Mariage d'un présent bien rempli

Il y a des mots qu'on ne sait pas lire, des paroles qu'on ne comprend pas.

Mais ce qui reste, par excellence, le plus communicatif ; c'est bien le silence, le "non-dit". Ou en tout cas, l'impression du rien.

C'est une sensation que l'on aime et que l'on déteste. Se demander si elle nous renvoie à notre mort future, ou à l'état de non-être qui précédait notre naissance ; c'est une question à laquelle seul le silence pourrait répondre... Et assurément, ce serait une réponse qu'on ne comprendrait pas.

Cette douceur, cette pérennité des moments calmes et vides, nous l'apprécions tous, nous l'avons tous appréciée. Seul, ou avec un être cher. Pour le reste, ces instants de "rien" sont notre pire phobie : il est impératif que nous les remplissions de quelque chose - comme possiblement, je le fais en écrivant ces quelques vilaines lignes, en vous gratifiant de ces quelques mots.

Croyez donc bien, qu'à me lire, vous vous exercez déjà à combler un manque. Sans aucun doute aurez-vous noté des sauts à la ligne irréguliers, une graduation croissante du nombre de lignes par paragraphe, l'usage de phrases entrecoupées sans cesse de virgules... Ou vous imaginerez-vous réaliser une quelconque activité à venir. Bref, il est beau de vous voir remplir, qualifier, critiquer cet écrit aussi vide que votre présent immédiat. Car vous lisez du rien. Et parfois, cela fait immensément du bien.

La réponse serait de se taire. Mai tu as commencé les hostilités en postant.
Et bien j'aime plutôt bien cette réflexion que tu nous exposes, c'est plutôt aisé à lire, j'aime bien le fond développé. Court mais je pense que tu n'aurais pas gagné à l'étaler. Après cela peut être un receuil de pensées.

Pas une critique envers toi, mais Dvb a raison on s'oriente de plus en plus dans des récits émotifs, personnels, contemplatifs et les écrits narratifs sont en désuétude, est ce que ça veut dire qu'on ne peut plus parler de soi dans une histoire? car par exemple cette réflexion je pense que tu aurais pu l'insérer dans un récit plus important, mais ce n'était surement pas ton intention.

Je ne pense pas que ce texte ait besoin de plus de piquant, c'est presqueun constat désabusé et l'impuissance même fait la provocation. Et il n'y a aucune prise possible pour critiquer le propos qui se veut glissant et sans réponse.


Tu rebondis Aillas? alors je fais un salto
Je ne pense pas que les histoires proprement dites vont disparaitre je trouve juste dommage que cette forme se fasse plus discrète, la plupart des auteurs écrivent bien dans les biblithèques, moi j'aime bien le côté introspection mais c'est vrai qu'une bibliothèque tend à la diversité et on s'attend peut être à sortir un peu des sentiers battus et de tenter plus ardu avec un récit narratif, je me fais la critique à moi aussi.

Pour la deuxième chose je n'en suis pas sur, tu peux trouver chez des auteurs de tous genre qui racontent une histoire, des arrêts de temps en temps dans la narration avec des moments de réflexion plus ou moins liés au récit donc je pense que c'est possible. Après tout dépend de l'intention.