Un retour tardif...

Un homme marchait, hagard, parmi les décombres de ce qui fut autrefois une resplendissante cité, illuminant l'univers de son savoir et de sa culture. Mais cette ville déchue n'est plus, comme d'ailleurs toutes les valeurs qui faisaient autrefois sa fierté. Corrompue et arrogante, elle sombra peu à peu dans le banditisme, la population n'était désormais formée plus que de brigants, pillards et pirates.

Cependant, au plus profond des coeurs de certains, subsistaient la mélancolie d'une puissance et d'un rayonnement intergalactique. Ces quelques êtres conscient que leur planète n'était plus bonne qu'à jeter, décidèrent de refonder autre chose ressemblant à la précédente cité, mais en mieux, afin que ne perdurent les erreurs passées. Ils émigrèrent donc, colonisèrent et bâtirent, à la force de leur bras et de leur amour pour la culture, des institutions, des administrations, en somme tout ce que pouvait souhaiter n'importe quelle créature évoluée désireuse d'apprendre toujours d'avantage.

L'homme marchait donc, contemplant de ses yeux ébahis les trop nombreux brasiers qui se déclaraient ça et là, avec dans son coeur une amer tristesse. De toute sa vie, il n'avait su que fuire face aux dangers, et il le regrettait maintenant. Exilé loin de la cité qui brillait encore lorsqu'il lui tourna le dos, il était tous les jours l'objet de tourments incessants, son coeur lui enjoignait de reprendre la place qui était la sienne, auprès des hommes et femmes qui furent bien plus que de simples compagnons, ses amis et confidents. Ainsi donc, alors qu'il apprit le déclin puis la descente aux enfers de la prestigieuse cité, il recommença à s'en intéresser, se disant qu'alors plus rien ne s'opposait à son désir de revenir.

C'est de cette façon que grâce à quelques contacts précieusement conservés, il put suivre la fuite de quelques personnes souhaitant rebâtir la cité autre part, et observer son développement et son évolution. Il y entra donc, un lourd capuchon dissimulant ses traits, bien que ce soit inutile, il ne pensait pas que quiconque aurait conservé quelque souvenir de lui.
Après s'être renseigné, il gagna le lieu d'arrivée des colons, là où il lui semblait avisé de se présenter :

Bien le bonsoir à tous !
Je me prénomme Arckange, les ex aeringoriens se souviendront peut-être de moi, je fus écrivain puis mentor à la précédente académie. J'ai décidé de revenir fréquenter un peu la communauté fantastique qui peuplait l'ancien forum, et qui habite désormais ce fabuleux nouveau forum. Je ne désir aucunement ni enseigner, ni intégrer quelque caste que ce soit, je suis simplement ici dans un voeu de pélerinage indépendant.


[HRP] dans la vie réelle je me nomme Lénaïc, j'ai 16 ans et demi, j'habite en meurthe et moselle, dans le Nord-est polaire ^^' que dire de plus? [/HRP]

Les douze coups de minuits approchaient, et il n'y avait d'ailleurs plus grand monde sur la place. Arckange décida de se diriger vers la taverne si toutefois il arrivait à la trouver...

* Il sent la même chose que toi...*

* Pardon ?*

* Il te ressemble...*

* Ca voudrait dire...attends, tu veux dire qu'il a le même sang que moi? *

* Le même coeur, en tout cas... *

Sephiroth ouvrit les yeux, et fixa un instant son regard dans celui d'Olenwë...

- Viens avec moi, il faut que tu le rencontres !

Il ouvrit sa fenêtre qui donnait sur les neiges éternelles d'Echoriath, et disparut dans la brise, pour atteindre Belthil...Un "nouvel" arrivant, hein ?
A pas précipité, il se dirigea, son loup sur les talons, droit sur le nouveau venu, déjà accompagné d'une elfette loin d'être inconnue au Sephyrien.

- Mon frère... Sois le bienvenu en ces lieux, c'est un vrai plaisir de te revoir ! Ca fait tellement longtemps, depuis la dernière fois...Resteras-tu parmi nous, pour ne plus repartir ? Je peux te fournir un logement, tu pourrais venir manger à la maison, je te présenterais ma future femme que tu dois sans doute déjà connaître...

Il se tut un instant, et jeta un sourire bienveillant à Taranis :

- Mais j'en oublie mes manières, bonjour Dame Taranuis...Dit-il en effleurant légèrement la main de la demoiselle avec ses lèvres. Je suppose que vous avez déjà fait un tour du pays... Vous pourriez peut être indiquer à mon cher frère où il pourrait se restaurer ? Ce serait très aimable de votre part. Quant à moi, je ne fais plus le gardien pour un court instant, je vous accompagne !!! Je ne vais pas rater une occasion comme celle-ci !

A ses pieds, Olenwë gronda légèrement, question de faire remarquer aux deux autres que s'ils ne faisaient pas un peu attention à lui, il pourrait leur mordre l'arriète-train...

Alors qu'il s'en allait à la recherche désesperée d'une taverne, Arckange se vit interpelé par une voix qui lui était familière. Alors qu'il croisa le regard de son interlocutrice, la lumière se fit :

- bonjour, Taranis, ça faisait un bail... "arkon"... il y avait longtemps qu'on ne m'avait pas appelé comme cela, ce surnom me manquait, je dois l'admettre... tout comme toi.

Il s'empourpra légèrement, mais cette gène fut vite oubliée lorsqu'il vit approcher son frère. Olenwë lui bondit dessus, et Arckange ne se sentait plus de joie tellement cela lui faisait plaisir de retrouver son frérot adoré. Flattant l'encolure du loup, il répondit à son aîné, un sourire aux lèvres :

- merci, sephi, ce plaisir est partagé, tu peux en être sûr ! En effet, comme je disais à dame Taranis, ça faisait un sacré moment qu'on ne s'était plus vus, et je dois admettre que le bonheur des retrouvailles est immense ! Pour ce qui est des questions d'ordre pratique, nous aurons amplement le temps de les régler plus tard, pourvu qu'elles ne viennent pas gâcher nos retrouvailles. Quant à ta fiancée, si je puis dire, tu m'en avais appris l'existence il y'a quelque temps, bien qu'on ne puisse dire que je la connaisse de vue.


Arckange parcouru la place du regard... elle était plutôt déserte en cette heure de la journée. Son regard fut toutefois attiré par une silhouette qui s'approchait.

- Je vous prie de m'excuser une minute, lâcha-t-il à ses deux compagnons.

- Salut, Arhain'sen, je me souviens aussi de toi. Il est vrai que nous n'avions pas pour habitude de fréquenter les mêmes lieux, ni de discuter ensemble, mais cela ne tient qu'à nous de changer ça, n'est-ce pas ?
Et j'ai fait un bon voyage, merci de ta sollicitude ! Et toi, comment vas-tu depuis le temps ?

A la proposition de Taranis, Arckange fut ravi... cela faisait si longtemps qu'il n'avait plus mis les pieds dans une taverne, et son gosier commençait à réclamer à boire. Il accepta donc la proposition avec entrain :

- ce sera avec grand plaisir Taranis, tu pourras de cette façon en profiter pour me conter tes aventures depuis notre dernière rencontre, j'ai hâte de savoir tout ce qui t'es arrivé ! Et puis, vu que sephi est souvent occupé, tu me feras faire un tour le Ter Aelis, si cela ne te dérange pas, bien sûr !

Il lui lança un regard malicieux :

- oh et puis tu sais, j'ai tellement marché ces temps-ci que ce n'est pas une petite trotte comme celle-là qui m'effraie, sois rassurée. L'air est frais, le soir tombe, dépêchons nous de gagner Echoriath !

Sephiroth fut amusé de la réaction de Nolewen...Il posa une main sur la tête de l'animal pour calmer celui-ci et lui jeta un regard rempli de bienveillance. Il fit de même avec Olenwë pour ne pas susciter de jalousie, et lui recommanda par la même occasion de faire connaissance avec le premier.

Il allongea le pas pour rejoindre Arckange et Taranis, laissant le soin à Arhain de choisir ce qu'il désirait faire...

- Oui oui, Echoriath, c'est la plus chouette des cités à voir !!! Quoi ? non c'est pas parce que je suis gardien là-bas...mais...euh...enfin...soit

Il dit cependant à son frère:

- Par contre, il existe des moyens de locomotion, si tu préfères éviter la marche...Il suffit de bien vouloir trouver.