avoir le masque.

Enfin, après quelques minutes, l’homme s’avança.

-Il va falloir que vous mettiez vous aussi le masque mister Jinks.

C’est le moment que choisit William pour lui bondir à la gorge. De surprise, l’homme ne put réagir à tant. Bousculé par l’assaut, il s’affala sur le sol, en se prenant violement un accoudoir dans les côtes au passage. Le souffle court, il ne put rien faire quand Jinks se mit à califourchon sur lui et le menaça de la lame de son canif. Bon, ça n’était pas vraiment du CQC mais au moins ça avait eu le mérite de fonctionner.

-Laissez cet avion atterrir s’il vous plait !

Même en menaçant un terroriste, Jinks ne pouvait s’empêcher d’être poli et courtois.

-Tuez-moi si vous voulez vous échapper. Jamais je ne prendrais le risque d’aller contre les ordres.

-Vous ne comprenez pas ! C’est mal, vous allez tuer des centaines d’innocents pour un livre dont personne n’a jamais entendu parler !

-C’est vous qui ne comprenez pas mister Jinks ! En Angleterre, il n’y a que deux personnes qui ont une importance largement supérieure, du moins pour les initiés : la Reine et Lady Victoria Shafterfield. Et si la seconde venait à menacer la première, soyez sûr, mister Jinks, qu’elle trouverait de nombreux partisans.

-Pourquoi ?

-Parce qu’on est assuré que la Reine ne va pas nous torturer pour le plaisir de nous voir mourir dans d’atroces souffrances.

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La porte du jet se referma dans un bruit sourd. Le sas pour passer d’un appareil à l’autre fut rabattu dans la soute et le petit avion s’éloigna du gros transporteur de passager.

Dans l’unique mais néanmoins confortable partie passager, Lady Victoria Shafterfield attendait sirotait un mojito.

-Tout s’est déroulé sans encombre Vince ?

La porte s’ouvrit derrière son canapé moelleux, et l’homme qu’avait agressé Jinks entra. Il avait un léger air surpris sur le visage. Malgré toutes ces années au service de Lady Shafterfield, il ne s’était jamais habitué à la façon qu’elle avait de deviner les arrivées en entendant les pas à travers les cloisons.

-Tout a été comme prévu Milady.

-Y a-t-il des chances que Jinks meurs quand l’avion explosera ?

Vince pris un temps avant de répondre. Même avec un travail fait correctement, il ne fallait jamais croire en l’existence de la probabilité zéro. Telle était la devise de Lady Shafterfield ; tout est possible. Elle en était elle-même une preuve.

-De très forte chance Milady. Jinks était toujours dans l’avion quand j’ai franchit la porte du votre.

La jeune femme approuva le travail du nommé Vince d’un léger hochement de tête. Aussitôt, l’homme sorti de l’espace détente de sa patronne, la laissant seule avec le précieux livre.

Lady Victoria attendit de ne plus entendre ses pas et appuya sur le bouton d’un interphone.

-Dès que nous serons suffisamment éloignés, déclenchez les pannes en série.

Elle n’attendit pas la réponse. Elle savait que le moindre de ses ordres étaient exécutés.

-L’avantage d’être une probabilité zéro.

Finissant en ronronnant son mojito, la dame fixait du regard le livre de conte qu’elle venait d’acquérir.

Le Temple du Big Bangpoufaye. Cet ouvrage représentait pour elle des années de recherche, d’espoir, de refus d’abandonner, refus de cesser de croire. Croire en la Vérité.

Reposant son verre, Lady Shafterfield pris le livre et en caressa amoureusement la couverture.

-Poor book. Tu es comme moi. Personne ne crois, personne ne sais. Mais tu existe. Je le savais, je sais ce que tu es. Malgré les apparences, tu es tout. Passé, présent, et même futur. Tu appartiens maintenant à celle qui est née pour t’avoir et se servir de toi. L’Evolution.

Ouvrant à la première page, la jeune femme commença sa lecture, en prenant des notes sur son PDA de temps en temps.


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Ping !

-Aiheuh ! Si je m’étais douté que c’était si étroit … Enfin, c’est mieux que de mourir dans le crash d’un avion …

Dans la soute du sas, Jinks ressentait tous les chocs comme s’il était dans un 4x4 roulant sur une route cabossée. Mais au moins, il était vivant.

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Quelque part au pays de Galles …

Le jet des Shafterfield se posa sur une piste d’atterrissage cachée derrière une colline. Aussitôt, une porte s’ouvrit sur le flan de cette dernière et l’avion s’y engagea.

Aussitôt, dans le fond du hangar aménagé, une armada de serviteurs accourut pour accueillir leur maîtresse.
A peine sortie, la belle féline se mit à donner des ordres.

-Faites moi coulez un bain et préparez la grande salle de travail. Et veillez à ce que personne ne pénètre dans la demeure Shafterfield.

Empruntant l’ascenseur au fond de la salle, Victoria trépignait, le livre sous le bras.

-Si peu de temps, si peu … Et tant de choses à faire.

Enfin, le ding tant attendu retentit. Elle était arrivée à ses appartements. Tout un étage du château Shafterfield avait été aménagé pour satisfaire tous ses besoins.

Fille unique, Victoria était désormais la dernière des Shafterfield à être encore en vie. Ses parents étaient morts quand elle avait 12 ans, tués par un molosse enragé.

Pour la jeune héritière de l’empire Shafterfield, bien qu’accablée par cette tragédie, ca fut le début d’une vie. Elle se vit du jour au lendemain obligée de gérer l’empire scientifique, entendre les conseillers et voir plus de personne en une semaine qu’en ces 12 dernières années. L’empire avait tenu et même croit en puissance, dans le mystère que créait autour d’elle l’héritière qui avait appris à se cacher, étendant son influence dans la clandestinité.

Et un nouveau projet était en route.

Les yeux mis clos dans sa grande baignoire en marbre bleu, la demoiselle pensait au livre de contes avec un sourire enfantin. Elle avait pris le parti d’y croire, d’investir une bonne partie de sa fortune. Maintenant se jouait enfin la partie qu’elle attendait. Elle allait commencer les fondations de l’œuvre de sa vie.

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En bas de la colline, quelqu’un d’autre pensait au livre.

William Jinks s’était retrouvé expulsé de l’avion au moment ou ce dernier avait amorcé son atterrissage.

-Et donc, ce truc contre lequel je me cognais tout le temps, c’était le train d’atterrissage … Quelle idée de ranger ca avec le sas !

Il avait atterrit presque sans encombre sur le flan de la colline. Son premier reflexe avait été évidement de vérifié si tous ses précieux appareils fonctionnaient encore. On ne se refait pas, et encore moins dans les situations de crise.

Puis, puisque son portable fonctionnait, William appela sa mère pour la rassurer.

-Maman ? Oui c’est William. J’ai loupé mon avion, j’en prends un autre mais ca risque de prendre un petit bout de temps.

-Oh mon chéri, nous te croyons mort ! Tu sais, l’avion que tu as loupé ? Et bien il s’est écrasé ! Quelle chance tu as eu !

*Quelle chance n’est ce pas !*

Enfin, il eut la présence d’esprit d’utiliser le GPS de sa PSP pour rentrer chez lui … C’est ainsi que Jinks s’aperçut avec horreur qu’il se trouvait au pied du domaine des Shafterfield, en plein milieu du pays de Galles.

Devant ce constat accablant, Will tenta de monopoliser tout son être pour ne pas céder à l’hystérie totale.

-Ca aurait pu être pire. Au moins, ici, ils parlent anglais. Je vais pouvoir demander mon chemin vers le tunnel sous la manche et rentrer à St Genouph.

Le cœur désormais plus joyeux, Jinks se releva péniblement et se mit en marche clopin-clopant.
Il allait retrouver sa maison, ses consoles, ses parents et Méli.
Méli a qui il avait promis quelque chose …

-Le livre !

La voix de son patron raisonna dans sa tête. Pas la peine de revenir sans le manuscrit.

William se tourna en direction du château. Là-bas l’attendait le livre de contes, bien gardé par ceux qui avait tenté de le tuer.
Remuant la tête de gauche à droite avec vigueur, Will se refusait d’y retournait. Il expliquerait ce qui était arrivé à son patron et ce dernier comprendrait que …

*Comprendrait quoi ? Que j’ai été agressé par une psychopathe aux allures de top modèle à ceci prêt qu’elle a les oreilles d’un chat blanc ? C’est vrai, n’importe qui peut comprendre ça ! Et c’est droit à un hôpital spécialisé qu’on m’enverra*

Triste et accablé, il se résigna. Direction le château Shafterfield.

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Se contrôlant autant qu’il le pouvait pour ne pas trembler comme une feuille morte, William se cachait dans les ombres de la grotte, attendant un moment opportun pour prendre l’ascenseur.

Ce qui n’était pas chose aisée. Une armée de technicien s’acharnait sur l’avion de Lady Victoria, le remettant au top à tous les niveaux, ce qui incluait la propreté, dans le moindre millimètre carré de l’engin.

*Je retire tout ce que j’ai dit sur la vie enviable des supers héros et des justiciers. Mais comment ils font dans les films ?*

Enfin, l’ascenseur s’ouvrit sur un technicien qui apportait de nouveaux produits en ronchonnant. Personne ne se retourna vers lui pour savoir qui arrivait.

*Ces gens sont vraiment très dociles. Formatés pour leur travail et imperturbables.*

Sans se préoccupé d’avantage des travailleurs, William saisit sa chance et monta dans l’ascenseur avant que celui-ci ne se referme.

*J’ai réussi ! Indiana Jones n’a qu’à bien se tenir, la relève arrive ! Oh non …*

La joie de Jinks fut de courte durée quand il vit le tableau de commande de l’ascenseur.

-5 étages ! Ascenseur de l’aile ouest conduisant à 5 étages au choix ! 4 ailes et 5 étages, ça fait … au moins ça de pièces à explorer ! Comment je vais retrouver ce livre moi ? Mais …. Eh non, ne bouge pas ascenseur, je n’ai pas choisit !

Mais peine perdu, William avait beau appuyé sur tous les boutons, aucun d’eux ne restaient allumés plus d’une seconde. Il montait sans savoir où, et ce parce que quelqu’un d’autre avait appelé l’ascenseur. Quelqu’un qui travaillait pour Lady Victoria Shafterfield.


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MessageSujet: Re: Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique]   Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique] Icon_minitimeLun 18 Aoû - 19:55

Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique] I400783_logo2

William était prêt à ce battre. En position de combattant qu’il pensait correcte, il attendait que les portes s’ouvrent. Il avait un plan. Quand les portes s’ouvriraient, il sauterait sur son adversaire, le couteau suisse à la main, en hurlant à pleins poumons, et les genoux en premiers, vers l’estomac.

*Quand je pense que j’ai fait du karaté pendant un an et que j’ai arrêté en pensant que ca ne servirait jamais à rien …*

Enfin, le ding de l’ascenseur retentit, et une voix annonça le « programme » de l’étage en anglais.

-5ième étage, baie de repos et quartier de mademoiselle Victoria.

Avant que Jinks eu le temps de totalement traduire et de comprendre ce qui lui arrivait, son plan tomba à l’eau.

-ATCHA !

-Good morning mister Jinks.

De la même façon qu’il ne pouvait pas virer Peluche des escaliers, William était dans l’incapacité de sauter sur son ennemi à cause de son allergie.
Fermant les yeux en farfouillant dans sa poche à la recherche de son inhalateur, il attendait qu’elle porte le coup fatal.

Mais ce coup ne vint jamais.

-Relevez-vous mister Jinks. Ne faites pas cette tête voyons ! Vous vous doutez bien que quand on dirige un empire tel que celui-ci, on possède des caméras de surveillance dans chaque ascenseurs. D’ailleurs laissez-moi vous dire que vous devriez travailler votre posture de combat …

Penaud comme un enfant pris en faute devant une fenêtre cassé, Jinks tira une bouffée de son inhalateur et se releva avec grande peine.

Son souffle redevenu normal, il put contempler la dame qui se tenait devant lui.

De nouveau, il fut touché par la beauté de ses traits. La noblesse de son nom se lisait dans ses yeux, se décelait dans son port de tête et dans sa démarche.
Il se surprit à repenser à ce que sa petite sœur lui répétait sans cesse : s’il se faisait soigner son allergie, il pourrait approcher les chats.

Lady Victoria le regardait se relever d’un air amusé. Enfin, quand il fut sur ses pieds et un peu moins chancelant, elle l’invita à la suivre jusqu'à la baie de repos. Offrant un siège à son hôte, elle prit elle-même un fauteuil et s’y installa avec la grâce d’une reine qui siège sur son trône.

-Vous vous demandez surement pourquoi vous êtes encore en vie, malgré que vous ayez pénétré ma demeure sans ma permission mister Jinks ? Simple. Ne croyez pas que je sois vulnérable. A aucun moment je ne le suis. Surtout pas chez moi. Et encore moins face à vous Jinks. Je n’ai qu’a m’approcher suffisamment prêt pour que vous soyez terrassé par votre allergie. Un rafraichissement ?

Toujours aussi incrédule de cet accueil, Jinks refusa poliment le plateau de boissons qu’un serviteur sorti d’apparemment nulle part venait lui proposer.
Après le poulet de l’avion, il était devenu méfiant sur ce que pouvait lui proposé la noble anglaise.

-A votre aise mister Jinks. Mais ne craignez rien, il n’est pas dans mes intensions de vous nuire. Pas pour l’instant tout du moins.

La belle féline se replaça plus confortablement sur son siège et plongea son regard d’émeraude dans les yeux de William qui en eut du mal à déglutir.

-Je n’irais pas par quatre chemins. La seule raison pour laquelle vous êtes encore en vie est que les chats sont d’un naturel curieux et que moi-même je déteste faire les choses bêtement sous peine de louper quelque chose. Soit vous êtes totalement fou pour avoir l’outrecuidance de vous introduire ainsi chez moi, soit vous avez quelque chose à me demander.

*C’est si gentiment demandé …*

William se mit frénétiquement à réfléchir à ses chances de sortir d’ici vivant s’il ne disait pas qu’il était venu juste pour le livre.

*Les chats sont d’un naturel curieux … Aucun intérêt à me garder en vie si je suis venu pour rien*

William tirait toujours sur son inhalateur depuis le début de la conversation, seul moyen efficace pour ne pas suffoquer en présence de Lady Shafterfield.

Doucement, il l’écarta de son visage.

-Et bien … Je suis venu pour remplir ma mission pour … mon patron.

Il recolla immédiatement l’inhalateur à ses lèvres, étouffant une quinte de toux.
Il avait voulu impressionner en jouant la carte du mystérieux jeune homme d’action, avec le petit regard à la James Bond qui sied pour parler aux jolies dames. Aussi fut il assez surprit que Lady Victoria se mette à rire de bond cœur.

Rire qui s’expliqua quand elle tira un dossier de sous son siège et se mit à le lire.

- Mister William Jinks, responsable logistique dans la bibliothèque de Tours. J’ai toute votre vie là dedans. Voyez, c’est aussi pour ça que je sais que je n’ai rien à craindre de vous. Vous êtes un employé qui fut engagé pour ramener un livre de contes au rayon enfant de votre bibliothèque. Vous voulez le livre ?

Oubliant de prendre la peine d’ôter son inhalateur, William ne put qu’opiner du chef avec vigueur.

-Je regrette mais je m’en sers. Et faire des photocopies ne servirait à rien. Tout dans ce livre, est important comprenez ?

Hochement de tête en signe de négation. La dame eut l’air déçue.

-Vous ne m’arrangez pas mister Jinks. Vous me connaissez, vous savez que j’ai le livre en ma possession, vous savez où je vis et vous ne présenter pas de signes comme quoi vous pourriez m’être utile.

William ne prit pas la peine de répondre. Chaque chose qu’il dirait pourrait être à son désavantage, surtout que son cerveau lui hurlait de dire qu’il voulais juste rentrer chez lui, s’enfermer dans sa chambre et jouer a la PS3 sans qu’aucune maniaque n’attente à sa vie autrement que virtuellement.

Finalement, après un instant de silence qui avait semblé être, pour Jinks, une éternité, la Lady repris la parole.

-Combien de langues lisez-vous mister Jinks ?

Le cerveau de Jinks fourni une réponse instantanément, comme un automate.

-Français, anglais, italien, espagnol, latin, grec, allemand, …

-Je vous ai demandé combien !

Le flot de parole de William se stoppa aussitôt, sous le choc de l’agacement de Victoria. Il restait ainsi, à ouvrir et à refermer la bouche, comme un poisson hors de l’eau.

-Je … ne saurais le dire …

-Combien de langues mortes ?

-Toutes. J’ai appris les jours d’inventaires de la bibliothèque. Il n’y a pas grand-chose à faire, a part trier les très anciens livres, écrits en langues mortes.

Cette réponse sembla satisfaire Lady Shafterfield. Elle appuya sur le bouton d’un interphone, situé dans son siège.

-Edouard ! Conduisez mister Jinks à la suite Artémis de la demeure. Assurez-vous qu’il ne manque de rien. Mister Jinks est l’expert en langue de notre expédition, j’insiste sur l’importance de sa santé.

Elle relâcha le bouton et sourit de manière bienveillante à William qui n’avait pas lâché son inhalateur.

-Vous voyez, je ne vous veux aucun mal. Vous allez avoir le privilège d’assister à une des plus grandes avancées de l’histoire de l’être humain. Ne tentez pas de vous enfuir, et vous vivrez en héros. Sinon, vous mourrez tout simplement, loin des vôtres, inutile et ignorant.


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MessageSujet: Re: Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique]   Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique] Icon_minitimeMar 19 Aoû - 19:43

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La suite Athéna était loin d’être déplaisante. Lady Victoria n’avait pas fait les choses à moitié pour que son « expert linguiste » se sente à son aise.

La suite avait la taille d’un loft et n’avait rien a envié à la meilleur des chambre dans un palace 5 étoiles. Elle possédait toutes les dernières innovations technologiques pour le confort de l’hôte qui l’occupait. Argument de première classe qui avait finit par persuader William que servir Lady Shafterfield n’apportait pas des inconvénients.

-Oui maman je suis désolé mais il va vraiment falloir que je prolonge mon séjour. La mission s’est amplifiée. Oui ça doit surement être ça, tu avais raison. A bientôt m’man.

Raccrochant le téléphone qui avait été mis à sa disposition, Jinks se laissa tomber sur le lit à baldaquin. Le matelas à eau épousa immédiatement son corps. Un délice.

On lui avait fait porter des livres et des dictionnaires de langues anciennes ainsi qu’il l’avait demandé. Il ne voulait surtout pas souffrir de défaillance quand Lady Victoria Shafterfield le solliciterait.
Il avait aussi eu le droit à un somptueux repas, une cuisine japonaise, ainsi qu’il l’avait demandé. Ici, tout semblait fonctionner comme cela. Quand Lady Shafterfield ou l’un de ses invités avait envie ou besoin de quelque chose, la personne était servie, le plus rapidement possible.

Souriant comme un enfant, William ne se leurrait cependant pas. Il était dans une prison dorée, mais en prison tout de même. Il avait le droit de se balader où bon lui semblait à condition qu’il ne sorte pas de la demeure et qu’il ne pénètre pas dans le 5ième niveau sans que Victoria ne vienne personnellement l’y inviter. Et chacun de ses mouvements, il en était sûr, devait être surveillé par la belle châtelaine. Si bien qu’il avait eu des réticences à prendre sa douche.

Finalement, cette dernière c’était avérée merveilleusement relaxante et prodigieusement bienvenue après les derniers événements.

Lavé, choyé, nourrit, doté de nouveau vêtements propres, chers et confortables, Jinks décida de voir si vraiment il avait le droit d’aller où bon lui semblait.

Se levant d’un bond, il décida d’aller explorer l’aile Sud où il se trouvait. Il enfila un T-shirt en lin à la hâte et appuya sur le bouton qui ouvrait automatiquement la grande porte en ébène.

Le couloir était immense. Une douce moquette aux couleurs d’or courant par terre tout son long y assurait une douce conservation de la chaleur, malgré la taille de l’édifice.

La douce lumière des plafonniers permettait d’admirer les différents tableaux et photographies qui jalonnaient le mur, face à la rambarde en bois. Ainsi, le couloir ressemblait à un musée dédié à l’histoire des Shafterfield.

*Autant commencer la visite par là*

Avec curiosité, Jinks avança doucement, admirant chaque membre de la glorieuse famille à travers les âges. Chacun, qu’il soit seul ou avec un ou plusieurs membres de sa famille, était peint ou photographié avec un chat blanc, l’emblème de la famille.

*J’avais cru comprendre*

Après avoir traversée plusieurs décennies de Shafterfield, William arriva au portrait le plus récent. Le tableau représentait une adorable petite fille brune coiffée avec des couettes. Elle était assise entre ses deux parents et serrait un chaton blanc contre elle. Tout trois souriait à a l’objectif d’un sourire franc et radieux de la famille heureuse. Sous la photo était inscrit Dave, Meryl et leur fille, Victoria, été 2000.

-Lady Shafterfield ?

-Non monsieur, ce n’est que moi. Pardon de vous avoir déranger.

La voix fit sursauter William. Il aurait pourtant juré être seul.

Lentement, il vit Edouard sortir de l’ombre d’un coin de mur. Son cœur se calme peut à peut, il se remettait de la frayeur du moment.
Le serviteur de Lady Victoria le dévisagea puis porta son attention sur la photographie que Jinks était en train de regarder.

-Mademoiselle Victoria a toujours été une très jolie demoiselle, n’est il pas ?

-C’est Lady Victoria Shafterfield ?

-Naturellement monsieur. La dernière héritière du nom.

-Mais … Qu’est il arrivée ?

-Je vous demande pardon monsieur ?

-Ses oreilles ! Ses yeux ! Enfin je veux dire …. Vous savez bien !

-Mademoiselle Victoria a toujours été une très jolie demoiselle.


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MessageSujet: Re: Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique]   Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique] Icon_minitimeMer 10 Sep - 17:24

Une semaine avait passé, et William avait tant étudié qu’il se sentait de taille à tenir une conversation avec Jules César si ce dernier sortait soudainement du Royaume des Morts pour venir prendre l’apéro dans la demeure Shafterfield.

Il n’avait cependant pas oublié ce qu’il avait vu, sur ce tableau de famille. Il s’était élaboré tout un tas de théories, mais aucune de semblait décemment tenir la route pour expliquer comment la charmante petite fille s’était retrouvée dotée d’attributs félins.

Désormais de nouveau a l’intérieur du jet, mais cette fois dans la bonne partie de l’habitacle, Jinks écarquillais des yeux si grands qu’on avait l’impression qu’il allait finir par imiter le loup de Tex Avery.

- C’est donc ca, le Pérou …

Cela faisait plusieurs heures qu’ils volaient, et ils étaient maintenant en vue de leur destination. Dans quelques minutes, ils atterriraient au Nord de Lima, ainsi que Victoria le lui avait annoncé la veille de leur départ.

Elle lui avait fourni un mini-cadre numérique contenant des photos de toutes les illustrations du livre de contes, ainsi qu’un stylo tactile qui lui permettrait de naviguer et d’annoter sur le cadre quand bon lui semblera.

-Un objet sorti des usines financées par ma famille, avait-elle précisé en le lui remettant.

Il avait passé un petit temps à jouer avec mais tout geek légèrement puéril qu’il était d’après ses collègues, il s’était vite lassé. Et puis, que ce serait-il passé si Lady Shafterfield s’était aperçu que son « expert » faisait joujou avec toutes les nouveautés qu’il trouvait ?

Aussi en était-il à jouer avec sa PSP pour passer le temps, s’excitant comme un gamin chaque fois qu’il maitrisait un garde ou passait sans se faire repérer. Ce qui eut pour effet d’attirer vers lui les regards de pitié mêlé à l’amusement de la noble féline.

Finalement, Victoria sembla assez intriguée par cette occupation apparemment si passionnante que son prisonnier terrorisé ne sursautait même pas quand elle émettait un raclement de gorge.

*Les chats sont d’un naturel curieux*

N’y tenant plus, elle se leva et s’avança vers lui.

-ATCHA ! Oh non !

Le visage de Jinks exprimait une détresse incroyable de la part de quelqu’un qui n’a pas subit de préjudice autre qu’une réaction allergique. Encore une curiosité pour Lady Shafterfield.

Ce n’était de l’intérêt, non. Elle voulait juste s’assurer qu’il ne risquait pas de lâcher dans un moment critique.

-Vous souffrez d’être allergique mister Jinks ?

-Hein ?

Quelle réplique intelligente ! William Jinks savait y faire avec les jolies demoiselles …

Voyant que Victoria le toisait étrangement, il regarda sa console d’un air bête. Sur l’écran, un personnage était à terre. Mort vraisemblablement.
Lady Victoria se pencha pour mieux voir, ses oreilles droites exprimant toute sa curiosité.

-Oh je vois ! Vous vous entrainez à vous battre en réalité virtuelle.

-Hein ? Ah non non pas du tout ! Je … en fait c’est un jeu. Vous pouvez vous éloignez un peu que je … ATCHA ! ‘Scusez moi …

Lady Victoria prit tout son temps pour retourner s’asseoir, savourant les quintes de toux de Jinks, qui lui rappelait sa supériorité sur lui.

-Merci.

William reprit peu à peu son souffle, et, les yeux brillants de passion pour son jeu préféré, commença à expliquer en détail le but du jeu et en quoi tout cela était follement amusant.
Au bout d’un quart d’heure environ, elle se stoppa, satisfait. Un lourd silence pesa dans l’avion, en l’absence d’une quelconque réaction de Victoria.

-Donc …, fit elle enfin, Vous dirigez un soldat mythique qui plus tard se ferra cloner pour donner d’autre soldats mythiques qui ne seront pourtant pas sa copie conforme ?

-C’est cela.

-Et vous faites des missions d’infiltration avec ce monsieur pour sauvez le monde ?

-Oui.

-Et ca vous rapporte quoi ?

-Ba en fait, c’est un soldat désintéressé et …

-A vous Mister Jinks, ca vous apporte quoi ?

William était pris de cours. Comment ça « qu’est ce que ca lui apporte ? » ! Mais tout voyons ! Ce jeu c’est sa passion, sa détente, son passe temps, son bonheur, ca lui apporte …

-Ba … rien en fait, ce n’est qu’un jeu. Pour jouer quoi.

-….

-‘Hem ! Voila voilà quoi. C’est … ba c’est un jeu. C’est rigolo.

-…..

-Ca sert a ca quoi. A se détendre, tout ça tout ça …

-….

Jinks se tordait désormais sur sa chaise, ne sachant plus quoi dire. Il lança un sourire niai a Victoria qui continua à le fixer dans le but de comprendre ce qu’il disait.
Puis, finalement trop gêné, il replongea le nez dans son jeu. Quand soudain Lady Shafterfield le fit sursauter.

-Moi mes jeux servaient à quelque chose.

Puis elle se leva et parti se rassoir dans un fauteuil qu’elle jugeait bien plus confortable que celui des simples invités.

La curiosité était pleinement retombée, sa voix redevint froide et autoritaire.

-Nous allons atterrir. Attachez-vous.

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MessageSujet: Re: Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique]   Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique] Icon_minitimeMer 10 Sep - 17:24

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-WAOU !

-C’est le mot Mister Jinks.

*Et plus encore Lady Shafterfield*

William, à peine sortie de l’avion, était resté scotché. Ils n’avaient pas atterrit sur un aéroport de Lima. Leur cap avait changé au dernier moment, et Jinks admirait en ce moment même les géoglyphes de Nazca.

Pendant qu’il admirait tout ce qui se trouvait dans son champ de vision, Victoria s’activait déjà à donner des ordres pour monter un campement. Elle n’avait, comme d’habitude, pas de temps à perdre.

William avança, toujours émerveillé. Il avait toujours rêvé de voir ça, d’y être. Un des plus grands mystères de la planète dont le but autant que l’entreprise d’une œuvre d’une telle ampleur laissait toujours sans voix les scientifiques.

-Et, levant leur stylo, ils se mirent à dessiner, sur leur plan de travail géant, les lignes de la Vie.

*D’où est ce que je sors ça moi ?*

-Félicitations Mister Jinks, vous semblez doté d’une grande mémoire concernant vos lectures. Finalement vous semblez apte à prouver votre utilité.

Jinks comprit instantanément. Il s’agissait du livre de contes. Il venait de le citer.
Pourquoi ?

Fiévreusement, il posa son sac à terre et, s’agenouillant, fouilla dedans. Sa PSP posé en équilibre sur ses genoux, il tira enfin ce qu’il cherchait du fin fond de son bagage. Le mini-cadre de Lady Shafterfield.

Allumant sa PSP, il afficha une photo tirée d’un dossier qu’il avait nommé « UFO ? » ; la photo des lignes de Nazca qu’il avait justement sous les pieds.

Puis il alluma le mini-cadre et chercha une des illustrations du livre. Celle qui contenait la phrase qu’il venait de citer. Les trouvant enfin, il les mis côte à côte.

-Identiques, murmura t’il, cette illustration reproduit, à la quasi perfection, les géoglyphes de Nazca. Comment j’ai fait pour ne pas m’en rendre compte ?

Lady Shafterfield passa devant lui avec un air de désintérêt total, et tandis qu’elle pénétrait dans sa tante fraichement montée, Jinks comprit pourquoi ils étaient ici.

La toile servait de porte a la tante de Lady Shafterfield vola, laissant passer William.

-Vous pensez que nous sommes sur le plan de travail géant dont parle le conte ?

Jinks semblait comme un lion en cage, ivre de cette découverte, fou de ne pas avoir compris plus tôt, la première fois qu’il avait lu le livre.

Calmement, Victoria se prélassais sur une banquette dépliable et se servant du thé. Elle semblait se réjouir de l’impatience de Jinks, qui, tout a son énervement, faisait bien attention à ne pas approcher de trop près la belle féline.
-Il était une fois, dans Le Royaume Sous Marin d’où on ne revient pas, vivaient 4 génies.

William s’arrêta de faire les cents pas.

-Quoi ?

Lady Victoria sirota calmement une gorgée de thé avant de répéter la même phrase.

-Il était une fois, dans le Royaume Sous Marin d’où on ne revient pas, vivaient 4 génies. Allons Mister Jinks, je pensais que vous auriez plus de mémoire que ça.

-Qu’est ce qu’on fait ici ?

Un sourire narquois vint illuminer le visage de Lady Victoria Shafterfield.

-Il était une fois, dans le Royaume Sous Marin ….

-Que fait-on ici ?

William avait explosé sa frustration. D’accord, c’est le début du conte. D’accord c’est le conte qui l’a conduit ici. Mais tout de même …

-Et ne me répéter pas encore cette phrase ! Je vous signale qu’il n’y a pas la moindre goutte d’eau ici !

-Exact mister Jinks. En vérité nous cherchons ce Royaume, grâce à la dernière piste que j’ai décodé. Le plan de travail des génies. Et vous allez m’aider à les trouver.

*Non mais je rêve où quoi ?*

-C’est impossible.

-Rien n’est impossible mister Jinks.

Toujours cet air désinvolte, à siroter posément son thé. Lady Victoria jouait avec les nerfs de son prisonnier qu’elle savait éreinté et épuisé. Et plus elle laissait ses phrases en suspend, plus il s’énervait. Bien. C’était même parfait. Elle le voulait rampant et docile à ses pieds, elle voulait épuiser cet énervement en lui. Elle était le maître, lui le serviteur docile.

-Si, c’est impossible. Je refuse.

-Rien n’est impossible.

William prit un air profondément buté. Il n’avait pas fait de grandes études officiellement, mais avait lu suffisamment de livre pour obtenir un esprit scientifique plus que respectable. Et ceci était quelque chose d’élémentaire.

-Il est impossible de trouver des génies.

Victoria posa sa tasse de thé et se leva doucement, comme un chat qui s’étire avant d’aller chasser. Elle s’avança alors vers William, sans se départir de son sourire.

-Vous avez tord Mister Jinks, mais je vais vous l’enseigner. Rien n’est impossible.

Jinks blêmit en sentant son allergie l’assaillir au fur et à mesure que Victoria avançait vers lui. Mais il n’était pas encore décider a en démordre.

-C’est impossible…. ATCHA !

Lady Shafterfield continuait de s’approcher. Elle et William semblait danser à mesure qu’il tentait de s’éloigner et qu’elle se rapprochait, chacun répétant toujours les mêmes phrases, restant sur leur position.

Soudain, Victoria rompit la danse en un bond gracieux qu’elle tenait du chat. Elle vint se poster aux pieds de William qu’une quinte de toux fit tomber à genoux.

-Rien n’est impossible Mister Jinks. Seule la probabilité zéro n’existe pas.

-On ne … Tcha’ ! Peut pas … trouver …. Tcha’ ! De …. Tcha’ ! Génie ….

A tatons, il cherchait son inhalateur dans sa poche. Au moment où il le sortit enfin, Victoria lui balança un coup de pied dans la main qui le tenait. Puis elle prit William par le col et le hissa à sa hauteur.

-C’est … impossible… Les génies …. Ça …n’existe …. Pas.

-Sachez, mister Jinks, qu’une femme aux oreilles de chat, cela n’existe pas non plus normalement

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MessageSujet: Re: Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique]   Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique] Icon_minitimeMer 10 Sep - 17:25

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La nuit allait bientôt tombé sur le désert de Nazca. William Jinks était à genoux devant le géoglyphe du colibri, cherchant des indices qui indiqueraient le lieu du Royaume Sous Marin.

Il avait bien proposé à Victoria que Royaume Sous Marin pouvait être un autre nom pour Atlantide. Mais la dame avait répondu qu’il valait mieux qu’Atlantide reste une légende sinon on allait avoir un problème pour la localiser.

Il fallait trouver un lieu déjà existant, et sur la base de recherche et non de suppositions.

Alors Jinks cherchait, traduisant le plus rapidement possible les phrases en langue anciennes, notamment du Maya, qui jalonnaient les illustrations du livre de conte. Enfin, autant qu’il le pouvait.

-Mais c’est quoi ce mot ? 3 fois que je le vois, trois fois que je ne comprends rien ! Un … Yek ? Ca ne veut rien dire ça !

Il y avait passé la journée, et l’après midi de la veille, après son altercation avec Lady Shafterfield.
Il connaissait désormais par cœur la position des géoglyphes représentant des personnages les uns par rapport aux autres.
Epuisé, il tomba assis à coté du dessin du colibri.

-C’est complément dément. Totalement stupide. Je cherche un Royaume Sous Marin abritant un temple immense mais que personne ne connaît. Et tout ça avec quoi ? Les répliques des chamailleries de 4 génies d’un livre de contes oublié.

William Jinks regarda de nouveau les phrases qu’il avait annotées.

-Pffff, c’est n’importe quoi !

Il se mit à lire en prenant une voix aigüe enfantine, imitant les bagarres entre des enfants.
- « Fais au moins un Yek ou ton cosmonaute va taper mon colibri ! » « Mais pas plus de 3 et demi sinon tu vas toucher mon condor ! » … Ca ne veut rien dire du tout ! Et là, voilà le pire ! « Ba il peut en faire plus. Tiens t’as qu’a en faire 2 … ou 23 c’est pareil après tout ! ». Comment est ce que 2 et 23 peut être la même chose ?


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MessageSujet: Re: Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique]   Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique] Icon_minitimeMer 10 Sep - 17:26

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William Jinks était couché sur son duvet, un livre au dessus de la tête. En ces temps où sa santé était beaucoup trop souvent menacée a son goût, il oubliait son angoisse en révisant les matières scientifiques.
D’autant plus que depuis le début du voyage, il avait maintes fois eu le temps de réfléchir à ce qu’il aurait voulu faire de plus dans sa vie avant de passer l’arme à gauche. Et reprendre ses études étaient sur la liste.

-Géométrie … Dans l’espace … Dans le plan. On va commencer par le plan hein ! Doucement Will.

Concentré, il parcourut les chapitres doucement, à la lueur de son lampion électrique quand soudain …

-Modulo 2 pis ! Ce sont des …. MADEMOISELLE SHAFTERFIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIELD !!!!!

Son livre encore à la main, juste vêtu d’un short léger et d’un T-shirt, William déboula de sa tante en hurlant et couru vers celle de la noble anglaise dont il franchit la porte sans même réfléchir.

-J’ai trouvé mademoiselle …. ATCHA !

Lady Victoria, placée tout prêt de la porte au moment de l’arrivée de son hôte, le vit s’effondrer dans une quinte de toux.

-Vous avez oublié votre inhalateur Mister Jinks.

Suffoquant à terre, William entendit vaguement la noble féline donné l’ordre qu’on lui apporte l’inhalateur. Puis il vit une magnifique paire de jambes passer devant lui. Il se sentit alors soulevé du sol et transporter jusqu'à une paillasse. Il mit un temps avant de comprendre que son « transporteur » était Victoria, tant il fut facile pour elle de le soulever comme s’il n’avait été qu’un ballot de paille.

Enfin, alors que sa vue commençait à se brouiller sérieusement, le précieux inhalateur de William lui fut apporté.

Aussitôt que son souffle et sa voix lui furent revenu, il se redressa et se tourna, souriant, vers Lady Victoria Shafterfield.

-J’ai trouvé l’indice qui mène au temple.


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MessageSujet: Re: Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique]   Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique] Icon_minitimeMer 10 Sep - 17:27

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Tout à la frénésie des recherches, William arrivait à totalement oublié qu’il n’était non pas un scientifique chevronné sur le point de faire la découverte de sa vie mais le prisonnier de la belle châtelaine anglaise.

Les radians. Voilà l’idée géniale de William Jinks. Les « Yeks » qu’il avait trouvés dans ses traductions étaient une unité de mesure d’angle. Le module était 21 apparemment, ce qui expliquait que 2 et 23 étaient égaux.

Il convertissait toutes les mesures d’angles des citations en radians, puis une équipe de scientifiques tentait de localiser le « centre du cercle » avec des formules de rotation.
Il arrivait même à prendre plaisir à décoder les chamailleries des 4 génies et ne râlait plus quand il s’esquintait les yeux en zoomant une illustration.
Pour l’instant, les analyses pointaient une zone assez vague qui englobait la mer des Caraïbes, le Golf du Mexique et un bout de l’Océan Atlantique.
Les scientifiques avaient besoin de plus de données pour affinées les recherches. Malheureusement, lesdites données commençaient à se faire de plus en plus rares. Jinks n’avait désormais plus grand-chose à traduire, malgré son obstination. Le livre allait bientôt avoir livré tous ses secrets.


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MessageSujet: Re: Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique]   Mister Jinks 1, le temple du Big Banpoufaye [aventure fantastique] Icon_minitimeMer 10 Sep - 17:28

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-BANDES D’INCAPABLES !

Le chef de l’équipe scientifique jailli hors de la tente de Lady Shafterfield, projeté dans les airs par la châtelaine en colère.

-DEHORS ! TOUT LE MONDE !

Suivants leur infortuné collègue, les autres scientifiques chargés de la cartographie sortaient le plus rapidement possible avant que Victoria n’eut l’idée de leur faire emprunter la voie des airs.

Enfin, elle-même sorti la tête de sa tente.

-JINKS ! ICI ! TOUT DE SUITE !

Le sentiment d’être prisonnier était revenu chez William depuis qu’il n’avait plus la moindre information à fournir aux scientifiques de Lady Shafterfield. Il avait entraperçu le sort qu’avaient subi les scientifiques et n’avait aucune envie de croiser le chemin de la noble féline. Mais mieux valait qu’il y aille lui-même plutôt que d’obliger Victoria à venir le chercher.

Sortant à la hâte de sa propre tente, sans oublier d’emporter son inhalateur, Jinks enjamba le chef de l’équipe scientifique qui s’était évanoui à son atterrissage, puis entra.

-Vous m’avez demandé mademoiselle Shafterfield ?

Victoria s’approcha de lui, et aussitôt il dû coller son inhalateur dans sa bouche. Ce qu’elle fit semblant de ne pas remarquer, se préoccupant plus des papiers qu’elle tenait dans sa main.

-Aux Bahamas !, vociféra t’elle en secouant les papiers sous le nez de William. Ils me suggèrent d’aller, je cite « creuser aux Bahamas » ! Cette bande d’incapables qui se dit équipe scientifique pense peut-être que je vais leur payer des vacances !

Ne sachant que répondre, Jinks préféra continuer à puiser en silence sur son inhalateur. Pour l’instant, Victoria Shafterfield ne remettait pas en cause ses recherches à lui, il pouvait la laisser hurler sans crainte.

-Ou alors à Miami ! Comme si un Royaume pouvait se cacher des habitants de Miami aussi longtemps sans que personne ne voie rien !

La noble féline se mit à faire les cents pas pendant un long moment, fixant les documents qu’elle tenait comme si elle cherchait à les faire avouer quelque chose.

Soudain elle s’arrêta et posa rageusement les papiers sur une table basse.

-Jinks !

L’interpelé ne put s’empêcher de sursauter.

-Vous et moi sommes les seuls à avoir lu Le temple du Big Bangpoufaye. Justifier votre utilité au sein de cette expédition où je me verrais obligé d’écourter votre séjour…

Elle n’avait même pas besoin de préciser que c’était son séjour sur terre que William risquait de voir s’écourter.

D’une main qu’il ne voulait pas trop tremblante, il prit les documents et observa la zone entourée sur la carte.


Il n’avait aucune raison de remettre en cause les calculs des scientifiques, cependant il devait bien admettre que la colère de Victoria se justifiait. Jamais un Royaume sous-marin n’aurait pu passer inaperçu dans une zone allait de Cuba à l’île la plus aux Nord des Bahamas.

Mais il se doutait bien qu’un simple « vous avez raison, ils se sont trompés » ne suffirait pas à l’épargné.

Il mobilisa tout ce qu’il avait appris par lui-même au cours de ses longues heures de solitude à la bibliothèque, ses passions sur les légendes et les sites mystérieux.
Pourtant, il avait beau se concentré sur chacun des noms d’île aucune ne lui paru apte à abriter l’entrée du Royaume.

*Un Royaume Sous Marin d’où on ne revient pas …*. Cette dernière qualification l’avait frappé jadis. Il ne voyait vraiment pas l’intérêt de trouver un endroit où on serait assuré d’y disparaître à jamais.

Mais il se rendit compte soudain que certains y avaient déjà disparus sans le vouloir.
Il fit signe à la châtelaine qu’il souhaitait parler. Quand elle fut à une distance suffisante pour qu’il ne risque pas de s’effondrer, William retira son inhalateur de sa bouche.

-Ils n’ont pas pointé suffisamment au Nord. C’est au milieu du triangle des Bermudes que nous devons nous rendre.

*Nous ? Mais non pas nous ! Vous ! Pourquoi j’ai dit nous ?*

-Très bien Mister Jinks ! Votre aide nous a été précieuse. Heureuse de constater que vous accepter de poursuivre cette expédition.

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