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| Réveillons-nous | |
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Hugo Zeppeline Rôliste
Nombre de messages : 5062 Age : 34 Localisation : Liège, Belgique Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Sephiroth Pseudo : Hugo Zeppeline Pseudo : Aenaril
| Sujet: Réveillons-nous Sam 3 Jan - 1:52 | |
| Réveillons-nous.
Il y a en moi des images qui restent ancrées alors qu’elles ne le devraient peut-être pas. C’est étonnant comme la force de certains mots, la magie d’un instant peut imprimer dans nos mémoires le plus noir de ses caractères, jusqu’à sang. Ca me coule dans les veines, et toutes les pointes des lettres les écorchent amoureusement comme le sanguinaire amour qui s’est immiscé entre nous. Le contre-sens. Le non-sens. Le sens unique.
Cette nuit-là, pour une raison obscure à mon esprit, tu t’es allongé près de moi, et tu as posé ta tête sur mon ventre. Tu as murmuré, pour que les murs n’entendent pas et que seules mes ouïes se régalent de toi :
- Pourquoi les filles pensent-elles toujours que nous sommes des connards ?
J’ai avancé ma main vers ta joue, et t’ai caressé doucement les cheveux…
- Peut-être parce que tu n’en es pas un, justement.
Toute la douceur que j’avais est passée dans ces mots. Je vivais la même chose que toi, je bouillonnais de colère, mais je restais calme pour toi. Je savais qu’en toi la même rivière coulait, cascadant de tes artères vers les plus petits vaisseaux sanguins de ton être qui offre un si beau panel de couleurs et de sensibleries. Toutes ces belles choses dissimulées derrière ce machisme qui fait tout ton charme, accompagné d’un sourire comme toi seul sait les faire. Et puis…ce léger mouvement de tête pour relever la mèche de tes cheveux qui nous aura fait tant rire, moi et les autres. Je me rappelai que tu n’aimais pas être décoiffé, j’ôtai ma main de tes cheveux et la rangeai le long de mon corps, sous la couverture. Je n’avais pas senti le froid environnant, j’étais déjà dans notre petit monde. Et puis, tu as eu ces mots étranges :
- Non…remets ta main. Tu m’apaises…
Je suis restée interdite, les yeux ouverts vers le plafond que je ne parvenais à percevoir dans le noir velours dont la nuit nous enveloppait. J’ai lentement remis ma main à la place pour laquelle elle semblait avoir été faite en cet instant, et j’ai respiré doucement, pour t’inciter à suivre une respiration régulière. Je t’apaiserai jusqu’au bout, fi du froid et de ma propre colère ! Et puis tu t’es levé. J’ai cru à la pause toilettes, mais non, tu devais téléphoner… Je n’ai pas résisté à te suivre, bien que je fus dévêtue. Il fallait que je m’assure de ton bien-être et que je te soutienne. Tu étais au téléphone avec elle, en train de te disputer. Mais je sentais que tu voulais la reconquérir, reprendre le dessus. Pour te calmer, et pour couper le froid qui me faisait claquer des dents, je t’ai pris dans mes bras, en te tapotant légèrement le dos, comme on l’aurait fait avec un enfant à consoler. Puis je me suis dégagée, lentement, et j’ai attendu, appuyée contre un meuble, en serrant les dents pour les empêcher de perturber ta conversation. Mais les soubresauts de mes épaules et ma chair de poule t’ont poussé à m’enjoindre à me coucher. Je t’ai obéi, comme une amie. C’était ton instant, c’était toi qui choisissais.
Je suis restée couchée longtemps, à entendre ta voix étouffée derrière la porte. Le sommeil me guettait mais je ne pouvais le laisser me tenter tant que je ne saurais pas comment cette histoire finirait. Tu as fini par revenir, et je sentais déjà que lorsque tu prononcerais des mots, il y aurait un sourire dans ta voix :
- J’aurai toujours le dernier mot. Je suis sincère, et elle m’aime trop pour oser me perdre. Peu importe ce qu’on lui racontera comme mensonges.
J’ai soupiré de soulagement. Et en moi-même je me suis dit que c’était pour cela que je n’avais jamais essayé de lui mentir. Mais je ne veux pas te nuire, de toute manière, alors je n’aurai tout de manière pas pu lui dire quoique ce soit, même sans cette certitude.
- Tu sais, ces temps-ci j’apprends vraiment plein de choses sur moi. C’est impressionnant, c’est vraiment super. J’ai fait d’énormes progrès, je me connais mieux. Je me suis découvert au hasard de rencontres, d’échanges inattendus, de trésors inespérés…
J’ai souri. Je ne sais pas ce que je t’ai répondu, mais rien n’aurait pu en dire davantage que ce sourire, j’en suis sûre. Je ne sais pas si tu l’as senti, mais au fond peu importe. Je crois t’avoir dit je t’aime à un moment, mais j’ai moi-même eu du mal à l’entendre, et si tu y avais répondu ca aurait sans doute compliqué les choses entre nous. Alors c’est mieux ainsi.
Nous avons aussi parlé du tour du monde toi et moi. Et ton idée m’a plus séduite que la mienne. Mais ce passage paraît insignifiant par rapport au reste…pourtant c’est le souvenir le plus clair que j’ai, chaque mot me revient nettement en mémoire. Je sais que tu es cette personne avec qui je ferai le tour de la terre, alors je ne devrais pas craindre de ne plus te revoir. J’ai du encore sourire. Je me rappelle ensuite un baiser sur ma joue, une « bonne nuit » et puis les bras d’un Morphée qui était las de m’attendre.
Au matin, pourtant, tout avait disparu, et toi avec … | |
| | | Alynea Rôliste
Nombre de messages : 2562 Age : 34 Localisation : Z'auriez une carte? Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| | | | dale cooper
Nombre de messages : 7649 Age : 46 Date d'inscription : 08/09/2008
Personnages RP Pseudo: Pseudo : ▲ Pseudo :
| Sujet: Re: Réveillons-nous Lun 5 Jan - 13:35 | |
| "Réveillons-nous" C'est un ordre, un conseil, un besoin de se dissuader, une injonction à désobéir aux sentiments, pour se réfugier dans le désert glacé des choses raisonnables. L'entrelacs des sentiments n'est jamais anodins, et ne peut se résumer à savoir qui ment, qui est un connard, ou une profiteuse, ou autre chose. Ce qui se construit et se défait dans le même souffle n'est jamais sans conséquence. C'ets ce que tu décris très délicatement ici; ces rapports entre désirs indicibles, espoirs inassouvis et promesses muettes. Cependant, au niveau du texte en lui-même, j'ai relevé quelques expressions qui détonnent pas mal dans cette ambiance feutrée. - Citation :
- jusqu’à sang : jusqu'AU, me semble plus facile
que seules mes ouïes se régalent de toi : ça fait un peu bizarre, ca passe mieux pour parler du système respiratoire des poissons non ? un si beau panel de couleurs et de sensibleries : sensiblerie est plutôt un terme négatif, pour se moquer de la sensibilité J’ai cru à la pause toilettes : je trouve que ça fait tache dit comme ça, ça sonne un peu "gamin" Je n’ai pas résisté à te suivre : à l'envie de te suivre, au besoin de te suivre, pas pu m'empêcher de te suivre
Mis à part ces quelques expressions, tout le reste est très bon et surtout bien adapté à l'ambiance et aux sentiments de cette jeune fille. | |
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