Contes Oubliés - I : Nuit Sanglante

Bon, je reposte cette nouvelle (quoi mais t'as pas finit de nous ressortir tes vieux textes bidons et tout poussiéreux ?!). \o/
Point d'inquiétude chers gens, en voici une nouvelle version, toute corrigée (comme j'ai pu) et remodelée, réarranger, coupée, recollée...bref, j'y ait apporté quelques idées, paragraphes et lignes et plus, d'autres en moins. Une nouvelle coupe quoi.

Bonne (re)lecture à vous :cat:

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Contes Oubliés : I
Nuit Sanglante

Contes Oubliés - I : Nuit Sanglante Nuitsa10

merci à Sephiroth44

La nuit semblait déjà bien avancée et la pleine lune baignait la clairière de ses rayons opalins. Une légère brise nocturne venant du littoral tout proche caressait l'herbe et lui insufflait le rythme des vagues, esprit de l'océan influençant la terre. Les branches des arbres de la forêt entourant la clairière bruissaient avec entrain, se contant des histoires. Une sérénité planait en ces lieux qui paraissaient presque magiques, tel un paradis berçant les esprits.

Un être, debout, contemplait la lune, l'on aurait cru à un fantôme errant dans la brume nocturne.

Une goutte tomba de son point d'appui incliné pour venir s'éclater contre une tige verte ballottée par la brise salée. Une deuxième vint accompagnée sa congénère tâchant ainsi les quelques brins d'herbes d'un noir empourpré telle une souillure profanant un lieu sacré. Loin d'être seules, leur consoeurs venaient peu à peu dans une fougue répurgatrice, se joignant à cette profanation sanglante.

Et cette lueur d'un froid écarlate se répercuta au loin sur l'un des grands arbres, spectateurs de la scène se déroulant non loin de leur feuillage.

Les « plic » incessants et périodiques troublaient ce silence plus ou moins atténué par la brise, tel un marteau frappant une enclume dans une forge bruyante. Ces gouttes d'un pourpre sombre et éclatant reflétaient les rayons de la lune avant de sombrer au sol, dans un éclat éphémère, hurlement silencieux hélant les cieux dans une complainte agonisante.

L'être se tenant debout laissait ce liquide rougeâtre, encore chaud, descende tout le long du fil de sa lame. Impassible, ne prêtant plus la moindre attention à ces corps étalés là, tout autour de lui. Certains cadavres, gisant au sol, lui adressaient un regard accusateur, voir haineux pour certains, emplit de peur et de désespoir dans d'autres. Ces corps inertes, tout au plus une vingtaine...Tous venu pour lui donner la mort, à lui. Leur volonté s'était retrouvée face à un quelque chose d'insaisissable, d'invisible, et cette rapidité précise et fatale...s'était dressée comme un mur de flamme devant eux. Leur volonté, celle qui les avaient envoyé accomplir leur devoir, s'était alors retournée contre eux, les laissant seul à leur sort pitoyable. La mort les avaient saisit, eux, non pas lui. Les lames avaient parlées ainsi. Jonchant le tapis vert qui ondulait sous les caprices du vent, leur sang se répandait sur les plantes environnante et dans la terre, l'imprégnant de leur échec, et de leur vie désormais passée, triste souvenir..., souillant cette clairière autrefois havre paisible et pur.

Sa lame sanguinolente n'en finissait pas de faire couler le sang qu'elle s'était approprié telle une buveuse vampirique dénuée de pitié qui recrachait ce qu'elle venait d'ingurgiter, dégouttée par le fade nectar. Mais que pouvait elle faire d'autre que de prendre la vie et détacher les âmes de ceux et celles qu'elle rencontrait ? C'était la sont but, et jusqu'à sa fin, pour devenir cet idéal, celui de légende.

L'homme ne disait mot, restant silencieux, à attendre et contempler la lune lui portant un regard emplit de tristesse et de désolation. Implorait-il son pardon ? Celle des âmes qui se voyaient condamnées à errer tant qu'elles seraient pas vengées de leur mort ? Ou sa propre existence ?...

Cette nuit là, les animaux n'étaient plus présents. Cette nuit là, quelque chose venait de changer à tout jamais. Et jamais plus cette clairière ne serait pareille. La magie de ce lieu s'était envolée au moment où la première goutte de sang était tombée tel un éclat de sanglot rompant cette amour et cette sérénité qui pourtant se voulait fort...mais désespérément fragile.

La mort, ce silence, enlassait déjà l'endroit de son manteau d'un froid étouffant. Sans doute ne la lâcherait-elle pas avant plusieurs décennies. C'est bien-là l'une des conséquences des luttes fratricides entre ces êtres. Leurs combats, si futiles soient-ils, imprègnent l'endroit de leur lutte sanglantes et bestiales. Ce monde impitoyable, de violence et de sang venait triompher sur l'innocence naturel des lieux. Une fois de plus...

Et cette guerre éternelle, perpétuelle, marque son passage de ce masque lourd et impitoyable qu'est la mort...

L'homme fit tournoyer son épée, effectuant le chiburi. Les reste sanglants sur sa lame giclèrent. Une vague écarlate voltigea dans les airs, semblant tacheté la lune elle même qui s'empourpra légèrement, témoins de ce massacre et de la corruption fatale qu'elle apportait. L'effusion se répandit sur le sol, donnant la touche final à ce masque morbide.

L'homme s'en alla, d'un pas léger mais qui pourtant se voulait lourd et désolé, le mal était fait, il ne pouvait plus rien contre cela. Maudissait-il son existence d'avoir commis cela ?...

Il laissa donc derrière lui, un tableau déchiré et tacheté. L'oeuvre désormais saccagée, sa rénovation ne serait que futile...voilà bien un acte irréparable qui voilera ces lieux avant que la nature n'en reprennent possession à force de temps et d'un travail patient.

La légère brise nocturne venant du littoral tout proche caressait l'herbe, mais celles arborant une teinte écarlate ne se mouvaient plus, trop lourde, imprégnée de cette substance collante qui coagulait déjà. Le rythme des vagues se voyait changé, perturbé à jamais. Rien ne serait plus comme avant. Les branches des arbres forestiers entourant la clairière bruissaient, se contant cette histoire, un de ces contes qui se termine mal. La sérénité qui planait en ces lieux disparaissait, drainée par la force du sang, laissant place à une brume opaque commençait déjà à faire son travail...

Ainsi, leva un voile de mystère, annonçant de l'inconnu et le méconnu, ainsi naquit un autre berceau de peur, de superstitions et de légendes...Une malédiction humaine qui jamais ne s'effacera totalement.

Triste sort pour cet havre de paix, emporté par la folie des hommes. Car le sang appelait le sang, plus tard, retomberait certainement, l'essence d'êtres malchanceux ou malheureux.

Destinée inéluctable, pour cette ancienne terre pure. Car comme les hommes marquent ainsi leurs territoires, son histoire ne pouvait, à un moment, qu'être imprégnée d'un pointe de fatalisme.

Commentaires d'avant le dépoussiérage ^^
(comment ça c'est une faute ?)

Citation :: by Ominoe Gondana :

Très joli...
Il y a peut-être quelques répétitions malheureuses et petits détails à revoir mais c'est vraiment émouvant.
Chapeau !

Citation :: By Rumulus :

Hmmmmmmmm...j'adore beaucoup, magnifique, la desciption est parfaite, le style est envoutant. Les phrase nous ensorcèle et l'histoire nous hypnotise. J'adore, je te tire mon chapeau...

Citation :: By Le vagabond :

Au premier abord, une simple est superbe description... Qui se transforme à la fin, par ta dernière phrase, en un véritable blâme contre l'homme et sa folie destructrice... C'est vraiment beau, le style est irréprochable et le rendu final est excellent...

Bravo à toi, et aussi au peintre pour la créa

Citation :: By Kensei :

Oui c'est pas mal!
Par contre quelques fautes au début

Citation :: By Will Turner :
j'aime beaucoup cet aspect poétique est trés joli de l'histoire parain.

Tiens je vois que je retrouve de vieille connaissance Kensei:D

Que dire?

Un beau texte, fluide et infiniment triste. A éviter quand on déprime.

Il reste 2-3 maladresses à mon sens, mais rien de vraiment dommageable. J'en relèverais une seule qui m'a frapée :

Citation :: Il laissa donc derrière lui, un tableau déchiré et tacheté.

C'est le "donc" qui me gène, cassant le rythme de lecture, lui enlevant son parfum de poésie.

Il laissait derrière lui, un tableau déchiré et tacheté. me parait mieux.

Voilà^^ (content le chaton? Tire la Langue

)

Invité

J'adore, J'adhère!

C'est beau, c'est fluide, les métaphores, comparaisons et autres figures de styles glissent aussi lentement que les gouttes le long de la lame, c'est suggéré, murmuré et c'est tout mignon tout plein dans le genre morbide et combat poétique ( oxymore :heart: ).

La fin, quand à elle, le blame sur l'homme ou plutôt disons une fin moralisatrice contre la stupidité des hommes - ça sonne mieux - j'aime beaucoup, je saurais pas comment l'expliquer mais c'est super top x)

Finement joué Chaton de Parrain =D

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