Merci ma Lili.

Perdu, le regard vague, les pensées envolées,
Je me réveille seul ce matin, l'esprit embrumé.
Pas de sourire, de clin d'oeil, ou de regard complice,
Juste ce rayon de lumière qui caresse mon iris.

Souvenirs effacés émergeant en substance,
Images d'un passé survenant dans une danse,
Ne suivant pas le rythme je préfère m'éveiller,
Et d'un revers de la main ces larmes balayer.

Vague à l'âme, état d'âme, ou âme à l'abandon,
La nostalgie survient, et nous donne des frissons.
L'Homme a beau être un dur, un cerbère, un guerrier redoutable,
Son coeur n'est pas de pierre, sa douleur est palpable.

Souvenirs émergés s'effaçant en substance,
Cette image du passé a eu raison du silence,
Et disparaît enfin pour ne plus revenir,
Jusqu'au prochain refrain, jusqu'au pochain soupir.

Bercé par un sourire, ébloui par un ange,
Je me réveille enfin, ce pouvoir est étrange.

Tu as choisi d'écrire sur un sujet tant dit et redit qu'on a parfois l'impression de lire les mêmes écrits.
Pourtant, j'aime, comme toi, écrire selon mon humeur, sans penser que je répète d'autres poètes. Il est toujours difficile pour nous de passer après tous ces autres.
Et si nous nous faisons pas dans l'originalité, au moins nous nous exprimons. Nous créons pour vivre.

Ce poème est très doux, très clair aussi. C'est juste l'évocation d'une évocation. Je l'ai trouvé très agréable à lire. Il posséde cette douceur que posséderait une larme, juste une, le temps d'un regret, et qui coulerait sur la peau, sans bruit, sans cris. Mais dans cette larme, on pourrait y voir le sourire du passé.