<Et dun charabia> [devoir n°1]

L’air est frais.


Où te trouves-tu ? Tu ne saurais le dire. Ces collines verdoyantes ne te sont pourtant pas étrangères. L’agitation des saules pleureurs, cette odeur de jasmin te rappellent un songe vaguement égaré mais bien réel; tu as depuis longtemps pris soin de ne plus prêter attention aux histoires commençant par ‘Il était une fois.’ Debout sur une pierre parmi les herbes hautes, tu admires ton reflet dans ce petit ruisseau.


Les bouts de bois, les vieilles affaires défilent devant toi.
Tu ne prends pas le temps d’observer ce violon qui s’échoue lentement sur les berges de cette rivière sans fin. Plus que tout, tu désires t’échapper de cette cage invisible; il y a longtemps que ton regard obscurci n’est plus impressionné par ces artifices.


Sauvage funambule, tu reprends ton chemin au-delà des fleurs fanées. Toute cette quiétude cache quelque chose qu’il te faut découvrir à tout prix. La minuterie semble s’accélèrer, tu ressens chaque seconde venir frapper un peu plus fort contre ta poitrine.


Qu’importe, le petit Horloger a reçu l’éternité pour créer et recréer tout ce paysage.


Parmi les nuages de fumée, tu planes entre les arbres de cette forêt inconnue, laissant derrière toi ces puits de solitude d’où s’échappent quelques mots griffonnés sur un bout de papier froissé.
Qui oserait te reprocher le prix de la liberté.
Guidé par ce tourbillon de feuilles mortes, tu sors de ce brouillard pesant et te diriges vers un homme vêtu d’un costume noir. Sous son haut de forme, son visage n’est que vapeur et la valise qu’il tient dans ces mains t’intrigue…

Vide

Un vide déchirant, un vide qui te ronge l’esprit et se répand à l’intérieur de tout ton être, faisant plier ton corps de douleur. Un vide que tu ne peux pas imaginer. Les ténèbres t'ont fait prisonnier, les couleurs de ce monde d'habitude si douces n'existent plus. Tu cherches à t’enfuir, ta main tremble quand tu ouvres la porte en bois qui te fait face.

Noir

Rien ne se distingue, rien ne pointe du doigt ton esprit tourmenté. Les pyramides planent dans ce ciel ténébreux. Elles contemplent ta folie, toi qui as toujours voulu aller plus haut que les étoiles.

Fais de beaux rêves...
Repose en paix…

Citation :

Sujet 1 : Décrivez un lieu de rêve ou de cauchemar, où nulle vie intelligente ne se manifeste, ni même de gros animaux, et où rien de ne semble bouger, ou très peu.

Correction de ce devoir par le mentor : Neobasileus

[quote=''Neobasileus'']Deuxième fois que je réécris, quand est-ce que les fora style juts-forum vont enfni enlever la déconnexion auto ??????????

Hello charab'. Crise de nerfs. En bouquet. Final j'espère.

Je vais être concis, j'en ai ras le bol. Une heure et demie que j'écris la même chose. Ca va être télégraphique.

-->Bon choix couleurs et musique.

-->Seconde phrase : une faute. La question est indirecte. Rend la directe par un vrai point d'interrogation, ou enlève l'inversion du sujet.
La deuxième virgule est malvenue. Préférer un point-virgule ou un point. Cela concordera mieux avec le développement du récit au niveau du sens.
Le point a ma préférence. Il renforce l'idée "Tu en sais pas où tu te trouves. et initie la description comme ce moment où on arrive en haut du grand huit, presque à l'arrêt, prêt à la descente.

-->Troisième paragraphe. Perso, je préférer "morceaux" à "bouts", imprimant ainsi l'idée que toutes ces affaires qui défilent sont nu tout, ce "tout" qui défile sur la rivière.

-->Parmi les nuages
de fumée, tu planes dans cette forêt inconnue, laissant derrière toi
ces puits de solitude d’où s’échappent quelques mots griffonnés sur un
bout de papier froissé.

Si c'est vraiment dans la forêt, dis plutôt "entre les arbres". Sinon, dis "au-dessus".
L'idée de planer est l'idée d'un rythme nul ou presque : les choses défilent, identique (rythme nul au niveau du sens), sans accélération ni décélération (rythme nul au niveau de la vitesse du héros lui-même). Or, tu renchaînes directement avec une virgule, en retournant en arrière (rythme du sens change grandement). La construction de ta phrase ne traduit donc pas du tout les faits et leurs sens. Préfère un point-virgule, ou un point, pour bien détacher. Le point augmentera l'impression d'éternité du plané, le point virgule introduira peut-être plus souplement la suite. Dans les deux cas, tu peux ainsi passer ton participe "laissant" à l'indicatif actif, renforçant ainsi dans l'esprit du lecteur l'idée que le héros veut vraiment quitter ces puits de solitude.

La fin : il manque peut-être une ou deux phrase dans la partie ne rouge. Ce Vide intervient brutalement, radicalement, et c'est bien ; cela renforce l'idée du caractère absolu du vide, du néant. Cependant, le vide doit aspirer le lecteur, donne lui plus tout en restant flou, précise nu chouia plus la situation du héros, mais ans donner d'indications d'ordre matériel (je ne sais pas is je me fais bien comprendre).

Voilà, je crois que j'ai tout dit. Tu es très doé, et as fait du bon travail. Cependant, comme je te l'ai fait remarquer, et ma correction était orientée en ce sens, tu peux améliorer le lien entre la construction de tes phrases (longueur, agencement, composition), leur sens et le rythme du récit. Ton prochain devoir va justement travailler cela.[/quote]