Abysses

Je me noie. Les eaux troubles m'oppressent; mon cœur, affolé, crie. Je me débats, mais rien. A quoi bon? Après tout, je ne suis rien. Je ne peux que me résigner, accepter et endurer. Mon esprit se vide. Mes peurs, mes doutes, mes joies et mes peines me quittent. Elles ne me serviront plus de toutes façons. Je ne les emporterai pas avec moi, où que j'aille. Je n'avais plus à réfléchir, à hésiter. Je n'avais plus honte de rien. Dans la mort, j'ai enfin trouvé ma liberté. Ma plénitude. Mon corps se détend, mes pensées s'en vont. Je suis seule avec moi-même. Isolée. Je suis née, j'ai grandi et je mourrai seule, inévitablement. Mais au point où j'en suis, je n'en ai plus rien à faire. Je n'ai plus peur. Durant ma courte existence, je n'ai vécu que pour ce moment, sans le savoir. Je n'ai plus à me soucier de rien. Je ne peux que m'endormir et laissé mon corps flotter, insouciamment. Je pars de cette vie en oubliant d'y laisser une trace de mon passage. Tant pis.
Da ma vie, je n'étais rien, à présent, je ne suis plus.

(Je sais, ce n'est pas très long, mais pour je suis un peu intimidée à l'idée de poster beaucoup de choses.)

Je te l'ai déjà dit, mais je vais essayer de re-détailler mon commentaire ici parce que c'est pas normal que t'aies pas de réponse :o
(Eh, le comité de lecture, depuis quand on n'aide plus les jeunes arrivants, hein ? :°)

Alors.

Comme dit précédemment donc, j'aime bien ce texte : Il est court (mais je ne peux définitivement pas te juger pour ça, ayant le même problème), mais percutant. Cela dit, quelques petits problèmes persistent :

- Déjà, ta concordance des temps : Des fois tu parles au présent, des fois au passé (je n'avais plus honte de rien par exemple). C'est dommage, ça gène la lecture.
- Une trop grande répétition du mot rien, aussi, qui apporte de la lourdeur.
- Ah, et la simplicité du vocabulaire dont je t'avais déjà parlé. Mais ça, ça va venir (;

Hop, voilà, c'est tout ce que j'ai trouvé. Continue, et n'aie pas peur du grand méchant loup. Personne ici ne te croquera ( : (Sauf moi peut-être)

Tu sais des fois, il faut savoir faire l'impasse Juliet ^^

Mais puisque tu insistes...

Donc chère Lyn :

Si ton texte est court, je ne pense pas qu'il s'agisse de son plus gros défaut. Parfois être concis est une bonne chose, d'autres fois, certaines idées ne nécessitent pas de longs développements.

Par contre, en ce qui concerne le fonds en lui-même, ce vide individuel (et quelque part assez impersonnel finalement), ne m'a pas vraiment parlé. Il manque peut être un peu d'âme à ce texte, pour que l'on puisse atteindre le message. Dans l'état je le trouve assez "plat" à vrai dire. Mais rassure toi, c'est sans doute pour en avoir lu pas mal de ce genre avant toi ^^

» Souvent, lorsque la nuit, aux abysses...