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| Doit-on autoriser la littérature pédophile? | |
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+9dale cooper Chikoun Teclis Nicolas Halërbier Green Partizan Mido Goldmund Aligby 13 participants | |
Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Doit-on autoriser la littérature pédophile? Ven 30 Oct - 3:47 | |
| - Sb... a écrit:
- y a quelque chose qui me gêne dans vos débats. C'est que l'art littéraire aurait le droit d'être immoral.
Il serait bien d'avoir l'avis d'un juriste la dessus mais si je déclare en public que les juifs sont des sous -hommes au nez crochu ou autre insalubrité dans le genre je risque d'être condamné pour de tels propos. (cf la condamnation de le pen sur ses phrases sur les chambres à gaz). Et d'après vous si je dépose ceci sur le papier, j'en aurai le droit sous le principe de je ne sais quel saincro sainte licence littéraire ? Y a quelque chose qui tourne pas round la dedans, j'ose croire que la littérature en plus de répondre à des règles artistiques, répond aussi à des règles de moral. D'après moi, ce que tu décris, ce n'est pas un problème de mots, de langage, de littérature. C'est un problème humain, que des gens y croient, que quelqu'un l'écrive en y croyant. Mais tu me l'accorderas, on ne peux pas obliger quelqu'un a penser quelque chose. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Doit-on autoriser la littérature pédophile? Sam 31 Oct - 1:45 | |
| - Green Partizan a écrit:
- Plumo a écrit:
- Si la pédophilie n'est pas un viol, devient-elle acceptable?
La question est : Où se trouve la limite entre un mineur réellement consentant et un mineur qui a été manipulé ? Qu'est-ce qui permet de dire que c'est ou que ce n'est pas viol ? La séduction est la première des manipulations. Que la mineure soit manipulée n'est donc pas réprimandable, à moins que tu n'entendes par là qu'il lui ait fait croire qu'il voulait lui donner des bonbons pour, par la suite, la violer. Or ici, nous ne parlons pas de viol mais d'acte consentant. La véritable question est donc celle que tu as commencé à poser: peut-on dire d'une fillette mineure qu'elle est consentante? Je parie que oui, avec une certaine mesure. La première étant qu'il existe des âges impropres à tout consentement sexuel, la définition de l'acte étant elle-même très floue dans l'esprit d'un garçonnet ou d'une fillette de moins de treize ans. Ceci dit, une fois passé la barre des treize ans? Comment ne pas dire que l'idée précise de la chose sexuelle n'a pas dors et déjà germé? Qu'on estime que la plupart des filles n'ont aucune idée de ce que l'acte d'amour représente en-dessous de quinze ans est une idée compréhensible. Mais toutes? Les filles, vous qui me lisez, n'avez-vous pas eu vent de cas d'amies qui à quatorze ans couchaient déjà avec leur petit copain, lui-même adolescent ou un peu plus âgé? Que deux ados' de treize ans couchent ensemble choque un peu, je peux le comprendre; même si je suis intimement persuadé que c'est loin d'être si exceptionnel, que je gage même qu'il se trouvera bien quelques membres de Ter Aelis pour être dans ce cas. Ceci dit, que cela soit une mauvaise idée de coucher si tôt pour la fille, c'est amplement défendable; pour le garçon aussi, peut-être. Quant à l'interdire? C'est le cas en tout cas aux Etats-Unis, où deux mineurs peuvent être susceptibles de poursuite s'ils ont eu des rapports sexuels avant l'âge de 15 ans. Je trouve ça proprement scandaleux. Avec un adulte maintenant? Disons que je comprendrais que la pédophilie soit réprimandée jusqu'à l'âge de quatorze ans. Pourtant, la fixer comme par réflexe à la majorité civile, c'est beaucoup trop haut. Car considérons bien qu'à quinze ans, un ado ou une ado peut être dors et déjà érotique. Je me rappelle encore des photos de blog de certains amis et amies, dont d'ailleurs des membres de Ter Aelis, qui étaient loin d'être chastes. Des appels au cul, somme toute; à quinze ans, si si. Quant aux girls de seize et dix-sept ans, arrêtons le cirque! Il y a des listes fournies de filles de cet âge qui traînent avec des mecs de 22 balais parce que ça fait bien, parce qu'ils ont après tout plus d'expérience, d'argent, de style, de charme. Tout pour séduire! Alors pour envoyer un prison un jeune de vingt-cinq ans qui tomberait amoureux puis coucherait - d'un mutuel accord - avec une fille de quinze ans? D'autant qu'un exemple récent me vient en tête. J'ai un ami qui, à dix-huit ans, est sorti avec une fille de quatorze ans en vacances. Physiquement, elle était canon, avait des seins à faire pâlir les plastiques de Manhattan et un maquillage maîtrisé jusqu'à l'ultime sourcil. Somme toute, elle n'avait rien d'une fille de quatorze ans en dehors de sa carte d'identité. Mon ami est-il un pédophile? Non. Vous me direz que je joue sur les limites d'âge, qu'après tout 18 ans ce n'est pas encore vraiment de la pédophilie. Soit. Augmentons de cinq ans. Il a vingt-trois ans. En cinq ans, ses goûts sexuels ont-ils changé? La bombasse de quatorze ans s'est-elle changée en laidron? Non. Pourtant, un type de vingt-trois ans qui sort avec une fille de quatorze ans, c'est un crime. Qu'on trouve ça surprenant, mal avisé, pourquoi pas. Qu'on vienne saisir mon pote pour l'envoyer en geôle pour cinq ans ferme, c'est proprement impensable. |
| | | Aligby Héliaste
Nombre de messages : 4758 Age : 37 Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Doit-on autoriser la littérature pédophile? Sam 31 Oct - 2:05 | |
| On sort du cadre de la littérature pédophile, mais j'apporte quelques précisions :
Oula, attention : pour un pédophile, un enfant de treize ou quatorze ans ça n'a plus aucun intérêt, hein ! La pédophilie se caractérise par l'attirance d'enfant pré-pubère. Au-delà, la condamnation du majeur se fera pour attouchement ou viol sur mineur, et pas pour pédophilie.
Pour ce qui est du viol sur mineur et la question du consentement, pour la justice pénale, on estime qu'en dessous de treize ans, il n'y a aucun consentement valable (dans le cas d'enfant du même âge, c'est probablement différent). Après treize ans, je suppose que cela dépendra de la maturité de l'enfant, et aussi, de l'âge de l'autre.
Il faut noter aussi, et enfin, qu'il n'y a viol qu'à partir du moment où il y a pénétration, sinon il s'agit juridiquement d'attouchements. En France, la majorité sexuelle doit tourner autour des quinze ans, me semble-t-il.
Voilà : je ne suis pas hyper précis, le droit pénal n'étant pas ma spécialité, mais il y a quand même quelques petites questions sur lesquelles je puis répondre.
Fin de la parenthèse. | |
| | | Green Partizan Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 3951 Localisation : Ici, c'est Saint-Denis. Date d'inscription : 25/11/2007
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Doit-on autoriser la littérature pédophile? Sam 31 Oct - 2:14 | |
| L'âge de la maturité sexuel est effectivement 15 ans.
Cela dit, Plumo, je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi. Je crois qu'on peut persuader quelqu'un(e) d'avoir des relations sexuelles avec lui (elle).
Dans la relation père-fille par exemple, l'affection joue beaucoup. Dans ce cas, il y a une certaine forme de consentement.
Donc la limite demeure assez flou.
Et en effet, on s'éloigne un peu du sujet (enfin, ça ne me paraît pas être tragique non plus, on suit les grandes lignes). | |
| | | 3skel
Nombre de messages : 18 Age : 42 Date d'inscription : 25/09/2009
| Sujet: Re: Doit-on autoriser la littérature pédophile? Sam 31 Oct - 2:56 | |
| Je tiens à préciser que pénétration n'est pas nécessaire pour utiliser le terme de viol. Toujours dans dans cet optique, la justice ne pouvant prouver que les pénétration anales ou vaginales lorsqu'il y a défloraison a étendu sa vision des choses. Le moyen ensuite : sexe, doigt ou objet, aucune distinction n'est faite. La sentence sera aussi lourde pour un attouchement que pour plus. C'est surtout la relation d'autorité ou d'ascendance qui est jugée.
Je reviens ensuite sur cette question du consentement. Croyez-vous réellement qu'un enfant ayant été conditionné dès son plus jeune âge soit en mesure de dire non ? Pensez-vous donc que même dans ce rapport de viol (là, je parle surtout d'inceste qu'il soit familial ou non, c'est à dire d'une répétition des actes dans le temps) le plaisir ne naît pas malgré tout ? Qu'une certaine dépendance à ceci ne se crée pas ? Vous savez, il faut des gens au courant ou une évolution pour prendre conscience que ce n'est pas normal tout ça ...
Green partizan ... L'affection ou la peur de cette figure d'autorité... | |
| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: Doit-on autoriser la littérature pédophile? Dim 1 Nov - 12:47 | |
| Je me demande si cet enfant "conditionné", cet enfant pour qui des relations sexuelles qui nous choquent paraissent naturelles, ne sera pas plus affecté de la condamnation massive que porte notre société sur la pédophilie, sur le "coupable" mais aussi sur la "victime", que par sa relation intime avec son parent. N'est-ce pas enfoncer les portes ouvertes que du suggérer que nous aussi, hommes du XXIe siècle, sous le poids de cette morale judéo-chrétienne qui nous vient du fond des temps, sommes "conditionnés" ? J'ai trouvé en fouinant dans ma bibliothèque ce passage qui achèvera d'enfoncer le clou sur la question du "potentiel réaliste" de l'oeuvre de Sade et du très grand danger que nous prenons en nous exposant à ses écrits ! - Citation :
- Sade choisit toujours la discours contre le référent ; il se place toujours du côté de la sémiosis, non de la mimesis : ce qu'il "représente" est sans cesse déformé par le sens, et c'est au niveau du sens, non du référent, que nous devons le lire.
C'est évidemment ce que ne fait pas la société qui l'interdit ; elle ne voit dans l'oeuvre de Sade que l'appel du référent ; pour elle, le mot n'est qu'une vitre qui donne sur le réel ; le procès créatif qu'elle imagine et sur lequel elle fonde ses lois n'a que deux termes : le "réel" et son expression. La condamnation légale portée sur Sade est donc fondée sur un certain système de la littérature, et ce système est celui du réalisme : il postule que la littérature "représente", "figure", "imite" ; que c'est la conformité de cette imitation qui s'offre au jugement esthétique si l'objet en est touchant, instructif ou pénal, s'il est monstrueux ; qu'enfin, imiter, c'est persuader, entraîner : vue d'école dans laquelle s'engage pourtant toute une société, avec ses institutions.
Roland Barthes - Sade, Fourrier, Loyola | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Doit-on autoriser la littérature pédophile? Lun 2 Nov - 20:11 | |
| Merci pour ces précisions Aligby.
J'étais scandalisé à l'idée que la magistrature ne prenne pas en compte ces subtilités. Ca va mieux ^^ |
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