Rendu final

[HRP]Ici figure en première position le texte de Dvb,[/HRP]

Avant toute chose, il fallait préparer son voyage : tromper les surveillants, déjouer les pièges, traverser les tunnels mouvants et retrouver son chemin dans le dédale toujours changeant de ces souterrains d'un autre âge. Bien évidemment je connaissais la cartographie des ruines, j'avais lu et relu les rapports archéologiques, étudié les plans d'accès, l'architexture et traduis moi-même des dizaines de paquets. J'arrivais désormais à reconnaitre les embranchements à la simple vue de lignes de codes. Passer du Globalnet, réseau moderne construit sur les fondations de l'antique world wide web, à l'ancien monde virtuel n'était pas une mince affaire, mais j'avais acquis une certaine dextérité auprès des archéologues de l'université, qui étudiaient les vestiges de l'international network, et parvenaient parfois à en exhumer des pièces rarissimes, voire même certains programmes encore en état de marche.

Pourtant tout avait été mis en œuvre, deux cents ans plus tôt pour écraser ce réseau anarchique, incontrôlable et grouillant. Le DELUGE, le DELete Universel GEnéral, avait noyé la masse de données du monde entier commanditer par la holding MIGR@@PLE. Cependant, des pans entiers avaient échappé à l'écrasement, et bien des années plus tard, étaient né cette nouvelle discipline de l'archéologie qui consistait à étudier les vestiges des anciens sites électroniques.

Au fil des ans, une légende était née, celle d'une Cité virtuelle, exceptionnellement bien conservée et gardée secrète par une poignée d'étudiants. Des programmes y étaient restés vivants, les architextures y avaient été dépoussiérées, rebâties, et c'est tout un monde qui avait repris vie. Il était devenu le dernier espace de liberté dans notre monde trop propre et trop ordonné. Cette "Sité" attisait les fantasmes comme elle attirait les rêveurs, les artistes et les anarchistes de tous bords. Son nom, Ter Aelis, sonnait comme une menace contre l'ordre établi. Pire encore, les cadres des multinationales, les ingénieurs, les codeurs, les étudiants et tous ceux qui parvenaient à y avoir accès, subjugués par cet endroit malsain et séditieux, perdaient en productivité et voyait leur sociabilité altérée.

Je me fondais moi-même dans ces gorges abyssales, j'arpentais les sites archéologiques de par le monde à la recherche de cet endroit mythique. Puis je le trouvai enfin. Là bas, les gens n'avaient pas de nom, pas de métier, pas d'identité, ils avaient des pseudonymes, des avatars et des couleurs. Moi aussi je me créai donc un double virtuel afin de pouvoir évoluer parmi cette population bigarrée et multiculturelle, ne sachant jamais lorsque je croisais un habitant, s'il s'agissait d'un internaute ou d'un programme gardien. Afin d'évoluer dans ce monde étrange, je m'étais construit un avatar, un personnage mi-humain, mi-animal, de taille moyenne, de forme humaine, mais dont le visage était celui d'un renard.

Mes compétences m'avaient permis de me faire remarqué par la population locale; et bientôt on me confiait des fonctions au cœur du cercle des sages. J'avais enfin accès aux derniers secrets du Ter Aelis. Bientôt j'atteindrai mon but ultime : pénétrer l'âme de Ter Aelis, son "core", là où étaient stockées toutes les données de ce monde afin de l'effondrer définitivement et de le réduire en cendres.

Bientôt, je n'aurai plus besoin de me grimer en renard et passer mes nuits dans ces bas-fonds puants, jouant de ma duplicité naturelle pour parvenir à mes fins.

Je m'appelle Andy De Falque, je suis Major Support & Community Manager pour la MUADOUROD Corporation, conglomérat international qui a juré la destruction de Ter Aelis.

[hrp]le texte ci-dessous est celui d'Egorann. [/hrp]

Les arbres frémissaient dans la brise, parcourus de temps en temps par un éclat violet. En s'approchant de plus près, on pouvait distinguer une créature humanoïde qui sautait de branche en branche après avoir longuement regardé le soleil. Au bout de quelques sauts, un arbre à la chevelure majestueuse se pencha pour faire atterrir la créature.

Elle était beaucoup plus petite que ce qu'on aurait pu croire dans les branches. Menue, elle marchait d'un pas agile, le pied sûr. Sa chevelure était nouée dans une tresse épaisse, noire et soyeuse qui se balançait au rythme de ses pas. La chose marchait toujours, le regard ne lâchant pas le soleil qui dessinait sur sa peau des reflets d'améthyste plus sombres que le véritable pigment du corps.

Au bout d'une jolie dizaine de minutes, la petite créature s'arrêta sur une large place, délimitée par des arbres et marquée de bancs. Voyant qu'il n'y avait personne, elle claqua sa langue d'agacement, se hissa sur un siège en pierre, enroula une longue queue fourchue autour de sa jambe droite et se blottit sur elle-même. Le plus visible du corps dans cette position, c'étaient ses yeux. Grands, lumineux, ils hésitaient entre l'ambre et l'onyx.

Au bout de quelques minutes, Amesa se redressa pour observer les volutes de poussières que le vent formait dans Sul-Nar. Elle leva les yeux vers le ciel, se rassit et laissa apparaître un sourire sur son visage, laissant apparaître ses petites dents pointues. A cet instant, tout dans son attitude inspirait un seul sentiment : la malice des diablotins.

[hrp]Aux vues des circonstances (chaotiques) de publication de nos travaux, je précise que le post ci-dessous est le mien.[/hrp]

A l'apogée de son existence, l'espèce humaine s'était débarrassée de la Maladie sous toutes ses formes. L'éthique avait été mainte fois remaniée au profit de la science et des avancées sanitaires et technologiques qui avaient rendus possible cet exploit. Débarrassé de cette menace, l'Homme put alors laisser s'exprimer pleinement la folie de ses ambitions et plongea l'humanité toute entière dans l'ère de l'eugénisme créatif, remuant par la même occasion l'Histoire pourtant sédimentée d'anciennes croyances.

Cette période obscure fut accompagnée d'un voile opaque, d'un tissu protecteur qui empêchait toute information à caractère éthique alarmant de s'échapper vers l'opinion public car il était dans l'intérêt des autorités en place de contrôler l'humeur de cette civilisation belliqueuse. Ainsi, des campagnes de propagandes étaient régulièrement menées au près des populations dans le but de les informer de soit-disant progrès considérables sensés nettement améliorer leur futur. Mais depuis l'aube des temps, l'Histoire de l'humanité regorge de récits de trahisons et de manipulations au nom de la prise du pouvoir.

Les militaires prirent le contrôle des instances scientifiques pour créer des humains supérieurs. Cette nouvelle race proliféra mais très vite l'instinct de survie des homo sapiens fit éclater une guerre décimant la quasi totalité de l'humanité, ce que l'on appellerait par la suite “la première Humanité”. Un des hauts-gradés à l'origine de ce chaos trouva alors en ce déchirement une opportunité pour bâtir la fortune colossale qui allait très vite faire de lui le seul nom que l'Histoire retiendrait. Une décennie plus tard, ses plans s'étaient confirmés au grand malheur de ses anciens collègues, alors mystérieusement disparus. Pourtant le vieil homme, aussi puissant soit-il, fut obligé de se rendre à l'évidence : sa richesse évaporait le moindre rêve qui se présentait aux portes de son esprit. Tous, sauf un : si l'argent seul ne lui servait plus à rien tant son pouvoir était absolu, il pouvait encore trouver un moyen de l'affirmer plus encore. Ce fut là son dernier projet et de loin le plus démentiel : si sa toute puissance faisait de lui un dieu, il devait créer ses anges.

A la mort de ce nouveau Dieu, ces anges allèrent mourir de chagrin ou se perdre aux quatre coins de leur univers sans jamais être accepté par les survivants, sans jamais être reconnus par la Nature, frustrée de devoir recueillir sur l'Arbre de la Vie une branche qu'elle n'avait pas
pensé.

Stéa était un de ces anges là, exilée vers une Terre d'Accueil, “sa TA” comme elle disait. Malgré ses ailes au plumage blanc albinos caractéristique, elle conservait une allure féminine typiquement humaine. Fine et plutôt grande, sa chevelure brune tombant à mi-dos faisait ressortir de son visage pâle ses traits peu expressifs et ses yeux clairs grisâtres. Elle portait pour seul vêtement l'habit que tous ses semblables avaient hérité de leur Père, une robe en soie blanche très simple de conception, fermée par deux gros nœuds placés sous chacune de ses ailes et laissant le dos nu. La seule distinction possible permettant de différencier l'habit féminin du masculin était que les femelles portaient deux paires de bretelles dorées entourant leurs épaules, découvrant au bonheur passé de leur Créateur une part de la féminité qui le faisait encore rêver. Les mâles avaient dû se contenter de la coupe la plus basique qu'il soit, à savoir un simple trou pour y passer la tête.

Pour Stéa, Ter Aelis s'était présentée comme la cité idéale en ce qu'elle lui offrait symboliquement le cimetière où inhumer son passé et la matrice où renaître. Or depuis sa renaissance, l'ange n'avait rien fait d'autre que se laisser bercer par des courants de création se succédant sans cesse. Sa crainte d'être jugée par ceux qu'elle admirait l'étouffait jour et nuit, si bien qu'elle ne sortait que rarement de son petit chez-elle ; dehors, la foule lui accordait l'anonymat. Et si Ter Aelis lui permettait d'être autre que ce pour quoi elle avait été créée, la simple idée de perdre cette Mère emplissait son cœur d'une rage féline, ses yeux de larmes d'émoi.

Je ne la laisserai jamais tomber, peu importe ce que ça me coûtera, se disait-elle alors.

Stéa ravala bien vite ses pensées tant elle se savait fragile ; l'ange se mit à pleurer. Tous ces masques qu'elle portait à longueur de temps la fatiguaient terriblement si bien qu'elle ne sortait même plus aujourd'hui.

L'Avis du Jury :

En tant que jury, nous nous sommes concentré sur le travail d'équipe avant le travail individuel, puisqu'il s'agit là d'un concours par équipe. Nous avons été déçu. Dvb, en entrée, nous pose une ambiance, un univers très bien construit et pensé. Il est audacieux. Il aurait pu, si il avait été suivi, être un début prometteur pour un rôle play original.
Mais que penser lorsqu'on arrive à Freuzne qui recommence l'Histoire et réinvente un passé complètement différent de celui de Dvb? Manque de concertation? Manque de relecture du groupe?
Nous saluons ici l'entreprise de Fylgja et Egorann qui ont essayé de se répondre. Malheureusement, deux sur l'équipe, ce n'est pas suffisant. De plus leur univers est ancré dans le réel alors que Dv était parti sur quelque chose de beaucoup plus virtuel.
Enfin, mention spéciale pour Fylgja qui a introduit la suite de l'histoire avec beaucoup de finesse, en parlant de l'enquête et d'Andy de Falque.

De manière générale, individuellement, vous avez tous très bien écrit, et les présentations étaient intéressantes, mais le travail de groupe est quasiment inexistant, et c'est pénalisant pour un concours.

Résultat : Assez-Bien

L'effervescence s'était installée depuis quelque jours maintenant. Les rues de Ter Aelis étaient plus agitées qu'à l'habitude, la circulation s'y faisait à la fois plus dense, plus pressée et des badauds venaient flâner un peu partout, balançant leur tête dans tous les sens pour ne rater aucun moment du spectacle. Dans les avenues, des hommes et des femmes accrochaient régulièrement des guirlandes et des banderoles, chaleureusement salués par les passants. Des coups de marteau, des échelles raclant le sol ou encore des éclats de rire ; tout cela avertit Stéa qui alla à sa fenêtre mais rien d'autre que la façade du bâtiment situé de l'autre côté de la rue ne lui était accessible.

C'était une journée agréable. En fin de matinée, quelques petits nuages blanchâtres venaient éclaircir le ciel bleu. “C'est un troupeau dispersé dans une très grande clairière et le berger, c'est le vent” pensait l'ange, plus enjouée qu'elle ne l'avait été depuis longtemps. Le soleil, déjà proche de son zénith, réchauffait l'air ambiant autant que les cœurs. Des petits couples se formaient et se déformaient sans cesse à cette époque de l'année, se tenant par la main un jour et se l'envoyant au visage le suivant. Alors la porte s'ouvre : un grincement d'hésitation, d'appréhension. Puis la porte se referme, lentement.

Cela faisait plus d'un mois que Stéa n'avait pas mis le nez dehors, et lorsque la fleuriste d'en bas de chez elle lui fit part de ses inquiétudes, elle prétexta qu'elle avait dû attraper quelque chose qui l'avait cloué au lit.
Un sourire et ce n'est plus qu'un souvenir! dit-elle pour terminer, très aimable, joyeuse même. Ce n'était là encore qu'un de ces masques qu'elle portait à longueur de temps pour qu'on la laisse tranquille, qu'on ne se mêle pas de sa petite existence.
Rentrée chez elle, le bilan était très positif. Elle n'avait pas eu plus peur que ça, ceux qu'elle avait rencontré avaient été gentils et elle connaissait maintenant la raison de toute cette agitation. D'ailleurs, seul un évènement de cette ampleur avait put la résoudre à sortir une deuxième fois dans la même journée, qui plus est en s'accordant un minimum de coquetterie.

Plus qu'une heure, il faut y aller maintenant...
L'ange était face à un cruel dilemme. Le sort avait toujours été contre elle, c'en était ici la preuve la plus formelle : sa peau sèche lui intimait d'utiliser une crème hydratante au parfum floral alors que Stéa souhaitait se mettre un parfum plus fruité, et les deux n'allaient pas ensemble. Après pas moins de dix minutes d'intenses réflexions sur ce qu'elle allait utiliser, ce fut la crème hydratante qui fut choisie. Il s'agissait que sa peau soit douce avant tout, imaginons un seul instant qu'un beau jeune homme qui lui ferait la cour en vienne à caresser son visage, il était crucial que sa douceur soit perçue comme une invitation à aller plus loin. Cette simple pensée la fit rougir ; il était grand temps de s'en aller, au risque d'arriver en retard et de manquer la navette qui allait la conduire là où tout allait se passer.

Belthil. Pour l'occasion, elle avait été réaménagée afin de pouvoir accueillir près des trois quarts de la population Aéliséenne. Une gigantesque place pavée de pierre sombre et lisse avait été amenée entre les tours Australe et Boréale, et s'étendait jusqu'au delà de là où se tenait habituellement l'édifice appelé communément l'affichage public, remplacé pour l'occasion par un gigantesque écran élevé à une trentaine de mètre au dessus d'une scène posée au sol. Des buvettes improvisées s'alignaient tout au long de la périphérie de cette place, séparées de temps à autres par un bloc sanitaire, une boutique “souvenir 999 IV” car tel était l'évènement : la fin du quatrième millénaire de l'ère des arts reconnus, fondement de Ter Aelis et de ses cités mères et sœurs.

Un quai circulaire avait été mis en place pour le passage au nouveau millénaire, situé à l'opposé de l'écran géant. Toutes les navettes, quelque soit leur type, y déposaient les voyageurs ; l'endroit plutôt encombré faisait penser à un opéra où se jouait un ballet aérien sous lequel débarquait une foule déjà excitée. La douceur ambiante contribuait très certainement à l'amplification des manifestations de joie un peu partout. Des groupes d'individus sans doute déjà plongés dans une ivresse doucereuse entonnaient plus ou moins justement des chansons dont le contenu était parfois discutable. Heureusement, une légère brise venait rafraichir l'esprit général et éloignait une surchauffe qui nuirait sans l'ombre d'un doute à ce bon moment.

Après une paire d'heure passée à raser les murs, Stéa, assoiffée, se rendit à l'une des nombreuses buvettes mises à la disposition du public. Faisant dos à la place, elle observait tout autour d'elle. La population Aéliséenne était extrêmement diversifiée : de là où elle était, l'ange pouvait voir plusieurs êtres de petites tailles, nains et gobelins, des êtres à la fois très grands et très fins dont elles ne connaissait pas l'existence jusque là ou encore toutes sortes d'humanoïdes, les elfes étant plutôt bien représentés. Elle cru même apercevoir un petit être violacé sillonnant à tout vitesse l'immense place, bondissant frénétiquement en plein milieu de la foule. Mais alors qu'elle commençait à trouver le temps long et regretter d'être venue pour si peu, elle entendit des milliers de voix s'élever derrière elle : l'écran géant s'était illuminé en même temps que les contours des deux tours. Deux voix amplifiées annonçaient le décompte imminent et invitait tout le monde à se rassembler au plus près de la scène suivit après quelques minutes de l'apparition de ce décompte affiché aux yeux de tous, dans trois dialectes différents. Il était d'ailleurs intéressant de remarquer que l'unité de temps, la seconde, n'était pas partagé par tous les peuples à la vue des différents caractères se succédant à des vitesses différentes et que le système décimal n'était pas si universel que cela.

Ce fut néanmoins les dernières secondes qui furent décomptées par toute une foule quasi hystérique, dans une luminosité qui allait décroissante proportionnellement à l'écoulement du temps.

Texte de DVB (1) :



Zérooooooooo

Un clic droit et c’en était fini de la petite fête. Andy pianotant d’un clavier à l’autre, surveillait son petit effet sur ces trois ordinateurs. L’un de grosse facture métallique « à l’ancienne » était chargé sur les anciens protocoles des normes antiques, il n’y voyait défiler que des lignes de codes au travers desquelles il avait appris à se repérer. Celui du milieu, mis à sa disposition par sa hiérarchie, était un prototype hybride bioptronique, capable de traduire influx nerveux en signaux électroniques, et vice versa, lui servirait plus tard, lorsqu’il devrait se « manifester » à l’intérieur même du Ter Aelis ; il aurait dès lors l’avantage de la navigation immédiate, alors que les autres créatures, humains injectés ou programmes automatiques, seraient largués par leurs protocoles antédiluviens.

Le dernier ordinateur quant à lui, était une machine « normale » de laquelle il dirigeait pour l’instant les opérations. Il venait à l’instant d’interrompre le décompte qui devait aboutir à l’ouverture d’une « nouvelle ère » dans le monde virtuel d’Aelis. Si tout avait été mis en scène pour faire croire aux membres qu’il s’agissait d’une fête médiévale ou religieuse (il ne s’était pas trop intéressé au « background » de l’évènement à vrai dire), la véritable raison de cette manifestation de liesse populaire, était la réactivation d’un ancien serveur physique, retrouvé lors de recherches clandestines. Ce serveur avait une capacité de 100.000 petaoctets, ce qui était largement suffisant pour accueillir des milliers de nouveaux membres. Il fallait absolument couper l’herbe sous le pieds de ces activistes, si la société ne voulait pas voir se développer ce genre d’activités antisociales.

Andy , avait donc élaboré un coupe-circuit qui devait se substituer à la mise en ligne du nouveau serveur. Cela ne lui ferait gagner que quelques jours, mais ça serait sans doute assez pour explorer de l’intérieur l’architexture de ce monde virtuel.

A ce propos il avait repérer quelques éléments, dont il n’avait encore réussi à déterminer complètement s’ils étaient humains ou électroniques. Grâce à son avatar, il pourrait très certainement prendre contact avec eux, pour explorer les bases de données. Et l’ordinateur bioptronique se révèlerait bientôt un avantage indéniable dans cette mission.

Pour l’heure, il devait vite profiter de la confusion qui allait bientôt régner dans Aelis, pour intégrer son « personnage ».

Sur son bureau encombré, la plupart de ses outils croulaient entre notes de frais froissées (pour la plupart des reçus de boites alimentaires livrées), emballages vides et canettes de caféine pour certaines remplies de mégots de cigarettes. Dans tout ce capharnaüm, il retrouva cependant les électrodes d’interface. D’ici trois secondes il serait « injecté » et pourrait se voir en direct sur l’écran géant installé dans la section mémorielle appelée Belthil.

A tout de suite Ter Aelis.

texte de DVB (2):

Zérooooo

Vous êtes tous des zéros ! Des zéros et des uns ! Mais avant tout des zéros !
Bonjour, je suis Andy De Falque, votre nouveau Major Support & Community Manager, et j’ai le plaisir de vous annoncer que vos jours sont comptés. Votre petite fête sans fondement ni intérêt m’aura au moins permis de rassembler un maximum de monde pour pouvoir vous informer de ce qui va bientôt se passer : j’ai injecté des traqueurs et des virus de types seek & destroy de 4ème génération dans le système que vous appelez Ter Aelis. Vous savez que de tels endroits, non validés par les instances internationales, sont des espaces de non droits, qui violent les lois sur les libertés publiques électroniques. Aussi, j’ai été chargé de détruire cet endroit. Je vous conseille fortement de vous éjecter dès maintenant si vous ne voulez pas voir vos cerveaux biologiques infectés par mes traqueurs. De toute façon, toutes vos adresses ont déjà été collationnées et répertoriées en tant que menaces physiques de niveau 3. Dispersez-vous ou mourrez !



Andy, se retrouva instantanément dans un recoin de la place gigantesque de Belthil. Il venait d’émerger dans un coin sombre et vide, entre deux colonnes imposantes d’arcs-boutants, dans ce qui semblait être une cathédrale. Un bruit étrange et inquiétant, comme un chuchotement morbide, lui parvint du clocher. Il réprima un frisson, en se rappelant que rien de tout ceci n’était vrai.

Il sorti de son repère et alla rejoindre la foule massée devant l’écran géant. Il arriva juste à temps pour voir la fin du discours qu’il avait enregistré il y avait quelques instants dans son bureau.

Il se passa la main sur le visage, pour cacher son sourire satisfait à la foule. Il fut effrayé de sentir ses doigts s’enfoncer dans une épaisse fourrure. Son cœur fit une embardée alors qu’il se souvenait qu’il était affublé d’un visage de renard. A ce moment précis, il sentit une pression autour de sa jambe. Une petite créature venait de s’agripper à lui, sous l’effet du choc de l’annonce faite à l’écran.

Premier contact avec la faune locale :

« Vous aussi ça vous effraie ? »

L'Avis du Jury :
L'analogie réalité aelissienne/virtuelle est sympathique, on adhère à ce genre de parallèle presque futuriste avec aisance. Les posts s'enchaînent, avec parfois quelques longueurs un peu gênantes pour le rythme notamment chez Freuzne, dans une cohésion réussie ...
Sauf sur le dernier post de Fylgja où, on a clairement une autre version de l'histoire précédente !
Incohérence volontaire ou erreur ? Dans le doute ...
La contrainte du passé est très bien respectée, c'est bien joué. L'histoire se met ici en place un peu vite, mais augure du bon.

Résultat :Bien