[commentaires] Sanstiment

Avant toute chose :

aspect technique pour le dialogue. La forme que tu utilises au début est très très bizarre. Il est de rigueur d'utiliser habituellement la forme :

"première phrase du dialogue, avec ou sans proposition narrative ("lui dit-il, rétorqua trucmuche, etc")
- seconde phrase du nouvel intervenant (avec ou sans proposition, c'ets au choix)
- et de finir la dernière phrase à nouveau par "

quitte à reprendre cette même forme tout de suite après une phase de narration, même très courte.

Toi tu mélanges un peu tout : les guillemets, les tirets et les deux points




Le style est direct, l'introduction de l'action est très violente, mais tend heureusement à s'estomper un peu pour prendre un rythme plus humain.


J'attends de voir l'évolution du scénario pour porter un jugement sur le fonds.



PS : Il est pourtant vraiment très bien ce film de Michel Gondry (j'ai adoré !)

Citation :

Et de l'autre main décapuchonna un stylo plume bleu profond qu'on lui avait offert lors de ces cinquantes ans.

Citation :

l’amour même si pour ce sentiment il y a des études encore en cours pour le déterminer sous ce dernier qualificatif.

C'est maladroit et du coup on a du mal à comprendre ce que tu veux vraiment dire.

Citation :

La joie et l’amour ne sont que fugaces et celles-ci sont aussi source de douleur.

Là aussi c'est à retravailler, je bute sur cette phrase à chaque fois que je la lis.

Citation :

Ma raison ne va pas être supprimée par là même.

Le « par là même » me gêne.

Citation :

Je sais que quand je regarderai un film parlant de rupture, de guerre je serai censé pleurer, je ne perdrai pas le message parce que je ne ressentirai rien. Je suis sure, claire d’esprit et déterminé dans l’exécution de cette opération.

Censée, sûre, déterminée.

Citation :

Isabelle lui serra la main de façon ferme pour montrer toute sa détermination, tout en lui décochant son plus grand sourire et sortit du cabinet.

Déterminée, détermination... un peu de répétition là.

Citation :

Cet entretien l’avait épuisé et quelque peu déprimé.

Épuisée et déprimée.

Citation :

Pff quel vieux schnok pensa-t-elle!

Schnock.

Citation :

Bien sur que je l’aurai cette opération, vu toutes les affaires et les scandales dans lesquelles il s’est empêtré il va pas refuser une opération juteuse!

Sûr, une virgule après empêtré.

Citation :

Ne suis-je pas folle après tout alors de m’adresser à lui il pourrait me rater et me transformer en légume.

Un point d'interrogation ne serait-il pas bienvenue après « à lui » ?

Citation :

Pas que j’ai des envies suicidaires mais là je ne vais plus y arriver si ça continue.

Je mettrais bien une virgule après « mais là »

Citation :

Elle s’arrêta songeuse à la boulangerie s’acheter de quoi petit déjeuner.

Mon truc à moi c'est les virgules... tu crois pas que « songeuse » entre 2 virgules serait plus juste?

Citation :

Elle avait coupé son téléphone. Elle voulait se couper du monde pour mieux réfléchir.

Répétition là. Tu peux trouver mieux j'en suis sûre.

Citation :

Sa démarche avait repris une mesure un peu plus cadencée, elle avançait dans la foret sans prendre le temps de s’arrêter pour observer la flore qui l’entourait ni les petits habitants qui y vivaient.

Un petit oubli, forêt.

Citation :

Elle était comme privé de tous ses sens, ses oreilles faisaient barrage à l’écoute du chant de l’oiseau.

Privée. La fin de la phrase est plutôt lourde, « barrage aux chants des oiseaux » aurait été suffisant je pense.

Citation :

Elle sentait l’angoisse et l’émotion montait en elle.

Bouuuuuuuuuuh, monter.

Citation :

Elle prit une profonde inspiration, mais les larmes bien malgré elle coulèrent le long de ses joues faisant couler tout le maquillage qu’elle avait pris soin de mettre pour l’entretien du matin, pour convaincre ce docteur de sa santé d’esprit en se présentant soignée et soucieuse de bien paraître.

ça coule pas très bien En plus de la répétition, la phrase me paraît trop longue, il y a un je-ne-sais-quoi qui me gêne.

Citation :

C’était tellement froid qu’elle avait l’impression qu’on lui brûlait les pieds. Mais elle ne se retira pas. Elle aimait cette sensation car elle avait le contrôle dessus, contrairement aux sentiments. Si elle avait trop froid, elle pouvait sortir de la rivière, essuyer ses pieds, les réchauffer en les frottant avec ses mains, leur mettre des chaussettes. La sensation de froid et de chaud étaient facile à gérer, il y avait toujours des expédients pour les contrer, couverture, eau fraîche, feu, parasol..

J'aime bien ce paragraphe, il est simple mais totalement juste.

Citation :

Elle rentra chez elle à pied, l’activité physique occupait ses pensées et elle pouvait ainsi rejeter au loin tous les doutes qui l’assaillaient depuis qu’elle avait pris cette décision.

Le mot de la fin, on retrouve trop souvent ce verbe « assaillir » dans ton texte.


Voilà, passons aux choses plus générales.
L'idée de ton texte est intéressante. Vivre sans sentiment. Ton introduction passe sur ce qui pousse cette femme à vouloir ça, mais l'évocation simple d'une vie dure est suffisante. N'importe qui, je pense, peut se retrouver dans ce début, ce désir d'une sorte de mort. Maintenant, il faut voir comment tu vas développer tout ça.
Tu écris d'une manière simple, parfois un peu trop d'où certaines lourdeurs et répétitions. Le reste du temps, c'est fluide et facile à lire.

Je t'encourage donc à nous livrer la suite