La Fin d'une Rose

Voilà un autre rp érit à deux, cette fois ci avec Silissia

Un rp qui me tiens aussi à coeur, autant, mais différemment que celui avec shal.

L'histoire se passe bien avant »Le Secret d'une Vie, une centaine d'année à peu près. (faudra que j'élabore un historique de mon personnage un jour...) et raconte l'histoire d'un ange déchu de son espèce et banni pour ce qui pourrait passer comme une éternité, et celui d'une jeune humaine, impératrice, déchirée par la mort de sa moitié et enceinte, dont le destin, presque tout tracé, s'avère des plus fatal. Une histoire dans un monde de science-fiction, mélangeant là aussi une certaine magie méconnue de l'espèce humaine, dans un empire en proie à maintes trahisons, ou la tension est sur le point de céder à une guerre sans merci. les ennemis de la jeune impératrice affluent dans l'ombre, tandis qu'elle et son nouveau protecteur tentent de sauver ce qui peu encore l'être, et déjouer les aléas qui tendent vers la fin...

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Bonne lecture à vous

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La Fin d’une rose

by Silissia & Astriel

Le ciel d'habitude sombre brillait d'un éclat étrange. Les étoiles scintillaient au dessus du palais encore et récemment en deuil. L'empereur venait mourir, laissant derrière lui une immense douleur, son peuple demeurait silencieux depuis quelques jours et ses proches ne se montraient que sous des traits sombres et fermés. Une douce brise parcourue le jardin, secouant délicatement les feuilles des arbres encore jeunes.

La famille Icarius vivait dans ce palais depuis des générations. Chaque empereur y avait apporté sa touche personnelle et avait contribué au développement de l’empire qui s'étendait maintenant à des systèmes solaires à la ronde. Mais celui qui y avait le plus contribué fut le jeune Arès. Son talent pour la stratégie militaire l'avait conduit à de nombreuse victoire

Sur le toit du palais, une masse sombre se tenait immobile, de temps à autres elle ondulait quand le vent soufflait un peu plus fort. Mais elle resta là, silencieuse, assise en attendant. Mais en attendant quoi ? En attendant qu'il vienne la chercher ? Elle soupira, elle essuya ses larmes. A quoi bon ? A quoi pleurer toutes les larmes de son corps ? Pourquoi avait-elle pensé qu'elle finirait sa vie à ses côtés, heureuse. Lui, leurs deux enfants et elle. Ce rêve était à présent brisé. Mais, elle voyait encore son regard bleu se plonger dans le sien, quand celui-ci l'avait embrassé pour la première fois. Elle secoua la tête et se leva, caressant son ventre, les deux petits s'agitaient frénétiquement depuis la mort de leur père. Dorénavant, c'était à elle de veiller sur ce royaume, cependant, la force lui manquait. Autrefois elle aurait surmonté maintes épreuves et aurait pris sur elle. Mais aujourd'hui, elle était las, trop fatiguée pour supporter un nouveau deuil.

- Pourquoi nous as-tu abandonné ?

Elle tourna la tête vers le ciel cherchant un signe quelconque, c'est alors qu'une étoile filante déchira la ciel et sembla s'écraser dans bois où son mari reposait auprès de ses pères. Elle dévala les marches menant à sa chambre et attrapa son châle noir pour l’enrouler autour d’elle. Les domestiques la virent passer en courant croyant que la folie s'était emparée de la jeune femme. Elle traversa le palais regrettant de ne pouvoir aller plus vite sans risquer de mettre en danger la vie de ses enfants. Elle arriva enfin dans le parc quand elle remarqua que sur ses pas, un des plus beaux présents de son époux la suivait. La jeune panthère la devança et l’attendit quelques mètres plus loin, devant la sépulture. L’impératrice commençait à s'essouffler, mais se savait bientôt arrivée. Quand elle fût aux abords du tombeau familial, elle ralentit. Elle s'appuya contre un arbre, non pas par fatigue mais pour mieux regarder, incrédule, ce qui s'offrait sous ses yeux émeraudes.

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Quelques temps auparavant...non loin de là, et pourtant si loin à la fois, un événement de grande importance eut lieu. Le jugement d'un ange, parmi tant d'autres, oui mais pas n'importe lequel, commença. Il se tenait à la barre des accusés, seul, sans même un avocat céleste pour le défendre, car aucun d'entre eux n'avait voulu se risquer à le défendre, pas après ce qu'il avait fait. Le juge, égale à lui même, habillé d'une toge noire, sans pli, ses trois paires d'ailes d'un blanc pure se reposaient. On le surnommait l'Expéditeur, de part ses jugements en général vite bouclés. Sa perspicacité était grande et il savait délimiter au mieux le juste de l'injuste. Même si il n'était pas parfait, comme tout les êtres des univers, il excellait dans son art et personne ne contredisait son verdict, sinon les jugés ayant le culot et le malheur de le faire...Mais, son vrai nom était tout autre, car il se nommait Kirianis, décidant donc du sort des accusés selon le poids de leur coeur, mais ici, il y rajoutait le poids de l'âme, et celui des actes...

- La séance est ouverte, le jugement de l''ex-archange Astriel peut commencer, annonça-t-il d'une voie puissante.

Certaines entités assises à l'arrière, en tant que spectateur, aurait bien craché en entendant ce nom, d'autres semblaient attristé, le reste de la foule restant impassible. Le silence semblait ne pouvoir être rompu que par Kirianis. Entamant donc la procédure, il prit une liasse de paperasse, puis feuilleta machinalement l'ensemble sans vraiment y porter un regard attentif, puis il se pencha vers l'accusé.

- D'après l'enquête réalisée, et les nombreux témoignages rapportés et confirmés exacts à l'encontre de cet événement tragique. Vous êtes accusé d'avoir enfreint la doctrine céleste et ce en plusieurs point. Notamment d'avoir défendu un démon ainsi que d'avoir tué votre supérieur hiérarchique, Durifië, suite à votre désobéissance envers un ordre strict. Ainsi, vous porter atteinte à votre propre âme et êtes mis en tord pour crime et péché absolu contre l'empire des Archanges, et pour pacte maudit avec le mal suprême. Qu'avez vous à répondre à cela ?

* Même ici, ils ne considèrent...que le blanc...et le noir...pas de dégradé... *

L’ange commença à prendre la parole, la tension montant d’un cran, tous se retenait de ne pas intervenir. Tous rêvait de le faire taire, mais personne n’osa l’interrompre, connaissant trop Kirianis, qui n’accepterais point cela.

Plusieurs heures s’écoulèrent alors…de nombreuses langues se délièrent, les tons variaient sans cesse mais marquaient une irritation marquante et croissante au fil du jugement…seul l’accusé gardait un ton calme, bien qu’il lança des regards froids et tint quelques propos acide par moment. Les témoins défilèrent chacun leur tour, donnant leur version des fait, ou tout renseignement qu’ils jugeaient bon de faire connaître.

La situation ne semblait donner en faveur de l’accusé et plus les heures passaient, plus les êtres présents en étaient convaincus. Un sourire vainqueur pouvait se lire dans leurs yeux, animé par une haine à l’égard de l’ange enchaîné.

Kirianis accompagnés de dix autres juges sortirent alors de la salle. Deux heures de plus défilèrent, une longue attente haletante pour tous ceux et celles qui étaient venus voir.

La salle était en ébullition, tout le monde parlait à son voisin, ne se préoccupant pas du boucan qu’il faisait, chacun attendait avec impatience le moment fatidique, l'heure du jugement final, le verdict allait enfin être annoncé. Kirianis reparu alors, et frappa trois fois de son marteau, la salle se tue, laissant place à un silence de mort. Le maître-juge se leva, et déclara d'un ton solennel.

- La sentence va être déclarée...Astriel, en vous rebellant contre votre supérieur, votre ami qui plus est, en ayant porter atteinte à son destin, en vous détournant de l'empire des Archanges et en défendant une engeance démoniaque de votre plein gré...vous êtes condamné à être emprisonné dans un cercueil d’irivampine, et ce pour les cinq milles années à venir. Vous serez scellé sur la planète nommée Coruscant. Aussi, votre demande de rupture de votre malédiction est refusée. Vos armes vous sont définitivement confisquées et vous êtes déchu de votre statut d'Archange Céleste et de tous vos titres actuels, vos bien vous seront confisqués et votre nom effacé par le temps.

Silence de mort dans la salle, plus personne n’osait respirer devant ce verdict. Certain plaignirent l’accusé devant pareil jugement.

Le visage de l'accusé blêmit face à ce verdict, il voulu se rebeller mes les chaînes le retinrent et un de ses bourreaux lui donna un violent coup dans l'estomac. Il suffoqua, les yeux emplis de colère et de haine envers tous, ceux qui l'avaient trahis. Ceux qui le jugeaient sans savoir ce qui c'était passé, ceux qui le détestait, tous…En cet instant il aurait bien voulu tous les exterminer jusqu'au dernier, broyer leurs os et déchiqueter leur chair telle une bête infernale. Il se retint néanmoins de sombrer dans cette folie, inutile et désespérée gardant comme il le pu un air calme et serein sous ses dents serrés. Il ne savait que trop bien ce qu’il allait endurer, du moins il l’imaginait…mais sans doute pas assez.

On l'emmena hors de la salle sous les hurlements de ceux qui avaient assistés à son jugement. La séance terminée, les juges se retirèrent et la salle se va progressivement, chacun parlait de ce qu’il venait de vivre et de ce que l’ange déchu, lui, vivrait. Un enfer, sans aucun doute. La plupart approuvait sans enthousiasme la décision, trop dur pensaient-ils. Ce supplice était d’habitude réservé aux crimes contre l’ensemble de l’empire, pas un seul meurtre, ou voir une trahison relative. Certains ne comprenaient pas, mais tous ne cherchèrent pas plus loin. Ce n’était pas leur affaire, et mieux valait ne pas se mêler de ce que ne vous regardait pas, surtout dans ce genre d’histoire.

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Le juge se portait devant lui, l'air impassible. Un bruit de verrou signala que la porte fut fermée. Il prit un air sombre.

- Je dois dire que tu me mets dans l'embarras.

L'ange enchaîné ne répondit pas, se contentant de lui adresser un sourire cynique.

- Tu sais, je n’approuve pas ce verdict. Mais ce n’était plus de mon ressort. Je peux me permettre certaines choses, mais d’autres, non.
- Je vois…encore un de ces coups montés, il leur fallait un bouc émissaire…
- Tout juste. Et je ne peux rien, et n’ai pas pu faire gran chose pour les faire changer d’avis. Ils n’ont même rien voulu savoir, m’ont même menacé. Quelle ironie, le grand Kirianis, abusé et contraint de porter un jugement contre les valeurs qu’il avait jurer de ne pas enfreindre…
- Oh, tu m’en vois désolé, je ne te plains pas.
- Tu ne sais pas tout. Je n’aurais jamais agit sous la contrainte si…
- …
- Je ne veux pas que ma fille en fasse la frais, ni même ma famille tu comprends ?
- Humf, moi tu sais la famille…mais je comprends…
- Jamais un verdict aussi sévère n’avait été rendu…

Astriel le coupa net dans ses paroles, poursuivant ce que Kirianis venait de commencer.
- A une affaire si dérisoire, je sais.
- Mais ce que tu as fait, je ne sais pas pourquoi, et je ne veux pas le savoir. Je pense sincèrement que tu avais tes raisons. D’autant plus que je ne sais même pas les vrais faits, je suis certain que tout a été biaisé. Que les témoins ont mentis, tout comme la défense, mes confrères juges et moi-même…au final nous ne savons rien de réel dans cette affaire. Alors..ce que je veux savoir, c'est quand as-tu changé à ce point ?
- ...
- Avant tu aurais mis ta vie au service l'empire des anges. Et là, voilà que tu nous trahit, toi l'un des grand capitaine de cette ère...Quand bien même tu n’aurais pas du être condamné ainsi, tu a clairement dit avoir tué Durifië..
- J'ai ouvert les yeux, lui s’est borné à vouloir se voiler la face. Je n’ai pas pu empêcher l’affrontement…je l’ai donc tué, sans autre possibilité de le raisonner.

Un long silence s’en suivit, le maître-juge toisa l’être enchaîné, lui en faisait de même. Il poursuivit.

- Notre empire , non, votre empire, je ne lui appartiens plus, je suis libre.
- Je vois...Sache que malgré cet acte, je t'apprécie beaucoup, de par notre passé commun. Le moment venu, je te redonnerais une chance, tâche de bien réfléchir en attendant. Il me serait difficile de devoir te tuer.
- Toujours aussi beau parleur, Arkael, mais tu n’es pas un bourreau, encore moins un tueur. De toute manière, tu m’auras sans doute oublié…avant la fin de ma peine.
- Ne t’inquiète pas, je ne t’oublierais pas, et je t’ai dis que je te donnerais une chance. Elle te sera confiée, patience.
- Très drôle.

Kirianis ordonna qu’on ouvre la porte de la cellule, il adressa un dernier regard à son ancien ami. Il ne lui adressa plus un mot, mais ses yeux et son esprit lui dire simplement désolé . Astriel hocha la tête, lui aussi se voyait désolé, pour d’autres raisons…

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Les jours passèrent, dans une durée qui paraissait infinie, l’ange déchu se demandait si on ne l’avait déjà oublié.

Il venait d’arrêter de vouloir porter ses mains à son visage, ses chaînes le lui empêchaient, il s’était donc résigné, à ne plus penser à le faire. La seule chose qui lui était encore permise, était d’user de ses sens et de se mouvoir, membre par membre dans une difficulté croissante au fil du temps. Cela faisait un temps qu’il n’avait manger, et son corps réclamait des ressources dans des gargouillements infimes mais douloureux.

Il sombra dans l’inconscience, dormir, ne plus penser à rien. C’était bien là, le seul lieu de repos qu’il valait le luxe de s’y plonger.

Alors que le temps commençait à perdre son principe, et la nuance entre réalité et rêve s’effritait, il entendit un écho dans sa tête. Celui-ci devenant plus précis, plus clair au fur et à mesure, quelque chose se rapprochait, ou tentait de le faire car il semblait être si loin. Astriel leva la tête avec difficulté, comme sortit d’une profonde léthargie.

Un léger vent surnaturel parcouru la salle qui pourtant n’arborait aucune ouverture. La poussière qui s’était répandu au sol fut alors balayée, créant ainsi un nuage de poussière suffoquant. L’ange toussa à plusieurs reprise lorsqu’il aperçu les contours d’une silhouette se dessinés à travers la poussière.

Le vent mystérieux s’estompa alors, et le nuage se compacta pour donner forme à un être humanoïde. Sous le regard de l’être déchu, l’entité de poussière pointa son index droit vers lui. Elle se mit alors à lui parler d’une voix rauque et granuleuse.

- Ta liberté, je peux te la redonner.
- Pardon ?
- Je ne suis pas là pour tergiverser sur le beau temps, où as-tu la mémoire courte ?

L’ange regarda plus attentivement son interlocuteur de particules condensées. Celui-ci malgré ses contours flous, arborait une sorte de robe, et s’avérait de petite stature, la voix, laissait trahir un être féminin derrière cette image, un moyen de contact comme un autre…Et bien que les traits de son visages n’étaient que difficilement discernables, il supposa qu’elle devait être assez jeune. Mais pas moins puissante pour oser intervenir dans cette histoire, transgresser les interdits et systèmes de sécurités de ce lieu maudit et pouvoir le contacter de cette manière, originale, pansait-il. Il lui répondit après un moment de réflexion.
- Et pourquoi te ferais-je confiance ? Qui me dis qu’il a effectivement tenu promesse, et que tu sois cette aide apportée ? Qui me dis que tout ceci ne soit pas encore qu’une façade cachant de sombres plans ?
- Rien, absolument rien, à toi de voir. Mais tu n’auras guère d’autre moyen d’échappée à cette peine, à toi de voir, répondit-elle d’un ton glacial.
- Et pourquoi feriez vous cela ?
- Parce que j’ai une dette envers celui qui t’a promit de l’aide, tu as de la chance que je lui sois redevable. Il faut du cran pour aller à l’encontre des hautes sphères.
- Et que proposes tu ?
- Il s’avère, que moi aussi j’ai une faveur à te demander.
- Tu m’en dira tant, lança Astriel, visiblement agacé par cette conversation, mais il n’était pas en mesure de contredire et de prendre position, il le savait, elle aussi.
- Rien de bien méchant ne t’inquiète pas, j’ai besoin que tu veilles sur l’impératrice de la planète, sur laquelle tu seras envoyé.
- Et comment suis-je censé m’y prendre, enfermé dans un bloc d’irivampine ?
- Laisses moi poursuivre, j’en viens, lui coupa son interlocutrice de poussière.

Il ne répondit pas par une nouvelle attaque verbale, se retenant non sans mal.
- C’est elle qui te libérera de ta cage de cristal, un autre ange lui dira comment faire.
- Et pourquoi ne le ferais-t-il pas lui ?
- Tu n’es pas en mesure de poser toutes les questions que tu désires, aussi je te conseille d’accepter ce sort qui est plus intéressant que de rester dans cette pierre maudite pendant plus de mille ans.
- Sans blague ?...vas y, continues…
- Tu devras veiller sur elle, et sur sa descendance directe. C’est important pour la caste à laquelle j’appartiens, mais tu n’as pas besoin d’en savoir plus. Veille sur elle, c’est tout.
- Encore un jeu de pouvoir…
- Il en a toujours été ainsi.
- Et qui te dis, que je me plierais à ta faveur après être libéré ?
- Nous te connaissons, tu sais reconnaître tes dettes, et puis, je n’ai pas besoin de préciser que si tu échoues, ou si tu ne fais pas ta part du marché. Nous te tuerons.
- Bien évidemment. Mais regarde moi ! Ais-je l'air de pouvoir redevenir un ange gardien...après cette...déchéance... ?!
- J'en suis persuadé.
- Moi, pas....
- C'est à toi de trouver la force, je n'ai pas à te guider. Mais n’oublie pas l’épée de Damoclès que tu possèdes dorénavant.
- Mais, pourquoi ne faites vous pas le garde du corps de cet être vous même ?
- Je ne le peux pas.
- Pourquoi ?

Elle ne lui répondit pas, ou par un silence sévère et impitoyable. Il n’avait guère le choix si il ne voulait pas vivre un enfer éternel, qui le rendrait fou bien avait l’échéance du supplice. Il se résigna donc, acceptant la proposition.

- Très bien.

Les poussières se dispersèrent pour retomber doucement au sol en fonction de leur masse, les autres voletaient dans les airs sous le souffle pourtant léger de l’ange. Songeur quant à son avenir des plus incertain.

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Un bloc de cristal gelé, de couleur pourpre et de quelques mètres de haut, trônait au milieu des arbres calcinés, le sol était noir, fumant, brûlé par quelque chose de surnaturel. Ce qui donnait un contraste improbable à ce tableau tout aussi majestueux qu'apocalyptique. Au centre de monolithe était emprisonné un corps, celui d'un jeune homme aux courbes fines. Ses cheveux bruns et long lui donnait un air étrange, mais son regard ne pouvait porter bien loin, ses paupières étant fermés. Il était enchaîné à l’intérieur même de ce cristal, ce qui l'empêcherait sans nulle doute de s'échapper si il parvenait à se libérer de ce tombeau cristallisé. Un calme serein s'était emparer de ce lieu, les arbres eux même ne parlaient plus entre eux, comme pour clamer leur respect face à cet être emprisonné, par compassion ou par pitié ? Eux seuls auraient pu vous le dire, mais seul la brise nocturne osait encore murmurer en écho devant ce spectacle tandis que les rayons de lune semblaient se focaliser à cet endroit précis, là ou il était tombé.

thank's to Sephiroth44

Silissia reprit ses esprits, elle secoua énergiquement la tête et se retourna vers la panthère des neiges couchée à ses pieds.

- Xylan va me chercher mon épée.

L'animal partit en courant vers le palais tandis que la jeune femme s'approchait du cristal encore stupéfaite de ce venait de défiler sous les yeux.

La sensation froide qu'elle avait d'abord perçu laissa place à une chaleur plus lointaine. Un sentiment de perplexité s'empara de son coeur et de son esprit. Elle recula un peu pour admirer la beauté du cristal tout en ce demandant comment quelqu'un pouvait y être enchaîné. L'arrivée de son compagnon la fit sursauter, elle se saisit du fourreau qu'il tenait en sa gueule et retira la longue lame transparente. Cela faisait un moment qu'elle ne l'avait pas manipulée.
* J'espère ne rien avoir perdu de ce que j'ai acquis jusque là. *

Elle leva son arme et l'abattit violemment sur le cristal. Celui-ci ne se brisa pas, il n'avait même pas la moindre égratignure. Elle ne connaissait pas grands choses capables de résister à son épée de diamant. Une violente secousse se répercuta le long de la lame et l'obligea à la lâcher.

* Mais c'est quoi ça ?! *

Une étoile se mit à luire de mille feux dans le ciel. Elle sembla d'un coup se rapprocher à une vitesse folle vers le cristal. Déchirant le ciel d'une traîné dorée elle arrêta sa cours dans la petite clairière ou se trouvait l'être prisonnier. Un lueur aveuglante engloba cette partie de la forêt un cous instant, un bruit étrange de distorsion se fit entendre. Lorsque tout redevint calme, un homme à la forte stature se tenait à côté de la jeune reine, devant le cristal.

Le plus fantastique était, sans nul doute, ses ailes battantes et vivaces d'une blancheur contrasté par des plumes plus ou moins brunes. Il semblait avoir vécu assez longuement pour voir nombres de guerres aux vues de ses cicatrices. Cependant, il se dégageait une aura rassurante de cet étrange personnage. Silissia resta interdite, incapable d'articuler un seul mot. L'être a ses côtés était pour le moins...impressionnant. Elle porta instinctivement la main sur son ventre. Elle respira un bon coup et se retourna vers ... l'homme ?...l’être…

- Excusez mon impolitesse mais qui êtes vous ?

Elle jeta furtivement un oeil sur son épée se trouvant à ses pieds et à la panthère sur une branche un peu plus haut, prête à protéger sa maîtresse.

- Un messager, jeune reine.
- Un messager ?

Elle fit signe à l'animal posté plus haut de se calmer. Il ne lui prêtait guère d'attention de toute façon.
- Oui, cela vous parait sûrement étrange, voir improbable de ma venue et de celle de...
Il tourna la tête, et fixa le jeune homme enchaîné dans son cercueil de cristal.

- ...de cet ange déchu. Disons que, par de là les univers et les plans certains veillent sur vous encore, même si ils ne peuvent se présenter sous forme matériel. Mais ce n'est pas mon rôle de vous apporter des réponses ou un quelconque protection. Il vous le dira peut être, si le coeur lui en dit.
Elle se frotta vigoureusement le front.

- Un ange déchu ? Mais c'est à moi de veiller sur lui ? Vous m'enlevez un être qui m'est cher pour le remplacer par un inconnu ?!

Elle avait élevé la voix sans s'en rendre compte. Une gifle irréelle la ramena à la réalité.

- Veuillez m'excuser mais j'ai encore une profonde rancoeur envers les êtres célestes.
- Il n'est pas la pour le remplacer, ce n'est pas son rôle et il ne le voudra pas de toute manière. Mais vous aurez sûrement besoin de lui. Quand bien même vous ne désirez pas en avoir besoin. Mais le temps me fait défaut, vous verrez par vous même lors de la prochaine demi lune, qui se déroula demain. Réfléchissez-y, plus vous attendrez, moi il sera apte à vous aider. Ce cristal n’est pas ordinaire et absorbe toute vie qu’elle emprisonne.

Il ne laissa pas le temps à la jeune femme de répondre, déployant ses ailes dans toute sa splendeur il s'éleva dans le ciel. Devenant une lueur aveuglante filant de plus en plus vite vers les hauteurs, il ne fut plus qu'une simple étoile scintillant dans la toile encrée pour finir par disparaître du manteau de nuit. Laissant Silissia, seule. Un écho se fit entendre dans son esprit.

- Un mal approche, menaçant toute vie...seule, vous ne pourrez rien dans votre état, et votre être si cher à vous même ne peut vous rejoindre...regardez le lever du soleil et vous verrez ces nuages sombres attirés par votre si grand empire....

L'écho disparu comme il était apparut. Silissia baissa les yeux. Elle n'avait pas pour habitude de croire aux prophéties mais fut bien obliger d'admettre que son instinct la mettait aussi en garde. Elle redressa sa tête pour s'adresser au ciel étoilé.

- Et comment je fais pour briser le cristal ?

Comme pour répondre à cette question, l'éclat de la lune changea subitement, passant de sa pâleur habituelle à un bleuté contrasté, c'était presque la demi-lune. Un sifflement strident se fit entendre.

Un sabre se planta dans le sol juste devant le cristal. La lame d'un argent pur présentait de nombreuses inscriptions étranges, et l'on pouvait y deviner un phoenix près de la gare. Celle-ci semblait banale, bien que parfaitement ouvragée. Quelques jets d'éclairs apparurent pour s'effacer aussitôt dans un grésillement.

Son regard suivit le sabre. Puis dans un grommellement.

- Merci. Non mais il laisse faire le boulot à une femme enceinte, non mais j'y crois pas. J'appelle pas sa de la galanterie !

Elle se saisit délicatement de la lame et assena un grand coup dans le cristal. Rien.

Cette nuit là, elle ne pu dormir, repensant sans cesse à la scène ayant eut lieu sous ses yeux, aussi mystérieuse qu'incompréhensible. Aux premières lueurs du jour, elle s'installa sur le balcon pour admirer la cité qui s'étendait à ses pieds.

Toute la journée elle du supporter son rôle d'impératrice, les nombreux reproche de Zerylo quand au fait que dans son état elle devait en faire moins. La nuit tombée, elle se rendit là où siégeait le cristal. Elle le regardait sans savoir vraiment à quoi s'attendre.

Elle saisit l'arme d'une main experte et l'abattit violemment contre la pierre.

La lame plongea dans le cristal comme du beurre, de vifs jets d'éclairs jaillirent de l'entaille, le sabre fut projeté par une force mystérieuse, tournoyant en l'air pour venir se planter dans un arbre proche. Le cristal quant à lui se fissura de part en part, pour finir par se disloquer en milles morceaux qui devinrent autant de gouttes d'eau cristallines. Une fine pluie s'abattit sur la clairière pendant quelques instants, laissant place à l'être enchaîné encore plongé dans une torpeur douloureuse.

Les chaînes de désagrégèrent pour tomber en poussière, laquelle fut soufflée par le vent. L'être tomba à genou mais se retint de ses mains, comme ayant été réveillé par cette délivrance. Cependant ces yeux restaient toujours fermés, et son corps paraissait marqué par une multitude d’entailles. Il haletait comme si son long séjour d'emprisonnement avait été une torture essoufflant.

Reprenant peu à peu son souffle, il leva les paupières laissant paraître ses yeux couleurs jade, il regarda autour de lui, quelque peu perdu. Et encore sous le choc de la douleur qui avait irradié son corps et son âme, lorsqu’il était encore prisonnier de ce cercueil de cristal. Il comprenait pourquoi l’on n’utilisait rarement ce supplice. S'appuyant sur un de ses genou il se leva tant bien que mal. Prit d'un tournis et courbaturé de tous ses membres, il faillit retombé en arrière, mais se retint avec son sabre, qui s'était mystérieusement retrouvée entre ses mains. Il aperçu la jeune femme, il la regarda un instant sans dire un mot, ne sachant que dire. Il finit par lâcher quelques mots avec difficultés.

- Merci...jeune reine.

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